Petit défouloir sous forme de nouvelle

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Biff57
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Petit défouloir sous forme de nouvelle

Message par Biff57 »

Je ne sais pas s’il y a des écrivains ou des lecteurs sur le forum mais moi j’écris (mais je le dis sans prétention aucune).
J’ai beaucoup d’activités artistiques ou potagères et celle-ci comme les autres m’aident à m’extirper de ce monde dans lequel je ne me sens pas et me sentirai probablement jamais à ma place.
Jusque là j’ai écrit un roman fantastique de 300 pages je crois et que je commence à agrémenter d’illustrations, 4 ou 5 nouvelles, deux scénarios de film (le 2ème sur la saga predator mais pas encore fini), un scénario de jeu (j’ai inventé un jeu de société coopératif fantastique), quelques histoires que je lisais à ma fille le soir, et un défouloir.
Je précise défouloir car contrairement au reste je ne me préoccupe pas de la structure de l’histoire, de son rythme etc, j’écris simplement une histoire dans laquelle je peux représenter un monde tel que j’aimerai le voir (he oui je suis un écolo qui regarde les étoiles donc…)
Je vous mets ici le premier chapitre de 6 pages (j’en ai écrit une soixantaine pour l’instant), de mon défouloir.
Alors je ne demande pas à ce que vous lisiez hein, moi-même je ne lis pas de roman mais que des livres qui me servent à approfondir mes connaissances dans un domaine précis.
Si quelqu’un veut lire il peut mais si personne lit c’est pas grave, mais j’aimerai au moins savoir si il y en a d’autres qui se servent de l’écriture comme défouloir.
Je précise enfin que je suis pas un bernard pivot en herbe alors excusez les fautes s’il y en a ;)

J – 90 ans

Chapitre 1 : La rencontre.


Je m'appelle Cédric Cantico, j'ai... en fait je ne sais plus quel âge j'ai, tout du moins, je ne sais plus comment interpréter mon âge Terrestre car je ne vis plus sur Terre.
Je suis un scientifique, un physicien... et j'ai fait une découverte.

Sur Terre j'ai vécu seul à partir de mon adolescence et les seuls contacts sociaux de ma vie d'adulte étaient ceux que j'avais avec mes collègues du centre de recherche.
Et même là je peux dire que j'étais plus ou moins seul, non pas que j'étais rejeté ou autre chose de ce genre, simplement je vivais dans ma bulle, une bulle où j'avais besoin d'être seul pour avancer.
Comme beaucoup de collègues, mes travaux étaient axés sur la physique fondamentale et plus particulièrement sur la gravité quantique.
Durant les premières années je communiquais régulièrement avec mes collègues mais au fur et à mesure que j’avançais dans mes découvertes, je devenais de plus en plus solitaire.
J’en avais conscience, c’était totalement volontaire et la raison était simple, mes recherches se dirigeaient doucement vers une découverte si énorme, que je ne pouvais pas en parler avant d’en être arrivé au bout, enfin c’est ce que je pensais car au final, je n’ai jamais divulgué ce que j’avais trouvé.
Il faut comprendre que lorsque l’on est scientifique, on pense à juste titre que toute découverte fera avancer l’humanité.
C’est pour ça que nous travaillons, pour faire avancer la science, pour comprendre d’où nous venons et où nous allons.
Celui ou celle qui est attiré par la science, sait qu’il y passera toute sa vie et dans la majorité des cas, une seule vie ne suffit pas.
Bien que espérions tous trouver ce que nous cherchons, nous finissons pour la plupart notre vie en ayant posé une nouvelle pierre sur le mur de la connaissance.

Cette vie de travail, je ne connais aucun scientifique qui voudrait la remplacer par autre chose.
Nous la passons à découvrir quelque chose en pensant que cela représentera un pas en avant pour l’humanité.
Il nous est difficile d’admettre qu’une découverte puisse être utilisée à d’autres fins.
Et si au début je n’y songeais pas, le monde autour de moi m’a fait comprendre que ma découverte ne devait peut être pas être révélée car je ne le pensais tout simplement pas prêt pour ça.
Ma découverte, c’est l’existence des trous de ver au sein même de la planète.

A cette époque, j'ai découvert que de nombreux trous de ver était disséminés sur Terre et, sans rentrer dans des détails trop assommants, je pouvais désormais les emprunter, car savoir où ils se trouvaient ne suffisait pas, il fallait pouvoir les « activer » et bien que mes recherches me permettaient de les utiliser, je n'étais pas en mesure d'expliquer clairement leur fonctionnement.
Un peu comme un interrupteur qui enclenche la lumière d’une pièce et dont on pourrait se demander comment cela fonctionne pour que cette lumière éclaire la pièce, les trous de ver étaient déjà présents, mais je devais enclencher « l’interrupteur » et constater que cela fonctionnait sans pour autant entièrement comprendre comment.
Ce qui était sûr en revanche, c'est que l'on parlait là de téléportation, un bouleversement technologique qui pouvait changer la face du monde telle que l'on la connaissait.

