Leur filmo se divise en deux catégories, les films noirs, sérieux et sombres (Fargo, no country for old men, blood simple...) et les films caustiques, comiques et parfois absurdes (burn after reading, o Brothers, ladykillers...).
Ave césar fait partie de la deuxième catégorie, plus légère. Il propose quelques numéros d'acteurs savoureux (Josh Brolin, Channing Tatum) alors que d'autres sont anecdotiques et à peine esquissés (Jonah hill, Tilda Swinton, Scarlett Johansson, Frances mcdormand, Ralph Fiennes, Christophe Lambert ...), au service d'un scénario, aux premiers abords léger et décousu, mais qui s'avère un plus profond qu'il n'y paraît, dévoilant au fil de son intrigue des histoires entremêlées autour de la croyance, la foi, le vrai et le faux. Le décor cinématographique se confondant subtilement avec le réel.
Bref une bonne comédie, dans la veine de ce que les deux frères sont capables de proposer, en alternant les sujets plus lourds et ceux un peu plus légers, tout en continuant à s'interroger, ils renouvellent perpétuellement leur cinéma et continuent, au fil des années qui passent, à être parmi les rares à proposer des œuvres de qualité constante.
Leur filmo se divise en deux catégories, les films noirs, sérieux et sombres (Fargo, no country for old men, blood simple...) et les films caustiques, comiques et parfois absurdes (burn after reading, o Brothers, ladykillers...).
Ave césar fait partie de la deuxième catégorie, plus légère. Il propose quelques numéros d'acteurs savoureux (Josh Brolin, Channing Tatum) alors que d'autres sont anecdotiques et à peine esquissés (Jonah hill, Tilda Swinton, Scarlett Johansson, Frances mcdormand, Ralph Fiennes, Christophe Lambert ...), au service d'un scénario, aux premiers abords léger et décousu, mais qui s'avère un plus profond qu'il n'y paraît, dévoilant au fil de son intrigue des histoires entremêlées autour de la croyance, la foi, le vrai et le faux. Le décor cinématographique se confondant subtilement avec le réel.
Bref une bonne comédie, dans la veine de ce que les deux frères sont capables de proposer, en alternant les sujets plus lourds et ceux un peu plus légers, tout en continuant à s'interroger, ils renouvellent perpétuellement leur cinéma et continuent, au fil des années qui passent, à être parmi les rares à proposer des œuvres de qualité constante.
Ce film m'avait mis face à mes limites culturelles avec le cinéma d'avant guerre. Beaucoup de subtilités m'ont échappées sans les références , et je m'en rendais bien compte. C'était étrange de saisir un film sans le saisir non plus lol
Vos dernières séances [films/Animes]
Publié : 27 mai 2021 18:15
par lessthantod
J'adore les frères Coen, mais alors Avé Cesar ... j'ai pas du tout accroché.
Dans le leur filmo, je le mets dans le même panier que Ladykillers, du très dispensable :/
Vos dernières séances [films/Animes]
Publié : 27 mai 2021 21:02
par lessthantod
Pour toi Captain Obvious qui "je crois savoir" aime beaucoup ce réal ...
Vos dernières séances [films/Animes]
Publié : 27 mai 2021 21:24
par Captain Obvious
Dans ma liste de regardure
Vos dernières séances [films/Animes]
Publié : 28 mai 2021 18:30
par Captain Obvious
Vu.
Un huis clos SF par Alexandre Aja. La production oscille entre le haut de gamme et l'amateurisme, pareil pour le scenario.
Mais le vrai gros problème c'est que tout repose sur l'actrice, et que c'est Mélanie Laurent...
Quant au film, bon, on ne s’ennuie pas, mais très peu crédible. Préférez lui Buried : )
Pour le côté amateur je pense à la séquence où
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Mélanie Laurent est déguisée en mamie avec sa perruque de Farce et attrape, , c'est tellement mal foutu on se croirait dans un épisode de papy grenier.
Vos dernières séances [films/Animes]
Publié : 28 mai 2021 19:01
par Urbinou
Oula, ça ne me ring aucune bell ! c’est à la toute fin c’est ça ?
Moi ce qui me bloque d’office, c’est
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Qu’en 12 ans, ils sont à seulement 60000 km de la Terre, qu’ils ont déjà pu croiser - de trop près - des astéroïdes, mais qu’en un éclair bam, on se prend 5000G d’accélération pour parcourir 14al en quelques années !!!
Puis c’est mignon d’atterrir comme des hélices de platanes, mais côté pratique, hum...
Oula, ça ne me ring aucune bell ! c’est à la toute fin c’est ça ?
Moi ce qui me bloque d’office, c’est
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Qu’en 12 ans, ils sont à seulement 60000 km de la Terre, qu’ils ont déjà pu croiser - de trop près - des astéroïdes, mais qu’en un éclair bam, on se prend 5000G d’accélération pour parcourir 14al en quelques années !!!
Puis c’est mignon d’atterrir comme des hélices de platanes, mais côté pratique, hum...
Oui et puis aussi il y a le côté pratique
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les appels longues distances instantanés. Edit Ah j'avais même pas compris qu'ils étaient à côté de la terre, j'ai regardé ça d'un œil...
La scène en question :
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Tu sais elle regarde une vidéo youtube sur son ipad du futur ( on se demande pourquoi ils ont tout ça dans une cabine d'hibernation au passage.
