Kidou Soukou Dion (SFC)

kurush
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Kidou Soukou Dion (SFC)

Message par kurush »

Kidou Soukou Dion (SFC) 13.04.2022

Kidou Soukou Dion est un shmup vertical dans l’univers Gundam, développé par Jorudan et Vic Tokai (notamment à l’origine de Whip Rush et de Battle Mania sur Mega Drive). Il est sorti en Novembre 1992 aux US sous le nom de « Imperium » et un mois plus tard au Japon sous le nom de « Kidou Soukou Dion » si vous avez suivi jusqu'ici (que l’on simplifiera par « Dion » pour la suite de ce test). Il n’a pas vu le jour sur le Vieux Continent…

L'histoire prend place en 2027, sur notre belle planète bleue, soudainement attaquée par l'armée d'une planète lointaine, Zektron. De nombreuses villes sont occupées et décimées par les forces de Zektron, menaçant d'anéantir l'humanité. Un laboratoire militaire souterrain développe un petit mecha appelé Dion (Imperium dans la version US). Votre but va bien évidemment consister à détruire les forces d'occupation de Zektron à l'aide de Dion et ainsi libérer la Terre de l'emprise extra-terrestre...

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Après une intro assez réussie et entièrement en anglais (même en version jap), vous arrivez à l’écran titre. Si vous passez par le menu options, vous pourrez paramétrer les boutons mais aussi la difficulté sur 3 niveaux (de easy à hard en passant par le mode normal bien sûr).

4 boutons de la manette seront mis à contribution, ce qui nécessite donc un petit temps d'adaptation pour assimiler toutes ces commandes :
- Y pour le tir classique
- B pour changer d'arme (parmi les 4 disponibles)
- A pour les smart bombes (en quantité limitée bien sûr, vous ferez le ménage à l'écran en envoyant une salve de missiles)
- X pour régler la vitesse du mécha, à la manière de nombreux shmups sur PC Engine (je vous conseille d'ailleurs de régler la vitesse au max pour vous déplacer plus rapidement, même si la sensibilité est alors très élevée)

Sur le plan technique, Dion s'avère tout juste au-dessus de la moyenne. Il y a quelques jolis effets de transparence (dans les nuages notamment) et les scrollings parallèles restituent bien l'impression de profondeur, en particulier dans les 2 premiers stages. Malheureusement, tous les niveaux n'ont pas bénéficié de la même attention et du même niveau de finition... Lorsque les ennemis sont trop nombreux à l'écran et que vous utilisez une arme à la puissance maximale en même temps, attendez-vous à subir quelques malencontreux ralentissements... Les ennemis ont le mérite d'être assez variés et les boss/sous-boss sont assez impressionnants par leur taille, mention spéciale aux 2 derniers boss du jeu, particulièrement imposants !

Vous débuterez votre périple sur Terre pour finir sur la forteresse spatiale de l’armée de Zektron (inspirée de l’Etoile Noire semble-t-il).

Revue en détail complète des 6 stages :

Stage 1 (pas de nom) : vous survolez une ville futuriste terrestre. Les arrière-plans sont assez vides au début et pas forcément très inspirés mais cela s’améliore dans la seconde moitié du niveau avec des gratte-ciels réussis qui semblent percer au milieu des nuages… Le boss ne vous posera aucun problème, une entrée en matière assez tranquille…

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Stage 2 (Base of the sea) : vous combattrez en bord de mer, au-dessus de sortes de plateformes rouges qui ne sont pas sans rappeler celles de M.U.S.H.A. Aleste (repompage ?). Dans la seconde partie du stage, la mer s’ouvrera littéralement en deux et vous pourrez alors vous engouffrer dans la base sous-marine.

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Stage 3 (Flying Battleship) : un niveau qui débute dans un désert, vous êtes pris au beau milieu d’une tempête de sable. Puis vous rejoindrez un gigantesque vaisseau flottant dont il faudra détruire les défenses, avant d’affronter un mecha ninja lanceur de shurikens qui peut également se dédoubler.

