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maskass
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Message par maskass »

Quelques films vus dernièrement :

The Gray Man, avec Ryan-Ken-Gosling. Un film d'action sur le thème moult fois éculé "CIA-agents spéciaux-trahison interne".
Ça casse pas trois briques à un mur en plâtre, il y a de l'action, des courses poursuite, des trucs qui explosent, des scènes de baston, d'autres trucs qui explosent, des trahisons, des gun fights et de la "bogossitude". Une sorte de John Wick mais en beaucoup moins bien.

The Birthday cake : une histoire de mafia, là-aussi éculée, avec un twist visible à 10 km et rien qui transcende le genre. Et, comble du malheur, j'ai été forcé de le voir en VF, et le doublage est vraiment pas fameux ce qui n'arrange rien. C'est pas un mauvais film non plus, mais rien qui se démarque.

Adieu monsieur Haffman, avec Daniel Auteuil, Gilles Lellouche et Sara Giraudeau (aka la petite voix fluette du cinéma français). Un film sur l'occupation nazie, avec un bijoutier juif (Auteuil) qui lègue provisoirement sa bijouterie à un non juif (Lellouche) pour pouvoir se mettre à l'abri tout en pouvant récupérer sa bijouterie quand la guerre sera finie. Autant Auteuil (un de mes acteurs français préférés) a perdu de sa superbe d'acteur, autant Lellouche joue très bien, même si son personnage est dégueulasse. Quant à Giraudeau, que je connaissais du Bureau des légendes, eh bien elle conserve sa même manière de jouer, un peu comme Léa Seydoux qui ne sait jouer qu'un seul type de personnage. Film sympa quand même avec un twist assez inattendu.

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Message par Gringos10 »

petitevieille a écrit :
20 août 2022 20:11
Intrigué par sa présence sur le riplé d'Arte, j'ai découvert Carnal Knowledge avec le pire ennemi de Batman et la moitié de Simon & Garfunkel.

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C'est une très belle histoire d'amour, car impossible, entre deux êtres que tout sépare, l'un étant un gentil garçon un peu empoté et débordant d'envie de tremper Popaul comme beaucoup de garçons empotés (mais gentils), l'autre étant son meilleur ami / confident / copain de chambrée, ami sincère et néanmoins un sale con, tout particulièrement quand il est question des relations avec les dames et de trempage de Popaul, en raison de sa conception consumériste de la chose et de sa propension à donner des conseils tout pourris.
Le fait que cette histoire se déroule sur toute la vie de ces deux personnages qui, tout à la fois, divergent et convergent au fil de leurs inévitables déconvenues amoureuses et sexuelles, met en exergue la difficulté à concilier les sentiments humains dès qu'il est question de libido (et de tétés jamais assez gros), en la plaçant dans un registre tragi-comique.


Flim intriguant donc, qui s'applique à déplier des sujets sensibles, à dire beaucoup sur les moeurs aussi bien de son époque que d'aujourd'hui (peu de choses semblent avoir changé… :( ), avec crudité et néanmoins élégance, tout en faisant usage d'ellipses et d'implicite pour la compréhension du récit, donc en ne prenant pas son spectateur pour un idiot à qui il faut mettre des flèches partout.
Le Joker est, sans surprise, parfait dans un rôle de salaud dominateur et narcissique cachant sa misère affective derrière une muraille de virilité consumériste, au point de déteindre sur son ami pourtant plein de bonne volonté au départ (ce qui n'empêchera pas ses échecs néanmoins). Ce flim est une synthèse de la toxicité des mâles arrogants envers les femelles qu'ils consomment, ces dernières étant systématiquement jetées comme des merdes par des petits cons dont le seul centre d'intérêt est leur misérable bite, mais aussi envers les mâles moins cons qui se retrouvent écrasés par le melon des premiers cités.
Punaise je l'ai pas reconnu sur la photo le joker !
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Message par Tryphon »

Revu Bohemian Rhapsody hier. Même constat qu'au match aller : biopic très lisse et creux, qui n'existe que par les chansons.

Vu Singing in the Rain ce soir. C'est autre chose. Drôle, léger, avec des numéros assez incroyables. Un régal.
Marmotte, le 14/8/22 : "merde, je suis un gros connard 😋"

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Gringos10
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Message par Gringos10 »

Revus pour les énièmes fois Un Prophète d'Audiard et The King of New York de Ferrara, deux films qui font partie de mon panthéon du film de gangster, genre que j'affectionne tout particulièrement.
C'est du vu et revu, donc je ne vais pas m'étaler.


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Condamné à six ans de prison ferme pour avoir agressé un policier à l'arme blanche, le jeune Malik El Djebena est vite repéré par l'influent groupe de la mafia corse à la Centrale. Isolé et par conséquent sans protection, le nouveau détenu est une proie facile à faire chanter pour assassiner un élément indésirable, le traître Reyeb, dans un bloc auquel les Corses n'ont que difficilement accès. Après s'être acquitté de cette épreuve, Malik devient lentement l'homme à tout faire du puissant chef de gang corse César Luciani. Il apprend à lire et à se servir de ce qu'il voit et entend pour monter son propre business, en prison et à l'extérieur.
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Sous genre du film de gangster, le film carcéral trouve ici un de ses plus beaux représentants. Un prophète est un récit initiatique : l'apprentissage, l'émancipation, l'ascension machiavélique et un retour aux racines.
C'est aussi un film à la subtile dimension métaphorique. Le scénario est complexe, sophistiqué et réaliste, un modèle d'écriture. La mise en scène n'est pas en reste, Audiard brille de toute sa palette technique : caméra épousant le mouvement des corps pour une immersion rare, direction d'acteur, et montage méticuleux avec un travail particulièrement réussi sur le rythme, le son et la musique sublime de Desplat, donnent au film une tension narrative hors du commun.
Chef d'oeuvre instantané, il confirme la supériorité d'Audiard sur le paysage cinématographique francophone.



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Le gangster Frank White vient d'être libéré de prison. A l'aide de la communauté noire, il entend bien reconquérir au plus tôt son territoire, le Bronx, son quartier natal. Avec l'appui de son second, Jimmy, il élimine un à un les trafiquants de drogue. Il rêve par ailleurs de financer un hôpital, ce qui lui vaut les faveurs de la presse qui le surnomme "le roi de New York". Mais un groupe de policiers, mené par Bishop, est prêt à tout pour l'abattre.
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New York n'appartient pas qu'à Martin Scorsese et Woody Allen, c'est aussi la ville d'Abel Ferrara, coté sombre, décadent, et vicieux. Chez Ferrara, l'individu est toujours seul face à la multitude de la métropole, pomme pourrie et grouillante, il est voué à la folie, la damnation, sans échappatoire. Bad lieutenant, the addiction, Driller killer, en sont autant d'exemples. Chez Ferrara (et son scénariste Nicolas St John), tout le monde est amoral et corrompu, voyous, politiciens comme flics.
Sinistre, cynique, violent, désacralisant, le film fut un échec commercial, car comme c'est souvent le cas, incompris. Ferrara livre pourtant un de ses films les plus aboutis avec Bad Lieutenant et Nos funérailles, et offre une des plus belles composition de Christopher Walken, fascinant en dandy vendeur de cocaïne, rêveur, allumé et impitoyable.
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Shovel Knight
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Message par Shovel Knight »

Un prophète je l'avais vu au ciné à sa sortie, grosse claque. Faudrait que je le revois ça fait longtemps
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Message par lessthantod »

Je viens de mater La Pianiste ...
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La Pianiste de Michael Haneke n’est pas un film facile à aborder, comme la plupart des films du réalisateur autrichien d'ailleurs. Vous êtes donc prévenu, ce n'est pas un film pour tout le monde. Pour ma part, j’ai trouvé que c’était un film puissant et terriblement beau (la puissance des images et la beauté de la musique).

Cependant, si la première moitié du film est absolument fascinante, ça monte crescendo en tension ... la seconde moitié me laisse sur ma faim. Ce que le film gagne en folie dans la seconde partie, il le perd en crédibilité / plausibilité. Je pense en particulier à un moment vraiment déstabilisant, lorsqu'Erika exerce ses frustrations sexuelles sur sa propre mère. A ce moment là, ma suspension de crédulité est mise à rude épreuve.

Erika (Isabelle Huppert) est le stéréotype même de la "vieille fille". Professeur de piano d'une quarantaine d'années, très dure et exigeante avec ses élèves(pour ne pas dire "peau de vache), elle vit seule avec sa mère (Annie Girardot) dans un tout petit appartement. Elle ne semble pas avoir de vie en dehors de la musique, pas d'amis, ni d'enfants ni même d'amants. Et pourtant c'est une très belle femme, mais la tristesse se lit sur son visage ... elle est littéralement au bord du gouffre. C'est une femme atteinte de troubles sexuels profonds, au point ou ça en devient terriblement malsain ...
► Afficher le texte
Petit à petit, nous découvrons la femme frustrée sexuellement qui se cache derrière le professeur de piano adulé par ses élèves. Pour elle, le désir n'est que source de frustrations et de souffrances.

