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lessthantod
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Message par lessthantod »

Je viens de mater le Alice au pays des merveilles de Tim Burton ...

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J’adore le Alice au pays des merveilles de Walt Disney, de très loin mon Disney préféré et l'un de mes films d'animation préféré de tous les temps. Je me souviens encore tout l'émerveillement que j'ai ressenti la première fois que je l'ai vu, un soir de Noël ou de réveillon alors que je n'avais que 7 ou 8 ans. Alice erre dans un monde si étrange avec des personnages complètements loufoques qui l'emmènent dans des situations toujours surprenantes et inattendues, tellement inattendues qu’on ne sait jamais ce qui va se passer ensuite. A chaque instant, on se demande comment va-t-elle se sortir de ce nouveau pétrin, dans lequel elle tombe de façon involontaire et bien souvent aggravé par ses propres faits.

Si vous vous attendiez à une réadaptation du film d'animation de 1951, vous serez déçu car il s'agit là d'une suite (plus de 50 ans après) avec pleins de références au grand classique de Walt Disney. Alice Kingsley (Mia Wasikowska) est, à son insu, en route pour l'inauguration de ses fiançailles. Il s’avère que c’est la fameuse Alice qui, 13 ans plus tôt, s’était aventurée au pays des merveilles. Il y a sûrement de bonne raisons pour la ramener dans ce monde imaginaire, me direz-vous ? Bah non, elle ressentait simplement l’envie de chasser un lapin qui cherchait lui-même à accomplir une prophétie. Et donc, Alice retourne dans ce monde imaginaire plein de fantaisies et d'absurdités. Elle y retrouve donc le Lapin Blanc, la Chenille, le Chat du Cheshire, la Reine Rouge (Helena Bonham Carter) et bien entendu le Chapelier Fou (Johnny Depp). Alice doit alors accomplir sa prophétie, mettre fin au règne de terreur de la Reine Rouge.

Nous proposer Alice au Pays des Merveilles revisité par Tim Burton, ça sonnait comme une évidence. Malheureusement, l'alchimie ne prend jamais et ne peut pas être forcée. Cette Alice n’est pas un film de Tim Burton et la magie n’est pas au rendez-vous. C’est une Alice triste de 19 ans, dont les souvenirs d’enfance se sont depuis bien longtemps évaporés. La Alice que nous connaissions, une enfant joyeuse et enjouée, se morfond maintenant à l'orée de l'âge adulte ... l'émerveillement a laissé la place au désenchantement. Enfant, elle avait fait de ce monde son "Wonderland", mais la réalité est plus sombre et l'émerveillement a complètement disparu. Moi qui m'attendais à un film complètement débridé et à des situations les plus absurdes, dérangeantes et décalées, je me retrouve face à un produit Disney ultra calibré, totalement guindé, sans ligne directrice ni fantaisie ... un comble pour un conte fantastique.

C’est du Disney des années 2000/2010, c’est donc chargé en CGI sur fonds verts. Tout est bien calibré, bien penser pour que rien de déborde. C'est à se demander si le réalisateur Tim Burton a son mot à dire dans tout ça. Je me souviens pourtant d’une époque où sa vision n’était pas entravée par le concept des autres, une époque où ses films étaient si originaux qu'on ne pouvait les comparer à rien d'autre. Mais voilà, depuis deux décennies, il est malheureusement coincé dans les limbes des reboot et autres remakes.

Entre les rêves qui permettent tout et n'importe quoi et une prophétie trop attendue, le manque d’enjeux se fait cruellement ressentir. On s'ennuie très vite devant ce spectacle très lisse, d’autant plus que le monde imaginaire que nous découvrons en compagnie d'Alice est d’une laideur confondante. La direction artistique est aux fraises, les couleurs sont criardes et les décors sont surchargés de détails, au point où on ne distingue plus rien dans tout ça. Mais le pire ce sont les trucages numériques omniprésents, sachant que 99% de ce que vous voyez dans le pays des merveilles est du 100% images de synthèses. Du coup tout parait artificiel, mis à part le service à thé et le déco de table du Chapelier Fou, qui est justement le seul décor "en dure" du monde imaginaire.

Pour une fille qui ne se souvient de rien, Alice n’est jamais surprise. Elle voit des créatures géantes, elle rétrécit, vole sur un chapeau, le tout sans exprimer la moindre émotion, ni peur ni étonnement. La première personne à blâmer serait Tim Burton, car Mia Wasikowska manquait d’expérience dans un rôle de premier plan. Je me demande encore ce qui lui est passé par la tête, quand elle a décidé de jouer une Alice totalement blasée par tout ce qui l'entoure. En dehors des dix dernières minutes, elle est l’antithèse du personnage. Nous proposer une Alice opprimée dans un monde qui se veut magnifique, c'est totalement contre-intuitif.

