[TEST] Final Fantasy VIII
Publié : 20 oct. 2025 13:26

TEST : Final Fantasy VIII – PS1 : Retour à Balamb Garden
Aaah, Final Fantasy VIII.
Ce nom résonne dans mon esprit comme peu de jeux ont su le faire.
Rien que l’évoquer me renvoie instantanément à mes années de lycée, cette période durant laquelle je passais le plus clair de mon temps à jouer sur tous les supports possibles à ma disposition — PS1, PC, Megadrive et compagnie.
Avec mon groupe de potes, on découvrait chacun nos jeux dans nos chambres respectives, le soir, avant de venir partager nos progressions et nos ressentis le lendemain au foyer du bahut.
C’est grâce à cette période que j’ai développé un affect tout particulier pour les jeux que j’ai découverts à ce moment-là.
Concernant Final Fantasy VIII, j’ai longtemps été considéré comme l’outsider du groupe (c'est d'ailleurs encore un peu le cas maintenant

l'un des seuls à vraiment aimer cet épisode que beaucoup de gens réduisaient à une romance trop présente.
Mais « aimer » est un mot bien faible par rapport à la réalité.
Ce jeu, je l’ai adoré. J’en ai rêvé. J’ai écouté son OST en boucle. J’achetais tous les magazines qui mentionnaient ne serait-ce qu’une bribe d’information dessus.
Une véritable obsession.
Et voilà que 25 ans plus tard, je décide de replonger aux côtés de Squall et de ses compagnons, de retrouver l’univers des SeeDs… non sans une certaine appréhension.
Une direction artistique ensorcelante
Replonger dans Final Fantasy VIII, c’est se reprendre une claque en pleine face.
Visuellement, le jeu envoie toujours du lourd grâce à sa direction artistique ultra maîtrisée. Les environnements sont variés, cohérents, et l’ambiance qui s’en dégage est portée par une OST tout simplement magistrale.
De mon point de vue c’est probablement la meilleure OST signée Nobuo Uematsu (avec celle de Final Fantasy VI).
Et que dire des cinématiques…
Sérieusement, même en 2025, elles dégagent un charme et une puissance émotionnelle dont beaucoup de productions modernes devraient s'inspirer.
Elles ne sont pas juste jolies : elles participent activement à la narration et à l’immersion.
Ajoutez à cela les animations des G-Forces, et c’est le bouquet final.
Que ce soit Ifrit tombant du ciel dans une spirale de flammes, Shiva gelant ses ennemis dans une explosion de glace, ou Bahamut pourfendant les nuages pour décimer nos ennemis, chaque invocation impressionne, dégageant un véritable sentiment de puissance et un profond respect pour ces créatures magiques.
Un univers riche, bien au delà d'une “simple histoire d’amour”
On réduit souvent FFVIII à son “épisode romantique”.
Erreur !
Oui, la relation entre Squall et Linoa est un axe majeur, mais l’univers va bien au-delà : manipulations politiques, enjeux militaires, écoles formant des mercenaires, guerres d’influence… et surtout un fil rouge basé sur la manipulation du temps.
Le jeu distille progressivement cette notion de boucles temporelles et de destin auto-engendré, qui amène à remettre en question la chronologie elle-même, à se questionner.
Mais FFVIII ne se contente pas de jouer avec le temps et les intrigues géopolitiques : il aborde aussi le passage à l’âge adulte.
Les personnages sont confrontés à des responsabilités, subissent des événements qui les dépassent, et doivent décider s’ils se laissent porter ou s’ils prennent en main leur destin.
Squall et ses compagnons murissent au fil du jeu, et leurs choix, parfois lourds de conséquences, rendent l’histoire beaucoup plus profonde qu’une simple romance ou une aventure épique.
Les personnages évoluent au fil des évènements, se confrontent, se découvrent — mention spéciale à Edéa, qui dégage une aura incroyable dès son apparition (



Les personnages secondaires (Zell, Quistis, Seifer, Laguna & co) sont loin d'être accessoires, et leurs interactions donnent une vraie cohérence émotionnelle à l'aventure, surtout quand les révélations temporelles viennent tout recontextualiser.
Le système de jeu : exigeant, profond… et parfois discutable
FFVIII ose.
Il casse les habitudes avec un système basé sur les G-Forces et les associations, bien plus qu’un simple menu “Invocation”.
Ici, chaque Guardian Force définit notre style de jeu : optimisation, rôle des personnages, résistances, magie liée aux stats, etc.
Il y a quelque chose de très stratégique dans la manière dont on configure ses personnages, et c’est ultra satisfaisant quand on commence à pousser le système à fond.
Le système de combat est nerveux, les ennemis ne plaisantent pas et certains combats peuvent vite tourner au carnage si on n’est pas prêt (Coucou Xylomid

Il faudra souvent revoir ses associations en fonction de la zone visitée, et des adversaires rencontrés, afin de garantir la survie de notre équipe.
Et entre deux boss ?
Une petite partie de Triple Triad pour se détendre.
Mini-jeu de cartes à tendance addictive, on se surprend à y passer du temps, toujours avec cette musique qui reste en tête pendant 3 jours.
Ce mini-jeu peut paraitre anecdotique et secondaire, mais au delà de son système bien conçu et plaisant à jouer, il permet aussi d'obtenir des objets extrêmement puissants pour la suite de l'aventure.
Seul vrai point noir : le vol de magie.
Oui, on peut contourner cet aspect via les objets et les compétences de transformation… mais si on ne connaît pas le système, on peut vite passer des heures à spammer Voler comme un forcené.
C’est probablement la mécanique la plus chronophage du jeu, et celle qui peut exaspérer par sa répétitivité.
Une redécouverte... et une énorme bouffée de nostalgie
Cette nouvelle partie, 25 ans après, m’a permis de revisiter un jeu que je croyais connaître par cœur.
J’ai réalisé que beaucoup de rebondissements m’étaient sortis de la tête, et redécouvrir FFVIII des années après le lycée, avec un œil neuf, plus adulte, ce fut vraiment une expérience particulière, ô combien marquante.
Final Fantasy VIII est un épisode à part, qui divise, mais qui ne laisse pas indifférent.
Il ose, il expérimente, il propose un univers mature, une ambiance unique et un système qui récompense les joueurs qui aiment creuser, optimiser et comprendre les mécaniques de jeu.
Et c'est avec beaucoup d'émotion que j'ai vu apparaître à l'écran la cinématique de fin de ce jeu qui m'avait tant marqué à l'époque, clôturant cette histoire qui m'a une nouvelle fois beaucoup touché.
Temps de jeu : 101 heures
Équipe finale : 3 persos niveau 100, toutes les G-Forces, Minotaure vaincu avant le boss final.
Plateforme d’origine : PlayStation 1
Note totalement subjective :

Captures d'écran:

Ne surtout pas emmerder Ifrit

Bahamut en approche

Le Triple Triad, dans lequel il est facile de passer des heures

Aaaah, Edea


De la romance ? Bien plus que ça si on s'en donne la peine...