Un huis clos SF par Alexandre Aja. La production oscille entre le haut de gamme et l'amateurisme, pareil pour le scenario.
Mais le vrai gros problème c'est que tout repose sur l'actrice, et que c'est Mélanie Laurent...
Ben tiens je viens de le finir à l'instant. C'est vrai que le coup de la grand-mère ils ont déconné
Sinon globalement j'ai trouvé ça pas trop mal, par contre il y a un peu trop de flashbacks et du coup on sort souvent du caisson, ce qui est quand même paradoxal. Le twist du dernier tiers relance le film et Mélanie Laurent assure correctement le taf. Je mettrais un petit 12/20 ^^
J'ai vu qu'Aja prépare une adaptation de Cobra Space Adventure, faut assurer là.
Un huis clos SF par Alexandre Aja. La production oscille entre le haut de gamme et l'amateurisme, pareil pour le scenario.
Mais le vrai gros problème c'est que tout repose sur l'actrice, et que c'est Mélanie Laurent...
Ben tiens je viens de le finir à l'instant. C'est vrai que le coup de la grand-mère ils ont déconné
Sinon globalement j'ai trouvé ça pas trop mal, par contre il y a un peu trop de flashbacks et du coup on sort souvent du caisson, ce qui est quand même paradoxal. Le twist du dernier tiers relance le film et Mélanie Laurent assure correctement le taf. Je mettrais un petit 12/20 ^^
J'ai vu qu'Aja prépare une adaptation de Cobra Space Adventure, faut assurer là.
C'est aussi u' truc qui m'a beaucoup déçu, ils promettent un huis clos et toutes les deux secondes on en sort à travers les flashback, ça ruine totalement la tension.
L'adaptation de Cobra c'est un vieux projet qui traîne depuis des années, à l'époque Aja avait une meilleur côte, ça ne se fera jamais je pense c'est comme le projet Albator d'Olivier Dahan.
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Publié : 30 mai 2021 13:27
par lessthantod
Revu Ex Machina ...
Après une longue et fructueuse collaboration avec Danny Boyle, pour les scénarios de 28 jours plus tard et Sunshine, Alex Garland signe ici son premier film derrière la caméra avec la double casquette de réalisateur/scénariste.
A la fois film SF d'anticipation, film à huis clos paranoïaque et thriller ... Ex Machina prouve que même un film à petit budget peut avoir de l'ambition dans son propos. Et ce mélange des genres ne se fait pas au détriment de la réflexion sur l'IA, thème central du film. Il soulève les craintes légitimes qu'on peut avoir, sur une machine qui aurait notre "intelligence", voir même qui pourrait la dépasser. Au 20ème siècle c'était de la pure fiction, de nos jours on le touche presque du doigt. On peut faire un film sur une IA gentille et salvatrice, les exemples sont nombreux (A.I de Spielberg et Her entre autres), mais le plus probable est qu'une IA plus "intelligente" que l'Homme cherchera inévitablement à prendre le contrôle sur tout, comme dans Matrix, Terminator ou 2001 de Kubrick. Ex Machina lui, arrive à naviguer entre les 2.
Et non seulement le film est riche sur le fond, mais il l'est aussi dans la forme. L'esthétique et la direction artistique du film sont vraiment "fraiches" et les effets spéciaux sont vraiment soignés, c'est à la fois beau et troublant.
Ces 2 androïdes Ava et Kyoko, l'une qui ressemble à une boite grise (une fort jolie boite grise, certes) et l'autre qui est privée de parole, semblent être plus humains que nos 2 protagonistes masculins, pourtant eux faits de chair et de sang. Le seul personnage attachant, finalement c'est le robot et pas l'humain. Ces 2 machines dégagent plus d'émotions et de sentiments que la plupart des humains, c'est là la grande réussite du réalisateur. On le doit aussi à la performance d'Alicia Vikander, très convaincante dans le rôle d'Ava.
La symbolique du sang et de la couleur rouge est forte dans ce film, l'un se taillade le bras pour vérifier s'il est humain et l'autre tolère un peu trop bien un couteau planté dans le dos. Le rouge c'est aussi la couleur préférée du protagoniste principal, coïncidence me direz-vous ? Non je ne crois pas.
Alors certes, Ex Machina est un peu trop bavard et souffre de quelques longueurs, mais il sait être captivant jusqu'au bout. Les films SF d'anticipation de ce niveau son rares, ceux qui nous pousse à la réflexion sur notre avenir et sur l'évolution de notre société.
Vos dernières séances [films/Animes]
Publié : 30 mai 2021 20:09
par lessthantod
Revu également He Got Game ...
Tout le monde le sait déjà, en plus d'être un grand réalisateur américain, l'un des plus grand de ces 40 dernières année, Spike Lee est également un supporter de longue date de la franchise NBA des NY Knicks. C'est même le plus célèbre et le plus fidèle de tous les supporters des Knicks. Les Lakers ont Jack Nicholson, les Knicks ont Spike Lee. Alors quand il annonce vouloir faire son film sur le basket, on est tout de suite émoustillé.