Et puis il y a Johnny Depp qui fait son truc. Sa vision du Chapelier fou est une combinaison d’autres personnages précédemment interprétés par lui-même. On pense tout de suite à Willy Wonka et à Jack Sparrow, mais ici version victorienne avec son chapeau haut de forme et sous ecstasy. Avec le Chapelier, il a carte blanche pour faire tout et n’importe quoi et il s'en donne donc à cœur joie. Peu importe qu’il soit possédé par un Écossais, Johnny Depp fait du Johnny Depp et donc ça doit être grandiose ! Plus amusants sont Helena Bonham Carter et Crispin Glover, bien plus sobre dans leur jeu, bien que d'une sobriété toute relative.

Quant à la Reine Blanche (Anne Hathaway), elle avait le potentiel pour être l’élément intriguant du film. Je suppose que son rôle est d’assumer le pouvoir au cas où sa sœur se verrait détrônée. Mais pour un personnage qui parle de grand enjeux et de paix, elle se contente de préparer une potion de sorcières pour ramener Alice à sa taille normale. Bien qu’elle prétend à plusieurs reprises vouloir représenter le bien, je n’en ai vu aucune preuve. Elle n'a aucune incidence sur les évènements, c'est un personnage qui reste en permanence au second plan. Et l'interprétation très lisse du personnage par Anne Hathaway, n'aide pas non plus.

Alice est peut-être le personnage ayant le rôle-titre du film, mais elle n'est jamais en tête d'affiche et toute la promotion s'est faite autour de Johnny Depp. Jamais Tim Burton ne parvient pas à en faire le personnage principal de son film, probablement influencé par les têtes dirigeantes de Disney qui voyaient en Johnny Depp la force de vente majeure du film. Alors contraint et forcé, Tim Buton le laisse faire son show, pour le meilleur et pour le pire, surtout pour le pire ... le film se terminant sur un Jack Sparrow en habit du carnaval qui danse le breakdance.

Bref, le Alice au pays des merveilles de Walt Disney est une aventure incroyable et exaltante, tout ce que le film de Tim Burton n'est pas.

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Message par Gringos10 »

en gros ils ont voulu refaire le coup de pirate des caraïbes à la sauce Burton, sauf que ce dernier semble être là sans être là.
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lessthantod
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Message par lessthantod »

Et le pire c'est que le film a fait un énorme carton au box office.
Je crois même que c'est dans le top 20 des plus gros bénéfices de toute l'histoire du cinéma.

Edit : en effet ... :aille: Box-office :aille:
Dernière modification par lessthantod le 16 févr. 2022 18:45, modifié 1 fois.

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Message par dav1974 »

J'ai regardé le dernier King's man.
Alors, j'ai aimé.
Les scènes d'actions sont superbes, c'est violent. on sent bien la lourdeur des gens, les poids des coups, les chorées sont top.
Le casting est pas mal.
Le scenario est super. J'avais peur après le "2" mais la, ils ont rattrapé le coup.
Quelques facilités scénaristiques, des fusils de Tchekhov un peu trop gros, mais ça va, c'est bien rattrapé par les twists.
Un rythme un peu "étrange", mais je me suis pas ennuyé. Je sais pas comment expliquer le montage du film, mais c'est assez inhabituel...

Un bon film, je sais pas dire si il est mieux ou pas que le "1", mais on a passé un bon moment.





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Message par lessthantod »

J'ai rematé Max et les Maximonstres ...

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Max et les Maximonstres, ce n’est pas du tout un film sur l’enfance et le thème de la famille n'est que vaguement abordé ici. Ce n’est pas non plus un film à l'humour barré ou particulièrement drôle, ni coloré ou particulièrement excitant d'ailleurs. Pour tout dire, sur 1h45 de long métrage, c'est amusant à peine dix minutes.

Max et les Maximonstres n'est pas un mauvais film pour autant. C'est juste un film qui défie les attentes du spectateur et donc un film plutôt déroutant à regarder. C'est un drame bien écrit et intelligent, qui aborde froidement les relations souvent difficiles au sein d’un petit groupes de personnages. Il en ressort une réflexion sur la difficulté d'assumer le leadership d'un groupe et ce que ça coûte que d'avoir un comportement individuel voir égoïste.

