[TEST] 2010: Street Fighter (Famicom)

kurush
Transformer
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[TEST] 2010: Street Fighter (Famicom)

Message par kurush »

2010: Street Fighter (Famicom) 04.10.2023

« 2010: Street Fighter » (2010 ストリートファイター) sort au Japon en août 1990. Renommé « Street Fighter 2010: The Final Fight » aux USA, il voit le jour au Pays de l’Oncle Sam 2 mois plus tard. Deux ans après la sortie de Street Fighter (et quelques mois avant la sortie de l’ouragan Street Fighter II), Capcom fait évoluer la licence avec un spin-off futuriste du jeu de combat, qui n’a plus grand-chose à avoir avec le matériau de base…

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Dans la version japonaise, le jeu n'a quasiment aucun rapport avec la série Street Fighter. Dans un futur dystopique (en 2010), vous incarnez Kevin Straker, un flic cyborg de la Police Galactique qui doit neutraliser une race de monstres appelés les parasites. Le Dr. José, est le créateur d’insectes parasites qui dotent leurs hôtes de pouvoirs surhumains. Peu avant le combat final, il révèle à Kevin qu’il lui a implanté un parasite dans la tête pour le contrôler. De cette manière, le savant fou souhaitait infiltrer la Police Galactique…

Les 2 jeux restent strictement identiques dans leur déroulement malgré un scénario totalement remanié pour la version américaine, capitalisant sur la renommée du meilleur ami de Ryu. Ken Masters, alors à la retraite, 25 ans après le tournoi mondial, est reconverti en scientifique tentant d'exploiter, avec son partenaire Troy, le « Cyboplasm », une substance extraterrestre qui donne une force inouïe à celui qui l'intègre à son organisme. Mais l'expérience tourne court, suite au cambriolage du laboratoire des deux comparses, conduisant à la disparition de la substance et de Troy… Ken, est désormais un explorateur spatial endurci et amélioré bioniquement qui part à l'aventure sur différentes planètes pour sauver son ami Troy.

En pratique, 2010 Street Fighter s’apparente à une sorte de boss rush, dans l’esprit d’Alien Soldier sur Mega Drive (certes sorti quelques années plus tard). Kevin voyage de planète en planète, affrontant toutes sortes d'extraterrestres et d'ennemis en cours de route. Certains niveaux vous demandent de tuer plusieurs ennemis de base pour débloquer l’accès à une porte spatio-temporelle, d'autres vous demandent simplement de vaincre un boss, et d'autres encore prendront la forme d'un niveau de plateforme complet à scrolling horizontal ou vertical. La variété des stages (duel en arène, scrolling forcé, etc.) constitue clairement l’une des plus grandes forces du soft !

Côté graphismes, 2010 Street Fighter joue à fond la carte de l’ambiance futuriste post-apocalyptique, avec une palette de couleurs souvent très sombre (du moins dans les premiers niveaux). Quelques effets de distorsion et de double parallaxe sont présents, malheureusement souvent au détriment de l’animation (les ralentissements et autres clignotements de sprites sont légion). Certains sprites manquent un peu de finesse. Celui de Kevin pêche par son aspect ultra générique, un space marine sans grande inventivité… On ne distingue pas toujours les éléments du décor avec lesquels on peut interagir… Les environnements brillent par leur aspect organique, avec une faune et une flore endémiques, des aliens visqueux, leur conférant à chaque fois une identité très marquée : la Terre, repaire de cyborgs criminels ; une forêt-planète alien infestée de parasites ; une planète aride digne de Dune parcourue par des rivières de sable ; une planète sous-marine à l’esthétique très réussie ; une planète-forteresse très avancée technologiquement qui abrite un boss rush final.

Malgré un bouton de frappe et un bouton de saut, le gameplay de 2010 Street Fighter s’avère plus profond qu’il n’y parait. Si le perso ne peut pas s’accroupir, il peut s’accrocher à pratiquement toutes les parois et surfaces, se suspendre dans le vide, se déplacer de part et d’autre d’une échelle ou d’un pic rocheux. Mais maîtriser toute la panoplie de mouvements du héros est loin d’être une sinécure, vous passerez sans doute par des moments de grande frustration, tant les contrôles se révèlent rigides !

Grâce à son armure bionique, Kevin lance des projectiles d’énergies à l’aide de ses poings et pieds (des sortes de mini Hadouken en réalité). Il peut faire feu horizontalement dans les deux sens, lancer des tirs courbés en maintenant les flèches droite ou gauche et le bouton B, qui ont une plus grande portée et s’avèrent plus puissants que les tirs normaux. Kevin peut également lancer ses projectiles avec ses coups de pied en maintenant la croix directionnelle vers le bas et en appuyant sur B, ce qui les fera voler en diagonale vers le haut. Pour tirer vers le bas, Ken doit d'abord faire un saut périlleux arrière, puis appuyer sur B alors qu'il est encore en l'air. Une technique assez ardue mais obligatoire pour venir à bout de certains boss (dont une espèce de gorille armée d’un grappin).