Et puis il y a cette soirée mondaine, où elle rencontre le jeune Walter (Benoit Magimel), neveu d'une riche famille d'aristos. Non seulement Walter est beau, mais en plus il est intelligent, plein d'audace et surtout très talentueux au piano. Bien que déjà trop âgé pour faire carrière, il est vraiment très doué et devient alors son élève. Très vite on devine son désir pour elle, il entreprend alors de la séduire ...
► Afficher le texte
La Pianiste est un mélodrame sombre et froid, de la froideur des images, de la musique et des relations humaine. La froideur du film s'exprime dans la palette de couleurs, allant du marron au beige ou associant le blanc et le noir comme les touches blanches et noires du piano (cf. l'affiche du film). Le film est donc froid, mais en même temps il est somptueux. La photographie est splendide, tout comme la mise en scène et la direction d'acteurs de Michael Haneke ... jamais les acteurs ne sont meilleurs que sous la direction de Michael Haneke, jamais Isabelle Huppert n'aura été meilleure, jamais Annie Girardot n'aura été meilleure et surtout, jamais Benoît Magimel n'aura été meilleur (et ne sera jamais meilleur) que dans La Pianiste.

Même sans être un spécialiste de musique classique, on peut affirmer sans trop se risquer que la sélection est très soignée ici, avec du Schubert, Beethoven, Schumann, Brahms et Schoenberg. Je ne vais pas vous surprendre en vous disant que la musique a une énorme importance dans ce film. Je dois aussi dire que le jeu de piano est incroyable de la part d'isabelle Hupper et de Benoît Magimel.

L'histoire comporte des moments vraiment très troublants et les scènes de sexe sont susceptibles de vous faire dire "Euuuhhh ... OK, d'accord !". Alors certes, on ne voit rien et tout est suggéré, mais tout de même, le langage est vraiment très cru. La fin du film est d'ailleurs parfaitement en accord avec le ton global du film. Cette scène finale est très soudaine et déstabilisante, laissant libre cours à l'interprétation ...
► Afficher le texte
La Pianiste est un triomphe personnel pour Isabelle Huppert. Elle est incroyable dans un rôle pourtant très difficile et exigent ... et pas facile à assumer. Son rôle lui demande de se montrer à la fois très dure et très fragile, parfois au sein de la même scène. On a vraiment l'impression qu'elle projette son âme à l'écran. Quant à Benoit Magimel, à ma grande surprise je dois le dire, il est excellent. Il joue de son charme dans la première moitié du film et une fois qu'il a séduit Erika, il devient terrifiant. Enfin, Annie Giradot est parfaite dans le rôle de la figure maternelle étouffante. Elle semble être la cause de tout ce qui va mal chez sa fille. Il y a même un soupçon d’inceste qui se joue là dedans, c'est subtilement suggéré lorsque la mère et la fille dorment dans le même lit (c'est la scène la plus dérangeante pour moi).

Les films de Michael Haneke sont parfois dérangeants à regarder, mais toujours gratifiants pour le spectateur. Il ose aller là où les autres n'osent jamais aller. La Pianiste ne fait pas exception, c'est un film puissant, beau et choquant ... pas parfait, mais très efficace (7.5/10).

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Message par lessthantod »

Shovel Knight a écrit :Un prophète je l'avais vu au ciné à sa sortie, grosse claque. Faudrait que je le revois ça fait longtemps
Bizarrement, moi je le trouve surcôté ce film. Je lui préfère largement d'autres films de Jacques Audiard, à commencer par De Rouille et dos, De Battre mon cœur s'est arrêté, Sur mes lèvres et même Un héros très discret (au contraire très sous-estimé celui-là, je trouve).

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Message par Gringos10 »

J'aime tous les Audiard, et je mets Un prophète loin au dessus des autres.
Je trouve vraiment qu'il est parfait.

Sinon mon top donnerait :
1. Un prophète
2. Sur mes lèvres
3. Dheepan
4. Sisters brothers
5. De battre mon cœur s'est arrêté
6. Un héros très discret
7. De rouille et d'os
(je n'ai pas vu Regarde les hommes tomber et Les olympiades)

[mention]lessthantod[/mention] tu n'aimes pas Magimel ?
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Message par lessthantod »

Gringos10 a écrit :je n'ai pas vu Regarde les hommes tomber
Il est très bon.
Gringos10 a écrit :et Les olympiades
Pas vu non plus ... depuis quelques films Jacques Audiard m'a un peu perdu !
Gringos10 a écrit :@lessthantod tu n'aimes pas Magimel ?

Il me sort de la tête, mais alors dans La Pianiste il est excellent ... certainement parce que Haneke fait ressortir le meilleur en lui.

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Message par maskass »

Des films vus et revus plusieurs fois chacun mais on ne s'en lasse pas :

Seven
The Terminator
Terminator 2

Les FX de Terminator ont quand même pris cher avec le temps. Un peu comme ceux d'Alien. Alors qu'à l'époque ça trouait le slip !
Bizarrement, dans T2, j'ai encore été ému quand le T-800 doit mourir à la fin, comme lorsque j'avais 10 ans quand je l'ai vu la première fois au cinoche. :mrgreen:

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Message par Gringos10 »

Bizarrement je n'ai aucun sentiment de désuétude quand je regarde alien, terminator ou the thing, au contraire plus je les vois, plus je les trouve beaux.
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Message par Gringos10 »

lessthantod a écrit :
21 août 2022 21:42
Shovel Knight a écrit :Un prophète je l'avais vu au ciné à sa sortie, grosse claque. Faudrait que je le revois ça fait longtemps
Bizarrement, moi je le trouve surcôté ce film.
Sur quels aspects tu aurais des reproches à lui faire, qui justifieraient que les critiques positives ne sont pas valables ?
J'ai beau chercher, je ne lui vois pas de défauts.
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Message par maskass »

Gringos10 a écrit :
22 août 2022 12:00
Bizarrement je n'ai aucun sentiment de désuétude quand je regarde alien, terminator ou the thing, au contraire plus je les vois, plus je les trouve beaux.
Ça c'est parce que tu refuses de vieillir, et que tu refuses que les vieux films vieillissent eux-aussi :mrgreen:
Mais nostalgie ou pas, les effets spéciaux vieillissent quoiqu'on en dise.
Dans T1, l'animation du T-101 quand il est dénudé et qu'il court après Connor et Reese, c'est ultra saccadé, on dirait du stop motion mais avec très peu de frames.
La scène ou il retire son œil, avec l'espèce de masque qui remplace son visage, c'est flagrant. Même à l'époque je trouvais ça mal fait et ça me perturbait.
Dans T2, le T-1000 qui se liquéfie et se reconstitue, c'est assez mal fait maintenant. On voit nettement l'ajout en CGI. Pas à chaque fois, certaines scènes sont mieux faites (comme lorsqu'il se fond dans le sol de l'HP ou qu'il passe à travers la grille) mais souvent c'est moche (quand il rentre dans l'hélicoptère par exemple).
Dans les 2 films, pas mal de courses poursuite en véhicules sont au ralenti, comme si les véhicules sur le tournage roulaient à 20 km/h.

Après, comme pour les Alien, ça n'enlève rien à la qualité des films, mais on fait mieux aujourd'hui en terme de FX (et c'est bien normal).

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Message par Gringos10 »

maskass a écrit :
22 août 2022 13:33

Après, comme pour les Alien, ça n'enlève rien à la qualité des films, mais on fait mieux aujourd'hui en terme de FX (et c'est bien normal).
je trouve pas ça forcément mieux, c'est même souvent plus moche de nos jours, il suffit de voir prey pour s'en rendre compte.
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Message par maskass »

On est d'accord, il y a des films récents qui sont tout pourris en terme de FX, comme les Marvel par exemple.
Prey c'est pas ouf non plus.
Mais il y a des tas de films récents (ou du moins plus récents que T2) où les FX sont top. Et dans quelques années, on les trouvera sans doute dépassés eux-aussi.

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Message par Gringos10 »

maskass a écrit :
22 août 2022 13:47

Mais il y a des tas de films récents (ou du moins plus récents que T2) où les FX sont top.
donne moi en quelques uns, juste comme ça, pour voir quelles sont les réfs dans le domaine?
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Message par maskass »

Sals aller bien loin : les Terminator suivants. Même si ces films sont moins bien que les premiers en terme de scénario et autres, leurs FX sont mieux faits.