Une partie de moi est fascinée par la direction artistique du film, de toute beauté. Spike Jonze fait le choix judicieux de limiter au maximum le recours aux effet spéciaux numériques. D'ailleurs, les décors sont tous réels et les marionnettes le sont elles aussi. Les effets numériques ne sont là que pour donner vie aux expressions faciales des monstres et le résultat est fabuleux. Non vraiment, visuellement c'est réellement à couper le souffle. Mais une autre partie de moi se montre perplexe devant les métaphores lourdes du long métrage, martelées au marteau piqueur pendant toute la durée du film où Max (Max Records) est sur l’île.

On comprend très vite quel rôle joue chaque monstre dans la psyché de Max. Carol (la fabuleuse voix de James Gandolfini) et Max ne font qu'un. Carol symbolise les émotions de Max, qui oscillent du bonheur à la colère destructrice, en passant par la dépression écrasante. Douglas quant à lui (la voix de Chris Cooper) est le protecteur de Carol et joue le même rôle pour Max, un ami qui est toujours là pour vous soutenir. Dans la vraie vie de Max, nous ne voyons jamais cette personne. Alors peut-être que Douglas est un ami imaginaire, qui apparait dans les moments de solitude de Max. En tout cas, en voyant comment Carol traite Douglas, nous ne pouvons qu’espérer qu’il soit imaginaire.

K.W. (La voix de Lauren Ambrose) est d'un point de vue émotionnel l'alter ego de Claire pour Max, Claire étant la sœur de Max dans la vraie vie. Les deux personnages préfèrent passer du temps avec des amis plus cool, plutôt que de passer du temps en famille, suscitant de la jalousie chez Carol (comme Claire pour Max). Alexander (la voix de Paul Dano) symbolise la peur et le sentiment d'insécurité chez Max. Physiquement, Alexander est plus petit que le reste des monstres, pour un personnage se sentant toujours ignoré et privé d’attention.

Alors que le conflit entre Carol et K.W. est au cœur du film, les deux monstres les plus révélateurs de la psyché de Max sont très certainement Judith (la voix de Catherine O’Hara) et Ira (la voix de Forest Whitaker). Ceux-ci représentent les parents de Max. Lorsque Max est sorti de sa maison, pour commencer son aventure sur l'île aux monstres, c’est la rage envers sa mère qui a servi de catalyseur. Il n’est donc pas étonnant de voir que Judith représente tout ce que Max n’aime pas chez sa mère. Elle doute de lui, remet en question ses motivations et gâche ses rares moments de joie. Ira quant à lui représente le père de Max, qui n’est jamais montré dans le film. L’indice le plus évident est que Judith et Ira sont le seul couple de l’île. Ira est un personnage agréable et adorable, c’est ainsi que Max idéalise son père. De plus, Ira est le seul monstre que Max embrasse quand il part.

La première fois que j’ai vu Max et les Maximonstres, je ne savais pas quoi en penser. C’est censé être drôle, ça ? Est-ce une satire ? Max est-il vraiment en danger ou pas ? Ce n’est pas que le film soit réellement déroutant, c'est que tout semble vaguement faux et inapproprié dans tout ça. Du film j'en suis ressorti perplexe, mais avec un sentiment plutôt positif ... je me suis gratté la tête et je me suis dit "Bah, je ne suis pas sûr d'avoir tout compris des intentions du réalisateur, mais il est plutôt chouette ce film, non ?"

Quoi qu’il en soit, après un second visionnage je ne suis pas plus avancé sur la chose et ce film me déroute toujours autant. Le ton du film me met mal à l'aise et jamais je ne me suis senti confortable en regardant ce film. Néanmoins, la direction artistique couplée à la mise en scène si singulière de Spike Jonze attirent notre attention et pour je ne sais quelle raison, ce film me fascine. Je vous recommande de tenter "l'expérience", au moins pour vous faire votre propre avis sur ce film si particulier.

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Message par Gringos10 »

lessthantod a écrit :
15 févr. 2022 01:31

Je crois même que c'est dans le top 20 des plus gros bénéfices de toute l'histoire du cinéma.
je n'en avais pas idée ! :|
j'étais persuadé qu'il avait floppé
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Message par Gringos10 »

dav1974 a écrit :
16 févr. 2022 17:55
J'ai regardé le dernier King's man.
ils ont changé l'acteur principal?
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Message par Gringos10 »

lessthantod a écrit :
17 févr. 2022 18:53
J'ai rematé Max et les Maximonstres ...


Max et les Maximonstres, ce n’est pas du tout un film sur l’enfance et le thème de la famille n'est que vaguement abordé ici. Ce n’est pas non plus un film à l'humour barré ou particulièrement drôle, ni coloré ou particulièrement excitant d'ailleurs. Pour tout dire, sur 1h45 de long métrage, c'est amusant à peine dix minutes.