A partir du moment où j’ai vu vers quoi me menait mes recherches, j’étais comme un enfant pressé de montrer à ses parents ce qu’il avait construit.
On sait que c’est grandiose et on imagine que cela bouleversera en « bien », bien des choses et ce sans même qu’on puisse les expliquer sur le moment.
On sait simplement que l’on tient quelque chose d’énorme.
Il m’aura fallu plusieurs années, et plusieurs expérimentations sur ces trous de ver avant d’avoir une illumination, avant de comprendre que tout cela était trop important pour que ce soit divulgué, en tout cas pas dans cette époque de guerre dans laquelle je vivais.

Puis il y a eu ce jour où tout a changé, je n'oublierai jamais ce moment…
Mes calculs me dirigeaient vers un trou de ver plus chargé en énergie que les précédents.
Jusque-là j'en avais découvert une bonne vingtaine mais jamais un aussi chargé.
Ce dernier se trouvait à Florence en Italie, en plein cœur de la ville mais dans une petite ruelle étroite.
Sa fréquence était identique aux autres mais ça force magnétique bien plus forte.
A la différence de la plupart des autres fois, j'avais pu cette fois m'y rendre dès le weekend car je me trouvais à ce moment là en Suisse.
Sur place, j'ai immédiatement constaté un fait quelque peu anormal.
Une fois un trou de ver activé, un léger air frais s’en dégage, un peu comme le fait d’ouvrir la porte d’un réfrigérateur, on sent cet air frais devant nous.
Mais à Florence, la sensation de froid était plus intense. Je me souviens avoir tendue la main comme pour mieux capter ce froid.

D’ordinaire, à peine on avance vers cet air frais qu’on est absorbé mais doucement, sans que ce soit brutal.
C’est une sensation très étrange mais pas vraiment désagréable
Il n’y a aucune perte de conscience, juste une sorte de petit étourdissement qui nous fait voir du « noir » durant quelques secondes.
Un peu comme quand on se lève trop vite et qu’on a la tête qui tourne quelques secondes.
On ne distingue pas de parcelle de cosmos ou autre chose de ce genre.
Mais ce jour là lorsque j’ai activé le passage, en plus de la sensation de froid qui était plus forte, l’aspiration qui m’attirait vers le trou de ver était elle aussi plus forte, au point de forcer mes pieds à rester ancrés au sol, mais sans résultat.
Je devais faire un réel effort pour ne pas être attiré d’un coup pourtant autour de moi absolument rien ne subissait les effets de cette attraction.
J’étais le seul « élément » aspiré vers le trou de ver.
J'étais seul dans cette ruelle, hasard ou pas, ce n'est qu'ensuite que j'ai compris que le hasard n'avait rien à voir là-dedans, et je peux le dire sans honte aujourd’hui que cette fois, j'avais eu peur et cette dernière n'a fait que grandir lorsque je suis passé de l'autre côté.

Sans comprendre ce qu'il se passait, j'étais effaré du paysage qui se dévoilait sous mes yeux, un paysage de désolation, une terre sans vie. Il y avait des immeubles et gratte-ciels entiers couchés à même le sol comme si une main géante les avait fait tomber comme des dominos.

Une végétation épaisse avait envahi l'endroit dans lequel je me trouvais. Personne aux alentours, pas même un animal. Quant au ciel, je pouvais à peine le distinguer, caché par d'épais nuages bas d'une couleur orangé comme je n'en avais jamais vu. Ma peur était alimentée par mon incompréhension autant que par le silence qui régnait tout autour de moi. Seul le vent qui s'engouffrait doucement entre les gravats et les branches venait briser ce silence pesant.

J'avais beau regarder dans toutes les directions, cette vision angoissante s'étendait à perte de vue.
Je ne comprenais pas où je me trouvais, était-ce toujours la Terre ? Avais-je atterri sur une autre planète ?
Je me souviens que mes jambes étaient pétrifiées et ce n'est qu'après de longues minutes qu'elles avaient commencé à avancer.
J'avais déambulé plusieurs minutes au milieu des gravats. Tout était détruit, il n'y avait que des ruines de constructions. Sous les amas de végétations j'avais deviné des formes de véhicules de mon époque. Beaucoup d’éléments me faisaient croire que j'étais bien sur Terre.
Après quelques minutes seulement j'allais recevoir un deuxième choc.