Les projectiles ont une courte portée au début du jeu, mais le joueur peut découvrir et ramasser des capsules de bonus en détruisant des conteneurs d'objets dispersés dans chaque niveau. Ramasser deux capsules de bonus augmente le niveau de tir de Kevin d'un cran, ce qui augmente la portée et la puissance de ses projectiles. Au total, vous pouvez upgrader votre arme sur 5 niveaux de puissance. Cependant, si votre perso subit des dégâts, son niveau de puissance diminue d'un cran et s'il perd une vie, il revient à sa puissance de départ ! Une hérésie qui a une grande incidence sur la difficulté totalement abusive du titre… Outre des items de soin, les autres bonus comprennent une option de secours pour augmenter la puissance de feu et une capsule qui permet à Kevin de blesser les ennemis pendant qu’il réalise un saut périlleux arrière.

Certains niveaux sortent du lot, notamment un affrontement sous-marin sur le dos d’un cuirassé, où l’écran défile automatiquement d’avant en arrière à la manière du fameux boss du 3ème stage de R-Type. Ou encore ce niveau où vous dévalez une cascade de sable en détruisant les nombreux vers pour libérer l’accès au portail. Le level-design s’avère globalement bien fichu, tout en verticalité, avec de nombreux tremplins, des pylônes et autres pitons pour exploiter les capacités de grimpette du héros.

Oui mais voilà, 2010 Street Fighter est entaché par une difficulté invraisemblable, même selon les standards de la Famicom… Dans les arènes fermées, la complexité des affrontements réside autant dans les ennemis secondaires (qui poppent à l’ennemi et qui ne vous lâchent pas d’une semelle) que dans les boss en eux-mêmes. De plus, certains niveaux ne recèlent pratiquement aucun power-up (comme le stage 2 par exemple) ce qui rend la progression d’autant plus ardue… Comme s’il était nécessaire de rajouter une dose de stress, une fois l’objectif atteint, Ken dispose d’un temps limité pour atteindre le portail et terminer le niveau. Vous n’avez alors que 9 secondes, sinon vous êtes bons pour vous retaper tout le combat. Rien de plus rageant ! Le premier niveau, déjà très difficile pour le commun des mortels, fera office de test pour de nombreux joueurs. Il y a fort à parier que beaucoup décident de lâcher le jeu au bout de quelques minutes. Les continus ont beau être infinis, il n’y a aucun système de sauvegarde ou de mots de passe, vraiment dommage…

Il aurait pourtant suffi de mieux répartir les power-up en fonction des stages pour offrir une expérience beaucoup plus agréable. De plus, quelle idée de vous faire perdre tous vos power-ups une fois mort, sachant qu’il est très difficile (mais pas impossible !) de franchir certains passages avec votre armement de base. Et je ne parle même pas des ennemis qui apparaissent aléatoirement mais qui ont toujours le chic pour vous enquiquiner, pas aidé par une hitbox souvent douteuse… La difficulté atteint son paroxysme lors de la 5ème planète, constituée d’un boss rush que vous devez tous détruire d’une traite dans le temps imparti, sous peine de reprendre au début du niveau. Une véritable épreuve dont on ne sort pas indemne… D’autant plus qu’il vaut souvent mieux relancer une partie depuis le début si vous vous retrouvez à poil lors de l’ultime stage, ce qui est quasiment synonyme de game over… A la fin de la 4ème planète, vous allez combattre un cerveau flottant à la Krang, accompagné d’un vers qui, s’il vous avale, vous amène au niveau inférieur… Que vous devrez nettoyer de fond en comble pour accéder à nouveau à l’étage supérieur… Pénible et même très frustrant !

2010 Street Fighter est constitué de 19 niveaux répartis sur 5 planètes différentes. En principe, avec énormément de skill et en le connaissant par cœur, il est possible de le boucler en une grosse demi-heure… Il m’aura tenu en haleine près d’une journée non-stop…

Voici le cheminement complet du jeu :

Planet 1: Earth (地球)

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Planet 2: Tatowin (タトウィン)

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Planet 3: Dagoba (ダゴバ)

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Planet 4: Walt (ウォルト)

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Planet 5: Masshyni (マッシーニ)

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Les musiques sont à l’image du jeu : bonnes mais sans plus… Certaines sortent un peu du lot mais on reste assez loin des standards auxquels nous a habitué Capcom… Les bruitages s’avèrent assez percutants, ils retranscrivent bien les impacts des coups.