Max et les Maximonstres n'est pas un mauvais film pour autant. C'est juste un film qui défie les attentes du spectateur et donc un film plutôt déroutant à regarder. C'est un drame bien écrit et intelligent, qui aborde froidement les relations souvent difficiles au sein d’un petit groupes de personnages. Il en ressort une réflexion sur la difficulté d'assumer le leadership d'un groupe et ce que ça coûte que d'avoir un comportement individuel voir égoïste.

Une partie de moi est fascinée par la direction artistique du film, de toute beauté. Spike Jonze fait le choix judicieux de limiter au maximum le recours aux effet spéciaux numériques. D'ailleurs, les décors sont tous réels et les marionnettes le sont elles aussi. Les effets numériques ne sont là que pour donner vie aux expressions faciales des monstres et le résultat est fabuleux. Non vraiment, visuellement c'est réellement à couper le souffle. Mais une autre partie de moi se montre perplexe devant les métaphores lourdes du long métrage, martelées au marteau piqueur pendant toute la durée du film où Max (Max Records) est sur l’île.

On comprend très vite quel rôle joue chaque monstre dans la psyché de Max. Carol (la fabuleuse voix de James Gandolfini) et Max ne font qu'un. Carol symbolise les émotions de Max, qui oscillent du bonheur à la colère destructrice, en passant par la dépression écrasante. Douglas quant à lui (la voix de Chris Cooper) est le protecteur de Carol et joue le même rôle pour Max, un ami qui est toujours là pour vous soutenir. Dans la vraie vie de Max, nous ne voyons jamais cette personne. Alors peut-être que Douglas est un ami imaginaire, qui apparait dans les moments de solitude de Max. En tout cas, en voyant comment Carol traite Douglas, nous ne pouvons qu’espérer qu’il soit imaginaire.

K.W. (La voix de Lauren Ambrose) est d'un point de vue émotionnel l'alter ego de Claire pour Max, Claire étant la sœur de Max dans la vraie vie. Les deux personnages préfèrent passer du temps avec des amis plus cool, plutôt que de passer du temps en famille, suscitant de la jalousie chez Carol (comme Claire pour Max). Alexander (la voix de Paul Dano) symbolise la peur et le sentiment d'insécurité chez Max. Physiquement, Alexander est plus petit que le reste des monstres, pour un personnage se sentant toujours ignoré et privé d’attention.

Alors que le conflit entre Carol et K.W. est au cœur du film, les deux monstres les plus révélateurs de la psyché de Max sont très certainement Judith (la voix de Catherine O’Hara) et Ira (la voix de Forest Whitaker). Ceux-ci représentent les parents de Max. Lorsque Max est sorti de sa maison, pour commencer son aventure sur l'île aux monstres, c’est la rage envers sa mère qui a servi de catalyseur. Il n’est donc pas étonnant de voir que Judith représente tout ce que Max n’aime pas chez sa mère. Elle doute de lui, remet en question ses motivations et gâche ses rares moments de joie. Ira quant à lui représente le père de Max, qui n’est jamais montré dans le film. L’indice le plus évident est que Judith et Ira sont le seul couple de l’île. Ira est un personnage agréable et adorable, c’est ainsi que Max idéalise son père. De plus, Ira est le seul monstre que Max embrasse quand il part.

La première fois que j’ai vu Max et les Maximonstres, je ne savais pas quoi en penser. C’est censé être drôle, ça ? Est-ce une satire ? Max est-il vraiment en danger ou pas ? Ce n’est pas que le film soit réellement déroutant, c'est que tout semble vaguement faux et inapproprié dans tout ça. Du film j'en suis ressorti perplexe, mais avec un sentiment plutôt positif ... je me suis gratté la tête et je me suis dit "Bah, je ne suis pas sûr d'avoir tout compris des intentions du réalisateur, mais il est plutôt chouette ce film, non ?"

Quoi qu’il en soit, après un second visionnage je ne suis pas plus avancé sur la chose et ce film me déroute toujours autant. Le ton du film me met mal à l'aise et jamais je ne me suis senti confortable en regardant ce film. Néanmoins, la direction artistique couplée à la mise en scène si singulière de Spike Jonze attirent notre attention et pour je ne sais quelle raison, ce film me fascine. Je vous recommande de tenter "l'expérience", au moins pour vous faire votre propre avis sur ce film si particulier.
Jonze, comme Gondry, je trouve leurs films creux quand ils ne sont pas scénarisés par Kaufman, alors qu'avec lui ce sont de pures chefs d'oeuvre.