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Message par Gringos10 »

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Dans une société futuriste, "le prix du danger" est le nouveau jeu d'une chaine de télévision. Un homme doit rejoindre un endroit secret en évitant cinq hommes venus pour le tuer. S'il réussit, il empoche beaucoup d'argent, mais François Jacquemard, nouveau participant, réalise très vite que le jeu est truqué.


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Le bon vieux temps du cinéma français où l'on savait attirer du monde en salle avec des thèmes provocateurs et des idées subversives.
Le prix du danger pourrait paraître un peu kitchouille de nos jours, surtout après running man, bien plus spectaculaire et traitant quasiment le même sujet. Sauf que ce dernier lui a carrément tout pompé, même si les producteurs s'en défendent, prêtextant s'être inspiré du roman de Stephen King alors que le prix du danger est tiré d'une nouvelle de Robert Sheckley, ils seront condamnés en cassation pour plagiat.
Bref, pour en revenir au film de Boisset, même si celui-ci souffre de quelques défauts (manque de subtilité, quelques acteurs et seconds rôles caricaturaux, mise en scène fouillie...), il n'en demeure pas moins visionnaire et annonciateur des dérives de la télévision, préfigurant la télé-réalité, le voyeurisme extrême et sadique du public, le cynisme et l'avidité sans limite des producteurs d'émissions et dirigeants de grands groupes télévisuels. La satire est pertinente, le pamphlet est dur, frontal, comme d'habitude avec Boisset qui ne s'encombre pas avec la demi-mesure. On peut tout de même lui reprocher.
La musique de Cosma est assez anodine pour une fois.
Quant au casting, certains personnages comme Crémer et Pisier en gérants de chaîne sans scrupule, ou Piccoli en présentateur/pantin plein d'emphase, sont très convaincants. On regrettera tout de même que Dewaere n'ait pu tenir le rôle principal, car suicidé peu avant, c'était un rôle sur mesure, on l'imagine aisément déclamer les dialogues écrits pour lui, et interpréter de toute sa fougue ce personnage aux abois. Lanvin s'en sort comme il peut mais il était encore frêle à cette époque.
Pas le meilleur Boisset, et malgré ses carences formelles, le prix du danger est tout de même un film d'anticipation à re-découvrir, pour son côté avant-gardiste et son casting savoureux.
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Kannagi
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Message par Kannagi »

Ah mais le Piccoli en présentateur est excellent dans ce film !

Oui le film n'est pas parfait , mais le thème , le message est lui bien visionnaire !
Au premier visionnage le film me ma laissé un peu ambiguë a cause de sa réalisation quelque fois moyenne , mais au suivant , je voyais moins les défauts , mais plus le fond ^^

Le film est assez pessimiste, y'a quand même beaucoup de "salaud" dans ce film.

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Cormano
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Message par Cormano »

Vu Le scaphandre et le papillon

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Je ne savais rien de ce film pris au hasard dans le catalogue Prime, et en fait si j'avais lu le synopsis je ne l'aurai pas regardé. Ça parle de Jean-Dominique, devenu un "légume humain" suite à un accident cardiaque qui le prive de toutes ses facultés motrices, excepté un œil qu'il peut cligner pour dire "oui" ou "non", grâce auquel il fera quelque chose de surprenant... Ses capacités mentales, sa mémoire et son imagination par contre fonctionnent normalement.

Par effet de surprise, en commençant le film je me suis dit "oh merde", comme a du faire le protagoniste, parce qu'on comprend tout de suite dans quoi on est tombé... Une situation où, notre vie d'avant à laquelle on n'a plus droit, quelle qu'elle ait été, était infiniment plus enviable que cet enfer auquel on est condamné.

Pourtant, même si on ne rigole pas comme devant Mon curé chez les nudistes, le film se laisse regarder de façon pas (trop) désagréable, notamment parce qu'il est bien réalisé et porté par de bons acteurs : M. Almaric, E. Seigner, P. Chesnais, N. Arestrup, J-P Cassel, les actrices dont je ne connais pas le nom qui jouent les infirmières, ... En tout cas il fait bien passer son message : profitez à fond de votre vie et arrêtez de chialer pour des conneries.

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Message par Gringos10 »

Cormano a écrit :
23 août 2022 11:01
Vu Le scaphandre et le papillon

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Très beau film de l'artiste mexicain Julian Shnabel.
C'est une histoire vraie en plus.

Dans le même thème tu peux essayer de voir Une histoire du temps et Johnny s'en va-t-en guerre, des films très émouvants.
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Cormano
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Message par Cormano »

Normalement j'évite de regarder les films du genre, j'ai trop d'empathie pour les souffrances. Sinon oui, le fait que ce soit une histoire vraie est important, les mécaniques de survie que Jean-Do développe pour ne pas sombrer dans la folie sont réalistes et documentées. Je suis curieux de connaitre le livre d'ailleurs, même si là encore, ce n'est pas du tout mon style de bouquin habituellement.

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lessthantod
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Message par lessthantod »

J'ai enfin maté Solo - A "Who Gives A Shit" Story ...

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Fini le temps où un personnage aussi emblématique qu'Han Solo, pouvait se la jouer en "solo". Fini le temps des longs débats sur comment Han Solo a-t-il pu parcourir la course de Kessel en moins de 12 parsecs ou comment a-t-il obtenu le Faucon Millenium ? La dure vérité, c'est que tous les fan de Star Wars, y compris les fan plus occasionnels, savaient déjà que tous ces jalons de l’histoire se sont déjà produits ou vont produire. Ici, la question n'est pas "quoi ?", mais "comment ?".

Pendant longtemps, ou tout du moins ça se vérifie pour la trilogie originale, la magie Star Wars c'était de ne pas savoir à quoi s’attendre. Avec Solo - A Star Wars Story, cette magie a disparu. Vous saviez déjà tout ou presque tout sur Han Solo, à certains détail prés qui n'ont pas grande importance (comme l'origine du nom Solo). Les enjeux sont très limités ici, puisqu'Han Solo et Chewie ne risquent rien, sachant très bien qu'on les retrouvera en pleine forme dans Un Nouvel Espoir. Vous saviez déjà qu'Han Solo était un hors-la-loi qui allait devenir un rebelle puis être le contrebandier emblématique et au grand cœur, que nous connaissons et aimons tous. Vous saviez qu'il gagnerait le Faucon Millenium de Lando au jeu d'argent et vous saviez qu'il finirait en couple avec Leia. Il n’y a pas de mystère ici, tout le monde connaît la réponse à toutes les questions sur "qui a fait quoi et pourquoi ?" ... non, le seul mystère c'est "comment ?", mais est-ce suffisant pour en faire un film ?

Alden Ehrenreich a été révélé par les frères Coen dans Ave César, où il devait interpréter un mauvais acteur, dans ce qui devait être un grand film. Alden Ehrenreich est plutôt bon ici, mais il n'arrive pas un seul instant à nous faire oublier Harison Ford. Si on doit le juger seulement sur cet aspect, c'est à dite nous faire oublier l'interprète original, c'est un échec complet (on en est même loin). Et essayer de voir le film sans avoir l'image d'Harison Ford en tête, ce n’est pas possible non plus, car on vous rappelle sans arrêt qu’Alden est censé être Han Solo / Harison Ford jeune. Je ne compte même plus le nombre de fois, où le film nous montre le fameux double dés (le porte-bonheur de Solo) ou lorsqu'Alden nous sort le fameux sourire charmeur d'Harison Ford. Et puis la scène dans laquelle Alden parle Wookie est une catastrophe absolue, l'un des moments les plus gênants de toute la saga Star Wars.

Emilia Clarke endosse le rôle de la femme fatale, Qi’ra. C'est l'atout charme du film et l’intérêt amoureux de Han Solo. En dehors d’une scène exposition peu explicite (et donc fortement inutile), nous n'apprendrons pas grand-chose sur elle. Tout ce qui la concerne, ses motivations, son attachement à Han Solo ... tout s'avère être confus. Vous ne savez jamais où se trouve son allégeance, quelles sont ses motivations et ce qui la pousse à rester avec Han Solo ou à se mettre l'écart. Emilia Clarke n'ait vraiment pas aidée par l'écriture de son personnage, pour le moins brouillon ... et pire encore, le film s’arrête juste au moment où son personnage laisse entrevoir des choses intéressantes. Très certainement qu'une suite était envisagée, mais nous savons maintenant qu'elle ne verra jamais le jour.

