Jackie Chan Action's Kung Fu (FC)

kurush
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Jackie Chan Action's Kung Fu (FC)

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Jackie Chan Action’s Kung Fu (Famicom) 15.01.2023

Réalisé par Now Production et édité par Hudson Soft, « Jackie Chan Action’s Kung Fu » sort curieusement au Pays de l’Oncle Sam dans un premier temps, en décembre 1990, avant de voir le jour en janvier 1991 au Japon et seulement en mai 1992 en Europe.

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Comme son nom l’indique, il met en scène Jackie Chan (Chang Kong-Sang de son vrai nom), une icône du cinéma d’action hongkongais et une véritable superstar à l’époque, aux nombreuses étiquettes : acteur, cascadeur, producteur, réalisateur, businessman, etc. Il avait même fait la promotion d’un famiclone pendant la période de bannissement des consoles de jeux vidéo en Chine ! La preuve en vidéo :



Dans le plus pur style action-platformer à l’ancienne, vous allez incarner ce grand maître du kung-fu dans le but de libérer votre sœur Joséphine kidnappée par un vil sorcier maléfique. Le scénario au demeurant simpliste constitue avant tout un prétexte pour distribuer les coups de tatanes et de bourre-pifs à tout va !

Techniquement, le titre impressionne par la taille de ses sprites, particulièrement imposants pour l’époque et le support. C’est vrai pour les boss (occupant une bonne partie de l’écran) mais aussi pour le personnage principal ! Les nombreuses expressions faciales de Jackie Chan font également mouche. Tantôt déterminé, tantôt enjoué, ce dernier prend vie sous vos yeux et grimace lorsque il se fait toucher par un ennemi. La qualité de l’animation mérite d’être soulignée, d’autant plus que le titre ne souffre d’aucun ralentissement ou clignotement. Les couleurs sont vives et variées, avec une palette judicieusement exploitée donc.

Outre les traditionnels coups classiques (balayette en position basse, coup de poing en position médium et coup de pied sauté très efficace), Jackie Chan peut faire usage d’une sorte de hadouken (disponible en quantité limitée, en maintenant le bouton de frappe appuyé) mais aussi de divers coups spéciaux (en quantité limitée également) que l’on effectue en pressant la flèche du haut et le bouton de tir simultanément. Ces attaques spéciales s’avèrent bien utiles contre les ennemis un peu plus résistants, les boss typiquement. Coup de pied sauté digne d’un film asiatique d’arts martiaux, coup de pied retourné… Et même un roulé boulé aérien qui simplifiera certaines phases de plateformes !

Les attaques spéciales s’obtiennent (de façon aléatoire) en frappant des grenouilles qui jalonnent les niveaux. Ces batraciens inoffensifs vous seront d’une aide précieuse puisqu’ils lâchent aussi de temps à autre des bols de ramen bien roboratifs comme il faut, l’idéal pour régénérer sa jauge de vie !

Le bestiaire très hétérogène vous en fera voir de toutes les couleurs : moines shinto, tigres, phœnix enflammés, kappa, diodons, yétis lanceurs de boules de neige, têtes de squelette volantes, statuettes rebondissantes, etc. Chaque ennemi abattu laisse derrière lui un orbe qu’il sera nécessaire de récupérer, puisque vous obtiendrez un 1-up pour 30 orbes récoltés. Vous risquez de pester contre les ennemis épars, dont le placement et le positionnement posent parfois question. Ils auront vite fait de grignoter votre barre de vie, notamment certains animaux pourtant très faibles (les souris par exemple) mais à la hitbox très réduite, systématiquement placés au mauvais endroit et au mauvais moment ! Les kappa m’auront bien gêné également : en plus d’être résistants, ils disposent d’un boomerang à la trajectoire peu lisible, sans même parler du fait que vous ne les verrez surgir qu’au dernier moment, alors que vous êtes juché sur un rondin de point en dévalant un cours d’eau à toute vitesse !

Jackie Chan n’est pas foncièrement dur mais il convient d’être méthodique et de progresser pas-à-pas. Il ne faudra pas non plus négliger les bonus stages (vous devrez mettre la main sur des petites clochettes planquées dans le décor pour les débloquer) pour mener à bien votre quête. Ils se révèlent assez originaux et variés, notamment l’espèce de casse-briques dans lequel il vous faut repousser les boules afin qu’elles ne détruisent pas les différentes couches du sol qui vous supportent. Ces bonus stages s’avèrent fort utiles pour refaire le plein de boules de feu, remplir sa jauge de vie voire même glaner 1 ou 2 vies supplémentaires si vous êtes particulièrement adroit !

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Si la maniabilité se révèle précise, les hitboxes sont malheureusement parfois un peu approximatives. Les coups ne portent pas toujours exactement là où l’on ne le souhaiterait, notamment les coups de pieds sautés…

Mention spéciale pour le level design très varié, alternant des phases de plates-formes traditionnelles dans lesquelles vous contrôlez le scrolling, avec d’autres au scrolling forcé, tantôt horizontal, tantôt vertical. Certains niveaux font la part belle à l’action et à la castagne tandis que d’autres sont beaucoup plus orientés plateformes (notamment une partie du stage 3 où il faudra sauter d’une carapace de tortue à une autre sur plusieurs tableaux consécutifs).

