[SUITE OUBLIEE] Command & Conquer : Tiberian Sun

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Paulemile
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[SUITE OUBLIEE] Command & Conquer : Tiberian Sun

Message par Paulemile »

Les jeux précédés de la balise [SUITE OUBLIEE] concerne les suites de titres que j'ai adorés, mais auxquelles je n'ai jamais joué. Et donc j'en parle... toujours sans y avoir joué ! Parce que ? Parce que.



Command and Conquer : Tiberian Sun (PC, 1999)
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Relation avec le jeu précédent, et pourquoi je n’ai pas persévéré
Le tout premier Command & Conquer m’a rendu fou des jeux de stratégie. Sa première “suite”, Red Alert, m’a fait saliver jusqu’à sa sortie, puis m’a procuré de longues heures de bonheur pur. Pourtant, il lui manquait une petite touche de magie, perdue en route. Avec Tiberian Sun, située dans la même timeline que le tout premier C&C, j’aurais pu retrouver cette ambiance si parfaite. Du moins j’aurais dû me jeter dessus comme un ex-végétarien sur son premier poulet rôti depuis dix ans. Je n’en ai rien fait, et aujourd’hui encore, cette lacune dans mon parcours vidéoludique me laisse toujours perplexe. Qu’a-t-il bien pu se passer ? Les responsables pourraient s’appeler Heroes of Might and Magic III, hormones bordéliques de l’adolescence, envie de vivre dehors plutôt que vissé devant l’ordi, argent dépensé dans les fringues à la mode et les bières premier prix, plutôt que dans les CD-ROM… entre autres. Dois-je regretter de ne pas avoir troqué mes sorties en roller à la plage, mes parties interminables de Homm3, et mes râteaux avec les filles contre des sessions de Command and Conquer 2 ?
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Améliorations et nouveautés ?
Si j’ai bien compris les réclamations à la sortie du remake de Command & Conquer et Red Alert 1, Tiberian Sun posséderait la plus grande fanbase de la franchise. La plupart des commentaires Steam tournaient en boucle “À quand le remake de Tiberian Sun ?”, “On s’en fout de C&C 1, sortez-nous le 2 !” Pourquoi ça, alors ? Peut-être parce que niveau ambiance, déjà, rien à voir avec le premier. Ça donne dans le dark de chez dark, aussi bien au niveau du scénario que dans la direction artistique. Si l’on retrouve avec joie les cutscenes entre les missions, le budget qui leur a été alloué me paraît bien plus conséquent. Elles restent kitsch, mais plus autant qu’avant. Et on commence à y voir jouer des têtes connues, James Earl Jones et Michael Biehn en tête. Je pense que j’aurais adoré cette version plus mature de l’un de mes jeux préférés de tous les temps. Ça aurait collé avec mon attitude pseudo-rebelle du moment.
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Parlons contenu, maintenant ! La première question qu’on se pose, lorsque l’on découvre un nouveau RTS : “C’est quoi les nouvelles unités, bon sang de bois ?” De ce point de vue, toutes les innovations ne se valent pas. L’infanterie lanceuse de disques explosifs ? J’y réagis avec une moue indifférente. Le bombardier ORCA ? Mouais, sans plus. Par contre, le Disrupteur avec son onde destructrice, carrément ! Le champ de force autour des murs, le tank Weed Eater ? Trop morteeeeeeel ! Surtout qu’on retrouve les légendes d’autrefois, comme le tank furtif ou l’obélisque de lumière. Un subtil mélange de sang frais et de familier, le tout présenté via une interface revisitée, enrobé dans deux campagnes haletantes et fournies, sur le même modèle que les opus précédents (avec une conquête de carte du monde et tout le bazar).
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Kane, le grand méchant increvable qui a toujours trois coups d’avance, joue à nouveau les trouble-fête. Le tibérium, cette plante d’origine extra-terrestre qui m’a fasciné depuis le début, s’érige en grande menace mondiale. On ajoute un peu de mutants à l’histoire, des technologies mystérieuses venues de l’espace (comme le tibérium, ouais, original), et on obtient un meilleur film que la plupart des productions SF de l’Histoire du cinéma. Et en plus, c’est nous qui dirigeons les acteurs ! En les envoyant se faire massacrer par dizaines, certes. Pas très pro. On frise la perfection, pas vrai ? En fait non, loin de là. Malgré toutes ces améliorations, notamment graphiques, je trouve l’ensemble moins précis et sacrément plus brouillon. Les unités minuscules, les cartes ultra sombres… ça change des gros machins pixélisés, mais au moins on savait où on cliquait, en l’an de grâce 1995. Bon, j’étais jeune, j’aurais su m’adapter en quelques minutes, sans aucun doute. Il n’empêche que là-dessus, on perd beaucoup en charme.
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Comparaison entre les bandes-son
Cette fois-ci, Frank Klepacki a rangé ses grosses guitares pour composer une bande-son qui colle parfaitement au thème post-apocalyptique du jeu. Il nous prouve par ailleurs sa versatilité et son talent, peu importe le style musical dans lequel il puise. Le même mot nous revient toujours au visage : sombre, sombre, toujours plus sombre. Bouh, mais qu’est-ce que c’est sombre ! On vogue entre ambient déprimée et électro industrielle polluée, ça rappelle même Starcraft, parfois, dans son aspect le plus sombre, bien sûr ! On oublie la coolitude et l’insouciance, on gagne en maturité et en badasserie. Vu qu’on parle de guerre mondiale à base de tanks ultra futuristes et de bombes chimiques, je peux comprendre le choix artistique. La cohérence du premier C&C en prend un coup, où on lançait des missiles nucléaires par grappes entières au son d’un R’n’B calibré pour les soirées à Pattaya. Finalement, on se la raconte toujours autant, mais plus de la même façon. Au moins, la guerre c’est mal, maintenant. Bonne nouvelle !
Command and Conquer : Tiberian Sun - Gloom



Conclusion sans suite
Évidemment que j’aurais adoré ce jeu étant gosse. Cela dit, Heroes 3 a tellement accaparé mon temps de jeu à sa sortie, que même si j’avais fait l’acquisition de Tiberian Sun, je n’y aurais sans doute pas passé des centaines d’heures dessus non plus. Je comprends l’engouement des fans, cela dit, surtout s’ils n’ont pas connu les deux jeux plus anciens de la franchise. Sans aller jusqu’à copier l’atmosphère presque potache des Red Alert, je n’aurais pas cru tomber sur un titre aussi ténébreux. À l’aube de l’an 2000, il n’y avait pas meilleure chose à faire pour illustrer ce “mélange de peur et d’excitation” qui accompagnait le passage au millénaire suivant. Ouais, j’ai piqué la citation à la série Space Force, je la trouve tellement parfaite. Évidemment, aujourd’hui, je préfère de trèèèèèèèès loin le cocktail improbable de Tiberian Dawn. Mais j’aurais peut-être un avis différent si j’avais tenu le second opus entre mes mains sur le moment.
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