Donald Glover se démarque du reste du casting dans le rôle de Lando. Le scénario lui offre quelques moments pour briller et il les exploite plutôt bien. Par contre, le personnage de Beckett (Woody Harrelson) tombent étrangement à plat, un peu à l'image de Qi’ra. Beckett semble n’être qu’un personnage prétexte pour faire avancer l'histoire. Han Solo va le suivre partout où il va, pour finalement se retrouver sur la banquette arrière à la fin. Woody Harrison n'y ait pour rien, c'est juste qu'il n'a pas grand chose à jouer (encore un problème d'écriture de personnages). Ensuite, mis à part un droïde assez amusant et quelques moments émouvants, les deux personnages secondaires qui sont censés être les plus impactant pour la destinée de Han Solo (Beckett et Qi’ra), sont fades et assez inintéressants.

On ne perçoit pas de structure solide dans le scénario, il manque un fil directeur. Le film se contente de ressembler, un peu comme un film à sketchs ou un best-of, tous les plus grands succès d'Han Solo. Alors certes, c'est difficile de raconter une histoire sur des personnes et/ou des événements qu'on connait déjà, mais ce n'est pas impossible. Rogue One nous l'a prouvé deux ans plus tôt et ceci de façon assez magistrale. Casino Royale plus encore, nous a prouvé qu'il était possible de nous raconter comment Bond est devenu Bond. Quand le film commence, il n’est pas encore le James Bond que nous connaissons, mais à la fin du film il ne fait aucun doute que c'est bien James Bond, l'agent 007.

En fait, Han Solo est un film fan-service. Alors je n'ai rien contre fan-service, quand c'est bien fait ... mais là, c'est du mauvais fan-service. Le problème c'est qu'il n'y a aucun contexte, aucune mise en situation dans Solo - A Star Wars Story . Nous ne voyons jamais réellement comment Solo devient Solo. Han Solo est fondamentalement le même personnage du début à la fin du film, on ne le voit jamais évoluer. Pour reprendre la comparaison avec James Bond et Casino Royale, on voit comment sa relation avec Vesper l'a changé pour toujours, donnant un contexte émotionnel et narratif fort au film ... tout ce que Solo - A "Who Gives A Shit" Story n'a pas !

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maskass
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Message par maskass »

maskass a écrit :
22 août 2022 15:47
Sals aller bien loin : les Terminator suivants. Même si ces films sont moins bien que les premiers en terme de scénario et autres, leurs FX sont mieux faits.
J'ai revu T3, T4 et T6 et les FX sont largement mieux foutus que ceux de T1 et T2, à tous les niveaux, que ce soit l'animation des Terminators, les effets de morphing, les explosions, les courses poursuites, les bulles spatio temporelles...
T5 je l'avais revu il n'y a pas longtemps donc je m'en suis passé ce coup-ci, mais les FX sont top aussi (sans doute le plus réussi à ce niveau-là).
Bon par contre, en terme de scénario, les 4 derniers Terminator sont pas foufous, c'est sûr :mrgreen:

T3 : ça décrit une suite logique de T2 version courte (car dans la version longue John devient sénateur et a un enfant). Les acteurs sont assez mauvais et très peu charismatiques. Le film est court également.

T4 : j'aime bien celui-là car pour une fois l'action se déroule dans le futur et on évite le scénario éculé du Terminator qui débarque dans le passé pour tuer X ou Y. Et John interprété par Christian Bale a nettement plus la classe que celui de T3 (Nick Stahl). C'est pas foufou non plus, mais cet épisode se démarque suffisamment des autres.

T5 : bon là c'est la fête du slip en terme de scénario et de voyages temporels. Les acteurs sont nazes et pas très crédibles, sauf peut être Jason Clarke dans le rôle de John qui relève un peu le niveau. Mais en terme d'action pure et de FX, T5 envoie du pâté quand même.

T6 : je ne l'avais vu qu'une fois et je ne m'en souvenais plus. J'ai trouvé cet épisode foireux et inutile. John est mort, mais on le remplace par une nana qui a le même rôle (et qui joue mal). Schwarzy a tué John mais il s'est assagi avec le temps et mène sa petite vie de famille tranquilou en mode rédemption. On dirait un reboot sans en être un. On prend les mêmes intrigues et ficelles, on change deux ou trois petites choses et hop !
Quelques scènes d'action sympas quand même, des FX bien foutus (sauf sur la physique des sauts où on croirait voir du Spiderman).

Dans l'ensemble, et c'est juste mon avis, Terminator ça vole pas très haut en terme de scénario. Entre les paradoxes du papi, les boucles de causalité, les différents scénaristes qui ont chacun voulu s'approprier la suite de T1 et T2, on finit par ne plus rien comprendre, mais c'est normal car il n'y a pas trop de logique, sauf à postuler qu'il s'agit de différentes temporalités à chaque épisode.
Ça reste quand même sympa à mater car les histoires ne sont que des prétextes pour nous en mettre plein la vue en terme d'effets spéciaux et à ce niveau là c'est plutôt réussi.
Et donc, malgré tous les défauts de cette saga, j'aime bien. :mrgreen:

J'ai commencé à mater Les sans dents, un film français avec la bande de Yolande Moreau et Gustave Kervern, où les dialogues sont remplacés par des onomatopées de cassos. Ça m'a rapidement saoulé, et du coup je suis passé à un autre film absurde...

... Nonfilm de Quentin Dupieux (la version de 40 mn) : c'est son premier film, ou plutôt son premier non-film. C'est absurde au possible, une sorte de mise en abîme d'un plateau de tournage. J'ai rien compris mais il n'y a sans doute rien à comprendre. Quelques répliques drôles quand même. Heureusement que le film est très court car la caméra donne très vite la gerbe. C'était le dernier long métrage de Dupieux qu'il me restait à voir. Il fait souvent des films absurdes, c'est son style à lui, on aime ou pas mais c'est souvent chiant dans l'ensemble. Mon film préféré est Au poste qui selon moi a le scénario le moins absurde et le mieux construit de sa filmographie.

Et j'ai rematé Akira que je n'avais pas vu depuis une éternité. Un peu mitigé (comme sans doute à l'époque). C'est très bien dessiné mais l'histoire ne m'a pas trop passionné. Et puis à la fin, c'est la fête du slip japonais, il manque juste des petites filles en culotte avec des tentacules et on est bon ! :lol:
Je suis sévère car ça reste quand même une chouette œuvre, mais pour moi ce n'est pas le chef d’œuvre que beaucoup prétendent.

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Message par lessthantod »

Pas très fan d'Akira non plus. Découvert pour la première fois y'a 5 ou 6 ans et j'ai eu du mal à adhérer au chara design. Et puis si on ne connait pas l'œuvre originale, le film est assez incompréhensible. Aprés je peux comprendre pourquoi il est culte pour tous ceux qui l'ont vu au début des années 90, c'était très novateur pour l'époque.

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Message par Kannagi »

Pareil pas fan du Chara design ,regarde GITS de Mamoru Oshii ! :mrgreen:

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Message par Tryphon »

Le chara design d'Akira ne me gêne absolument pas. La réalisation est somptueuse et certaines séquences m'ont marqué à jamais (Tetsuo à l'hôpital, ou l'ouverture du film). Par contre, la fin est expédiée et c'est dommage.

Assez d'accord avec Less sur Solo. Le film est d'une lissitude absolue. Je maintiens, c'était Tarantino qu'il fallait engager sur ce film :D
Marmotte, le 14/8/22 : "merde, je suis un gros connard 😋"

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Message par lessthantod »

Kannagi a écrit :regarde GITS de Mamoru Oshii ! :mrgreen:
:coeur:

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spip
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Message par spip »

Vu Prey.

Bof.
Sans intérêt, aucune empathie pour les persos, aucune surprise, aucun rebondissement. Le scénario ne propose rien qui n'a déjà été fait ou vu… Me suis même fait chier sur la fin.
► Afficher le texte
Et puis cette mauvaise habitude de faire de tous les "héros" actuels des champions d'arts martiaux. Elle passe la 1ère moitié du film à te faire des glissades à la Jacky Chan pour buter un lapin ou une biche avant de dessouder une compagnie à coup de tatanes façon Kill Bill. C'est ridicule !
Bref…
C'est du ciné "pop-corn" d'aujourd'hui.
Sans saveur.
Et déjà oublié.

