[SECONDE CHANCE] Mystic Defender
Publié : 24 avr. 2024 09:22
Salut ! Je n'avais pas prévu de poster ce jeu tout de suite, mais vous m'avez fait changer d'avis avec votre débat dans le topic TOP 50 Mega Drive Honnêtement je ne savais pas que plus de dix personnes au monde connaissaient ce jeu ^^
Les jeux avec balise [SECONDE CHANCE] sont des jeux rétros auxquels j'ai joué gamin, mais que j'ai lâché trop vite pour me faire un vrai avis. Alors j'y retourne un peu pour voir ^^
Les jeux avec balise [SECONDE CHANCE] sont des jeux rétros auxquels j'ai joué gamin, mais que j'ai lâché trop vite pour me faire un vrai avis. Alors j'y retourne un peu pour voir ^^
Mystic Defender (Mega Drive, 1989 au Japon, 1990 en France)
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La découverte, la passion éphémère et l’oubli prématuré.
J'ai hésité à classer ce jeu dans les plus nostalgiques, mais comme je n'en ai pas vu plus de la moitié, j'ai décidé de le mettre dans la liste de ceux que j'aurais aimé pratiquer un peu plus. Mais on s'en tape un peu, pardon. Donc ! Ce jeu fait partie des premiers que j'ai eus sur Mega Drive, quand mon beau-père s'achetait encore des cartouches pour lui tout seul. Il se prenait des trucs comme Super Monaco GP et… euh, bah Mystic Defender. Après quelques semaines, il nous a simplement abandonné la console, à ma grande sœur et moi. Pourquoi a-t-il jeté son dévolu sur cette jaquette montrant un gars qui prépare un Kamehameha et qui a la tronche de Benny Safdie ? Aucune idée, mais si je n'ai aucun souvenir de lui en train d'y jouer, j'y ai allègrement joué pour deux. Et j'ai flippé pour trois, aussi.
Réappropriation du jeu
Il paraît que Mystic Defender est la suite d'un jeu Master System, tous les deux tirés d'un manga. D'accord, je veux bien le croire. En même temps, ça aurait pu sortir de nulle part, vu qu'on suit le schéma ultra classique du guerrier au cœur pur qui doit sauver sa meuf, actuelle ou future, peu importe. Bon, je dis que j'y ai joué pour deux, mais en vrai, je n'ai quasiment jamais dépassé le troisième stage, et vu le quatrième une ou deux fois, notamment grâce à mes voisins, qui allaient toujours plus loin que moi dans n'importe quel jeu vidéo. On incarne donc un genre de moine qui combat des démons à l'aide de divers pouvoirs, dans le plus pur style action plateforme ; un peu comme dans Shinobi, mais en défonçant tout le monde à distance. Et en bien plus vertical aussi. Les niveaux doivent plutôt ressembler à de gros rectangles qu'à des longues bandes toutes fines. Du moins au début. Et les aptitudes ? Un petit kikoha de base que l’on peut charger pour en faire un ersatz de Kamehameha (au moins la boîte ne faisait pas de publicité mensongère), une colonne de flammes durant quelques secondes et que l’on peut déplacer à volonté de haut en bas, des projectiles qui rebondissent partout sur l’écran, et enfin un gros dragon à trois têtes qui flingue tout l’écran avec son affreux crissement (dans mon top 10 des pires sons produits par la console). Le sort ultime de Tyris Flare dans Golden Axe reste plus classe pour moi, déso.
J'ai lu çà et là que le manga se rapprochait d’un Hokuto No Ken en termes de violence. Certes, ça ne déconne pas dans Mystic Defender, mais ça reste gentillet par rapport à d'autres titres bien plus abusés, comme Robocop vs. Terminator par exemple. Par contre, là où ça se démarque laaaaargement de la concurrence, c'est au niveau de la DA ultra glauque et de l'atmosphère malaisante à souhait qui s'en dégage. Gamin, je trouvais ça cool, mais j'avais quand même pas mal peur. Même si je ne connaissais pas Berserk à l'époque, j'y retrouve quelques similitudes parfois, dans l'imagination crasseuse des créateurs. OK, le niveau 1, une forêt… ça démarre tranquille, quoique. Forêt avec démons dedans, hein. Mais dans le niveau 2, celui qui m'a le plus dérangé (et que j'ai j'ai plus aimé, ce qui devient très bizarre en l'écrivant), on affronte quand même des ninjas qui se changent en grosses têtes rebondissantes, ou bien des flaques s'écoulant de trous dans le mur avant de se muer en enfants maléfiques. Le tout fait de chair verte. Et quand on tape une fois ces enfants, ils se liquéfient à nouveau et gigotent au sol, tels d'affreuses limaces morveuses et torturées. Ouah ! Le boss va-t-il encore plus loin ? Oui oui ! Un groupe de moines qui, une fois vaincus et apparemment allongés sans vie par terre, s'éclipsent de l'écran en se faisant pousser des pattes d'araignée. Gros clin d'œil à the Thing, nan ? Et dire que ma mère m'interdisait de regarder Ken le Survivant, hahahahah ! “Mais oui tu peux jouer à la console par contre, mon fils. Au moins elle ne risque pas de te traumatiser comme ces horribles dessins animés japonais.” Hilarant.
