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Urbinou
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Message par Urbinou »

petitevieille a écrit :
01 août 2022 12:51
Et en même temps, les plans sur l'intérieur du Nostromo sont super propres en blouraie et restituent bien l'ambiance.
Mais justement, la sombritude des versions sd ajoutaient une telle oppression que les passages dans un couloir éclairé offraient un réel soulagement. Je devrais réessayer en baissant la luminosité.

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lessthantod
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Message par lessthantod »

maskass a écrit :On va enchaîner avec les autres Alien.
Alien 3 :coeur: :super:
Alien 4 :erk: :nono:

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Captain_Eraclés
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Message par Captain_Eraclés »

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Casting qui en met plein les yeux, mythologie nordique, vikings , tout pour me plaire . Je l'attendais avec impatience ce film et j'en suis d'autant plus déçu :snif:
Le film n'est pas "mauvais" mais n'est vraiment pas bon, il manque à chaque fois ce petit quelque chose .
-Pas de grandes batailles (à la manière d'un "300")
-Les combats sont violents ,assez plaisant mais pas spécialement impressionnants et mémorables
-Nicole Kidman méconnaissable, nulle , aucune émotion .
-Des scènes assez génantes, je ne saurais dire si c'est à cause du jeu des acteurs ou des coutumes vikings .

Reste l'image, et les paysages qui sont magnifiques . Et enfin, même si son rôle n'est pas le meilleure qu'elle ai joué (Peaky Blinders, le jeu de la Dame et The Witch pour mes préférences), j'apprécie de plus en plus cette Anya Taylor-Joy, au visage si atypique .
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Gringos10
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Message par Gringos10 »

petitevieille a écrit :
01 août 2022 12:51
Et en même temps, les plans sur l'intérieur du Nostromo sont super propres en blouraie et restituent bien l'ambiance.
C'est pas faux non plus.
On redécouvre la puissance de certains décors notamment tout ce qui se passe sur LV-426 (signé Giger)
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petitevieille
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Message par petitevieille »

Ce serait dommage de les voir flous ceux-là.

D't'façon on touche pas à ALIEN.
Dites du mal de la parodie appelée Resurrection si vous voulez, mais pas ALIEN. :modo:
« Nintendo c'est des gros fils de putes avides et réactionnaires » - lincruste, 2022.
« ces fils de pute de chez Sony » - lincruste, 2023.

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Captain Obvious
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Message par Captain Obvious »

Captain_Eraclés a écrit :
01 août 2022 15:12
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Casting qui en met plein les yeux, mythologie nordique, vikings , tout pour me plaire . Je l'attendais avec impatience ce film et j'en suis d'autant plus déçu :snif:
Le film n'est pas "mauvais" mais n'est vraiment pas bon, il manque à chaque fois ce petit quelque chose .
-Pas de grandes batailles (à la manière d'un "300")
-Les combats sont violents ,assez plaisant mais pas spécialement impressionnants et mémorables
-Nicole Kidman méconnaissable, nulle , aucune émotion .
-Des scènes assez génantes, je ne saurais dire si c'est à cause du jeu des acteurs ou des coutumes vikings .

Reste l'image, et les paysages qui sont magnifiques . Et enfin, même si son rôle n'est pas le meilleure qu'elle ai joué (Peaky Blinders, le jeu de la Dame et The Witch pour mes préférences), j'apprécie de plus en plus cette Anya Taylor-Joy, au visage si atypique .
Ce réal donne toujours très envie sur le papier et à la fin c'est toujours très chiant.
Ce qui n'est pas donné est perdu.

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Message par Gringos10 »

lessthantod a écrit :
15 juil. 2022 18:11
J'ai maté 10 Cloverfield Lane ...
tiens je viens de remarquer qu'il y avait Damien Chazelle au scénario, étonnant.
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lessthantod
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Message par lessthantod »

Il est arrivé sur la fin, en "script doctor", comme Tarantino dans les années 90 (sur USS Alabama par exemple). On lui a même proposé de réaliser le film, mais au tout dernier moment on lui a donné l'opportunité de réaliser son projet de longue date avec Whiplash (il voulait reprendre le court métrage pour en faire un long).

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Message par Gringos10 »

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Synopsis : Jean-Marie Fayard est un jeune juge qui ose braver le pouvoir en place. Il n’hésite pas à faire incarcérer des grands patrons. Lorsqu’il vient à s’occuper d’une petite affaire de braquage d’une station-service, il remonte jusqu’aux patrons du SAC et met en cause un député. Il est alors menacé…

Toute ressemblance avec des personnes ou des situations ayant existé.. .. n'est évidemment par fortuite.
Comme à son habitude, Yves Boisset, spécialiste des sujets brûlant, n'y va pas avec le dos de la cuillère pour dénoncer les collusions entre la justice, les truands et les hommes politiques à tout niveau. Tout en offrant un polar efficace et bien ficelé, Boisset délivre une œuvre sans concession, d'une implacable justesse sur les coulisses du pouvoir et le système judiciaire. Éric de Mongolfier, dans une interview disponible en bonus, apporte une caution sur la crédibilité des faits racontés dans le film, et cela fait froid dans le dos.... Les événements qui ont inspirés le scénario sont malheureusement bien réels (assassinat du juge Renaud, relations troubles entre parti politique et gang des lyonnais par le biais du SAC, sorte de police parallèle créé par DeGaulle...) et preuve que le réalisateur tapait dans le mille, il fut victime de multiples tentatives d'empêchement, allant de l'interdiction de tourner dans certains lieux, (en passant par des actions plus graves et personnelles comme des menaces de mort, le vandalisme de sa voiture et même un tabassage en règle...) à la censure du film dont certains mots furent bipés lors de l'exploitation au cinéma, ce qui ne l'empêcha pas de réunir 1.7 millions de spectateurs. Faisant de Dewaere un acteur de premier plan, pouvant enfin porter un projet sur ses épaules seul, après avoir été un excellent second de Lino Ventura dans Adieu Poulet.
A ce sujet, l'autre élément important que nous permet d'apprécier l'interview en bonus, c'est l'instabilité psychologique, le caractère incontrôlable, la fragilité émotionnelle auxquels l'acteur était exposé, tout cela exacerbé par de multiples addictions.
Quand on entend les anecdotes des réalisateurs ayant tourné avec lui, on se demande comment le résultat pouvait être aussi juste, et comment malgré les relations conflictuelles permanentes ils gardaient tous un souvenir ému de ce fauve attendrissant, il avait vraiment ce talent inné et rare des grands. Mais son implication jusqu'au boutiste et sa sensibilité extrême auront eu raison de lui.

En bref, le juge fayard dit le sheriff, est encore un bel exemple des excellents polars et films politiques qu'on savait faire dans les années 70
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Kannagi
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Message par Kannagi »

Gringos10 a écrit :
02 août 2022 10:39
En bref, le juge fayard dit le sheriff, est encore un bel exemple des excellents polars et films politiques qu'on savait faire dans les années 70
Exactement , pour ça que j'adore Yves Boisset , il ne fait que des films politiques et de bonne qualité en plus.
Pour moi , c'est un des plus grand réa français !

D'ailleurs le film Full Metal Jacket , est un copie d'un film français de Yves Boisset R.A.S (qui se passe sur la guerre d'Algérie).
Enfin , y'a pas mal de point commun entre les deux :
► Afficher le texte
Par contre la version de Yves Boisset est bien meilleur , il montre la guerre de façon bien plus cru.
Entre les exécution sommaire, les massacre , la torture , c'est une oeuvre terriblement anti-militariste et contre la guerre.

Son message, au final est un bon résumé , je le conseille vivement :)

NT: anectocte, son film à été censuré en France...
Dernière modification par Kannagi le 02 août 2022 11:49, modifié 1 fois.