L'histoire est classique, celle d’un jeune basketteur Jésus, un grand nom du basketball au lycée, en proie au doute au moment de choisir l'équipe pour laquelle il va jouer en universitaire. Il voit alors son père Jake, le meurtrier de sa mère et accessoirement celui qui lui a tout appris en basket, revenir dans sa vie 6 ans plus tard pour lui dicter son choix. Pour que le père puisse être définitivement libre, il devra inciter son fils à choisir l'université de son état.
Ici le basketball n'est qu'une image de fond ... le film ne parle même pas de basket, à vrai dire. Le film parle surtout du pardon, à ne pas confondre avec l'oubli, et du poids de la culpabilité qui pèse sur les épaules d'un père coupable de l'impardonnable. Mais tout ça, ça n'empêche pas Spike Lee de soigner sa mise en scène lors des séquences en playground, le soir toujours filmé en jeux d'ombres et de lumières. Les scènes de basket se fond rares certes, mais quand il les film, il les filme sacrément bien.
He Got Game vaut aussi pour la confrontation entre Denzel Washington (le père) et Ray Allen (le fils). Le premier est impressionnant de justesse et de sobriété, dans un rôle pourtant casse gueule d'un père accablé par les remords et à la recherche d'une seconde chance. Ray Allen quand à lui, en plus d'être un immense basketteur, se révèle être également très bon acteur, très crédible dans son rôle et ceci même en dehors du bitume des playground.
He got game est un très grand film, un film qui parle avant tout de famille, de dépassement de soi, de rédemption et de nouveau départ ... et accessoirement de basketball.
Vos dernières séances [films/Animes]
Publié : 30 mai 2021 22:43
par Shovel Knight
Il faudrait que je le revois car je devais trop jeune pour l'apprécier à l'époque.
Je pense que je voulais voir un truc genre "White Men Can't Jump" et du coup j'avais pas aimé
Alors que bon depuis Spike Lee
La 25ème heure
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Publié : 30 mai 2021 23:00
par Gringos10
Tu l'as vu combien de fois [mention]lessthantod[/mention] ?
Vos dernières séances [films/Animes]
Publié : 30 mai 2021 23:20
par lessthantod
Lequel combien de fois ?
Pour Ex Machina, je ne l'avais pas revu depuis sa sortie ciné et je dois avouer qu'il redescend un peu dans mon estime. Je l'aime toujours beaucoup, mais les grosses ficelles du scénario m'ont apparues plus évidentes sur ce second visionnage. Mais sinon, mis à part certaines facilités d'écriture, c'est quasi du sans-faute. Et pour une fois, j'ai apprécié la performance d'acteur d'Oscar Isaac ... ou tout du moins, ça ne m'a pas gêné.
Pour He Got Game, c'est l'un de mes classiques, je pense l'avoir 1 ou 2 fois sur Canal+ puis en VHS et 2 fois en DVD.
Shovel Knight a écrit :La 25ème heure
L'un de mes Spike Lee préféré et un Edward Norton au top
he got game.
j'ai l'impression que tu le mates au moins une fois par an.
Perso c'est avec celui ci et summer of sam que j'ai découvert spike lee. Je les avais trouvé très sombres, limite "dépressifs" tous les deux, mais j'avais apprécié. ça doit faire plus de 10 ans, il faudrait que je les remate à l'occaz.
Vos dernières séances [films/Animes]
Publié : 31 mai 2021 00:01
par lessthantod
Autant j'adore He Got Game, autant je déteste Summer of Sam.
Mais oui, He Got Game a une ambiance pesante, un peu comme pour la 25ème Heure.
Inside Man est très chouette aussi, mais sinon il faut surtout jeter un coup d'œil à sa filmo fin années 80/début des années 90 avec sa trilogie Do the Right Thing, Mo' Better Blues et Jungle Fever.
Gringos10 a écrit :
lessthantod a écrit :Lequel combien de fois ?
he got game.
j'ai l'impression que tu le mates au moins une fois par an.
Non, j'ai dû le remater une première fois en DVD il y a 4 ou 5 ans et à cette époque là ça faisait au moins 15 ans que je ne l'avais pas revu.
En tout, je pense l'avoir vu 4 ou 5 fois max.
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Publié : 03 juin 2021 21:29
par Captain Obvious
Le nouveau Neil Blomkamp.
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Publié : 03 juin 2021 21:50
par Gringos10
C'est silent hill ou quoi?
Vos dernières séances [films/Animes]
Publié : 03 juin 2021 21:56
par Captain Obvious
Je trouve pas que ça y ressemble spécialement, ça m'a plutôt l'air d'être de l'horreur SF avec une sorte de VR améliorée.
En tout cas j'ai hâte de voir ce qu'il va donner dans ce genre, l'aperçu qu'on a pu en avoir dans ses courts métrages était déjà très impressionnant.
A mon avis il connaît assez bien et apprecie les jeux vidéo, son premier projet était l'adaptation d'halo, il à réalisé une pub pour Anthem récemment. On trouve aussi pas mal de références dans ses films notamment à Kojima.
Vos dernières séances [films/Animes]
Publié : 05 juin 2021 12:37
par lessthantod
Je mettais promis de revoir Elysium et Chappie de Neil Blomkamp, que je n'avais que moyennement appréciés à l'époque de leur sortie.
Tout d'abord, place à Elysium ...