Le troisième niveau, je ne l'aimais pas. Les murs en bouts de machins organiques agglomérés… ça aurait pu fonctionner si quelqu’un n'avait pas tout recouvert de peinture argentée. Peut-être qu'à cause de ça, je n'ai jamais trop cherché à aller plus loin. Ou peut-être que j'étais juste trop mauvais, plus probablement. Et du coup, n'ayant pas vu plus loin que le stage 4 (où je trouvais que les pilliers flottant sur la lave ressemblaient à de délicieuses paupiettes), j'ai manqué quoi, au juste ? Au niveau des décors, pas grand-chose. La seconde moitié du jeu déçoit pas mal sur ce coup-là, surtout le stage qui reprend exactement les mêmes templates que le niveau 3, mais en vert clair au lieu de gris. Par contre, j'ai loupé quelques traumatismes supplémentaires via le bestiaire, de plus en plus malsain (je ne parle pas du chevalier en armure tout droit sorti des croisades, dont le design n’a rien à fiche ici). Mention spéciale au Boss final, sorte de colonne de chair informe sur lequel gémissent des visages plus ou moins humains. À son sommet ? La femme kidnappée du début, à poil bien sûr. Suite à des plaintes de parents, une version censurée sortie plus tard a remis quelques vêtements sur les parties intimes de la madame. Les horribles aberrations gémissantes par contre, on les laisse comme ça ? Oui, pas de problème. Ah d’accord. Sur quelques sites, on nous dit que cette femme n'est pas la meuf du héros, mais sa fille. Oh misère, que ça devient encore plus embarrassant !
Nouvelle plongée dans l’OST
Bien que n'ayant pas vu plus de 50% du jeu, j'ai apparemment écouté presque toute sa B.O. Franchement, les sonorités ne rendent pas hyper bien le plus souvent. Ça sent le jeu de début de console, tout comme ça se sent au manque de détail des sprites, à commencer par le protagoniste lui-même. Les mélodies m’embarquaient quand même à fond. Surtout celle des deux premiers niveaux, qui enveloppent l'aventure dans tout ce qu'il faut de mystique et d'occulte. Le theme des boss traduit bien le côté alarmiste, aussi. Le reste… bof. Souvent surchargé (stage 3, décidément je le déteste lui), ou encore un peu trop brouillon. Même au début des années 90, j'avais du mal avec certaines de ces compos. Et pourtant, j'arrivais à supporter des musiques immondes, comme par exemple celles de James Pond 2. Restent les deux que je n’ai jamais entendues. Si j’ai déjà oublié la première aussitôt après l’avoir écoutée sur Youtube, celle qui accompagne le niveau final possède quand même une certaine classe. Mais bon, je reste sur mon amour du stage 2, tout ça… (d’ailleurs sa musique se nomme stage 4, allez comprendre).
Mystic Defender - Stage 4
Regrets ou pas ?
Pas tellement, en fait. Je pense que j'avais déjà vu la meilleure partie du jeu à l'époque. On ne débloque qu'un seul autre pouvoir après le niveau 2, et encore, à charges limitées (certes très classe et très bourrin). Le blob dégueu de la fin m'aurait refilé des cauchemars, sans rien proposer d’autre qui n'arrive à la cheville de l'ambiance du stage 2. D'ailleurs, c'est encore dans ce stage 2 qu'on nous propose une phase de level design bien stylée, où on doit sauter avec le sort de feu activé pour espérer atteindre une des dernières plateformes. Je ne crois pas avoir vu d'autres challenges dans le genre par la suite. Donc ouais, j'aurais même pu m'arrêter à ce stage 2, finalement. Allez, ça reste un bon jeu, avec une identité graphique très forte, qui envoyait du lourd à l’époque. Il mérite mieux qu’une indifférence quasi générale, le pauvre.