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- Stage 4 (Agressor's Moonbase) : vous évoluerez au-dessus d’une base lunaire ennemie parsemée de cratères de toutes tailles, avant d’affronter une femme mecha fichtrement coriace ! Sans doute le niveau qui m’a résisté le plus longtemps !

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- Stage 5 (Space Fleet) : des combats dans l’espace au milieu de quelques astéroïdes et autres croiseurs interstellaires, dans des environnements trop vides... Un niveau finalement assez facile, ne vous laissez pas impressionner par le boss gigantesque, ses patterns sont relativement simples…

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- Stage 6 (Fortress Planet) : vous pénétrez dans la pseudo Etoile Noire, pour l’affrontement final. Le chemin pour arriver jusqu’au boss ultime n’est pas trop difficile, il est surtout un bon prétexte pour avoir vos armes et votre barre de vie au max. Le boss final (un mecha chevalier armée d’une épée) n’est franchement pas évident avec ses patterns bien vicieux… Vous vous enfuirez du complexe mais dans un ultime effort, il vous poursuivra et vous devrez vous en débarrasser à l’aide de vos shuriken (l’une des seules armes qui permet de tirer derrière vous).

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Principale caractéristique de Dion, les ennemis détruits vous octroient des points d'expérience. En accumulant de l'XP, vous débloquerez de nouvelles armes (4 au total) et pourrez les améliorer également par le même biais. C'est exactement le même principe pour regagner de la vie, en engrangeant des points d'xp donc. Plus les ennemis sont gros/résistants, plus ls vous rapportent de l’xp. Seules les smart bombes sont récupérables sous forme de power-up. Chacune des 4 armes possède jusqu'à 3 niveaux de puissance de feu. Si vous êtes touché par un ennemi, l'arme que vous utilisiez au moment de l'impact est rétrogradée d'un cran en matière de puissance. Vous pouvez reconstituer votre santé et upgrader les armes endommagées en récupérant des points d'expérience.

Vous disposez d'une barre de vie constituée de 5 cases. Si vous épuisez les 5 cases, vous cramez un continue. Au bout de 3 continues perdus, c'est le Game Over... Le jeu est donc loin d'être évident à terminer, même en easy.  Venir à bout des 6 stages (il faut compter une cinquantaine de minutes) ne sera clairement pas un plaisir. La difficulté n'est pas calibrée correctement : certaines phases se passent les doigts dans le nez (vous pourriez presque poser la manette et vous contenter de rester appuyer sur le bouton de tir) tandis que d'autres nécessitent une concentration de tous les instants, avec des ennemis qui vous foncent dessus et des boulettes trop rapides pour être évitées... La replay value n'étant pas terrible en l'absence de high score, pas sûr que vous reveniez fréquemment sur Dion... D'autant plus que les niveaux sont beaucoup trop longs et manquent singulièrement de rythme, une certaine lassitude se manifestant au bout de quelques dizaines de minutes...

Votre arsenal est composé des armes suivantes :
- un tir classique rouge façon mitrailleuse (le tir de base en fin de compte) au spectre assez large au niveau max
- un rayon laser vert assez concentré (sauf au niveau de puissance maximal)
- un tir homing constitué de boules de feu rouge assez faible mais qui a le mérite de vous faciliter la tâche lorsque vous vous trouvez en présence de nombreux petits ennemis peu résistants.
- des shuriken très puissants (sans doute l'arme qui provoque le plus de dégâts aux défenses adverses) mais pas évidents à utiliser dans le feu de l'action car ils vont dans le sens contraire de vos déplacements. Une arme efficace à privilégier contre les boss.

Les versions jap et US diffèrent assez fortement, notamment les 2 premiers stages qui sont plus pauvres graphiquement pour la version US (les arrière-plans superposés ont tout simplement disparu). Cette dernière propose malgré tout quelques effets de zoom supplémentaire lorsque certains ennemis font leur apparition. L'ordre d'apparition des ennemis varie aussi légèrement, de même que les musiques. La principale différence restant à mon sens le changement pur et simple de l'une des 4 armes, le homing shot de la version jap étant remplacé par un wave shot beaucoup plus puissant. D'une manière générale, la version SFC s'avère plus ardue, avec beaucoup plus d'ennemis présents dans les derniers stages...