En définitive, quoi penser de 2010 Street Fighter ? Le titre produit par Tokuro Fujiwara n’a de Street Fighter que le nom (sauf dans sa version américaine bien sûr, avec une volonté délibérée de la part de Capcom de tromper son jeune public yankee) … Il n’en demeure pas moins une sacrée bizarrerie et une vraie prise de risque de la part de la firme d’Osaka. Je retiendrai surtout la variété de ses niveaux et des affrontements intéressants qui vous obligent à rester constamment mobile. Dommage que le gameplay soit aussi rigide et que la difficulté d’un autre temps rebute la plupart des joueurs, accentuée par un chronomètre laissant peu de place à l’hésitation…. Un titre à réserver aux vieux de la vieille, aux acharnés du pad en somme ! Content d’en avoir fait l’acquistion cette année (merci à Benshiro au passage) et de l’avoir fait mais le relancerai-je un jour ? Rien n’est moins sûr…

Ma note : 13/20

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Electronic Gaming Monthly #15 (Octobre 1990)

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wiiwii007
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Message par wiiwii007 »

J'ai été un peu plus violent que toi, j'ai mis ça :

"Terminé Street fighter sur NES...

Bon ok, c'est pas le Street Fighter que tout le monde connait. Juste un Street Fighter complètement hors sujet, et franchement bizarre.
Alors pour situer le binz, ce Street n'est pas un Versus Fighting. C'est un boss fight avec quelques phases d'Action/Plateforme de temps à autres. Le héros se nomme Ken (En US car en Jap' apparemment c'est un autre nom) et doit retrouver ceux qui ont tué son pote et volé ses recherches.

La plupart du temps le joueur fait un face à face avec un boss et des merdouilles volantes bien chiantes. Pour y arriver, Ken peut utiliser une armure lui permettant de tirer dans 4 directions. Il peut également s'accrocher au parois et grimper/descendre à volonté et possède une esquive bien pratique (Un genre de retourné acrobatique). Rien de plus. Au début ça fait vraiment très bizarre, c'est très rigide. Les boss/ennemis sont hyper collants et te forcent vraiment à bouger. C'est hyper compliqué d'accrocher à ce titre car dès le premier stage c'est la misère. Tu te fais latter en 30 secondes malgré la barre d'énergie de 5 cases. Tu te fais traquer comme un connard. Lorsque tu sautes tu ne peux tirer qu'une seule fois. Les ralentissements t'empêchent de frapper quand tu veux.Il y a même des manques dans les inputs, alors qu'il n'y a pas de ralentissement... C'est quoi ce merdier ?

Franchement, ça a été très compliqué entre lui et moi. Je n'aime pas le genre et en plus le jeu m'en veut ! Mais je voulais voir la suite pour comprendre le délire... Et surtout parce que les continus sont infini ^^ Au final, la première impression s'est un poil dissipée... Trop peu pour que j'en dise du bien. Je pense que certains peuvent y voir un intérêt. Mais pas moi, j'ai trouvé qu'il frustrait trop le joueur pour le peu de récompenses à la clef. Et pour la partie artistique : graphisme bizarre et pas super agréable. D'ailleurs on confond souvent les décors, les murs pour s'accrocher... Son, je n'ai rien retenu.

Un jeu qui va finir à la poubelle.

Mais belle prise de risque Capcom !"

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Gringos10
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Message par Gringos10 »

Il a l'air sympa en tout cas, quand on voit les screenshots.
"Avec le canon d'un flingue entre les dents, on ne prononce que les voyelles"
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Tryphon
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Message par Tryphon »

Je l'avais vu en vidéo et je m'étais dit que ça valait le coup d'y jeter un œil.
Marmotte, le 14/8/22 : "merde, je suis un gros connard 😋"

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wiiwii007
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Message par wiiwii007 »

Faites vous plaisir les gars ! ::d

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Kannagi
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Message par Kannagi »

quand j'ai vu le titre ,je me suis dit 'depuis quand wiiwii faut se faire des jeux de combat sur 8 bits ?" XD
Du coup ça n'a rien n'a voir ,et c'est un titre que je connaissais pas du tout :)

Et comme gringos , les screenshot semble sympa !

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Clark
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Message par Clark »

Faut être motivé pour tenter ça, surtout quand ou si on est conscient d'avoir des jeux 10 fois supérieurs en attente. L'appât Capcom fait beaucoup et le goût de la curiosité tout autant.
Mais c'est en testant ces jeux la que l'on peut avoir des coups de coeur.

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