
Jeu de lancement de la console. Donc mi-96 au Japon et 2eme trimestre 1997 en Europe.
Chose amusante, si moi et mon p'tit frère nous sommes roulés par terre devant les parents pour avoir la N64, c'est absolument pas pour ce jeu. En fait un pote commun avait eu la N64 avec Extreme-G et Mario Kart 64 (dont Paulemile a déjà parlé). C'est vraiment ces deux jeux qui nous ont foutu une hype de fou.
Au final, on a eu la N64 en bundle avec Mario 64 (avec notre argent) + Mario Kart 64 pour mon annif (joie) MAIS pas de Extrême-G, cruelle déception (au final celui la je l'ai acheté 2-3 ans plus tard, après Wipeout 64, et il faisait pu du tout le poids en fait). Donc voilà, content d'avoir Mario Kart, et absolument rien à cirer de Mario 64.
M'enfin bon, ma mère ayant vendu la Mégadrive et tout nos jeux (en douce quand on était en cours) parce que "une console à la maison c'est bien assez" (un des pires traumatismes de mon enfance et une des rares fois ou j'ai eu envie de frapper ma mère. D'ailleurs le premier truc que j'ai fait plus tard avec mon premier salaire, a été de racheter une MD et une partie des jeux que j'avais à l'epoque), on se retrouvait avec un total de DEUX jeux consoles à la maison (j'occulte les jeux PC) . Donc autant y jouer hein, d'autant que bon Mario Kart en solo, on s'en lassait quand même assez vite.
Avec du recul, je sais pas pourquoi ce jeu m'attirait si peu. Je veux dire, j'avais pas joué aux opus SNES à l'epoque, mais j'avais quand même adoré ceux de la NES. Et j'avais pas encore d'appréhension sur la transition vers la 3eme dimension de grosse license de l'epoque (c'est venu après ça). M'enfin voilà, Mario 64, j'm'en foutais totalement, ça je m'en rappelle bien. Ptetre que je lui en voulais quelque part, d'avoir été "échangé" contre ma Mégadrive et 5 ans de souvenirs vidéoludiques de fou.
Et bordel, cette claque de fou au final.

Premier contact
Dès le premier début, j'ai kiffé. Le parc du château de Peach est une bonne aire de jeu pour se familiariser aux commandes. Et la jouabilité était dingue. En 3 secondes on court, saute, on fait des sauts dans tout les sens, des flip-flap, des triples sauts avec flip puis glissade. On nage super bien aussi. Mario peut cogner aussi (coups de poings et de pieds). Donc ouais la manette 64 a été critiquée mais bien exploitée, c'était le top du top. En fait, on fait absolument ce qu'on veut avec Mario.
Bon par contre le scenario hein, passons. Princesse kidnappée, Bowser méchant blablabla. Récupérer étoiles de puissances pour libérer princesse.

Le principe du hub central (le château) et des niveaux dans les tableaux, la encore j'ai kiffé.
Le principe est simple : un seul niveau est accessible au début (ça ne dure pas). On peut débloquer des étoiles dans chaque niveau, en remplissant des missions (exemple : battre le roi bomb-bomb dans le premier niveau). 6 étoiles ainsi en fait (+ une septième en ramassant 100 pièces).
Les autres niveaux (15 au total) se débloquent avec un certain nombre d'étoiles.
Le château dispose de 3 étages, avec 3-4 niveaux à chaque étage et un Bowser à degommer à chaque etage pour débloquer le suivant.
Au delà des 15 niveaux principaux, on trouve quelques "mini-niveaux" avec une ou deux étoiles à débloquer. Pour un total de 120 étoiles en tout.