Elysium reprend là où District 9 nous avait laissé, en quelque sorte. Comme dans District 9, Il y a énormément de fun et d'action, avec des robots, des vaisseaux, des armes et des véhicules dont le design a été particulièrement bien soigné. Et surtout, Elysium développe un attachement fort pour le personnage principal, comme pour Wikus dans District 9. Le film est également imprégné de messages socio-politiques forts, comme l'immigration et la lutte des classes entre les riches et les pauvres. Ainsi, les très riches vivent dans une station spatiale (Elysium), tandis que le reste de la population, les pauvres, vivent sur une planète Terre surpeuplée et ruinée. Et ici plus précisément, on suit Max (Matt Damon) en l’an 2159, dans un L.A futuriste/post apocalyptique qui, de nos jours, ressemble furieusement aux bidonvilles d'Afrique du Sud (encore un schéma repris de District 9). Le film est riche en thématiques et ne cache nullement ses sources d'inspiration, les emprunts étant nombreux. On pense bien sûr au jeu vidéo Halo dans le design de la station spatial et dans le développement du héros principal (un peu comme un héros de FPS), ainsi qu'un univers qui ressemble furieusement à celui déjà vu dans le manga Gunnm.
On retrouve la patte du réalisateur de District 9, visuellement c'est somptueux et les scènes d'action ne sont pas en reste, littéralement elles en mettent plein la vue. Et surtout, l'armure guerrière de Matt Damon est trop classe, tout à fait dans le style de Neill Blomkamp. Cet exosquelette vissé dans le système nerveux de Matt Damon est bien sûr un gros clin d'œil au power loader vu dans Aliens de James Cameron. Quant au casting, par rapport à District 9 là on passe à un niveau supérieur. Matt Damon est charismatique au possible, c'est en quelque sorte Jason Bourne avec une armure futuriste. Jodie Foster quant à elle incarne parfaitement l'antagoniste, à la fois crainte et détestable, mais qu'on arrive quand même à aimer. Mais la vraie révélation du casting, c'est Sharlto Copley déjà vu dans District 9. Cette fois-ci il joue le méchant du film, un bad guy over the top, à la fois drôle, intriguant et menaçant. Parfois on craint qu'il en fasse juste un peu trop, toujours à l'extrême limite du surjeu, mais sans jamais la franchir heureusement.
Avec Elysium, c'est le retour à de la SF intelligente, aux décors démesurés et splendides, à la direction artistique originale et immersive ! Oui vraiment, sur la forme c'est bluffant ... surtout en rapport avec le budget du film, là on tombe sur le cul. Sur le fond c'est intéressant, mais ça aurait mérité un travail d'écriture plus approfondis. La vision d'une Terre dévastée avec les riches qui vivent à l'abris et les pauvres livrés à eux mêmes, ça a été tellement surexploités dans le cinéma, du déjà vu et revu 1 000 fois. Il manque réellement quelque chose, une petite touche d'originalité dans le scénario, pour le placer au même rang qu'un Blade Runner, un Robocop ou un Minority Report.
Au final, Elysium ressemble beaucoup à District 9, c'est de la réflexion implanté dans du fun, le tout qui baigne dans un univers de SF old-school. Dans District 9 c'était une dénonciation de la xénophobie, le racisme, l'apartheid et surtout une réflexion sur la place de l'homme et de sa prétendue "valeur". Dans Elysium, ce sera aussi une réflexion sur l'immigration et sur l'extrême pauvreté d'une part de la population, dont les riches tirent parti. Seulement ici, dans Elysium, cette fois-ci le fun est développé à une plus grande échelle ... peut-être un peu au détriment du message de fond. Mais arrêtons-nous là sur les petits reproches, les films SF intelligents et fun de cette ampleur se font rares de nos jours, alors ne boudons pas notre plaisir.
Edit : toujours est-il que je l'avais moyennement apprécié lors de sa sortie en salle en 2013, mais après ce second visionnage je revoie mon appréciation à la hausse.
Edit : toujours est-il que je l'avais moyennement apprécié lors de sa sortie en salle en 2013, mais après ce second visionnage je revoie mon appréciation à la hausse.
Bien content de le lire. Moi aussi c'est au second visionnage que j'ai pu l'apprécier pleinement et à sa juste valeur.
Vos dernières séances [films/Animes]
Publié : 06 juin 2021 10:31
par lessthantod
Bah c'est encore plus flagrant sur chappie, revu hier soir et cette fois-ci ... j'ai carrément adoré
C'est très rare que je change à ce point "et diamétralement" d'avis sur un film. Je ne sais même plus pourquoi j'étais autant mitigé sur Chappie à sa sortie (bien que déjà à l'époque, je l'avais préféré à Elysium).
Vos dernières séances [films/Animes]
Publié : 06 juin 2021 13:40
par Polton
vu adieu les cons
plutôt déçu. Un sacré manque d'écriture. Autant le scénario que les dialogues. Gros manque de finesse.
Le coté burlesque est sympathique , mais pas spécialement réussit du coup. La mise en scène est sur courant alternatif
Le duo Dupontel / Efira marche bien. Quelques moments de grâce quand même ( cf l'ascenseur et la fin ).