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Message par Gringos10 »

Kannagi a écrit :
02 août 2022 10:50
Gringos10 a écrit :
02 août 2022 10:39
En bref, le juge fayard dit le sheriff, est encore un bel exemple des excellents polars et films politiques qu'on savait faire dans les années 70
Exactement , pour ça que j'adore Yves Boisset , il ne fait que des films politiques et de bonne qualité en plus.
Pour moi , c'est un des plus grand réa français !

D'ailleurs le film Full Metal Jacket , est un copie d'un film français de Yves Boisset R.A.S (qui se passe sur la guerre d'Algérie).
Enfin , y'a pas mal de point commun entre les deux :
► Afficher le texte
Par contre la version de Yves Boisset est bien meilleur , il montre la guerre de façon bien plus cru.
Entre les exécution sommaire, les massacre , la torture , c'est une oeuvre terriblement anti-militariste et contre la guerre.

Son message, au final est un bon résumé , je le conseille vivement :)

NT: anectocte, son film à été censuré en France...
Argh pourquoi j'ai ouvert ton spoil ! C'est un des prochains films que je dois regarder. 😬

Sur le même sujet, tu as vu la bataille d'Alger que j'ai chroniqué il y a quelques jours ?
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Kannagi
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Message par Kannagi »

Oui bien sur , c'est un film que mon père avait adoré plus jeune donc forcément , il me l'avait conseillé , un très bon film , relativement sérieux et proche de la réalité je trouve.

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Shovel Knight
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Message par Shovel Knight »

Kannagi a écrit :
02 août 2022 10:50
D'ailleurs le film Full Metal Jacket , est un copie d'un film français de Yves Boisset R.A.S (qui se passe sur la guerre d'Algérie).
Enfin , y'a pas mal de point commun entre les deux :
► Afficher le texte
Par contre la version de Yves Boisset est bien meilleur , il montre la guerre de façon bien plus cru.
Entre les exécution sommaire, les massacre , la torture , c'est une oeuvre terriblement anti-militariste et contre la guerre.

Son message, au final est un bon résumé , je le conseille vivement :)

NT: anectocte, son film à été censuré en France...
Ca fait un moment qu'il est sur ma liste, ton message me motive à le voir. (reste à le trouver à télécharger...)
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Message par Gringos10 »

je te prête le dvd si tu veux (après l'avoir vu :perv: )
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Kannagi
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Message par Kannagi »

Content que pas mal de monde le voir (et que je donne envie) , surtout que c'est un film assez méconnu...

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lessthantod
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Message par lessthantod »

Je viens de mater Dossier Secret ...

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Dossier secret est le septième film d'Orson Welles. Aprés le tournage chaotique d'Othello (son sixième film), il s'exile pour de bon en Europe, loin de Hollywood, pensant récupérer le total contrôle de ses films ... quelle terrible erreur. Dossier secret sera comme tous les autres films d'Orson Welles, un film "malade".

Si le cinéma d'Orson Welles ne vous est pas familier, je vous conseille de voir d'abord certains de ses meilleurs films (Citizen Kane, La soif du mal et Le Procès) avant de vous attaquer à Dossier secret. Tous les films d'Orson Welles sont des petits bijoux de mise en scène, mais bien souvent, les problèmes de production (Macbeth et Othello) ou le remontage par les studios (La Splendeur des Amberson et La Dame Shanghai) gâchent quelque peu l'expérience du spectateur. On a déjà entendu toutes ces histoires à propos de ses films inachevés ou charcutés par les studios, comme La Splendeur des Amberson (celui qui me tient le plus à cœur), pensé en trois actes et dont dernier acte a tout simplement disparu au final (un tiers du film effacé).

Guy Van Stratten (Robert Arden) et sa petite amie Milly (Patricia Medina) assistent à la mort d'un homme, poignardé sur les quais. Mais avant de rendre son dernier souffle, l'homme murmure deux noms à l'oreille de Milly, Sophie et Mr. Arkadin (Orson Welles). Il s'avère que Mr. Arkadin est un homme puissant et riche, qui semble cacher un lourd secret. Quant à Sophie, elle est aussi insaisissable et mystérieuse que l'évocation de "Roseburd" dans Citizen Kane.

Dossier Secret ne fait pas exception, les problèmes de production et le remontage du film par les studios ont été maintes fois documentés. Mais si comme moi vous êtes tombé amoureux des images et de la mise en scène d'Orson Welles, vous appréciez Dossier Secret pour ce qu'il est, original, inventif, baroque, insolite ... mais bancal, vain et brouillon. Le résultat final n'est clairement pas à la hauteur de ses ambitions, Orson Welles ayant perdu le contrôle du film à la fin du tournage.

Que ce soit sur la forme ou sur le fond, Dossier secret ressemble beaucoup à Citizen Kane. On commence par la fin de l'histoire et le film nous est alors raconté en mode flash-back, bien que la prise du pourvoir des studios sur le film à la fin du tournage, ait considérablement atténué son effet sur la narration. Orson Welles se montre ici inspiré, peut-être trop inspiré. Il semble beaucoup trop puiser dans son sac à effets de mise en scène, plus que nécessaire en tout cas, pour raconter son histoire. Résultat, le film en devient brouillon. La perte de contrôle sur le montage du film doit y être pour beaucoup aussi, forcément !

Orson Welles est excellent dans le rôle de l'antagoniste principal Mr. Arkadin, impressionnant physiquement et très charismatique avec sa barbe stalinienne. C'est un personnage très shakespearien, qui nous rappelle forcément son interprétation dans McBeth et Othello. Malheureusement je ne dirais pas de même pour le héros principal interprété Robert Arden, à l'inverse fort peu charismatique, voire même carrément antipathique, ce qui n'aide pas à s'identifier au personnage.

Il y a tellement de choses à analyser dans Dossier secret, chaque cadre est minutieusement étudié et d'une beauté visuelle très "wellesienne" (d'une beauté plus étrange que classique). Mais voilà, je sais d'avance que la plupart des spectateurs, en particulier ceux qui ne sont pas familiers avec son cinéma, trouveront Dossier Secret inaccessible. Le fait qu’il soit assez difficile à suivre et que les dialogues soient souvent difficiles à comprendre, vont en perdre plus d'un. Et puis le film mériterait une bonne restauration pour en profiter pleinement, le son et l'image étant de piètre qualité à l'heure actuelle (sur support physique).

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Shovel Knight
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Message par Shovel Knight »

Gringos10 a écrit :
02 août 2022 14:05
je te prête le dvd si tu veux (après l'avoir vu :perv: )
Merci mais j'ai pas de lecteur DVD :mrgreen: (ni bluray d'ailleurs)

Ah si je dois avoir une PS2 dans un placard
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lessthantod
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Message par lessthantod »

Je viens de mater Le Criminel ...

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Dixit Orson Welles himself ... "It is the worst of my films. There is nothing of me in that picture. I did it to prove I could put out a movie as well as anyone else."

C’est assez excitant de voir deux acteurs de cette trempe comme Orson Welles et Edward G. Robinson en têtes d'affiche d'un film, qui plus est lorsqu'il est réalisé par le premier des deux. Et si vous rajoutez Loretta Young au casting, ainsi qu’un scénario au concept intéressant, on peut dire que Le Criminel part sur de bonnes bases. Mais voilà, plus on avance dans l'histoire, plus l’intrigue parait alambiquée. De plus, la mise en sène d'Orson Welles est très (trop ?) sage ici et si sa performance d'acteur en tant que criminel de guerre nazi est assez effrayante, elle n'est par contre franchement pas très subtile. Et puis, au jeu des comparaisons, Alfred Hitchcock a fait mieux sur ce même thème (le mal caché dans une petite ville paisible des Etas-Unis) avec L'Ombre d'un doute.