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Message par Gringos10 »

Tryphon a écrit :
24 août 2022 12:10
Le chara design d'Akira ne me gêne absolument pas. La réalisation est somptueuse et certaines séquences m'ont marqué à jamais (Tetsuo à l'hôpital, ou l'ouverture du film).
c'est même pas qu'il est pas gênant, il est sublime le chara design.
c'est un des rares animes ou les japonais ressemblent à des japonais. Pour le reste je valide, techniquement (animation et mise en scène) on a jamais fait mieux, et l'histoire moi je la trouve tellement puissante et profonde, il y a tout ce que j'aime.
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Message par Gringos10 »

maskass a écrit :
24 août 2022 09:42
maskass a écrit :
22 août 2022 15:47
Sals aller bien loin : les Terminator suivants. Même si ces films sont moins bien que les premiers en terme de scénario et autres, leurs FX sont mieux faits.
J'ai revu T3, T4 et T6
je sais pas, mais je les ai tous trouvé moches. C'est peut être plus invisible (et encore) mais je trouve que ça n'a pas de saveur.
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Message par maskass »

Parce que tu juges les films dans leur ensemble, et pas sur leurs qualités intrinsèques je pense.
L'animation des Terminator en mode métallique est tellement mieux faite. Celle de T1 est ridicule aujourd'hui. Celle de T2 passe encore. Mais les terminator suivants sont vraiment flippants.
La bulle spatio temporelle dans laquelle apparaissent les Terminators, dans T1 et T2 c'est tout pourri. Dans le premier on voit des éclairs bidons et dans T2 ça pu le CGI à 10 Km.
Le morphing de T2 est beaucoup moins bien fait que dans les Terminator suivants. Y a pas photo quand même.
Etc.
Je ne vois pas pourquoi ça manquerait de saveur, hormis qu'il n'y a plus le côté précurseur des premiers Terminator, ou parce que les films sont moins bons, alors ça altère ton jugement.
C'est comme si tu disais que Lara Croft sur PS1 est mieux faite que celle sur PS4.

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Message par lessthantod »

Je viens de mater Alphaville ...

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J'aime beaucoup les films de Jean-Luc Godard de sa première période, de son tout premier film À bout de souffle (1960) jusqu'à disons Pierrot le Fou (1965), mais je n'avais jamais vu Alphaville jusqu'à présent. J’étais impatient de le voir, car l'idée de mélanger le film noir et la science-fiction, le tout à la sauce Nouvelle Vague était intrigante. Je m'étais également assuré de ne rien lire sur l’intrigue ou sur les thèmes abordés par le film, ce fut donc une expérience vraiment brute et enrichissante ... mais pas très plaisante pour autant !

A bord de sa Ford Galaxie, l'agent extérieur Lemmy Caution (Eddie Constantine) vient en mission à Alphaville, une cité totalitaire et dystopique (dans les années 1960), située à plusieurs années lumières de la Terre. Le superordinateur Alpha-60 règne sans partage sur ce monde déshumanisé, où seule la logique est permise. Ainsi, ceux qui se comportent de façon illogique ou qui montrent la moindre émotion, sont abattus. Et puis Lemmy Caution fait la rencontre de Natasha (Anna Karina) la fille du concepteur du superordinateur Alpha-60 et tombe amoureux d'elle. Il va donc devoir remplir sa mission et en outre "sauver" Natacha en la soustrayant de ce monde totalitaire.

Pris comme un exercice de style ou un film subversif, Alphaville de Jean-Luc Godard mérite qu'on s'intéresse à lui. C'est une réflexion intéressante sur la liberté individuelle et sur la valeur accordée au libre arbitre, mais come Jean-Luc Godard ne fait jamais rien comme tout le monde, il enrobe tout ça d'un formalisme d'une lourdeur pas possible. Tout au long du film, il tient le spectateur à distance du film avec son lot d'effets de manches, des citations littéraires à ne plus en finir, des dialogues qui se croisent et s'interrompent mutuellement, de longs silences imposés et inattendus, des faux raccords, l'image qui se déconnecte du son ...

Dans Alphaville, le style Godard prend le pas sur le fond et moi je finis par ne voir plus que ça. Et puis pas une seule seconde j'ai de l'empathie pour les personnages du film, un manque d’intérêt total de ma part pour leurs motivations et leurs interactions les uns avec les autres. Du coup il ne reste plus que le style Godard sur lequel me raccrocher.

Le film noir a toujours été l'un de mes genres de prédilection, que ce soit ceux de John Huston (Quand la ville dort et Le Faucon Maltais) ou de Billy Wilder (Boulevard du crépuscule et Assurance sur la mort) pour ne citer que les plus connus, mais alors Alphaville ne leur arrive même pas à la cheville. C'est assez douloureux de voir les débuts de Jean-Luc Godard dans le film noir. Jamais il nous laisse le temps de nous immerger dans l'ambiance lugubre du film, plutôt réussie par ailleurs. Son noir & blanc est magnifique (bien aidé par une pellicule très sensible pour l'époque) et les jeux de lumière et d'ombres sont très intéressants. Mais voilà, sa méthode de tournage et son esthétique "étrange" défiant toutes les conventions du genre, font qu'il m'a perdu en route.

Jean-Luc Godard a la chance de pourvoir compter sur les prestations d'Eddie Constantine et d'Anna Karina. Le léger surjeu d'Eddie Constantine est assez plaisant ici. Dans un film où tout le monde semble jouer de façon apathique (sans vie), le surjeu d'Eddie Constantine est un spectacle à lui tout seul. Et puis il y a Anna Karina et sa beauté légendaire. Plus encore que Romy Schneider ou Brigitte Bardot, c'est le visage emblématique et l'âme de la Nouvelle Vague. Elle seule a cette insolence et ce petit côté désinvolte dans le regard, qui vous fait fondre sur place.

Malgré son originalité, malgré la beauté de son noir & blanc, malgré la présence d'Anna Karina, Alphaville n'arrive jamais à nous faire croire que son monde existe vraiment, ceci à cause du style Godard qui ici devient trop pesant. Le meilleur exemple, c'est le choix d'attribuer une voix humaine au superordinateur Alpha-60, mais pas n'importe qu'elle voix, celle d'un cancéreux ayant subi une laryngectomie. Et puis le choix de filmer le "futur" dans les rues et les bâtiments de Paris, avec la mode vestimentaire et les modèles de voitures des années 1960 ... c'est pour le moins déroutant. Le plus drôle, c'est de voir Eddie Constantine parcourir des distances intersidérales à bord d'une simple Ford Galaxy.

C'est donc difficile de prendre ce film au sérieux, malgré le ton 100% sérieux du projet initial. C'est une curiosité que tous fan de Jean-Luc Godard se doivent voir, mais pour les autres, je ne leur conseillerais vraiment pas. Si vous voulez découvrir sa filmographie, préférez plutôt A Bout de Souffle ou Bande à part, deux Godard qui sont bien plus accessibles et plus facilement appréciables.

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Message par Gringos10 »

lessthantod a écrit :
23 août 2022 17:36
On ne perçoit pas de structure solide dans le scénario, il manque un fil directeur. Le film se contente de ressembler, un peu comme un film à sketchs ou un best-of, tous les plus grands succès d'Han Solo.
Et dire qu'il y a Ron Howard (Willow) et Lawrence Kasdan (SW 5 et 6, Indiana jones 1) derrière ça... :nono:
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Message par Gringos10 »

lessthantod a écrit :
24 août 2022 18:01
Je viens de mater Alphaville ...
j'aime pas Godard mais j'ai envie de le voir juste pour Constantine celui là.
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Message par Gringos10 »

maskass a écrit :
24 août 2022 15:57
Parce que tu juges les films dans leur ensemble, et pas sur leurs qualités intrinsèques je pense.
au contraire, je les juge sur leurs qualités intrinsèques et pas sur leurs effets spéciaux, qui sont un aspect anecdotique d'un film pour moi.
tu trouves que les terminators des suites sont flippants ? moi ils me laissent de marbre, j'ai l'impression de voir des cinématiques playstation ou du pixar. Ce qui faisait la réussite des premiers, c'était l'atmosphère, l'ambiance, il y avait de la tension et du stress, non pas grâce aux fx mais à la mise en scène. Ca a complètement disparu des suites que l'on regarde presque d'un œil indifférent, plus à la recherche d'une référence fan service plutôt qu'à une quelconque émotion....
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Message par Shovel Knight »

Gringos10 a écrit :
24 août 2022 18:49
Ce qui faisait la réussite des premiers, c'était l'atmosphère, l'ambiance, il y avait de la tension et du stress, non pas grâce aux fx mais à la mise en scène.
+1 Je viens de revoir le premier y'a 2 jours suite à la lecture d'un article Rockyrama
Y'a autant de budget qu'un gros nanard, tu repères direct les shwarzy version marionnette avec l'oeil découvert, puis il remet ses lunettes noires et hop ni vu ni connu c'est de nouveau le vrai. Ou encore les scènes du squelette robot digne de l'animation de Jason et les Argonautes. Et pourtant ça fonctionne à donf, c'est flippant et prenant. Et le scénario est faméique, c'est juste une gigantesque course poursuite d'1h30. Mais ça marche.
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Message par maskass »