Mais celui-ci, j'essayerai de me le refaire, il m'avait fortement déçu, je n'étais pas du tout entré dans le délire, mais tu me donnes envie d'aller capter le message en dessous de la coquille visuelle.
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Message par lessthantod »

Gringos10 a écrit :Jonze, comme Gondry, je trouve leurs films creux quand ils ne sont pas scénarisés par Kaufman, alors qu'avec lui ce sont de pures chefs d'oeuvre.
Her et Be Kind Rewind sont pourtant excellents ... mais c'est vrai que Being John Malkovich et Eternal Sunshine, c'est encore un niveau au-dessus.

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Message par dav1974 »

Gringos:
King's man, c'est pendant la premiere guerre mondiale, la création des king's man.
Une epoque un peu oubliée des jeux et des films.

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Message par Gringos10 »

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A gauche en sortant de l'ascenseur d'Edouard Molinaro sur un scénario de Lauzier, avec Pierre Richard, Richard Bohringer et Emmanuelle Béart.

Un immeuble, deux ateliers voisins. Dans le premier, un peintre à la mode, rêveur, timide et romantique, sur le point de rencontrer en tête à tête, la femme mariée dont il est amoureux. Dans le deuxième un peintre plus du tout à la mode, hyper jaloux et nerveux, sur le point de se rendre à un rendez-vous d'affaire alors que sa femme est sous la douche. Un départ anticipé, des documents oubliés, une jeune fille presque nue dans le couloir, une porte qui claque... Et c'est parti pour un enchaînement d'imbroglios et un festival de situations rocambolesques.
Je l'avais vu et apprécié il y a quelques années, mais à part le fait que Béart était ultra sexy dedans, je ne me souvenais plus de beaucoup de choses...
Petit film d'1h20, c'est l'adaptation d'une pièce de théâtre et cela se voit, même si ils ont voulu étendre un peu le décor ça reste un huis clos dont les péripéties sont en grandes parties des claquements de portes et comme dans tout vaudeville une succession quiproquos.... Ça tourne malheureusement assez vite en rond, et la finesse de l'écriture n'est pas celle de Veber et son dîner de cons, et ce n'est pas Molinaro qui relèverait le rythme avec la platitude de sa réalisation. On rigole quand même deux ou trois fois, Pierre Richard fait du Pierre Richard mais il est éclipsé par la folie de Bohringer et la petite culotte de Béart.
Une comédie courte et sympa, oubliable mais agréable.

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Message par lessthantod »

Gringos10 a écrit :et la petite culotte de Béart.
:coeur:

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Message par Captain_Eraclés »

lessthantod a écrit :
20 févr. 2022 12:33
Gringos10 a écrit :et la petite culotte de Béart.
:coeur:
Je dirais même plus : :coeur: :coeur:
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Message par lessthantod »

Je viens de mater Certains l'aiment chaud ...

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Certains prétendent et ils sont nombreux, que c’est la plus grande comédie jamais réalisée à Hollywood. Ce n'est certainement pas moi qui vais les contredire, car même après plus de 60 ans, c’est toujours aussi drôle. C'est assurément l'un des plus grands classiques de l'histoire du cinéma, qui a traversé le temps et les époques sans prendre la moindre ride. Mais plus que tout, si je suis sûr d'une seule chose, c'est que le film n'aurait jamais eu autant de succès sans Marilyn Monroe.

Tony Curtis et Jack Lemmon jouent deux musiciens hétéroclites (un véritable duo de buddy movie), l'un séducteur et l'autre gaffeur, qui grattent à droite et à gauche pour joindre les deux bouts à Chicago. Nous sommes en 1929 à l’époque de la prohibition et en plein hiver. Nos deux héros vont alors être témoins d'un règlement de compte de la mafia (aka le massacre de la Saint-Valentin) et s’échappent de justesse en évitant les balles (leurs instruments auront moins de chance). Notre duo paniqué se voit alors obligé de prendre le large, en direction de la Floride ensoleillée. Les deux bonhommes enfilent des talons et des robes pour se faire engager dans une tournée d’orchestre entièrement féminine. Faisant d’une pierre deux coups, ils se disent pourquoi ne pas aller au sud pour se faire oublier et par la même occasion prendre du bon temps ? Une fois arrivés sur la côte, ils abandonneront à la fois le groupe et leurs tenues humiliantes.