L’histoire se déroule juste après la fin de la Seconde Guerre mondiale, en 1946. Mr. Wilson (Edward G. Robinson) est à la tête de la Commission qui enquête pour le gouversement américain sur les crimes de guerre. Il est à la recherche d’un criminel de guerre insaisissable nommé Franz Kindler (Orson Welles). C'est l'homme qui a planifier la solution finale pour les nazi. Mais voilà, il n’y a aucune preuve, ni aucune photo de lui. Pour retrouver Kindler, Wilson libère son second chez les nazi, en espérant qu'il les conduisent à lui. Il finit par retrouver Kindler qui se cache dans une petite ville du connecticut, en tant que professeur nommé Charles Rankin. Wilson arrive le jour de son mariage avec Mary Longstreetfille (Loretta Young) la fille d’un juge de la Cour suprême.

Orson Welles et Edward G. Robinson jouent au petit jeu du chat et de la souris, le chat recherchant un ancien nazi qui se cache dans une paisible ville du Connecticut. Il est assez juste de souligner, comme d’autres l’ont déjà fait, que les dialogues laissent parfois à désirer, mais Orson Welles et Edward G. Robinson sont tellement à l'aise devant la caméra, qu'on oublie très vite la faiblesse des dialogues. En tant qu’acteur, Orson Welles est toujours convaincant, mais je pense qu’ici il fait un mauvais choix d'interprétation. Son jeu n'est pas assez ambigu et dés les premières scènes on sait qu'il est coupable. Et puis concernant Edward G. Robinson, c'est agréable de le voir jouer le "good guy" et pas l'antagoniste, pour changer.

C'est à Loretta Young qu'incombe le difficile rôle d'épouse de Kindler / Rankin et d'atout charme du film. Le scénario ne lui rend pas service non plus, en la faisant passer pour une femme crédule et parfaite victime compatissante. Dans le rôle du magasinier, Billy House se démarque tout particulièrement des autres rôles secondaires. C'est le principal atout comique du film et il délivre bon nombre de puchlines qui font mouche.

Le Criminel se classe clairement dans la catégorie films noirs. Orson Welles joue avec les angles de caméra (le fameux angle désaxé pour générer le malaise) et sur les jeux d'ombres. Si vous avez déjà vu la plupart de ses films, vous savez comment il opère dans sa mise en scène ... même si ici, sa mise en scène est en mode mineur. L’histoire est intéressante et d'un certains côté assez originale, en prenant appuie sur les évènements historiques du présent (la fuite des nazis aprés la guerre), mais légèrement trop prévisible (le film noir "pour les nuls"). L’aspect le plus inventif du scénario serait peut-être l’utilisation de la tour d’horloge, à la fois comme objet narraitif (Kindler se passionne pour les horloges) et visuel (la scène finale), ainsi que symbolique (courir aprés le temps).

Le Criminel est un bon thriller et un film assez divertissant, tant que vous n’essayez pas de le comparer avec les autres films d'Orson Welles. Même s'il n'est pas parfait, je recommande ce film pour les fans d’Edward G. Robinson et d'Orson Welles ou même du genre film noir.

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Message par maskass »

Vu Buba, un film allemand.
De l'humour un peu décalé, mais rarement très drôle. Les deux frangins sont attachants mais les dialogues ne sont pas très travaillés, ça aurait pu être mieux.

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Captain Obvious
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Message par Captain Obvious »

lessthantod a écrit :
04 août 2022 21:39
Je viens de mater Le Criminel ...

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Dixit Orson Welles himself ... "It is the worst of my films. There is nothing of me in that picture. I did it to prove I could put out a movie as well as anyone else."

C’est assez excitant de voir deux acteurs de cette trempe comme Orson Welles et Edward G. Robinson en têtes d'affiche d'un film, qui plus est lorsqu'il est réalisé par le premier des deux. Et si vous rajoutez Loretta Young au casting, ainsi qu’un scénario au concept intéressant, on peut dire que Le Criminel part sur de bonnes bases. Mais voilà, plus on avance dans l'histoire, plus l’intrigue parait alambiquée. De plus, la mise en sène d'Orson Welles est très (trop ?) sage ici et si sa performance d'acteur en tant que criminel de guerre nazi est assez effrayante, elle n'est par contre franchement pas très subtile. Et puis, au jeu des comparaisons, Alfred Hitchcock a fait mieux sur ce même thème (le mal caché dans une petite ville paisible des Etas-Unis) avec L'Ombre d'un doute.

L’histoire se déroule juste après la fin de la Seconde Guerre mondiale, en 1946. Mr. Wilson (Edward G. Robinson) est à la tête de la Commission qui enquête pour le gouversement américain sur les crimes de guerre. Il est à la recherche d’un criminel de guerre insaisissable nommé Franz Kindler (Orson Welles). C'est l'homme qui a planifier la solution finale pour les nazi. Mais voilà, il n’y a aucune preuve, ni aucune photo de lui. Pour retrouver Kindler, Wilson libère son second chez les nazi, en espérant qu'il les conduisent à lui. Il finit par retrouver Kindler qui se cache dans une petite ville du connecticut, en tant que professeur nommé Charles Rankin. Wilson arrive le jour de son mariage avec Mary Longstreetfille (Loretta Young) la fille d’un juge de la Cour suprême.

Orson Welles et Edward G. Robinson jouent au petit jeu du chat et de la souris, le chat recherchant un ancien nazi qui se cache dans une paisible ville du Connecticut. Il est assez juste de souligner, comme d’autres l’ont déjà fait, que les dialogues laissent parfois à désirer, mais Orson Welles et Edward G. Robinson sont tellement à l'aise devant la caméra, qu'on oublie très vite la faiblesse des dialogues. En tant qu’acteur, Orson Welles est toujours convaincant, mais je pense qu’ici il fait un mauvais choix d'interprétation. Son jeu n'est pas assez ambigu et dés les premières scènes on sait qu'il est coupable. Et puis concernant Edward G. Robinson, c'est agréable de le voir jouer le "good guy" et pas l'antagoniste, pour changer.

C'est à Loretta Young qu'incombe le difficile rôle d'épouse de Kindler / Rankin et d'atout charme du film. Le scénario ne lui rend pas service non plus, en la faisant passer pour une femme crédule et parfaite victime compatissante. Dans le rôle du magasinier, Billy House se démarque tout particulièrement des autres rôles secondaires. C'est le principal atout comique du film et il délivre bon nombre de puchlines qui font mouche.

Le Criminel se classe clairement dans la catégorie films noirs. Orson Welles joue avec les angles de caméra (le fameux angle désaxé pour générer le malaise) et sur les jeux d'ombres. Si vous avez déjà vu la plupart de ses films, vous savez comment il opère dans sa mise en scène ... même si ici, sa mise en scène est en mode mineur. L’histoire est intéressante et d'un certains côté assez originale, en prenant appuie sur les évènements historiques du présent (la fuite des nazis aprés la guerre), mais légèrement trop prévisible (le film noir "pour les nuls"). L’aspect le plus inventif du scénario serait peut-être l’utilisation de la tour d’horloge, à la fois comme objet narraitif (Kindler se passionne pour les horloges) et visuel (la scène finale), ainsi que symbolique (courir aprés le temps).

Le Criminel est un bon thriller et un film assez divertissant, tant que vous n’essayez pas de le comparer avec les autres films d'Orson Welles. Même s'il n'est pas parfait, je recommande ce film pour les fans d’Edward G. Robinson et d'Orson Welles ou même du genre film noir.
C'est celui avec l'horloge? Il me semble qu'Orson Welles en faisait des caisses dedans, mais il ne m'avait pas semble si mauvais.
Ce qui n'est pas donné est perdu.