L'ambiance c'est une chose, mais je parlais juste de la qualité des FX. Les deux combinés c'est certes mieux. Et si l'ambiance des Terminator suivants n'est pas aussi bonne selon vous, ça n'empêche pas un jour de faire un nouveau film Terminator avec une putain d'ambiance qui déchire et des FX récents qui dans ce cas vous paraîtront alors mieux faits.
Pour reprendre l'exemple de Lara Croft, peut-être que Tomb Raider avait une meilleure ambiance que les derniers opus, mais pourtant Lara avec ses seins pointus polygonaux est moins bien faite que celles actuelles. Enfin sauf si on aime les seins pointus. :mrgreen:

Visuellement parlant (et pas "ambiancement parlant"), c'est plus réaliste, ça s'intègre mieux dans l'image du film, on discerne moins facilement le trucage.
Dans le premier Dents de la Mer, l'ambiance est plus oppressante que dans les films de requin actuels (idem pour Alien), mais ça n'empêche pas que le requin en carton pâte paraît moins réaliste qu'un actuel fait sur ordinateur. Après il faut quand même que ce soit bien fait, que le CGI s'intègre bien (et ce n'est pas toujours le cas malheureusement). Si on voit le trucage ça peut vite devenir aussi moche.
Les techniques actuelles permettent quand même de faire des choses de plus en plus réalistes (T2 avait lui-même des techniques avancées qui n'avaient rien à voir avec celles de T1). Sinon pourquoi ferait-on évoluer ces techniques si avant c'était mieux ?

Après, chacun ses goûts, mais concernant le réalisme des FX, indépendamment du reste qu'il y a autour (ambiance, bon film, nostalgie...), ce n'est pas vraiment une question de goût je pense.

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Message par spip »

maskass a écrit :
25 août 2022 13:40
Dans le premier Dents de la Mer, l'ambiance est plus oppressante que dans les films de requin actuels (idem pour Alien), mais ça n'empêche pas que le requin en carton pâte paraît moins réaliste qu'un actuel fait sur ordinateur.
Alors là ! :mrgreen: T'as un exemple ? Parce que des films avec des requins crédibles, je n'en connais pas un.
Et l'énorme avantage d'un film comme Jaws (un de mes films culte, d'où ma réponse à ton post :cote: ) c'était la qualité d'écriture du script et surtout le talent du réalisateur, capable de surpasser les défis techniques de l'époque pour créer une œuvre qui défie le temps. Ce ne sera le cas d'AUCUN film bourré de CGI sorti ces 20 dernières années (se voulant réaliste hein ?! je ne parle pas d'Avatar par exemple qui invente un monde de A à Z).
Et non, on ne refera jamais l'équivalent de T2 aujourd'hui. Alors oui, il serait visuellement plus beau, mais plus lisse dans tous les autres domaines. La "bien-pensance" sociétale actuelle, les minorités visibles, les obligations contractuelles à toutes productions "Netflixiennes"... On aurait droit à un sous Marvel peut-être beau visuellement (et encore, vu les bouillies visuelles des dernières sorties de chez Disney !) mais sans aucune saveur.
Un "Prey" quoi. Le truc lisse et vide.
Et puis, ton exemple avec Tomb Raider ne tient pas. C'est déjà à la base un mauvais jeu mal foutu (ouais j'aime pas TB !!! :diable: ).
En revanche, un Super Mario World est-il dépassé et forcément moins bien qu'un Mario Odyssey car moins beau, sans 3D, etc.?
maskass a écrit :
25 août 2022 13:40
Après, chacun ses goûts, mais concernant le réalisme des FX, indépendamment du reste qu'il y a autour (ambiance, bon film, nostalgie...), ce n'est pas vraiment une question de goût je pense.
Si, c'est complètement une question de goût. Certains préfèreront un "Fast & Furious Alpha Zero Prime" à "Bullit".
L'un est bien plus beau visuellement que l'autre. Et pourtant…
Ou "Le Choc des Titans" des 80's face à celui des '00 !

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Message par maskass »

spip a écrit :
25 août 2022 14:13
Alors là ! :mrgreen: T'as un exemple ? Parce que des films avec des requins crédibles, je n'en connais pas un.
Et l'énorme avantage d'un film comme Jaws (un de mes films culte, d'où ma réponse à ton post :cote: ) c'était la qualité d'écriture du script et surtout le talent du réalisateur, capable de surpasser les défis techniques de l'époque pour créer une œuvre qui défie le temps.
Justement, là tu viens d'énumérer plusieurs arguments qui concernent l'ambiance, pas le FX en tant que tel, isolé du reste.
Et non, on ne refera jamais l'équivalent de T2 aujourd'hui. Alors oui, il serait visuellement plus beau, mais plus lisse dans tous les autres domaines. La "bien-pensance" sociétale actuelle, les minorités visibles, les obligations contractuelles à toutes productions "Netflixiennes"... On aurait droit à un sous Marvel peut-être beau visuellement (et encore, vu les bouillies visuelles des dernières sorties de chez Disney !) mais sans aucune saveur.
Un "Prey" quoi. Le truc lisse et vide.
Netflix ou Disney ne pourront pas le faire c'est sûr. Mais pourquoi pas un vrai réalisateur.
Fury Road est quand même mieux branlé que les précédents Mad Max (et ça reste le même réalisateur tout du long).
Et puis, ton exemple avec Tomb Raider ne tient pas. C'est déjà à la base un mauvais jeu mal foutu (ouais j'aime pas TB !!! :diable: ).
En revanche, un Super Mario World est-il dépassé et forcément moins bien qu'un Mario Odyssey car moins beau, sans 3D, etc.?
Je ne dis pas que SMW est moins bien que les Mario 3D actuels. Là encore tu parles de l'ambiance (ou du gameplay) et pas juste du sprite de Mario en tant que tel.
Le sprite de Mario par exemple, est quand même mieux fait dans All-Stars sur SNES (en 16 bits) que dans les opus 8 Bits. Il y a davantage de pixels et donc de détails.
Mais sinon oui, Tomb Raider c'est pourri on est d'accord. :mrgreen:
Si, c'est complètement une question de goût. Certains préfèreront un "Fast & Furious Alpha Zero Prime" à "Bullit".
L'un est bien plus beau visuellement que l'autre. Et pourtant…
Tu résumes parfaitement ce que je dis.

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Gringos10
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Message par Gringos10 »

maskass a écrit :
25 août 2022 14:22

Fury Road est quand même mieux branlé que les précédents Mad Max (et ça reste le même réalisateur tout du long).
ça se discute, perso je ne trouve pas.
certes les cascades sont plus impressionnantes mais je ne trouve pas pour autant que le film est meilleur que les précédents.
(je l'aime bien cependant)
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spip
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Message par spip »

@maskass Ouais, je me suis enflammé. Faut pas toucher à Jaws :mrgreen:
On est d'accord, on est dans une époque ou les CGI sont, dans l'ensemble, impressionnants. Mais je reste sur mon questionnement : qu'en sera-t-il de ces films dans 20 ans ? Regarde la prélogie SW, c'est complètement dépassé aujourd'hui. Et pourtant, à l'époque, on trouvait ça bien foutu.
Contrairement à Jurassic Park ou LOTR qui n'ont quasi pas bougé.

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maskass
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Message par maskass »

@Gringos : Eh bien justement, que tu trouves le film meilleur ou pas, ça n'influe pas sur le fait que tu trouves les cascades mieux faites dans Fury Road.
On peut préférer l'ambiance de Mad Max 1 à celle de Fury Road et trouver que le film est mieux dans son ensemble, mais dire que les courses poursuite et les cascades de Mad Max 1 sont mieux, ce serait tout de même de la très mauvaise foi.

Moi aussi je préfère T2 à T3, je préfère Bullit à Fast and Furious et Super Mario World à Mario Odyssée. Mais les techniques employées (sans prendre en compte l'ambiance, le jeu d'acteur, le gameplay, le box office ou que sais-je) sont plus abouties.
Vous prenez le T-1000 de T2, vous l'isolez du film autour (juste Robert Patrick donc) et vous comparez son morphing avec le morphing des Terminator plus récents (isolé du reste du film aussi), eh bien y a pas photo : on fait mieux aujourd'hui.

Vous me direz qu'un film se juge dans son ensemble, et vous aurez raison, mais moi je parle juste des FX, pas de l'ambiance autour qui vous font préférer ce FX plutôt qu'un autre.