Des années après, je me souviens de ce moment avec une émotion forte.

Voix inconnue : -Mr Cantico ? Mr Cédric Cantico ?

Cédric : -Qui me parle ? J'entends une voix dans ma tête !

Voix inconnue : -Mr Cantico, calmez-vous, vous n'avez rien à craindre ne vous inquiétez pas.

Cédric : -Comment voulez-vous que je me calme ? Vous... Je vous entends sans vous voir. Qu'est ce
qu'il m'arrive ? Et où je suis ?

Voix inconnue : -Mr Cantico, vous êtes un scientifique à l'esprit ouvert, calmez-vous et vous allez comprendre, installez-vous sur le fauteuil derrière vous, vous serez plus à l'aise.

Cédric : -Le fauteuil ? Mais d'où sort ce fauteuil ?

Voix inconnue : -Je viens de le créer pour vous, n'ayez crainte, asseyez-vous et détendez-vous.
Très bien, voilà, votre stress descend doucement.
Mr Cantico, je suis là pour vous aider à comprendre et je suis sûr que lorsque votre taux de stress sera au plus bas, votre esprit saura traiter correctement les informations que je vais vous dévoiler.

Cédric : -D'abord dites-moi où je suis, est-ce la Terre ?



Voix inconnue : -Vous êtes bien sur Terre, plus précisément dans la ville de Sydney.

Cédric : -Sydney ? Cette Terre désolée c'est Sydney ??

Voix inconnue : -Mr Cantico, votre taux de stress remonte. Faites quelque chose pour moi, fermez vos yeux juste cinq secondes. Quatre... trois... deux... un...voilà, ouvrez les yeux, c'est mieux ainsi n'est-ce pas.

Cédric : -Mieux ? Je suis sur une plage déserte... nous avons passé un trou de verre ?

Voix inconnue : -Non, nous sommes toujours à Sydney, mais j’ai déplacé une partie de votre conscience sur une petite île dans l'océan Pacifique.

Cédric : -Ma conscience ? Vous voulez dire que j’ai laissé mon corps là bas ? Je ne comprends rien à tout cela...

Voix inconnue : -Non votre corps n’a pas fait de saut dans le temps. En fait, vous vous trouvez toujours dans la ruelle et n’avez pas franchi de portail. J’ai simplement ouvert une brèche dans le temps et fait voyager votre conscience pour un court instant qui sur Terre sera égal à une petite poignée de secondes. C'est bien, vous vous calmez, j'aurai dû commencer par cela excusez-moi. Cela va mieux ? Oui ? Alors nous allons pouvoir commencer à vous éclairer.
Pour commencer donc vous vous trouvez bien sur Terre, mais la Terre des années plus tard, quatre-vingt-dix années plus tard pour être précis.

Cédric : -Quatre-vingt-dix années ? Nous sommes en 2114... Mais je ne comprends pas, les trous de verre ne permettent qu'un déplacement d'un point à un autre sur Terre et peut être hors de la Terre, mais il n'a jamais été question de déplacement dans le temps.

Voix inconnue : -Et pourtant c'est bien le cas. Nous suivons vos travaux depuis vos premières notes Mr Cantico. A vrai dire, nous ne pensions pas qu'un être humain de votre époque puisse trouver les trous de verre présents sur Terre.
Vous faites partie des personnes dignes d'en savoir plus et qui peuvent effectuer ce saut dans le temps. C'est pourquoi nous vous avons quelque peu aiguillé vers le trou de verre de Florence afin qu'il vous amène ici, quatre-vingt-dix années plus tard.

Cédric : -Mais pourquoi ? Et pourquoi ce paysage de désolation ? Et que voulez vous dire par « qui peuvent effectuer ce saut dans le temps » ?

Voix inconnue : -Parce que nous pensions que l'heure était venue pour vous de nous rencontrer, ou tout du moins, de nous entendre, car sur Terre, vous n'avez plus grand chose à apprendre.
Le paysage de désolation, il fallait que vous voyiez de vos propres yeux que vous n'avez plus rien à faire sur Terre.
Quatre-vingt-dix années après votre « départ », la Terre est en ruine, il ne reste plus aucun humain, ce que vous avez vu tout à l'heure est étendu au reste du monde. L'humanité n'est plus.
Quant au saut dans le temps, il s’agit d’un aspect technique lié à votre mental. Disons pour faire court que votre mental laisse ouvert toutes les possibilités.
Même si vous êtes stressé sur l’instant, je peux affirmer que votre mental a déjà accepté tout cela.