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Message par lessthantod »

Captain Obvious a écrit :
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C'est celui avec l'horloge? Il me semble qu'Orson Welles en faisait des caisses dedans, mais il ne m'avait pas semble si mauvais.
Oui c'est ça et oui il en fait des tonnes.
Et oui le film n'est pas exceptionnel, surtout comparé aux autres œuvres d'Orson Welles, mais pas mauvais pour autant !
Dernière modification par lessthantod le 05 août 2022 15:01, modifié 1 fois.

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Message par lessthantod »

J'ai rematé Chungking Express ...

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Chungking Express de Wong Kar Wai appartient à cette catégorie de films, qu'il faut avoir vu au moins une fois dans sa vie. Selon moi, c'est le meilleur remède contre la dépression et le plus beau de tous les feel-good movies. C'est aussi un film particulier, car en fait il raconte deux histoires différentes, mais chacune centrée sur un flic, les matricules 223 et 633.

Dans la première histoire, le matricule 223 (Takeshi Kaneshiro) achète toutes les boîtes d’ananas dont la date d’expiration est le 1er mai (la date de son anniversaire). Ayant récemment rompu avec sa petite amie, il pense que c’est la date à partir de laquelle il pourra passer à autre chose, s’ils ne se sont pas remis ensemble. Solitaire et ivre, il espionne également une mystérieuse femme portant une perruque blonde (Brigitte Lin) assise seule dans un bar.

Dans la deuxième histoire, apparemment sans rapport avec la première, le matricule 633 (Tony Leung) tombe immédiatement amoureux de Faye (Faye Wong) une serveuse un peu excentrique du snack bar qu'il fréquente quotidiennement. Tout comme le flic 223, il a récemment rompu avec sa petite amie hôtesse de l’air. Repérant sa grande solitude, Faye prend sur elle de "réaménager" son appartement, chaque fois qu’il sort de chez lui (en y rentrant par effraction).

Le réalisateur Wong Kar-Wai a réalisé Chungking Express en 1994, alors qu’il faisait une pause durant la post-production de son film Les cendres du temps, un film d'arts martiaux d'une poésie visuelle incroyable, mais très complexe à monter. Histoire de calmer ses nerfs, il se donne pour mission de réaliser un film plus léger et plus terre-à-terre, en un temps record et sans préparation. Pensé à l’origine comme un film en trois actes / trois histoires, au lieu de deux, le réalisateur a dû couper la troisième histoire, estimant que le film serait trop long. La troisième histoire ne sera pas perdue pour autant, elle sera à l'origine de son film suivant Les Anges déchus (1995). Bien que les deux histoires de Chungking Express ne soient pas liées entre elles, elles racontent finalement la même chose, mais de manière légèrement différente.

Chungking Express parle de solitude, de nostalgie et d’amour. Tous les personnages sont seuls, déconnectés du monde qui les entoure et tristes suite à une déception amoureuse. L’amour vous fait faire des choses étranges et bizarres, parfois. Ainsi, après avoir amassé toute une collection de boîtes d’ananas expirant au 1er mai, le matricule 223 décide de toutes les manger jusqu'à l'écœurement. Alors ça n'a peut-être aucun sens pour vous, mais pour lui, si ! Autre exemple, Faye s'introduit dans l'appartement de l'immatricule 633 et modifie l'emplacement des meubles, sans même qu’il s’en aperçoive. Il est tellement emprisonné dans sa déception amoureuse, qu’il croit presque que les changements qui se produisent dans son appartement en sont le résultat.

Chungking Express parle des opposés contraires qui s'attirent. En outre, j’aime le contraste qu'il y a entre les deux actrices du film. D'une part, nous avons une Brigitte Lin mystérieuse, énigmatique avec sa perruque blonde, belle et terriblement attirante. D’autre part, nous avons Faye Wong, la jeunesse incarnée, fraiche et rebondissante. Tout ressort à travers son jeu, sa danse, son regard et ce magnifique sourire qui vous fait fondre sur place ...
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Et puis il y aussi la reprise des Cranberries par Faye Wong, qui surpasse l'originale (de mon point de vue à moi), ce qui n'est pas un mince compliment (RIP Dolores O'Riordan :( ). Et puis cette scène finale quand la chanson démarre juste avant le générique ...
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Quand Faye Wong et Tony Leung sont réunis tous deux à l'écran, c’est magique. Ce qui est formidable avec Tony Leung, c’est que dans tous les films dans lesquels il joue, on s'identifie sans mal à lui ... c'est peut-être l'idéal masculin (comme notre Bebel national) à qui on voudrait tous ressembler.

Même si le jeu des acteurs est merveilleux, avec en tête la sublime Faye Wong, ça ne suffit pas à expliquer pourquoi Chungking Express est un film qui me tient particulièrement à cœur. C'est la mise en scène de Wong Kar Wai qui me fascine le plus ici. Comment a-t-il imaginé tous ces plans d'une telle beauté ? Chungking Express est d'une sensibilité folle et la caméra arrive à capter ça, ce sentiment si volatil. C'est le seul film que j’ai vu post-années 60, qui incarne à ce point la Nouvelle Vague française, celle des films de Jean-Luc Godard et de Claude Sautet. Beaucoup s'y sont essayés, tous s'y sont cassés les dents ... tous, sauf Wong Kar Wai. Il arrive à reproduire ce style si original, agité, excitant et qui bouillonne d’idées fraîches.

On pourrait reprocher à Wong Kar Wai d'avoir voulu faire deux films en un. Le fait de proposer un récit divisé deux histoires distinctes, fait qu'on a forcément une préférence pour l'une ou l'autre des deux histoires. Personnellement, j'ai une préférence pour le couple Faye Wong et Tony Leung. Le montage hypnotique et le travail de caméra capturent une ambiance et un ton si singuliers, qui me rappelle tout particulière le film A Bout de Souffle de Jean Luc Godard avec Faye Wong en parfaite sosie de la superbe Jean Seberg.

Chungking Express est un film inspiré et inspirant, un film tellement audacieux, d'une écriture intelligente, d’un jeu d’acteurs fabuleux, d’une photographie et d'une mise en scène sublimes. Je pourrais revoir ce film à l'infini sans jamais me lasser, il y a tellement de choses que j'aime dans ce film ... et en premier lieu Faye Wong !
Dernière modification par lessthantod le 05 août 2022 20:09, modifié 3 fois.

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Message par Gringos10 »

je ne peux qu'être d'accord, WKW est un artiste fascinant et Chungking est une pièce maitresse de son oeuvre.
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Message par lessthantod »

Je viens de mater Comédie érotique d'une nuit d'été ...

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Comédie érotique d'une nuit d'été est le premier film de Woody Allen avec Mia Farrow, qui remplace ici Diane Keaton en tant qu'héroïne "allenienne". Woody Allen joue également dans son film, reprenant son rôle emblématique du petit intellectuel new-yorkais, en proie aux affres tragi-comiques (ici plus comiques que tragiques) et sexuelles (d'où le titre du film comédie érotique ...) et capable de s'adapter à presque toutes les situations.

Comme l'indique le titre du film, Comédie érotique d'une nuit d'été se déroule lors d'une nuit d'été. Trois couples se réunissent donc lors d'un week-end pour un piquenique dans les bois. Du côté masculin, nous avons Leopold (Jose Ferrer) qui est un professeur d'université bien pompeux et imbus de sa personne, tandis que Maxwell (Tony Roberts) est un docteur sexuellement très actif et accessoirement meilleur ami de Woody Allen. Et puis bien sûr, il y a Woody Allen qui fait du Woody Allen. Du côté féminin, nous avons donc Ariel (Mia Farrow), la fiancée à Leopold, qui est peut-être amoureuse de Woody et peut-être même de Maxwell aussi. Dulcy (Julie Hagerty) quant à elle est une jeune infirmière qui n'a pas froid aux yeux (sexuellement épanouie, quoi) et qui accompagne Maxwell pour cette nuit d'été. Enfin, Adrian (Mary Steenburgen) est la femme de Woody Allen, qui depuis plusieurs mois repousse les avances de son mari, pour des raisons qu’elle connaît elle, mais que nous (et Woody Allen aussi) nous ne connaissons pas encore.