@Spip : oui, les FX d'époque vieillissent, et les CGI d'époque eux-aussi. Et certains vieillissent mieux que d'autre. Les FX de 2001 sont encore bluffants, alors que d'autres sont clairement dépassés. Quand un FX est bien fait, il vieillit plus lentement, il traverse le temps.
T2 à l'époque c'était dingue ce qu'on arrivait à faire (exemple du morphing), mais dans les Terminators plus récents, c'est exactement la même technique qui est employée, c'est juste les logiciels et la puissance de calcul qui permettent de faire des FX plus jolis et donc moins "trucage grillé à 10 Km".

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lessthantod
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Message par lessthantod »

Je viens de mater Made in USA ...

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Made in the USA est un film charnière dans la carrière de Jean-Luc Godard, puisqu'il y aura un avant et un après Made in USA. Les films de Jean-Luc Godard sont des œuvres quelque peu abstraites, se moquant du style narratif conventionnel et du style de vie bourgeois, tout en embrassant le maoïsme. Alors que certaines de ses œuvres (À bout de souffle, Bande à part, Pierrot le fou, Le Mépris ...) exercent une certaine fascination sur moi, Made in USA a eu l'effet d'un somnifère ... c'est d'un tel ennui !

Made in USA, C'est quoi ? C'est une interminable diatribe politique qui balance du name-droppings à n'en plus finir. C'est la litanie de Jean Luc Godard, du formalisme pour que l’on se damne. Made in USA met en vedette une autre des obsessions de Godard, son adorable épouse et muse Anna Karina, à la recherche de l’homme qui a assassiné son mari.

Vêtue de jolies redingotes parisiennes, Anna Karina erre sans fin dans des décors aux couleurs chatoyantes. Le montage du film est totalement chaotique, pour ne pas dire bâclé (la signature de Godard). Plus encore que dans ses films précédents, Made in USA est un collages de fragments visuels et de notes éparses, assemblées selon des liens plastiques et sonores sans la moindre logique. Mais ce n'est pas étonnant, Jean-Luc Godard a toujours eu horreur de la logique (aka Alphaville). Et puis le fond embrasse la forme, ce pseudo réquisitoire subversif est d'une telle lourdeur !

Son premier film À bout de souffle est à la base d’un nouveau langage cinématographique (les ellipses) et la naissance de la Nouvelle Vague. Il continuera dans la même veine pendant plus de 60 ans, étant donné que le vieil homme réalise toujours et encore des films très obscurs. Mais le jeu était déjà terminé à la fin des années 1960, en même temps qu'il se sépare de Anna Karina et du directeur de la photographie Raoul Coutard, recyclant sans fin les mêmes thèmes, les mêmes idées, dans le même désordre flasque vus dans toutes ses œuvres précédentes.

J’admire Jean-Luc Godard pour son jusqu'au boutisme et pour son envie de réaliser des films encore aujourd'hui. Mais avec le recul, vu sa filmographie qui part dans tous les sens, c'est peut-être plus escroc qu’un vrai cinéaste. En repensant à ce moment charnière de l’histoire du cinéma (la Nouvelle Vague), j'ai l'impression que ce sont des cinéastes comme Claude Sautet, Claude Chabrol ou François Truffaut qui ont remporté le combat au poing avec Jean-Luc Godard. Seuls les godardiens les plus fidèles, en particulier ceux qui sont prêts à tomber dans le piège de son pseudo remake du Grand Sommeil d'Howard Hawks et de son pseudo discours politique "visionnaire", trouveront de l'intérêt dans ce Made in Venezuela.

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Message par Gringos10 »

spip a écrit :
25 août 2022 14:38
@maskass Ouais, je me suis enflammé. Faut pas toucher à Jaws :mrgreen:
On est d'accord, on est dans une époque ou les CGI sont, dans l'ensemble, impressionnants. Mais je reste sur mon questionnement : qu'en sera-t-il de ces films dans 20 ans ? Regarde la prélogie SW, c'est complètement dépassé aujourd'hui. Et pourtant, à l'époque, on trouvait ça bien foutu.
Contrairement à Jurassic Park ou LOTR qui n'ont quasi pas bougé.
exactement plus il y a d'assistance informatique et moins ça vieillit bien.
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lessthantod
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Message par lessthantod »

Je viens de mater Le Couteau dans l'eau ...

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Le Couteau dans l'eau est le premier long métrage de Roman Polanski. C'est un film plein de suspense, mais d’un suspense très différent de ce qu'on aura l'habitude de voir chez lui (ou chez Alfred Hitchcock) par la suite. Ainsi, il n’y a aucune violence (ou très peu) ni de sang versé durant tout le film. Toutes les tensions ici sont suggérées, qui vous feront dire : "mais a-t-il vraiment voulu dire ce que je pense qu’il a dit ?"

Le Couteau dans l'eau met en scène d’étranges jeux de pouvoir entre un jeune vagabond qui ne possède que son sac à dos et un journaliste sportif fortuné, ainsi que son épouse apparemment soumise (mais seulement en apparence) et au physique apparemment disgracieux (mais seulement en apparence). Le couple invite le jeune homme sur leur petit yacht et c'est à ce moment-là que les choses "sérieuses" commencent ...
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Bien que l’intrigue soit en elle-même très simple, voire même simpliste (le scénario tient en cinq lignes), il y a aura beaucoup de non-dits qui en disent plus long que toutes paroles. le film se distingue par la mise en scène de Roman Polanski qui, grâce à des cadrages très subtils, indique les changements d’allégeance entre les trois personnages. La mise en scène et la composition des plans, c'est la grande force du film. Bien que l'action et presque tout le film se déroule sur un petit yacht, en forme de huit-clos (un peu comme dans Lifeboat d'Alfred Hitchcock), c'est du vrai cinéma et jamais on a l'impression d'être devant une pièce de théâtre.

Le trésor du mari fortuné se trouve dans ses biens, parmi lesquels on trouve sa femme qui, de toute évidence, est bien plus jeune que lui. Au fur et à mesure que le film avance, elle quitte ses lunettes disgracieuses, détache ses longs cheveux et laisse apparaitre une fine silhouette qu'on ne soupçonnait pas. Le scénario, mais aussi la mise en scène Roman, font en sorte de la rendre de plus en plus séduisante. Là le pont, allongée en bikini, elle suscite des attentes entre les deux hommes et sa beauté finit par attirer l'attention du jeune vagabond. Sa stratégie de séduction est bien étudiée, presque de façon inconsciente, c'était déjà en elle. Le mari sent alors une menace dans la jeunesse, la force, la cool-attitude et la virilité du jeune vagabond.

Le Couteau dans l'eau est juste beau, mais dans un sens triste et mélancolique. J’ai rarement vu une image qui capture aussi bien les changements de temps durant toute une journée. On passe soudainement du ciel gris et bruineux avec une eau de mer agitée, à un ciel transpercé par des rayons du soleil. L’œil de Roman Polanski est infaillible, mais ne vous attendez pas à ce qu’il cède à la facilité. Le récit est ancré dans la réalité, de même que sa mise en scène. Ne vous attendez pas à des explosions de violence ou à du mélodrame exacerbé. En cela, Le Couteau dans l'eau est très différent de certaines de ses œuvres ultérieures comme Répulsion, Rosemary's Baby ou Le Locataire.

Le Couteau dans l'eau de roman Polanski est un film implicite, ingénieux, raffiné, envoûtant et intègre ... une vraie réussite pour un premier film.

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Message par Albibak »

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Je viens de voir "The Black Phone".
J'en avais lu de très bonnes critiques.

Film taggué comme horreur/épouvante, il s'git plutôt d'un bon thriller des famille, avec du surnaturel.
Je ne suis pas fan du genre, donc mon avis n'est pas très objectif.

Le pitch :
Des enfants d'une petite ville disparaissent, et personne ne les retrouve.
Une nouvelle fois, un enfant disparait, et se retrouve enfermé dans une pièce, avec un téléphone, avec lequel il reçoit des appels des autres enfants disparus qui cherchent à l'aider à s'échapper.

Mouais, rien de bien foufou et qui ne renouvelle pas le genre.

En revanche, l'ambiance est plutôt prenante, l'époque où ça se passe est sympa.

Sans doute un bon film pour les amateurs du genre, mais trop space pour moi
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BeyondOasis
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Message par BeyondOasis »

C'est moi où on dirait Balkany sur la photo?

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lessthantod
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Message par lessthantod »

Je viens de mater Tess ...

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Adaptation d’un roman de Thomas Hardy, Tess de Roman Polanski met en vedette Nastassja Kinski dans le rôle de Tess, une fille innocente de la campagne qui est exploitée et abusée, puis rejetée par différentes familles de la noblesse anglaise. Le film se déroule à la fin du XIXe siècle et oppose clairement deux clans, les paysans pauvres et les nobles riches.