Cédric : -Plus personne...

Voix inconnue : -A l'instant où nous parlons, vous êtes le seul être humain sur Terre.

Cédric : -Mais que s'est t-il passé ?

Voix inconnue : - Une météorite est venue s'écraser en Europe il y a de cela vingt-quatre ans.
Malheureusement cette météorite était entre autre constituée d'un gaz extrêmement toxique pour les êtres humains et plus particulièrement de deux éléments qui ont conduit à ce résultat.
Le premier était un matériau inconnu sur Terre, qui n’a pas subi les assauts des différentes couches de protection telle que la stratosphère.
La météorite s’est donc écrasée sans diminuer de volume, pire, en prenant de la masse.
De par son seul impact tout fut détruit dans un rayon de 4400km.
En plus des effets collatéraux dû à l’impact, la météorite, sous la chaleur de l’impact, à laisser s’échapper un gaz très toxique pour la faune, la flore, et l’être humain.
Sans ce gaz, une légère partie du monde aurait pu survivre.

Cédric : -Pourquoi n'avons nous pas dévié cette météorite ? Nous en avions les moyens en 2024, ne me dites pas que cela était impossible en 2090 !

Voix inconnue : -Vous auriez pu en effet.
Mais les soixante années après votre mort ont vu la Terre sombrer par la main de l'homme elle même.
L'homme a utilisé les ressources de la planète jusqu'à un point de non retour puis s'est renfermé sur lui même.
Et lorsque la menace de l'impact fut présentée, aucune des forces qui dirigeaient la Terre n'avaient le temps ni l'envie de prendre cette menace au sérieux, en fait, la communauté scientifique vivait depuis plusieurs années en communauté quasi autonome et avec des moyens très restreints.
Ils n'étaient plus vraiment écouté sauf si le sujet de discussion portait sur une innovation technologique pouvant aider les forces militaires.
A ce moment là, même sans l'impact, la race humaine était perdue.
Ce n'était qu'une question de temps.

Cédric : - Alors il ne reste plus rien...

Voix inconnue : -Ce voyage dans le futur n'est que temporaire, il nous est uniquement possible de vous donner un bref aperçu du futur, une projection indépendante de toute réalité.
La courbure du temps que j'ai créé va se résorber dans quelques minutes et vous allez revenir dans le temps réel en 2024 mais effectivement, quatre-vingt-dix années plus tard, il ne restera que des décombres.

Cédric : - Mais peut être que, je ne sais pas moi, maintenant que j’ai cette information, je peux peut être changer le cours des choses.

Voix inconnue : - Je ne peux pas vous donner plus d’informations que nécessaire pour l’instant sur le futur mais croyez moi si je vous dis que j’ai exploré bon nombre de probabilité et l’issue reste la même.

Pour vous néanmoins il reste une possibilité, un choix qui s'offre à vous,
Rester sur Terre ou me suivre, afin de continuer votre vie durant de très nombreuses années, autre part que sur Terre.

Cédric : -Vous suivre ? Mais je ne sais même pas qui vous êtes ni à quoi vous ressemblez. Vous rendez-vous compte de toutes les questions que je me pose ?

Voix inconnue : -Je le sais, et c'est pourquoi je ne me présente pas physiquement à vous car cela ne ferait que susciter de nombreuses autres questions.

Voix inconnue : -Mr Cantico, nous allons parler de scientifique à scientifique.
Je vais vous révéler certaines informations, malheureusement je ne pourrais pas tout vous révéler car votre cerveau tel qu'il fonctionne actuellement ne pourra pas traiter toutes ces informations.
Cela sera possible petit à petit mais pour cela il vous faudra apprendre à déverrouiller votre cerveau qui pour l'instant ne fournit qu'une faible partie de ces capacités.

Cédric : -Est ce que j'ai le droit de savoir qui vous êtes ?

Voix inconnue : -Mon nom ne se prononce pas dans votre langue mais vous pouvez m'appeler Takîyn.




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Petit défouloir sous forme de nouvelle

Message par Gringos10 »

Cool comme passion/passe-temps, tu as essayé de faire publier (le roman de 300 pages)?
"Avec le canon d'un flingue entre les dents, on ne prononce que les voyelles"
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Message par Biff57 »

Au début oui.
Naïvement je croyais que c’était possible même si je n’avais pas écrit ce roman pour ça.
Mais je me suis vite rendu compte que c’était beaucoup plus simple de finir cobra triangle sur nes sans perdre une vie que d’arpenter le chemin de l’édition 😉

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