Les musiques sont sympathiques et dynamiques mais restent globalement assez quelconques. J'aurais du mal à me souvenir de l'une d'entre elles avec exactitude (allez, sauf peut-être celle du 5ème stage). En gros, elles ne m'auront pas laissé un souvenir impérissable... Les bruitages sont standards, rien à signaler de ce côté.

En conclusion, Dion est un assez bon shmup, manquant quand même de maîtrise et d'ambition (un point qui avait d'ailleurs été soulevé dans les tests de l'époque). Il ne fait clairement pas le poids face à des mastodontes du genre comme Axelay ou Super Aleste sortis à la même période (à quelques mois près). Sa cote en jap est relativement élevée, de l'ordre de 100-150€ pour un exemplaire complet TBE donc réfléchissez-y à deux fois avant d'en faire l'acquisition. A ranger dans la catégorie des seconds couteaux, même si je préfère assez nettement Super Earth Defense Force par exemple...

Ma note : 13.5/20

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Notes de la presse spécialisée à l’époque :

Consoles + #17 (Février 1993) : 72% (« Imperium mérite le coup d’œil. Un bon petit shoot-them-up qui bouge bien. »)

Présentation 70% Graphismes 74% Animation 67% Bande-son 82% Jouabilité 75% Durée de vie 59%

Axel : « Imperium ne manque pas d’atouts. Par exemple, il faut abattre un certain nombre d’ennemis pour avoir le droit à une énergie supplémentaire, si vous en manquiez, ou recevoir une unité de puissance en plus pour une de vos armes. Certains ennemis seront difficiles à abattre d’un simple coup de canon. Votre vitesse est paramétrable. Ainsi, vous pouvez vous sortir de situations délicates en accélérant vos déplacements. Vus du ciel, les reliefs sont bien rendus, surtout lorsque vous survolez la ville du premier niveau. Imperium est difficile, même en mode Easy et, surtout, il vous faut recommencer au début de chaque niveau dès que vous perdez une vie. »

Sam : « Imperium est un shoot’em up bien fait. Les musiques sont très dynamiques, les bruitages assez divers. Les graphismes sont parfois attrayants, il nous arrive de voir de beaux effets de perspective. Au niveau de la maniabilité, ça tient la route ; la rapidité c’est impec’, ça ‘’speede’’ bien. Mais là où il y a un hic, c’est du côté des vies, des Continue. En effet, vous n’avez qu’une vie, et le Continue, si on peut appeler ça ainsi, vous fait recommencer au tout début du niveau. Ah j’oubliais : il y a parfois de longues séquences sans aucune action. En matière de shoot’em up, je préfère de loin Super Aleste. »

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Joypad #16 (Janvier 1993) : 72%

J’aime : Une bonne durée de vie. Une excellente animation. De Bons bruitages.
J’aime pas : Pas de grande originalité. Des graphismes pauvres.

Olivier : « Le mois dernier, nous avions testé pas moins de quatre beat-them-up sur Super Nintendo ; voici que c’est au tour du shoot-them-up de revenir sur le front des jeux, cela faisait longtemps depuis l’épisode Axelay ! (longtemps pour la Super Nintendo, ça veut dire deux mois !) Il semblerait que les éditeurs commencent à nous sortir des jeux communs, fades, uniquement pour se faire du blé. Heureusement que nous sommes là pour vous informer, bande de veinards ! Je ne prétends pas qu’Imperium soit une daube car de nombreux aspects y sont intéressants (l’animation et certains plans différentiels terriblement fluides) mais le niveau général n’est pas assez élevé pour arriver à la cheville d’un Axelay ou d’un Super Aleste. Les graphismes sont laids (bien que certains niveaux me fassent mentir) et le plaisir ludique pas très présent. Même le système d’armement, assez intéressant et la durée de vie excellente, ne font pas de ce soft un indispensable. »

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Super Power n°6 (Février 1993) : 65% (par Laurent Kloeblé)

Graphismes 13 Animation 14 Maniabilité 15 Musique 12 Bruitages 12 Intérêt 11

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