Donc, la première grande force de Super Mario 64, c'est sa maniabilité absolument parfaite. Vraiment. Si je pense "jeu vidéo + jouabilité parfaite", le premier titre qui me vienne c'est Super Mario 64. Même la caméra est nickelle, alors qu'on est quand même sur un précurseur des jeux de plate formes en 3D (Même Jumping Flash avait préfèré tenter la vue subjective)
La seconde grande force, ce sont les niveaux. Sont pas si grands que ça au final, mais très bien conçu. Suffisament différents pour ne jamais être trop répétitif. Au début on se contente de certains environnements (plutôt jardin pour le premier niveau, de la neige pour le 3eme, de l'eau pour le 4eme, manoir hanté pour le 5eme etc...) puis viennent de petites idées excellentes ici et là.
Le monde grand-petit (vous pouvez être minuscule ou gigantesque) ou le monde trempé-seché (avec un niveau de l'eau qui varie selon que vous sauriez en bas ou en haut du tableau pour entrer dans le niveau) ou l'horloge Tic-Tac, ou vous êtes dans un gigantesque mécanisme d'horloge qu'il est possible de bloquer (ou d'accélérer) selon le moment où vous rentrez dans le niveau.

Ce petit pingouin a révélé le sadisme de millions de joueurs.
Sa 3eme grande force, c'est son gameplay. Mario peut revêtir 3 casquettes diffèrentes apportant des bonus : voler, devenir intangible, et métal Mario (z'etes lourdaux, invincible et vous coulez dans l'eau).
Et la casquette ailée, bah parlons en. J'ai kiffé voler dans ce jeu. Cette sensation, jamais je l'avais ressenti, et très rarement depuis. Y'a le bruit du vent, on ressens vachement bien l'accélération quand on pique vers le sol, limite on sent les G quand on se redresse au dernier moment, du grand art. J'ai passé des heures à ne rien faire d'autres que ça : sauter dans le première niveau, chopper une casquette ailée, sauter dans un canon, et voler.
D'ailleurs, autant j'ai adoré d'autres grands jeux de plateformes sur N64 (genre Banjo&Kazooie), autant j'étais un peu déçu à chaque fois que les sensations de vols soient moins bonnes que dans ce Mario.
Bon y'a pas que ça. Si le jeu est globalement un jeu de plate-forme en 3D, quelques étoiles se gagnent ici et là avec des jeux de glissades très funs.

Yipee ! Yeah !
Graphiquement, bon c'est un jeu du début de la N64, qui fera BEAUCOUP plus beau par la suite (les deux Banjo, Donkey Kong, les Zelda, et d'autres). M'enfin c'est coloré, net, très agréables à l'oeil malgré des textures un peu simplistes et des éléments en 2D ici et là (genre les arbres). L'animation est nickelle, rapide et fluide. L'effet de flou et brouillard propre à la N64 est pas très présent, et au final je trouve que le jeu a plutot bien vieilli, voire TRÈS bien vieilli pour un soft 3D de 1996. Mais objectivement il est pas beaucoup plus beau que certains softs du genre de la Saturn ou la PS1, genre Croc ou Spyro the Dragon, et boxe dans la même categorie
La bande son est... Incroyable. Belle et adaptée à l'action. Gros coup de coeur pour la musique des niveaux aquatiques.
Et l'air de rien, si le jeu n'est pas très difficile, sa durée de vie est très correcte. Voire même, chopper les 120 étoiles (et avoir accès au toit du château) est un petit defi, certaines des dernières étoiles étant vraiment pas faciles à chopper. Le jeu a de quoi tenir en haleine un long moment.

Chopper Yoshi servait à rien. Mais c'etait extrêmement satisfaisant.
Très subjectivement, même après avoir terminé les deux Banjo, je revenais à chaque fois sur Mario 64.
Bref, un jeu excellent et révolutionnaire en son genre. Un de ces jeux qui m'a marqué à jamais. Si je devais faire un top 10 des jeux consoles à m'avoir le plus marqué, il serait totalement dedans, sans l'ombre d'un doute. C'est d'autant plus plaisant que donc, à la base, j'en voulais pas de ce jeu.