Je comprends mieux l'insistance lors des interview sur le fait que Dupontel ait fait un film " pour plaire à son public " et " circonstanciel " , ce dont il se défend corps et âme. Il est sacrément de mauvaise foi
la satire sociale est un peu " basse du front " , le corps de police en tête ( sérieux ? )
Une fable dramatico-poétique qui en avait sous le capot , gâchée par un manque de finesse et le parti pris désavoué de son réalisateur. Peut être aussi un point de vue de consternation , qui efface les nuances , mais ça c'est plus subjectif et personnel.
Vos dernières séances [films/Animes]
Publié : 06 juin 2021 13:48
par lessthantod
Place à Chappie ...
Chappie est un film SF qui se veut avant tout émouvant et drôle et qui est assez éloigné des thématiques sociales habituelles chères à Neil Blomkamp.
En premier lieu, ce que j'ai trouvé dingue dans Chappie, c'est d'arriver à tirer autant d'émotions d'un robot. J'avais les larmes aux yeux la plupart du temps, son innocence crève l'écran et en plus il est drôle, vraiment à mourir de rire. Chappie est une I.A vraiment unique, c'est son expérience de vie, ce qu'il apprend de ces expérimentations, les décisions prises au cours du film, les personnes rencontrés ... qui permettent de parfaire son éducation. On part donc du principe qu'il est impossible de reproduire avec exactitude les conditions exactes de son "éducation". A ce titre, Chappie est bel et bien unique. Non vraiment, Chappie est un personnage fascinant, probablement le plus touchant des robots que j'ai vu dans un film SF depuis très longtemps et il le doit aussi à la performance d'acteur de Sharlto Copley (acteur fétiche du réalisateur) qui lui prête la voix.
Chappie le robot, c'est donc ce que j'ai retenu de plus fort dans le film, mais pas seulement. Hugh Jackman et sa coupe mulet vraiment dégueulasse, à la "MacGyver", est vraiment drôle lui aussi. Quant au gang interprété par les membres du groupe Dis Antwoord, ça peut faire office de délire perso de Neil Blomkamp, mais ouais ça marche vraiment bien. Le film repose entièrement sur cette promesse, celle d'un gang tellement "weird" qui élève ce robot pour en faire le "gangsta number one", ceci dans le but de commettre un braquage. Sur le papier ça tient du délire, mais dans le film les promesses sont parfaitement tenues et même largement dépassées. Les membres du gang se montrent à la fois cruels, drôles, effrayants, extrêmes dans tous les sens du terme, mais finalement très attachants. Et sans être extraordinaire, Dev Patel est très bon dans son rôle de créateur de Chappie (il fait le job, ni plus ni moins, quoi !). Quant à Sigourney Weaver, elle se contente de faire de la figuration, malheureusement. On sait que le réalisateur est fan de la franchise Alien et de Ripley, il a juste voulu se faire plaisir et diriger l'actrice dans son film. On ne lui en tiendra pas rigueur.
Non vraiment, Chappie est une totale réussite. On passe du drame à la comédie, de l'action à la SF métaphysique et le tout parfaitement bien dosé. L'écritures des personnages est fine et l'équilibre des tons est parfaitement trouvé. Et comme je le disais en début de cette critique, cette fois-ci Neil Blomkamp s'éloigne quelques peu de ses thèmes habituels et de ses obsessions développés dans District 9 et Elysium. Il s'intéresse ici à des questions plus philosophiques et métaphysiques, à savoir comment définir l'âme? Un robot peut-il être doté d'une âme, qu'elle est la part de l'inné et de l'acquis, de la nature et de l'éducation ... on a pas vraiment de réponses à ces questions, mais le film a au moins le mérite de les soulever et de susciter la réflexion.
Sur la forme, Chappie est également une grande réussite. Les scènes d'action ne sont pas très nombreuses, mais lorsqu'elles interviennent elles sont vraiment jouissives et très spectaculaires. Le style documentaire de la mise en scène chère au réalisateur est une fois de plus maitrisé et surtout parfaitement lisible. Quant aux effets spéciaux, point sur lequel on attendait Neil Blomkamp au tournant, ils ne nous déçoit vraiment pas. Le dosage entre effets numériques et animatroniques est parfait, au point où il est impossible de déceler la différence entre les passages où on passe d'une technique à l'autre. Chappie est tellement crédible, jamais un robot n'a semblé être aussi vivant.
Bref, de mon point de vue Chappie est une totale réussite, un film SF drôle, émouvant, original et audacieux ... en somme, un film digne de District 9 et Elysium.
Vos dernières séances [films/Animes]
Publié : 06 juin 2021 13:53
par lessthantod
Polton a écrit :vu adieu les cons
plutôt déçu. Un sacré manque d'écriture. Autant le scénario que les dialogues. Gros manque de finesse.
Albert Dupontel, je préfère l'acteur au réalisateur. Je le trouve jamais meilleur, que lorsqu'il joue pour un autre réalisateur (un pareil que pour Kassovitz).
Le seul film de Dupontel que j'aime vraiment, à la limite de l'adoration, c'est Le Créateur. Tout le reste me laisse froid, c'est dingue, toujours inventif dans la mise en scène ... mais alors zéro émotion, je ne ressens rien :/
plutôt déçu. Un sacré manque d'écriture. Autant le scénario que les dialogues. Gros manque de finesse.
Albert Dupontel, je préfère l'acteur au réalisateur. Je le trouve jamais meilleur, que lorsqu'il joue pour un autre réalisateur (un pareil que pour Kassovitz).