Mais voilà que Marilyn Monroe entre en scène dans la gare pour le départ vers la Floride, l’une des entrées les plus sexy et les plus innocentes de toute l'histoire du cinéma. C'est la définition même de Marilyn Monroe, la plus sexy et la plus innocente de toutes les stars d'Hollywood. Si vous en doutiez encore, maintenant c'est réglé moins en dix seconde, il y a Marilyn Monroe et il y a les autres. Aucune autre, même parmi les plus plantureuses des stars de l'époque (pas même Rita Hayworth, ni même Ava Gardner) ne lui arrive à la cheville quand il s'agit de faire fondre le spectateur par un simple regard. Parfaitement ajustée dans sa robe ultra moulante, une explosion du moteur (celui de de la locomotive) nargue son incroyable silhouette de sablier, alors qu’elle se précipite pour prendre son train pour la Floride. Nos deux protagonistes étaient sur le point de renoncer à leur plan, mais à la vue de Marilyn Monroe ils décident que ce voyage n'est pas une si mauvaise idée après tout.

Marilyn Monroe c'est Sugar, une chanteuse et joueuse de ukulélé qui se montre peu fiable (légèrement portée sur l'alcool), mais engageante et libre d’esprit. Elle devient instantanément la chouchoute et la protégée au sein du groupe, notamment lorsque les filles la couvrent après s’être fait prendre avec une fiole d’alcool. Au fur et à mesure que l'histoire progresse, les choses se compliquent pour nos deux compères. Le playboy Tony Curtis tombe amoureux de Marilyn, mais doit préserver son apparence de Joséphine, tandis que Jack Lemmon (aka Daphné) doit faire face aux attentions amoureuses et persistantes d’un millionnaire plus âgé et très insistant.

Le film combine à la perfection des scènes de comédie, d'action, de suspense et de romance avec de grandes scènes de fusillades se déroulant d’abord à Chicago en introduction, puis à Miami Beach en conclusion. George Raft et Nehimiah Persoff sont tout simplement géniaux en tant que gangsters. Cependant, les stars du film sont bien Marilyn Monroe, Jack Lemmon et Tony Curtis. Les scènes d’action se situent au début et à la fin du film. Au milieu (la majeure partie du film) se trouve l’histoire principale mettant en vedette la comédie et la romance. Jack Lemmon a les meilleures répliques du film et ses expressions faciales à elles seules suscitent l'hilarité. Tony Curtis joue avec plus de sobriété, c'est en quelque sorte la colle qui permet de lier le tout. Quant à Marilyn Monroe, c'est l'indispensable cerise sur le gâteau.

Jack Lemmon et Tony Curtis interprètent leur alter ego féminin et jouent beaucoup de leur image. Billy Wilder s'appuie beaucoup sur ce duo comique dans son écriture et multiplie les situations rocambolesques. Dans la peau de Daphné, Jack Lemmon fait le pitre comme à son accoutumée. Il se déhanche come un diable et ne tient pas en place, on est à la limite du cabotinage. Tony Curtis prend le contre pied total de Jack Lemon, sa Joséphine sera plus posée et crible. Sa démarche est plus féminine, avec une expression faciale plus douce et les lèvres légèrement pincées. Joséphine et Daphné sont à l'opposé l'une de l'autre et de ce fait se complètent parfaitement. Marilyn Monroe quant à elle joue son propre rôle, une bombe sexuelle qui attire tous les regards. Mais derrière ce corps de rêve et ce rôle de femme ultra sexy, se cache en réalité une jeune fille timide et fragile, qui noie son chagrin dans l’alcool.

Ce film est un véritable bijou de la première à la dernière minute. Tony Curtis et Marilyn Monroe forment un couple formidable. Marilyn Monroe apporte une vulnérabilité, une innocence et un sex-appeal qu'on ne retrouve chez aucune autre actrice. Quant à Tonny Curtis, il est étonnement crédible en Joséphine, mais il est encore plus génial dans le rôle du millionnaire qui séduit Sugar en imitant Cary Grant. Non seulement il reprend le look épuré et sophistiqué de l'acteur fétiche d'Alfred Hitchcock, mais aussi tous ses tics de langage et son accent. C'est absolument jubilatoire de le voir s'amuser de l'image de Cary Grant. Mais c'est vraiment Jack Lemmon qui vole la vedette à tout le monde. Il interprète Daphné avec un tel enthousiasme. Il s’amuse beaucoup trop et c’est génial de le regarder s'en donner à cœur joie.

Certains l'aiment chaud est un vrai classique du début à la fin, le meilleur film de Marilyn, le meilleur film de Tony Curtis, le meilleur film de Jack Lemmon ... et j'oserai même dire le meilleur film de Billy Wilder.