Comédie érotique d'une nuit d'été regroupe toutes les obsessions de Woody Allen. Vous avez la tragédie Shakespearienne avec les fantômes et des histoires de couples qui se cherchent, sans jamais se trouver. Et puis vous avez la comédie Bergmanienne avec une réflexion sur la sexualité comme dans Sourires d’une nuit d’été. Comme d'habitude avec Woody Allen, son film est une relecture du cinéma. Il n’a jamais eu peur de s'attaquer à des références du septième art et une fois de plus, avec Comédie érotique d'une nuit d'été, il relève le défi.

Dans Comédie érotique d'une nuit d'été, tous les hommes veulent presque toutes les femmes et vice versa. Le film parle d’amour et de sexe, sans jamais le montrer. Si vous connaissez le cinéma de Woody Allen, vous savez qu’il n’y aura pas de nudité à l’écran. Les acteurs parlent de sexe, ils organisent des réunions secrètes et parlent encore de sexe, mais nous ne les voyons jamais ôter leurs vêtements. Mais rien de grave dans tout ça, ce film parle de la soif de sexe ... pas de la consommation.

Que tout ça ait du sens ou pas pour vous, est hors de propos. Woody Allen ne recherche pas le réalisme à tout prix. Comment prendre au sérieux un inventeur qui possède une sphère magique d'où jaillissent les esprits dans la nuit, ou qui invente de vieilles machines volantes totalement fantaisistes ? Non, l'intérêt du film vient d'ailleurs, il vient de l'écriture des personnages et de son sens des dialogues. Certaines des situations sont vraiment drôles et certains des dialogues tapent vraiment juste, comme souvent avec Woody Allen.

Au début, le film tente de nier la fantaisie du décor, mais à la fin, cela devient indéniable ... nous sommes en plein dans la comédie fantaisiste. Et puis, rarement l’infidélité aura été aussi amusante et pensée avec de si bonnes "intentions". Alors certes, Comédie érotique d'une nuit d'été ce n'est pas le meilleur film de Woody Allen, mais c'est clairement l'un des plus sous-estimés. Woody Allen a fait 51 films jusqu'à présent (en 2002) et Comédie érotique d'une nuit d'été appartient clairement au premier tiers de ses meilleurs films.

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Message par lessthantod »

Gringos10 a écrit :je ne peux qu'être d'accord, WKW est un artiste fascinant et Chungking est une pièce maitresse de son oeuvre.
Pour moi c'est son meilleur film, son chef d'œuvre absolu ... et dans mon top 10 ALL TIME.

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Message par Gringos10 »

lessthantod a écrit :
05 août 2022 19:17
Gringos10 a écrit :je ne peux qu'être d'accord, WKW est un artiste fascinant et Chungking est une pièce maitresse de son oeuvre.
Pour moi c'est son meilleur film, son chef d'œuvre absolu ... et dans mon top 10 ALL TIME.
C'est pas mon préféré de lui, mais ça se tient dans un mouchoir de poche entre 3-4 films
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Message par lessthantod »

Par contre on attend toujours son nouveau film depuis plus de 10 ans, depuis The Grandmaster.
Sinon oui, comme toi, ça se joue quand même dans un mouchoir de poche avec In the mood for love, Nos années sauvages, As tears go by et Les anges déchus (voire même Les Cendres du temps aussi). Pas fan par contre de The Grandmaster, ni de Happy Together ... et bizarrement j'aime bien My Blueberry Nights, son seul film aux USA.

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Message par Gringos10 »

Moi je pense que c'est nos années sauvages que je préfère mais vraiment d'un rien. J'adore aussi as tears go by, Chungking, in the mood. Les cendres du temps et 2046 un peu moins. My blueberry night pas trop non plus.
Et je crois que je n'ai pas vu les autres.
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Message par wiiwii007 »

Putain ça fait doit faire 4 fois que je m'endors devant Dr Strangelove... Je n'y arrive pas ce film, il m'emmerde ^^ Je tente une dernière fois cet après midi ou ce soir, et je le dégage.

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Message par maskass »

Un peu pareil, Wiiwii, ce film ne m'avait pas passionné non plus.

J'ai maté le dernier Predator made in Disney, Prey.
C'est pas le plus pourri des Predators, les deux d'avant sont vraiment daubesques, mais ça vole pas très haut non plus. Et on sent pas mal la patte Disney (univers Pocahontas, héroïne qui veut prouver sa valeur, chien attendrissant, etc.).
Vite oubliable.
A quand un Terminator Disney et un Alien Disney ?

Revu Alien 3 aussi, très bon film, un des meilleurs de la saga. Dommage que certains effets spéciaux soient relativement moches. Quand l'alien est en mouvement il est en image de synthèse dégueulasse, ça pique les yeux. Alors que sur les autres plans rapprochés c'est très beau. Après c'est la version révisée que j'ai vue (de 2003), pas l'original de 1992. Le film est plus long de 30mn mais il diffère quelque peu sur certaines scènes. Je ne me souviens pas de la version de 1992 si les effets spéciaux de l'alien en mouvement sont aussi moches.
Très bon film néanmoins, les dialogues et l'ambiance sont nettement mieux que ceux d'Alien 2.

Il reste Alien 4 à voir, de JP Jeunet.

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Message par petitevieille »

Brr Alien 4.

C'est une parodie, il faut le prendre comme tel.
« Nintendo c'est des gros fils de putes avides et réactionnaires » - lincruste, 2022.
« ces fils de pute de chez Sony » - lincruste, 2023.

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Message par wiiwii007 »

maskass a écrit :
06 août 2022 12:49
Un peu pareil, Wiiwii, ce film ne m'avait pas passionné non plus.

J'ai maté le dernier Predator made in Disney, Prey.
C'est pas le plus pourri des Predators, les deux d'avant sont vraiment daubesques, mais ça vole pas très haut non plus. Et on sent pas mal la patte Disney (univers Pocahontas, héroïne qui veut prouver sa valeur, chien attendrissant, etc.).
Vite oubliable.
A quand un Terminator Disney et un Alien Disney ?

Revu Alien 3 aussi, très bon film, un des meilleurs de la saga. Dommage que certains effets spéciaux soient relativement moches. Quand l'alien est en mouvement il est en image de synthèse dégueulasse, ça pique les yeux. Alors que sur les autres plans rapprochés c'est très beau. Après c'est la version révisée que j'ai vue (de 2003), pas l'original de 1992. Le film est plus long de 30mn mais il diffère quelque peu sur certaines scènes. Je ne me souviens pas de la version de 1992 si les effets spéciaux de l'alien en mouvement sont aussi moches.
Très bon film néanmoins, les dialogues et l'ambiance sont nettement mieux que ceux d'Alien 2.

Il reste Alien 4 à voir, de JP Jeunet.
Ca me rassure pour le Kubrick...

Le 3 d'Alien est top. J'ai beaucoup aimé aussi. Je te rejoins sur les effets, mais bon, ça ne m'empêche pas d'aimer.

-------------------------------------------

Image

Ca y est, on a enfin réussi à le voir en entier !!!!

C'tte galère sans déconner...

J'ai vraiment pas aimé le film. J'ai trouvé les dialogues interminables, le film lent, long, chiant, pas drôle, pas prenant... Bref, tout ce que je fuis en général. Alors j'ai bien conscience que c'est fait pour et que ça renforce le message/sujet du film. Mais c'est une façon de faire qui ne me va absolument pas. Puis je n'aime pas du tout les persos, aucun.