Le seul film de Dupontel que j'aime vraiment, à la limite de l'adoration, c'est Le Créateur. Tout le reste me laisse froid, c'est dingue, toujours inventif dans la mise en scène ... mais alors zéro émotion, je ne ressens rien :/
Je suis d'accord
tu vois pour la scène finale , il a tourné " sa" version , et celle proposée par virginie Efira ( cf interview ). Et il a gardée celle d' Efira. Et je sens bien que pour la scène de l'ascenseur , ça a du être la même chose. Ca sent un peu l'impro.
Au final , les deux seules scènes qui m'ont touché , on été vampirisées par l'actrice.
Il est de plus en plus froid et cynique , mais sans nuances sans relativisme ni remise en question. C'est limite du militantisme maintenant
Vos dernières séances [films/Animes]
Publié : 08 juin 2021 18:19
par lessthantod
Entre 2 saisons de Oz et après une rétrospective Neil Blomkamp, j'ai débuté un cycle NWR avec la trilogie Pusher, en commencant par les 2 premiers ...
Pusher c'est le premier volet d'une trilogie exceptionnelle de Nicolas Winding Refn et accessoirement son tout premier film ... et pour un premier film, c'est une p***ain de claque.
NWR nous propose ici une plongée dans le Copenhague des années 90, un Copenhague crade et peu accueillant, à l'inverse de l'image d'une carte postale. Le film est tourné caméra au poing, façon film-documentaire, ce qui renforce l'immersion. C'est ce partis-pris de mise en scène, mais aussi la performance remarquable des acteurs, qui renforce tout de suite l'impression de réalisme. Le film est violent, l'ambiance est glauque, d'une noirceur rarement égalée (si ce n'est par ses 2 suites qui vont encore plus loin dans le jusqu'auboutisme) et qui préfigure le style du réalisateur. Personne d'autre que lui-même parle mieux de son cinéma : "L'art est un acte de violence. Je m'intéresse aux extrêmes, un mélange de poésie et de violence." Et surtout, il arrive parfaitement a mettre en images ses idées et ses principes de mise en scène, tous ses films rentreront par la suite dans cet esprit. Cette noirceur âpre et crue ne peut pas plaire à tout le monde, du cinéma "sensitif" où le côté viscéral du spectateur est mis à rude épreuve. C'est du cinéma un brin hermétique, mais si on rentre dans son jeu et si on se laisse porter par sa vision d'auteur, alors c'est un régal.
Dés son premier film, on ressent le besoin d'écrire des personnages forts, un cinéma qui se concentre sur les personnages. Notre héros Franck, petit dealer malmené par la mafia locale, est pris dans un engrenage infernal. On souffre littéralement avec lui au fur et à mesure qu'il s'enfonce dans une situation insolvable. C'est la grande force de NWD, nous emporter dans son récit et susciter en nous de l'empathie pour des personnages de prime à bord répugnants. Sans être exceptionnel, Kim Bodnia est convaincant dans la peau de Franck, mais ce sont surtout les seconds couteaux qui impressionnent. La palme de l'excellence est attribuée à Mads Mikkels dans le rôle Tonny, l'ami de Frank, et à Zlakto Buric dans le rôle de Milo, le baron de la drogue serbe. D'ailleurs NWR ne s'y trompera pas, puisqu'il fera de Tony le personnage principal de Pusher 2 et pour Milo du 3. Chaque film de la trilogie est raconté du point de vue du personnage principal, à chaque fois 3 personnages différents mais qui ont un lien entre eux.
Bref Pusher c'est un film coup de poing, une œuvre parfaitement maitrisée, à l'ambiance particulièrement dérangeante et qui assurément marque les esprits.
Pusher 2 est généralement considéré comme le meilleur de la trilogie et effectivement ... c'est une tuerie.
Cette fois-ci on suit les aventures de Tonny, l'ami de Franck dans le premier volet. On retrouve donc ici Tonny qui sort de prison et retourne au garage qui sert de couverture à son père "Le Duc", un chef de gang impitoyable. Mads Mikkelsen (Tonny) passe au premier plan et devient donc le personnage principal de Pusher 2. Son interprétation est monumentale, dans un rôle pourtant casse gueule de gangster un peu simplet qui recherche désespérément l'approbation de son père et un semblant de respect (comme en atteste son tatouage à l'arrière de son crane). Mais voilà, en retour il ne reçoit que du mépris et des crachats. Tonny est donc un personnage assez pathétique qui rate tout ce qu'il entreprend, mais l'interprétation de Mads Mikkelsen le rend malgré tout attachant, ce qui n'est pas un maigre exploit. Arriver à susciter de l’empathie pour un c***ard pathétique, ça relève du miracle et il fallait un acteur de génie de la trempe de Mads Mikkelsen pour réussir cet exploit. Pusher 2 tire sa force de son personnage principal Tonny dont la dramaturgie est très intéressante, encore plus que pour le 1 (plus équilibré, mais moins poignant) et le 3 (un peu trop froid).
Pusher 2 est une œuvre coup de poing, dense, radicale, étonnamment poignante et désespérée ... un film de gangster puissant et atypique, qui n'aurait pas à rougir de la comparaison avec les meilleurs films du genre de Martin Scorsese et James Gray.