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spip
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Je plussois à 100%! Encore aujourd'hui ce film est une pépite.
Et puis "nobody’s perfect" :lol:

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dav1974
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Message par dav1974 »

J'ai regardé "Massacre a la tronçonneuse" de Netflix.

Ben y a pire !!! Je pense que le ou la réal du film avait envie de faire du "contre netflix" avec ses petites critiques acide de la jeunesse bourgeoise surmédiatisée, bien pensante et condescendante d'aujourd'hui.
C'est pas un grand film, c'est pas un nanard. Un mélange de jeeper creeper et de slasher basique. Mais j'ai bien aimé le coté "texan facho" qui clash avec le coté "jeunesse dorée" . Bizarre de voir ça sur netflix.

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petitevieille
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Message par petitevieille »

Hier soir, j'avais déjà envie de retrouver mon vieux fantasme d'enfance, nourri des épisodes de La Quatrième Dimension sur ce thème très classique : être le dernier humain vivant sur Terre. L'actualité fournissait déjà tout le carburant nécessaire à l'imaginaire.
Puis ma boîte à télé des zinternettes me mit sous le nez cet énigmatique Seuls sur Terre dont je n'avais jamais entendu parler. La briotche de potche étant exactement dans le même thème, je n'ai pas réfléchi longtemps.

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J'ai donc découvert cette étrange mais très belle histoire d'amour, car impossible, entre deux êtres que tout sépare, l'un ayant très tranquillement accepté le décès soudain et inexpliqué de la totalité de ses contemporains, pour poursuivre une petite vie tranquille dans son village tranquille sans personne pour le faire chier, l'autre ayant fait irruption dans cette petite routine avec une tout autre ambition, celle de vivre pour de vrai malgré tout.
Le fait que cette histoire se déroule dans le calme chaos faisant suite à une interruption subite et subie de toute vie humaine met en exergue les divergences de classification sociale et donc de projets de vie des personnages, en les plaçant dans un registre tragi-comique.

Ce flim est étrange.
Il commence de manière trop classique, du vu et revu (l'homme solitaire dans des lieux désertés), puis on entrevoit ce qu'il peut avoir de différent et ça donne très envie. Quel sujet merveilleux que la misanthropie satisfaite, le ressentiment du solitaire rejeté par tous qui peut enfin goûter pleinement son idéal mais devra, en s'y confrontant pour de vrai, en trouver les limites et en éprouver les inconvénients… Le potentiel est d'autant plus fort quand on confronte le bonhomme à son total inverse - et même sans doute une personne qui, dans le contexte social ordinaire, aurait participé à nourrir son amertume - car il y a alors une bien belle matière à travailler.
Les attentes générées deviennent donc considérables, et… rien.
Enfin, pas grand chose. Je ne divulgâche rien, aucune révélation sur le Raider™ ici, mais le flim aurait clairement gagné à être réécrit pour son dernier tiers. Il n'exploite pas assez les sujets qu'il fait miroiter dans sa première moitié, et en aborde un autre sans le creuser : à la fin, on a juste envie de manger des chipes. Et j'avais pas de chipes.

Très dommage donc, et il fallait bien ce pavé pour l'expliquer, un peu. Même s'il s'agit vraiment d'une histoire d'amour impossible…
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spip
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Message par spip »

petitevieille a écrit :
28 févr. 2022 13:26
Quel sujet merveilleux que la misanthropie satisfaite…
J'adore cette phrase ! Moi le misanthrope insatisfait :lol:

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lessthantod
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Message par lessthantod »

Je viens de mater Assurance sur la mort ...

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La principale raison pour laquelle je voulais voir ce film, c’est parce qu'il est considéré comme l'un des joyaux du film noir américain des années 40 et même défini par Woody Allen comme "le plus grand film jamais tourné". L'autre raison c'est Billy Wilder, réalisateur entre autres de Certains l'aime chaud, Le Boulevard du crépuscule, La Garçonnière, Sabrina ... une filmographie qui n'a pas d'équivalence, avec des tonnes de films qui trustent les classements des films préférés de tous les cinéphiles.

Une femme intrigante Phyllis (Barbara Stanwyck) attire un vendeur d’assurance Walter (Fred MacMurray) pour l'aider à assassiner son mari et ensuite le faire passer pour un accident. Tous deux concoctent alors un stratagème tordu pour percevoir les prestations de la police d’assurance. Le patron de l’enquêteur Keyes (Edward G. Robinson), ne sachant pas que son collègue y est impliqué, soupçonne un meurtre et entreprend de le prouver.