Les compositions signées Sinkon Kiyoshi sont tout simplement phénoménales, parmi les meilleures sur 8 bits (en tout cas parmi mes préférées). Très entrainantes et rythmées, elles sont toutes immédiatement reconnaissables et elles vous resteront assurément longtemps en tête ! En comparaison, les bruitages s’avèrent assez basiques, sans plus.

Pas très compliqué, Jackie Chan sera un peu court aux yeux de certains de joueurs, puisqu’il vous faudra une grosse vingtaine de minutes pour le boucler d’une traite. Comme d’habitude, vous trouverez le cheminement complet du jeu ci-dessous :

Stage 1

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Stage2

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Stage3

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Stage 4

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Stage 5 & Fin

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J’ai longtemps fait la fine bouche sur cette version Famicom, considérée comme inférieure à l’opus PC Engine. Grossière erreur de ma part… En effet, elle ne démérite pas pour autant et reste très amusante tout en étant un peu moins ardue que la version NEC. Elle propose une expérience de jeu un peu plus ‘’ramassée’’, avec un feeling plus arcade (que j’ai du mal à expliquer) et surtout moins de temps morts et de phases inutilement longues. Cette mouture NES/Famicom s’en tire même avec les honneurs sur le plan technique, avec ses graphismes superbes et ses gros sprites. Il est vrai que la ludothèque de la 8-bits de Nintendo est bien fournie en matière d’action-platformers mais ce Jackie Chan est trop souvent oublié et laissé sur la touche, à tort ! Je reviendrai très prochainement sur la version PC Engine dans une review complète…


Ma note : 16.5/20


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Reviews de nos chers magazines à l’époque :

Consoles + #7 (mars 1992) : 86%

Présentation 65% Graphisme 79% Animation 80% Bande-son 75% Jouabilité 82% Durée de vie 91%

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Joypad #5 (février 1992) : 95%

Graphismes 19 Animation 19 Maniabilité 17 Son 17

AHL : « Depuis longtemps, je suis un fan de Hudson, qui nous a donné les meilleurs jeux sur la PC Engine. A tel point que je suis allé voir Hudson Hawk en croyant que c’était un documentaire sur cet éditeur. Mais c’est un plaisir de le retrouver pour de vrai sur Nintendo. Pour son premier jeu sur cette console, Hudson fait un superbe remake de Jackie Chan, l’un de ses grands succès sur NEC. Ce programme à mi-chemin entre un jeu de baston et un jeu de plates-formes est une petite merveille. Les différents niveaux sont variés, il se passe sans cesse quelque chose de nouveau et il y a même des tableaux de bonus à découvrir. De plus, la réalisation est excellente, avec notamment des graphismes qui font honneur à la NES. Jackie Chan est un jeu assez différent des productions habituelles sur cette console et je ne saurais trop vous conseiller de ne pas le rater. »

T.S.R. : « Autant le dire tout de suite, ça m’évitera de faire une conclusion trop longue qui risquerait de vous ennuyer à mourir, ce qui serait bien dommage parce qu’elle vaut tout de même le coup d’œil, cette conclusion, si vous ne devez posséder qu’un seul jeu sur votre Nintendo, il s’agira de Jackie Chan. Tout d’abord, les sprites sont impeccables, et ils sont, dans une très large majorité si fins et si agréablement colorés que l’on ne se lasse jamais de les voir, de les revoir et même, si l’on aime se faire plaisir, de les re-revoir. L’action bat son plein du début à la fin et la variété des scènes ne cesse un instant de surprendre agréablement. Pour parfaire le tout, la musique sait être originale et suffisamment entraînante pour que l’on monte le son, juste pour avoir le plaisir de l’entendre. Ce jeu ne saurait être parfait si je ne vous disais pour finir que même l’animation est irréprochable. Eh oui, même l’animation ! Conclusion : génialement fabuleux ! Quand je vous disais que ma conclusion valait la peine d’être lue ! »

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Nintendo Player #4 (mai/juin 1992) par Chris

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Player One #18 (mars 1992) : 94% par Crevette

Graphisme 96% Animation 90% Son 90% Difficulté 89% Durée de vie 80% Player Fun 91%

« Avec ce jeu, la NES prouve qu’elle a encore de beaux jours devant elle. Des graphismes fabuleux pour cette console, une jouabilité à toute épreuve, une animation sans reproche et une bande-son accrocheuse… Que demander de plus ? En tout cas on peut le dire, c’est un méga jeu. »


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En bonus :

Tip Super Power #1 (juillet/août 1992)

« Pour accéder au Stage select, faites haut haut bas bas haut bas B A et start (1ère manette) et B (2ème manette) en même temps. Pour pouvoir voir dans l'obscurité, mangez des myrtilles. Pour empocher 99 continus, faites le code du stage select puis A B sur la 1ère manette et B sur la seconde. »

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