Bref, de mon point de vue Chappie est une totale réussite, un film SF drôle, émouvant, original et audacieux ... en somme, un film digne de District 9 et Elysium.
un superbe tryptique !
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Publié : 08 juin 2021 18:53
par maxicrash
J'ai tout de suite aimé Elysium et Chappie, tous deux vus au cinéma. Mais district 9, faudra que je le visionne une 2nd fois, je n'avais pas aimé la 1ere.
Jamais entendu de pusher, c'est le genre de film que j'apprécie.
Merci pour la découverte.
J'ai tout de suite aimé Elysium et Chappie, tous deux vus au cinéma. Mais district 9, faudra que je le visionne une 2nd fois, je n'avais pas aimé la 1ere.
Jamais entendu de pusher, c'est le genre de film que j'apprécie.
Merci pour la découverte.
première fois que je lis ça, c'est le contraire en général
personnellement, je les ai tous apprécié au premier visionnage, et je les ai surkiffé au second !
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Publié : 08 juin 2021 18:57
par Tryphon
J'en ai vu aucun. Ça passe quelque part ?
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Publié : 08 juin 2021 19:05
par Gringos10
elysium tu le trouves dans tous les carrefour à 1 euro
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Publié : 08 juin 2021 19:13
par maxicrash
J'ai peut-être Chappie et Elysium en double version blu ray si y'a des amateurs.
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Publié : 08 juin 2021 19:36
par Urbinou
Elysium est dispo sur netflix.
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Publié : 08 juin 2021 19:38
par lessthantod
maxicrash a écrit :J'ai tout de suite aimé Elysium et Chappie, tous deux vus au cinéma. Mais district 9, faudra que je le visionne une 2nd fois, je n'avais pas aimé la 1ere.
Moi c'est tout l'inverse, j'ai préféré Elysium et Chappie au visonnage et j'ai moins kiffé District 9 la 2nde fois, que je continue à beaucoup aimer quand même. En fait, District 9 est le plus cohérent et le plus "serious business" des 3, mais c'est aussi le moins fun.
maxicrash a écrit :Jamais entendu de pusher, c'est le genre de film que j'apprécie.
Merci pour la découverte.
Si tu aimes le style NWR, si tu aimes les films de gangster, si tu aimes le cinéma de Martin Scorsese & James Gray ... tu ne peux que kiffer les Pusher.
Par contre le 1 a quand bien vieillit et souffre d'un manque flagrant de moyens, insuffisants pour répondre aux ambitions du réalisateur. C'est vraiment avec le 2 que tu vois tout de suite la patte visuelle de NWR.
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Publié : 09 juin 2021 11:16
par Esperluette
J'ai kiffé la trilogie Pusher, c'est effectivement des films coup de poing
J'ai tout de suite aimé Elysium et Chappie, tous deux vus au cinéma. Mais district 9, faudra que je le visionne une 2nd fois, je n'avais pas aimé la 1ere.
Jamais entendu de pusher, c'est le genre de film que j'apprécie.
Merci pour la découverte.
première fois que je lis ça, c'est le contraire en général
personnellement, je les ai tous apprécié au premier visionnage, et je les ai surkiffé au second !
District 9 est très bon. Chappie moyen et Elysium dispensable. Voir bof.
Les goûts et les couleurs !
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Publié : 09 juin 2021 14:56
par lessthantod
lessthantod a écrit :Entre 2 saisons de Oz et après une rétrospective Neil Blomkamp, j'ai débuté un cycle NWR avec la trilogie Pusher, en commençant par les 2 premiers ...
► Afficher le texte
Pusher c'est le premier volet d'une trilogie exceptionnelle de Nicolas Winding Refn et accessoirement son tout premier film ... et pour un premier film, c'est une p***ain de claque.
NWR nous propose ici une plongée dans le Copenhague des années 90, un Copenhague crade et peu accueillant, à l'inverse de l'image d'une carte postale. Le film est tourné caméra au poing, façon film-documentaire, ce qui renforce l'immersion. C'est ce partis-pris de mise en scène, mais aussi la performance remarquable des acteurs, qui renforce tout de suite l'impression de réalisme. Le film est violent, l'ambiance est glauque, d'une noirceur rarement égalée (si ce n'est par ses 2 suites qui vont encore plus loin dans le jusqu'auboutisme) et qui préfigure le style du réalisateur. Personne d'autre que lui-même parle mieux de son cinéma : "L'art est un acte de violence. Je m'intéresse aux extrêmes, un mélange de poésie et de violence." Et surtout, il arrive parfaitement a mettre en images ses idées et ses principes de mise en scène, tous ses films rentreront par la suite dans cet esprit. Cette noirceur âpre et crue ne peut pas plaire à tout le monde, du cinéma "sensitif" où le côté viscéral du spectateur est mis à rude épreuve. C'est du cinéma un brin hermétique, mais si on rentre dans son jeu et si on se laisse porter par sa vision d'auteur, alors c'est un régal.