Les seules choses que j'ai aimé ce sont certains plans vraiment beaux, la fin qui donne enfin un sens concret à tout ce merdier, et le message/sujet.

Content de pouvoir passer à autre chose !
Dernière modification par wiiwii007 le 05 mars 2023 16:36, modifié 1 fois.

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Message par lessthantod »

Je viens de mater Un tramway nommé désir ...

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Un tramway nommé désir d'Elia Kazan est l'adaptation d'une célèbre pièce de théâtre du non moins célèbre Tennessee Williams. Tout comme La Chatte sur un toit brûlant du même auteur, c'est une pièce de théâtre très chargée sexuellement, avec beaucoup de non-dits et de sous-entendus, ceci pour contourner la censure qui pour l'époque (durant les années 50) était très active.

Dans Un tramway nommé désir, Blanche (Vivien Leigh) quitte son Mississippi natal pour l'atmosphère moite de la Nouvelle-Orléans. Elle s'installe chez sa sœur Stella (Kim Hunter) et son futur fiancé Stanley (Marlon Brando), un "Polack" joueur de poker qui connaît une chose ou deux sur la vie. C’est l’affrontement entre les délires fantaisistes (et donc mensonges) de Blanche face au réalisme terre à terre de Stanley. Le seul rayon de soleil dans tout ça, c'est Mich (Karl Malden). Lui seul peut aider Blanche à sortir de sa névrose, c'est son seul et unique espoir.

Blanche DuBois me rappelle un peu Margo (Bette Davis) dans All about Eve, mais surtout et encore plus Norma Desmond (Gloria Swanson) dans Sunset Boulevard. Norma et Blanche sont deux personnages qui succombent à leur alter ego. Elles s'enferment dans leurs propres mondes de fantaisie et de demi-vérités.

Tennessee Williams oblige, il va sans dire que l’écriture des dialogues est d'une qualité très supérieure à la moyenne. L’histoire est relativement simple et sans grande surprise, mais l'intérêt est ailleurs ici. Ce n’est pas tant la profondeur du scénario qui importe, mais la complexité des sentiments exprimés ... tous les personnages sont extrêmement ambigus. C'est du côté des personnages (et pas du scénario) qu'il faut s'attendre à des surprises, Blanche en tête qui cache de lourds secrets.

Blanche est bien sûr le centre d’intérêt de toutes et de tous, au plus grand dam de Stanley. C'est un sac de névrose à peine caché derrière une façade de respectabilité qui ne dupe personne. Mitch est aussi un personnage intéressant et à bien des égards ambigu, il apporte un peu d'humour, de gaieté et de tendresse, à un film qui en a bien besoin. Il essaie de se comporter en vrai gentleman, ce qui plait beaucoup à Blanche. Mais son vrai modèle, celui à qui il voudrait ressembler, c'est Stanley, car il est tout ce qu'il n'est pas (viril, autoritaire et charismatique).

Un tramway nommé désir est un film en avance sur son temps, ça parle de folie, de violence envers les femmes et de sexualité, de toutes les sexualités. Pour un film sorti au début des années cinquante, le désir sexuel et la violence envers les femmes sont très graphiques. Le film baigne dans une atmosphère humide et moite, les corps sont en sueur et montrés sous tous les angles. Chose amusante, Elia Kazan joue avec l'éclairage pour tromper nos sens. Tout au long du film et selon l'éclairage, Blanche semble vieillir devant nos yeux. Une réplique de Mitch à la fin du film ôte tous nos doutes, Blanche vieillit bien à vue d'œil au fur et à mesure que son état psychologique se dégrade.

Vivien Leigh est parfaite dans le rôle de blanche. Elle est tout et son contraire dans ce film, vulnérable et égoïste, hautaine et sensible ... belle à un moment donné, puis usée la seconde suivante. Elle a totalement mérité son Oscar et sa prestation a forcément inspiré Cate Blanchett dans Blue Jasmine de Woody Allen, tellement Jasmine ressemble à Blanche. Marlon Brando s’est fait un nom grâce à ce film et en effet, sa performance est électrisante et mémorable. Il a ses grands moment où il fait parler sa fureur et ses petits moments où il ne fait rien d’autre que d’être une présence à l’écran. Peu importe ce qu'il fait, il est indéniable que la caméra l'aime furieusement.

Ensemble, Vivien Leigh et Marlon Brando dominent l’écran et à chaque fois que l’un des deux est présent, il attire forcément le regard. Par conséquent et bien que sa performance soit toujours bonne, Kim Hunter se perd en quelque sorte dans l'arrière plan. Malgré tout, elle obtiendra l'Oscar du meilleur second rôle féminin pour ce film. Karl Madden est génial, mais encore une fois, il n'a qu’un rôle secondaire. Et lui aussi obtiendra l'Oscar du meilleur second rôle (masculin bien sûr), bien mérité pour le coup.

Un tramway nommé désir est un drame de très grande qualité. Ce sont surtout les performances de Marlon Brando et Vivien Leigh, dans les rôles de Stanley et Blanche, qui expliquent la fascination que j'ai pour ce film. Le noir & blanc, la photographie et la musique sur fond jazzy amplifient l’atmosphère miteuse et sordide du film et donc son attrait à mes yeux. Et bien sûr, le choix du décor, un quartier Français claustrophobe et torride de la Nouvelle Orléans, constitue un cadre parfait pou le film.

Comme on pourrait s’y attendre pour un film adapté d’une pièce de théâtre, Un tramway nommé désir est très bavard. En général, je préfère les histoires racontées par l'image plutôt que par des mots, mais ce film fait exception. J'ai beau chercher, je ne trouve aucune excuse pour ne pas avoir encore vu ce film.
Dernière modification par lessthantod le 07 août 2022 12:49, modifié 1 fois.

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Message par Gringos10 »

Oups... Vite une excuse 😋
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Message par lessthantod »

@Gringos10 Je me rends compte qu'on ne reconnait pas du tout Marlon Brando sur l'affiche, c'est étrange ça :/
Gringos10 a écrit :Oups... Vite une excuse 😋
Tu veux dire que tu ne l'a jamais vu, toi le gros fan de Marlon Brando ? :|
C'est pourtant l'un de ses 2 ou 3 rôles les plus emblématiques. Il est vraiment très, très impressionnant dans Un tramway nommé désir ;)

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Message par Gringos10 »

C'est vrai que tu n'as pas choisi la meilleure affiche. Je pense que c'est juste mal dessiné.

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Sinon j'ai dû en voir un bout mais pas en entier, déjà j'ai du mal avec les films "théâtraux" et en plus je suis pas fan de sa période années 50, même si il déjà très bon (notamment dans césar, Zapata, sur les Quais ou le bal des maudits) mais c'est dans les deux décennies suivantes que je le préfère.
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Message par lessthantod »

Moi c'est tout le contraire, je préfère le Brando jeune des années 50, j'aime moins le Brando des 2 décennies suivantes années 60/70 ... et je ne parle même pas du Brando qui nous fait une Orson Welles en prenant 30 kg de trop.

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Message par Gringos10 »

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Synopsis
Alors que la guerre fait rage en Europe en ce mois de janvier 1915, un groupe de colons français, ignorant de ces faits, mène une vie paisible à Fort Caulais, un comptoir reculé de l'Afrique. Après avoir jeté le trouble au sein de la petite communauté, l'annonce du conflit suscite un bel élan de patriotisme et l'on décrète rapidement la mobilisation générale pour aller en découdre avec un poste voisin tenu par quelques Allemands. Des épiciers et leurs épouses, deux missionnaires, un sergent de carrière et un jeune géographe composent l'état-major. L'armée proprement dite ne compte, elle, et dans chaque camp, que des Africains, enrôlés de force. La première bataille est perdue. Fort de cette expérience, les Français acceptent un nouveau chef qui, sans les conduire à une victoire décisive, leur rendra honneur et dignité grâce à une discipline aussi efficace que rigoureuse.


