[TEST] Zorro - Commodore 64
Publié : 16 déc. 2025 14:19
Zorro
Datasoft / 1985


Retour sur ce bon vieux Zorro, le vrai, l’unique, que je possédais sur Spectrum puis sur CPC… et que je n’ai jamais fini ni véritablement compris : me balader habillé en Zorro et signer d’un Z la panse des ennemis suffisait à mon bonheur je crois, ou peut-être étais-je à la recherche d’un sergent Garcia bien planqué dans le jeu ? 40 ans plus tard, je ne m’en souviens plus.
Qu’importe, masque noir sur le nez et fleuret à la main, prêt à tout pour libérer la belle Carmencita, prisonnière des forces de l'ordre corrompues et oppressives de la Californie coloniale, je me suis (re)lancé dans l’aventure.

Carmencita agite son mouchoir, juste avant d'être kidnappée par les gardes
Comme dans Bruce Lee, l’autre fameux titre de Datasoft sorti peu avant, on déplace le petit sprite de notre protagoniste à travers une série d’écrans fixes pour atteindre notre objectif. Mais ici la brutalité des arts martiaux laisse en grande partie place à la réflexion, dans un jeu bien moins linéaire qui demandera surtout de résoudre des énigmes.
La maniabilité est pourrie (lente et pas fluide) au vu des standards actuels mais finalement elle fonctionne : dompter la rigidité archaïque et ne pas se planter demande de la patience et de la concentration, et donc produit du challenge, de la frustration et de la satisfaction, c’est aussi bête que ça. Une fois qu’on s’y est (ré)habitué, c’est finalement aussi marrant qu’un jeu moderne.

Les sauts doivent être millimétrés, sinon c'est plouf et perte d'une vie
Les énigmes sont ardues, et elles riment avec “tordues”. Le principe est simple, on doit obtenir des objets en trouvant comment y accéder, puis savoir comment les utiliser pour avancer dans notre quête. On tente donc un peu tout et n’importe quoi, comme sonner le clairon pour affoler un garde qui tombe sur une bascule et nous envoie vers un balcon, donner à boire à un poivrot et sauter sur sa panse… Les idées font sourire d’une façon qu’aucun jeu moderne ne peut faire, c’est à la fois naïf et surprenant, et c’est rafraîchissant. Mention spéciale à Carmencita, qui a du punch (ceux qui ont fini le jeu s’en souviennent ^^).

Mécanismes complexes et pas forcément intuitifs (ici le but est de trouver comment accéder au verre en bas à droite)

Muni de la clef, on peut ouvrir des portes !

L'écran où apparaissent les objets clefs du jeu, comme cette cloche
Le gameplay est assez varié, avec des énigmes, de l’exploration, de la plateforme et un peu de combats (qu’on cherchera surtout à éviter). La réalisation de bon niveau pour les standards de l’époque, avec des graphismes et une petite musique (2 versions du même thème) évocateurs de l’univers torride du cavalier masqué.

Combats de cape et d'épée

Phases de plateforme "à la Mario"

L'amour finit toujours par triompher !
Au final je me suis régalé de cette aventure bon enfant et marrante, avec son gameplay daté mais original et efficace. J'y ai retrouvé à la fois de l'affect nostalgique et du simple plaisir de jeu.
Les plus :
- Un classique des jeux micro des années 80
- L’ambiance et l'humour
- Une bonne réalisation pour 1985
- Un gameplay complet (énigmes, exploration, plateforme et combats)
- Une mécanique de jeu qui fonctionne et donne envie de le finir
Les moins :
- Des énigmes parfois difficiles à comprendre
Cormano's rating: 17/20
Datasoft / 1985


Retour sur ce bon vieux Zorro, le vrai, l’unique, que je possédais sur Spectrum puis sur CPC… et que je n’ai jamais fini ni véritablement compris : me balader habillé en Zorro et signer d’un Z la panse des ennemis suffisait à mon bonheur je crois, ou peut-être étais-je à la recherche d’un sergent Garcia bien planqué dans le jeu ? 40 ans plus tard, je ne m’en souviens plus.
Qu’importe, masque noir sur le nez et fleuret à la main, prêt à tout pour libérer la belle Carmencita, prisonnière des forces de l'ordre corrompues et oppressives de la Californie coloniale, je me suis (re)lancé dans l’aventure.

Carmencita agite son mouchoir, juste avant d'être kidnappée par les gardes
Comme dans Bruce Lee, l’autre fameux titre de Datasoft sorti peu avant, on déplace le petit sprite de notre protagoniste à travers une série d’écrans fixes pour atteindre notre objectif. Mais ici la brutalité des arts martiaux laisse en grande partie place à la réflexion, dans un jeu bien moins linéaire qui demandera surtout de résoudre des énigmes.
La maniabilité est pourrie (lente et pas fluide) au vu des standards actuels mais finalement elle fonctionne : dompter la rigidité archaïque et ne pas se planter demande de la patience et de la concentration, et donc produit du challenge, de la frustration et de la satisfaction, c’est aussi bête que ça. Une fois qu’on s’y est (ré)habitué, c’est finalement aussi marrant qu’un jeu moderne.

Les sauts doivent être millimétrés, sinon c'est plouf et perte d'une vie
Les énigmes sont ardues, et elles riment avec “tordues”. Le principe est simple, on doit obtenir des objets en trouvant comment y accéder, puis savoir comment les utiliser pour avancer dans notre quête. On tente donc un peu tout et n’importe quoi, comme sonner le clairon pour affoler un garde qui tombe sur une bascule et nous envoie vers un balcon, donner à boire à un poivrot et sauter sur sa panse… Les idées font sourire d’une façon qu’aucun jeu moderne ne peut faire, c’est à la fois naïf et surprenant, et c’est rafraîchissant. Mention spéciale à Carmencita, qui a du punch (ceux qui ont fini le jeu s’en souviennent ^^).

Mécanismes complexes et pas forcément intuitifs (ici le but est de trouver comment accéder au verre en bas à droite)

Muni de la clef, on peut ouvrir des portes !

L'écran où apparaissent les objets clefs du jeu, comme cette cloche
Le gameplay est assez varié, avec des énigmes, de l’exploration, de la plateforme et un peu de combats (qu’on cherchera surtout à éviter). La réalisation de bon niveau pour les standards de l’époque, avec des graphismes et une petite musique (2 versions du même thème) évocateurs de l’univers torride du cavalier masqué.

Combats de cape et d'épée

Phases de plateforme "à la Mario"

L'amour finit toujours par triompher !
Au final je me suis régalé de cette aventure bon enfant et marrante, avec son gameplay daté mais original et efficace. J'y ai retrouvé à la fois de l'affect nostalgique et du simple plaisir de jeu.
Les plus :
- Un classique des jeux micro des années 80
- L’ambiance et l'humour
- Une bonne réalisation pour 1985
- Un gameplay complet (énigmes, exploration, plateforme et combats)
- Une mécanique de jeu qui fonctionne et donne envie de le finir
Les moins :
- Des énigmes parfois difficiles à comprendre
Cormano's rating: 17/20