Dés son premier film, on ressent le besoin d'écrire des personnages forts, un cinéma qui se concentre sur les personnages. Notre héros Franck, petit dealer malmené par la mafia locale, est pris dans un engrenage infernal. On souffre littéralement avec lui au fur et à mesure qu'il s'enfonce dans une situation insolvable. C'est la grande force de NWD, nous emporter dans son récit et susciter en nous de l'empathie pour des personnages de prime à bord répugnants. Sans être exceptionnel, Kim Bodnia est convaincant dans la peau de Franck, mais ce sont surtout les seconds couteaux qui impressionnent. La palme de l'excellence est attribuée à Mads Mikkels dans le rôle Tonny, l'ami de Frank, et à Zlakto Buric dans le rôle de Milo, le baron de la drogue serbe. D'ailleurs NWR ne s'y trompera pas, puisqu'il fera de Tony le personnage principal de Pusher 2 et pour Milo du 3. Chaque film de la trilogie est raconté du point de vue du personnage principal, à chaque fois 3 personnages différents mais qui ont un lien entre eux.
Bref Pusher c'est un film coup de poing, une œuvre parfaitement maitrisée, à l'ambiance particulièrement dérangeante et qui assurément marque les esprits.
Pusher 2 est généralement considéré comme le meilleur de la trilogie et effectivement ... c'est une tuerie.
Cette fois-ci on suit les aventures de Tonny, l'ami de Franck dans le premier volet. On retrouve donc ici Tonny qui sort de prison et retourne au garage qui sert de couverture à son père "Le Duc", un chef de gang impitoyable. Mads Mikkelsen (Tonny) passe au premier plan et devient donc le personnage principal de Pusher 2. Son interprétation est monumentale, dans un rôle pourtant casse gueule de gangster un peu simplet qui recherche désespérément l'approbation de son père et un semblant de respect (comme en atteste son tatouage à l'arrière de son crane). Mais voilà, en retour il ne reçoit que du mépris et des crachats. Tonny est donc un personnage assez pathétique qui rate tout ce qu'il entreprend, mais l'interprétation de Mads Mikkelsen le rend malgré tout attachant, ce qui n'est pas un maigre exploit. Arriver à susciter de l’empathie pour un c***ard pathétique, ça relève du miracle et il fallait un acteur de génie de la trempe de Mads Mikkelsen pour réussir cet exploit. Pusher 2 tire sa force de son personnage principal Tonny dont la dramaturgie est très intéressante, encore plus que pour le 1 (plus équilibré, mais moins poignant) et le 3 (un peu trop froid).
Pusher 2 est une œuvre coup de poing, dense, radicale, étonnamment poignante et désespérée ... un film de gangster puissant et atypique, qui n'aurait pas à rougir de la comparaison avec les meilleurs films du genre de Martin Scorsese et James Gray.
et pour finir, le 3 ...
Cette fois-ci on suit le trafiquant serbe Milo, déjà vu dans les 2 précédents volets, mais ici il a perdu de sa superbe et son pouvoir est contesté par la jeune génération montante du milieu de la drogue. Milo a pris de l'âge et on se prend tout de suite de pitié pour ce voyou vieillissant qui semble hors du coup et que tout le monde fini par mépriser, contrairement aux deux premiers volets où il semblait être un leader respecté et craint de tous. Zlatko Buric impressionne dans le rôle de Milo, son interprétation est encore plus magistrale que dans les 2 premiers films.
Cet opus fait la part belle aux règlements de compte entre gangs à Copenhague. Contrairement aux 2 premiers Pusher où on suivait la descente en enfer de Franck puis de Tonny, ici on est déjà en enfer en compagnie de Milo. Pusher 3 va encore plus loin dans le jusqu'auboutisme, toujours plus trash, plus anxiogène et plus éprouvant. On s'aperçoit aussi que Milo est le vrai fil conducteur de la trilogie, sauf qu'ici sa situation s'est dangereusement fragilisée et qu'il est passé du rôle enviable de dominant (le créancier) au rôle nettement moins enviable de dominé (le débiteur). Et de ce fait, de part sa position fragilisée, Milo apparait plus humain aussi.
Pusher III conclut la trilogie en beauté, peut-être bien le meilleur de la trilogie ... même s'il est impossible d'oublier Tonny.
Esperluette a écrit :J'ai kiffé la trilogie Pusher, c'est effectivement des films coup de poing
Bien que j'ai un gros faible pour le 3 (parce que Milo), le 2 est très certainement le meilleur de la trilogie. Plus ambitieux que le 1 et plus consensuel que le 3 (si on peut encore parler de cinéma consensuel concernant NWR), le 2 profite d'une direction artistique somptueuse, d'une relation père-fils conflictuelle et poignante ... une véritable claque visuelle et sensorielle. Je l'avoue, je voue une certaine fascination pour les personnages de Tonny et Milo et tu l'auras compris ... un peu moins pour Franck, personnage principal du 1.
Bref, Pusher 2 est très certainement dans mon top 3 NWR avec Valhalla Rising et Drive ... surtout Drive qui m'a mis une claque monumentale.
Par contre, je suis un peu moins fan de Bleeder et Bronson et pas encore vu Neon Demon.
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Publié : 09 juin 2021 18:43
par Gringos10
et only god forgives?
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Publié : 09 juin 2021 21:10
par lessthantod
Gringos10 a écrit :et only god forgives?
J'ai détesté :/
Mais je suis sûr que Neon Demon va me réconcilier avec NWR, je suis que je vais adorer ... faut juste que je déniche le DVD et que je trouve le temps de le mater.
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Publié : 09 juin 2021 23:02
par Captain Obvious
Il a réalisé une série aussi sur Prime.
Too old to die young.