Premier film de JJ Annaud, un de mes réalisateurs français préférés. Le seul de sa filmographie avec notre Dame que je n'avais pas encore vu. Parabole satirique sur l'absurdité de la guerre et pamphlet caustique sur le colonialisme, le film ne rencontra pas son public et fut un échec commercial en France malgré des qualités indeniables, les débuts d'Annaud au cinema ne s'annonçaient pas sous les meilleurs auspices... Mais heureusement et à la surprise générale, après avoir été étrangement renommé "Black and white in color" il rencontra un franc succès à l'étranger, glanant même un oscar sous la bannière de la côte d'Ivoire. Ce qui permit à Annaud de pouvoir continuer, et de mettre en chantier Coup de tête, avec le succès qu'on lui connaît. À noter que pour ces deux premiers films on peut entendre de très belles ritournelles de Pierre Bachelet alors qu'il était encore spécialisé dans la musique de film (Emmanuelle, les bronzés font du ski...).
Le casting, pourtant composés de seconds couteaux de l'époque ou de débutants, est d'une grande justesse. Les acteurs (Jean Carmet, Jacques Dufilho, Claude Legros..) sont excellents en colons débiles découvrant, avec trois ans de retard que l'Europe est en guerre, et décidant d'attaquer leurs 3 voisins allemands, pris dans un soudain et aviné élan patriotique.
Leur talent sert à merveille le scénario et ses dialogues bien écrits, contenant un flot de répliques savoureuses et pleine de bêtise, dont voici quelques exemples :
"Si les boches arrivent...on... on se rend pas mais... mais faut pas qu'y arrivent, hein !"
"J'ai fait le con... normal... chuis con"
"Non mais en dépit de son éducation... c'est un homme !"
"Faut pas croire... Les tirailleurs ils sont comptés : on vous en donne six, faut en rendre six. Comme si c'était des Blancs !"
"même à Concarneau, le mauvais goût breton a des limites"
Spiesser est aussi très bon en étudiant bien élevé, rêveur, se découvrant une vocation de petit Napoléon.
Le tout est servi par la patte déjà précise et spectaculaire d'Annaud, qui profite du sujet pour déclarer son amour à l'Afrique et livrer un film engagé, osé pour un début de carrière...
Les pères blancs échangent des crucifix contre des fétiches qu'ils brûlent faute de penser pouvoir les vendre.
Les "indigènes" chantent en yoruba des chansons insultantes pour les Blancs qui, faute de les comprendre, s'extasient devant leur beauté.
C'est méchant, anticolonialiste, antimilitariste. C'est aussi marrant, parfois tragi-comique, et c'est beau.
Bref du grand Annaud, comme on pourra en voir tant d'autres par la suite.
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Message par lessthantod »

Et moi qui croyais que son premier film, c'était Coup de tête.

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Message par Captain Obvious »

lessthantod a écrit :
05 août 2022 14:59
Captain Obvious a écrit :
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C'est celui avec l'horloge? Il me semble qu'Orson Welles en faisait des caisses dedans, mais il ne m'avait pas semble si mauvais.
Oui c'est ça et oui il en fait des tonnes.
Et oui le film n'est pas exceptionnel, surtout comparé aux autres œuvres d'Orson Welles, mais pas mauvais pour autant !
En effet je me souvenais même plus qu'il le réalisait aussi.
Ce qui n'est pas donné est perdu.

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Message par Gringos10 »

lessthantod a écrit :
07 août 2022 19:13
Et moi qui croyais que son premier film, c'était Coup de tête.
Tu sais ce qu'il te reste à faire ;)
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Message par lessthantod »

Je viens de mater Cléopâtre ...

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Tout d’abord, notez bien qu’il s’agit là d’une critique de la version longue restaurée du film, de plus de 4 heures, et non de la version de 1963 sauvagement découpée par Darryl F. Zanuck (3h12). Le film est clairement divisé en deux, une première partie qu'on pourrait nommer "Cléopâtre et Jules César" et une seconde partie "Cléopâtre et Marc Antoine"

Après avoir regardé le passionnant documentaire de plus de 2h00 sur la production de Cléopâtre (certains diront qu'il est plus intéressant que le film en lui-même), on se rend compte à quel point, c'est un petit miracle en soi que ce film existe. On est passé d'un budget initial de 2 millions de dollars, à plus de 40 millions de dollars au final. Cléopâtre c'est le film qui a faillit couler la Twentieth Century Fox.

Cléopâtre est le film de tous les excès, il est clair qu’aucune dépense n’a été épargnée dans la construction des décors, le nombre de figurants, les costumes, la longueur de pellicule et dans le cachet des acteurs. Alors certes, c'est magnifique tout ça et j'ai envie de dire qu'Elizabeth Taylor mérite chaque dollar de son cachet (plus de 1 million de dollars tout de même) pour interpréter Cléopâtre, mais au final la production chaotique du film se voit trop à l'écran. Le film semble se perdre à mi-chemin, lorsque Jules César (Rex Harrisson) s’en va et se voit remplacé par Marc Antoine (Richard Burton) dans le cœur de la reine.

Elizabeth Taylor était le choix parfait pour interpréter Cléopâtre, belle, sexy en diable et fougueuse. A la fin du film, je ne savais plus si c’était Elizabeth Taylor qui incarnait Cléopâtre ou si c'était Cléopâtre qui incarnait Elizabeth Taylor. Ensuite Roddy McDowell est celui qui s'en sort le mieux dans de la seconde moitié du film, il est effrayant à l’extrême dans le rôle d'Octave. Et je suis sûr que Joaquin Phoenix s'est inspiré de la performance de Roddy McDowell en Octave, lorsqu'il a dû faire des recherches sur son rôle pour Gladiator.

Néanmoins, mis à part Roddy McDowell, le reste de la seconde moitié du film se perd dans le mélodrame, voire carrément dans le soap opéra. Je ne sais pas si c'est dû au jeu peu convaincant de Richard Burton ou le manque de budget pour boucler le film ou à cause des coupes pour réduire la durée du film ... toujours est-il que la seconde moitié du film avec Richard Burton est largement moins convaincante que la première avec Rex Harrison.

Dans la première partie du film, Rex Harrison est excellent en César, sobre et royal comme le nécessite son rôle. Malgré la différence d'âge entre les deux acteurs, on ne doute pas une seule seconde du pouvoir de séduction de Rex Harrison sur Elizabeth Taylor. Dans la seconde partie du film, là par contre ça se gâte. Richard Burton et Elizabeth Taylor forment un couple sirupeux à l'extrême, digne des pires soap opéras. Heureusement, on se raccroche un peu aux seconds rôles qui font le maximum avec le peu qu'ils ont à jouer. Martin Landau, Andrew Keir, Hume Cronyn et George Cole entre autres, arrivent à tirer leur épingle du jeu, mais c’est dommage qu’ils n'aient pas plus de choses à jouer, le film étant clairement au service tout entier d'Elizabeth Taylor et son cachet à 1 million de dollars.

Il est extrêmement difficile de noter ce film. D’une part, les décors, les accessoires, les costumes, la photographie et la musique sont grandioses. Personnellement, j’ai trouvé que le casting tout entier, à une seule exception prés, était parfait. Mention spéciale tout de même pour Roddy McDowell et Rex Harrison. Ce sont les deux seuls qui tiennent tête à Elizabeth Taylor. Par contre, vous l'avez déjà compris, je ne serais pas aussi enthousiaste à propos de Richard Burton.