Tess avait beaucoup à offrir, un récit à la Jane Austen et un réalisateur à qui l'on doit d'innombrables chefs-d'œuvre tels Répulsion, Le Bal des Vampires, Rosemary’s Baby, Chinatown et Le Locataire. Cependant, Tess est un film qui n’est pas tout à fait à la hauteur de mes espérances (et des promesses sur le papier) et je ne le considère pas comme l’un des chefs-d’œuvre du réalisateur franco polonais.

Tess est un mélodrame qui suit tous les codes du genre et qui propose une restitution historique soignée, témoignant d'une envie de bien faire, mais le film est trop long (presque 3h00) pour ce qu'il veut raconter. Certaines scènes sont dispensables et certains plans s'éternisent trop à la fin d'un dialogue ou pour fixer un coin du paysage (ou du décor intérieur). C'est comme si Roman Polanski voulait "singer" le style Kubrick sur Barry Lyndon, mais sans en avoir le talent. Et alors que certaines scènes auraient mérité d'être coupées ou certains plans d'être raccourcis, le film se permet malgré tout de faire des ellipses scénaristiques ...
► Afficher le texte
D’autre part, Tess est un film qui possèdent de nombreuses qualités, surtout d'un point de vue formel. Tout d'abord, sur un plan visuel, il est magnifique avec de grands paysages, des décors intérieurs et des costumes fourmillant de détails, qui nous font croire sans mal que nous sommes bien dans l'Angleterre rurale de la fin du XIXe siècle ... alors qu'en réalité, le film a été tourné en France. La musique de Philippe Sarde est également très belle, avec des envolées résolument obsédantes, mais sachant aussi se faire discrète quand il le faut, pour appuyer l'émotion de l'image. Le scénario quant à lui est riche, avec son lot de pathos nécessaires et de moments à fortes émotions (parfois joyeuses, souvent dévastatrices). Le final avec Stonehenge en toile de fond, est tout simplement saisissant.

Les personnages ne sont pas aussi complexes et ambigus qu'on l'aurait souhaité, mais sont toujours intéressants et suscitent tous de l'empathie. Nastassja Kinski (aka la fille de Klaus) a des moments où elle est un peu plate dans son jeu, semblant presque être sans vie, mais dans l’ensemble, c’est une performance très sensible. Peter Firth est très bon lui aussi dans le rôle du gentil et beau blond Angel Clare, mais c'est Leigh Lawson qui vole la vedette à tout le monde dans le rôle du méchant et brun moustachu Alec D'Urberville. Mais vous devinez, pourquoi tout ça me pose problème, l'opposition entre le jeune, beau et blond, avec le plus âgé, moustachu et brun, est quand même bien caricatural comme il faut. Aprés je comprends les intentions de Roman Polanski, il ne voulait pas d'ambiguïté à ce sujet, on identifie tout de suite qui est le gentil et qui est le méchant dans cette histoire.

Beau à regarder, pas seulement les paysages, mais aussi la direction artistique ... mais trop long et quelque peu lourd. L’hommage du réalisateur à sa défunte épouse Sharon Tate à la fin du générique d’ouverture, avec un simple "To Sharon", est assez émouvant. C'est elle qui avait donné le roman de Thomas Hardy à Roman Polanski pour qu'il le lise, avec l'idée en tête qu'il en fasse un film avec elle dans le rôle de Tess.

Tess n’est pas Barry Lyndon, il n’est pas aussi riche (ni sur le fond, ni sur la forme) et est trop théâtral à mon goût. Même s'il contient certains moments d'émotion d'une grande justesse, trop souvent il tombe dans le mélodramatique trop appuyé. De nombreux détails témoignent du niveau de tragédie que le film a attribué à Tess et absolument rien ne lui est épargnée ...
► Afficher le texte
Au final, Tess est un film bourré de bonnes intentions, mais qui à mes yeux tombe un peu à plat. Le film plaira certainement aux fans de Natassaja Kinski et aux "complétistes" de la filmographie de Roman Polanski. Ce n'est pas un film exceptionnel, mais qui vaut la peine d'être vu malgré tout (6.5/10).

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Message par lessthantod »

Je viens de mater Leaving Las Vegas ...

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Leaving Las Vegas de Mike Figgis, ce n’est pas un film divertissant et pour tout dire, je suis assez surpris de voir à quel point il est populaire encore aujourd'hui. C’est un film sérieux et très personnel, qui met mal à l'aise et qui nous fait ressentir la douleur vécu par les deux personnages principaux. Derrière ce film se cache une petite œuvre d’art et j'ai pris beaucoup de plaisir à la contempler.

Ben Sanderson (Nicolas Cage) est un alcoolique qui, après avoir été "libéré" de son poste bien payé d'auteur pour les grands studios, se rend à Las Vegas bien déterminé à dépenser la totalité de son indemnité de départ. Il a une idée fixe en tête, boire jusqu'à la mort. Mais alors qu’il erre devant les strip-club de Vegas, il rencontre Sera (Elizabeth Shue), une prostituée au visage d'ange, ayant elle même échappé au proxénète psycho abusif et borderline russe, Yuri (Julian Sands). C'est alors qu'une romance, improbable et certainement condamnée d'avance, commence à prendre forme entre ces deux âmes blessées. Mais sera-t-elle assez forte pour supporter les deux fardeaux, le sien et celui encore plus lourd de Ben ?

Vous serez prévenu, si vous n’aimez pas vous sentir épuisé d'un point de vue émotionnel et mis en difficulté sur le plan éthique, ne regardez pas ce film. Si la violence sexuelle, la toxicomanie et l’horreur de la vie quotidienne vous met mal à l'aise, ne regardez pas ce film. Si vous vous ennuyez facilement devant un film au rythme lent et uniquement basé sur l'ambiance, ne regardez pas ce film.

Basé sur le roman semi-autobiographique de John O’Brien, un écrivain alcoolique qui s’est suicidé avant que le film ne sorte sur grand écran. Le film est à l'image de son auteur, une œuvre triste, sombre et profondément bouleversante. Il n'y a aucun motif clair qui explique pourquoi Ben est entré dans la spirale de l'alcoolisme, si ce n'est que sa femme et son fils l'ont quitté. Mais sont-ils partis parce qu'il buvait ou s'est-il mis à boire parce qu'ils sont partis ? Nous ne le saurons jamais. Nous n'avons pas besoins de raisons particulière pour comprendre son comportement suicidaire. Ben Sanderson est un personnage profondément nihiliste, il est juste malheureux et n’y a aucune raison pour l'expliquer.

Au début du film, on voit Ben se balader le sourire aux lèvres dans les rayons d'une superette, remplissant rapidement son caddie à ras bord de bouteilles d’alcool. À partir de là, nous savons que ce n’est pas un alcoolique ordinaire, il est en mission pour se détruire et il le fait avec joie et bonheur (en apparence). Le temps de la rédemption, pour lui ce n'est pas pour tout de suite.

Nicholas Cage est formidable dans le rôle de Ben Sanderson, très convaincant et réaliste malgré son léger surjeu habituel. Dans le genre performance d'acteur dans un rôle d'alcoolique, il bat tout le monde à plates coutures. Il n'y a que la performance hallucinée d'Harvey Keitel dans Bad Lieutenant qui soit hors de sa portée. Elisabeth Shue est également incroyablement puissante dans le rôle de Sera, même si elle suscite des questions sur la raison pour laquelle elle serait autant attirée par la déchéance de Ben ? Sera est une prostituée qui essaie de survivre dans un monde sordide, on peut donc regretter qu'elle soit un peu trop douce et sensible pour être totalement crédible. Pour finir, mention spéciale à Julian Sands qui s'en sort avec les honneurs dans le rôle du proxénète russe. Généralement, prendre un acteur anglais pour jouer avec l'accent russe, ça ne fonctionne pas.

Réalisé par Mike Figgis, qui l’a tourné au format Super 16, le film a une image resserrée avec ce grain si particulière. Certains diront que c'est moche, moi j'aime beaucoup. Et puis le réalisateur britannique porte la double casquette de réalisateur et scénariste, puisque c'est lui-même qui a adapté le roman pour le grand écran. Il porte même une troisième casquette, celle de compositeur pour la BO du film qui est très jazzy, soulignant bien les émotions portées à l'image.

Le film a remporté un Oscar du meilleur acteur pour Nicolas Cage (amplement mérité) et a récolté trois autres nominations, de la meilleure actrice pour Elizabeth Shue, ainsi que ceux du meilleur réalisateur et de la meilleur adaptation pour Mike Figgis. Film très populaire et loué par la critique à sa sortie, il n’a rien perdu de son impact avec le temps (7.5/10).

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