Mais la question reste de savoir ce qu'aurait pu être Cléopâtre, si comme le souhaitait Joseph L. Mankiewicz, il en avait fait deux films de 3h00. J'aimerais bien mettre la main sur cette version de de plus de 6 heures, afin de juger si les coupes étaient justifiées et/ou nécessaires. Je dois ajouter que le documentaire de plus de 2h00 figurant sur le troisième disque de l'édition DVD, contribue grandement à mon appréciation du film (même si ça ne devrait pas).

J'ai bien conscience que c’est un film emblématique, un classique pour beaucoup, mais objectivement y'a trop de choses qui ne vont pas dans ce film. Si néanmoins je pouvais diviser ma note en deux, la première partie du film obtiendrait 7/10 et la deuxième 4/10, ce qui me fait au total une moyenne de 5.5/10.

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Message par lessthantod »

Gringos10 a écrit :
lessthantod a écrit :Et moi qui croyais que son premier film, c'était Coup de tête.
Tu sais ce qu'il te reste à faire ;)
Pas très fan du bonhomme, à 2 ou 3 exceptions prés : L'Ours, Le Nom de la Rose et Stalingrad.

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Message par Gringos10 »

J'aimerai bien voir cette version longue de cleopatre et le docu, mais 6h pfouuu. Au final je n'ai pas l'impression que ça change grand chose à ce que dégage la version de 63, à savoir un film plastiquement grandiose, assez ennuyeux et coupé en deux parties inégales.
Par contre je plussoie le casting des seconds rôles magnifiques que sont McDowall et Landau.
Liz Taylor est aussi sublime mais à priori assez éloignée physiquement de la véracité historique.
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Message par Gringos10 »

lessthantod a écrit :
07 août 2022 21:37
Gringos10 a écrit :
lessthantod a écrit :Et moi qui croyais que son premier film, c'était Coup de tête.
Tu sais ce qu'il te reste à faire ;)
Pas très fan du bonhomme, à 2 ou 3 exceptions prés : L'Ours, Le Nom de la Rose et Stalingrad.
Ha je pensais que tu étais fan. Moi j'adore les 3 que tu cites, mais également et pour certains encore plus :
Coup de tête, la guerre du feu, l'amant, Or noir, sept ans au Tibet, la victoire en chantant ..
Ses seuls fausses notes pour moi, sont "deux frères" et "sa majesté minor" .
J'ai hâte de voir Notre Dame brûle.
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Message par lessthantod »

Je viens de mater Apocalypto ...

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Quoi que vous pensiez de Mel Gibson, que ce soit l'homme et ses nombreuses controverses ou l'acteur star des années 80/90, on ne peut pas nier sa détermination à mettre en œuvre sa vision, lorsqu'il faut passer derrière la caméra. Vision, courage et détermination, c'est la triple exigence qu'il s'impose à chaque nouveau projet dans lequel il s'implique. Et il fallait une bonne dose de détermination ou même d'audace, pour réaliser un projet de cette taille et sur la base d'un tel pitch. Prendre des éléments d’une civilisation oubliée (les Mayas) et les abstraire à des fins dramatiques, telle est l'ambition de Mel Gibson, ceci afin de créer une expérience cinématographique unique. Apocalypto nous emmène dans un monde que nous n’avions jamais vu auparavant sur grand écran.

À mon avis c’est l’essence même du cinéma, développer une histoire, puis la réduire à sa plus simple expression (en images). Certes, on pourrait soutenir ici que le récit est très secondaire, que Mel Gibson s'attache surtout à filmer une atmosphère et des sensations. Apocalypto n'en reste pas moins touchant et terriblement excitant par moment, en mettant l'accent sur la famille, la peur et la survie. On apprend très vite à connaître et à respecter ces personnages. Je pense surtout à la scène d'ouverture du film, avec le groupe de chasseurs qui découpent la carcasse du tapir. On s'attend à une discussion sur un ton très sérieux, mais Mel Gibson décide de prendre le chemin contraire et filme "une grosse blague". A travers cette séquence d’ouverture amusante et chaleureuse, on s'identifie tout de suite à ces indigènes.

Alors certes, de nombreux archéologues en herbe vont venir contester la vérité historique du film, mais comme dans Valhalla Rising de Nicolas Winding Refn, il convient de prendre en considération la manière dont le réalisateur joue avec les notions de mythes et de légendes. C'est assez subtile, mais le film est très stylisée et tous les sentiments (peurs principalement) sont exacerbés. Très vite, on a l'impression d'entrer dans un rêve ou plutôt un cauchemar dans le cas présent. J'y vois là l'influence d’un film comme Apocalypse Now de Francis Ford Coppola et donc d'un récit cauchemardesque comme Heart of Darkness. Il n'y a que le décor qui change, ici la jungle luxuriante et la civilisation maya filmée comme un enfer sur Terre.

Apocalypto peut également être vu comme un film dans le film. Le film que nous voyons devient une extension des contes racontés par l’aîné de la tribu, alors que les hommes sont assis tranquillement autour du feu de camp dans la scène précédant le carnage. Le film raconte alors le voyage intérieur de Jaguar Paw qui doit faire face à ses propre peurs. Il se réveille juste après un rêve particulièrement éprouvant pour lui, car truffé d’allusions à des évènements qui vont prendre place tout au long du film. Le film serait alors une extension du rêve prémonitoire de l'indigène, avec la scène du massacre qui commence immédiatement après le réveil ...
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Quoi qu’il en soit, Apocalypto est une expérience des plus fascinantes et à la limite du surnaturel. Il nous emmène dans un long voyage à travers la jungle, pour rejoindre la civilisation maya avec leurs temples, leurs rites et les sacrifices. On quitte l'authenticité du village des indigènes, pour entrer de plein pied dans le surnaturel avec les mayas. L’utilisation de la musique, des angles de caméra, du son et de la couleur, soulignent l'aspect surnaturel et fantaisiste de la civilisation maya.

Par conséquent, Apocalypto n'est pas un film documentaire, c'est même à l'opposé du film documentaire ... c'est une expérience sensorielle et viscérale totale. Mel Gibson nous fait entrer dans son monde à lui, dans un lieu et avec des personnages jamais vus auparavant. Avec Apocalypto, on est vraiment pas loin du chef-d’œuvre absolu.

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Message par Gringos10 »

Gibson le réalisateur j'aime beaucoup (même l'acteur d'ailleurs), et son intransigeance à vouloir rendre la plus immersive possible la reconstitution historique (notamment en gardant les langues/dialectes d'époque) est exactement ce que je recherche dans un film de ce genre. (même si la véracité des faits n'est pas tout le temps avérée, tant pis, ce sont ses choix)
Et comme tu dis, en plus c'est plastiquement superbe et viscéral. De vraies expériences de cinéma.
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Message par lessthantod »

Déjà j'aimais beaucoup Braveheart (vu au ciné à sa sortie), mais là j'ai carrément adoré Apocalypto.
Maintenant, j'ai très envie de donner sa chance à La Passion du Christ (malgré mes réticences) ... tu l'a vu ?

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Message par Gringos10 »

lessthantod a écrit :
08 août 2022 20:18
Déjà j'aimais beaucoup Braveheart (vu au ciné à sa sortie), mais là j'ai carrément adoré Apocalypto.
Maintenant, j'ai très envie de donner sa chance à La Passion du Christ (malgré mes réticences) ... tu l'a vu ?
oui, au cinéma, pas spécialement une bonne expérience, mais je te laisse juger.
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Message par retroactionman »

Je viens de voir Prey sur Disney+.

Un bon film, j'irai jusqu'à dire une bonne surprise tellement la licence à été gâché.

Bon j'avoue au départ je pensais que c'était tiré du jeu :lol: ( je suis fondamentalement anti-spoil) mais pas du tout.

Ne cliquer pas sur la bannière ci-dessous si vous êtes comme moi et que vous aimez tout découvrir
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Je recommande au fan du premier volet. :super:

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