Assurance sur la mort c'est un donc un film noir qui respecte tous les codes du genres, la femme fatale, le détective (ou un pseudo détective), le flashback, la voix off, le noir & blanc ... Normal me direz-vous, puisque la plupart des codes du genre, c'est Assurance sur la mort qui les a installées (avec Le Faucon Maltais de John Huston). Il faut bien se rappeler que l'emploi de personnages devenus ensuite des stéréotypes du genre, comme la femme fatale qui utilise ses charmes pour séduire et piéger un détective, est ici du jamais vu pour l'époque.

Film noir tordu sur le meurtre, Assurance sur la mort joue sur les relations troublées, la trahison, les sombres secrets et des dialogue ciselés (y compris un dialogue inoubliable qui conclue le film). Ce thriller policier suit de près le roman de James M Cain, d'où cette mécanique bien huilée de l'intrigue (le genre film noir étant directement issu du roman noir). La réalisation de Billy Wilder n'est pas en reste, s'appuyant sur un scénario dense et original, il installe une atmosphère envoûtante et sait ménager le suspense. C’est pourquoi la folie et le meurtre ressortent d'autant mieux du récit. Fred MacMurray est très bon en tant que vendeur d’assurance séduisant, mais à la part sombre. Quant à Edward G Robinson qui joue son supérieur hiérarchique, il est extraordinaire et toujours aussi cool. Il joue le rôle de l’enquêteur astucieux et têtu, ses scènes avec Fred MacMurray sont d'ailleurs les meilleures du film.

Mais voilà, je n'ai pas été séduit par Barbara Stanczyk et pour un film noir, ne pas être séduit par la femme fatale, c'est embêtant. Et pourtant sa performance est excellente (bien retorse comme il faut), mais je ne suis pas du tout sensible à sa beauté (pas bien aidée par le port d'un perruque ridicule, il est vrai). Je suis beaucoup plus sensible aux charmes de Lauren Bacall dans Le Grand Sommeil, de Rita Hayworth dans la Dame de Shangaï et surtout de Gene Tierney dans Laura. De plus, je n'ai pas cru en la romance naissante entre Walter et Phyllis, ça va trop vite et je ne ressens aucune alchimie entre les deux acteurs. Seul Edward G. Robinson tire vraiment son épingle du jeu dans le rôle de keyes, détective cynique et méticuleux. Bien que les rouages de l'enquête soient implacables, au final l'intrigue n'est pas assez percutante. Les dialogues sont merveilleusement bien écrits certes, mais il y a vraiment trop de dialogues explicatifs qui me font sortir du film.

Bref, que ce soit sur le fond ou la forme, il y a peu de choses à reprocher au film. L'intrigue est aussi implacable que dense et singulière et les répliques fusent sans aucun temps morts. Pour ce qui est de la forme, on retrouve tous les éléments représentatifs du film noir, le jeu des lumières (ombres, reflets ...) et des cadres (choix des angles, plongées ...), en passant par la voix-off et les personnages typiques du genre. Mais voilà, pour je ne sais quelle raison (même si j'ai essayé de les pointer), je n'ai pas été totalement séduit par ce film.
Dernière modification par lessthantod le 28 févr. 2022 19:17, modifié 1 fois.

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Message par Tryphon »

petitevieille a écrit :
28 févr. 2022 13:26
aucune révélation sur le Raider™
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Marmotte, le 14/8/22 : "merde, je suis un gros connard 😋"

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Message par petitevieille »

Et pourtant elle est perchée, cela vient de l'habitude de chambrer ce brave Pluie sur Grospixels qui abuse du terme auquel je fais référence. :D
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Message par Gringos10 »

j'ai vu un petit bout du très mauvais "sans répit" sur netflix, du coup ça m'a donné envie de mater le film original dont il est le remake ;


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et là c'est du tout bon!
Réalisation léchée, scénario alambiqué et haletant, acteurs impeccables, un excellent polar nerveux et non dénué d'humour, comme savent si bien les faire les coréens.

(je ne sais plus si c'est toi [mention]dav1974[/mention] qui en avait parlé ici ?)
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Message par maskass »

Oui le remake est tout pourri. Exactement le même déroulement que l'original, mais en beaucoup moins bien.

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Message par lessthantod »

Je viens de mater Les hommes préfèrent les blondes ...

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Basé sur une comédie musicale de Broadway, le réalisateur Howard Hawks signe là l'un de ses meilleurs films. Les Hommes préfèrent les blondes est une comédie musicale particulièrement pétillante, où se distinguent les deux actrices très glamours de l'époque que sont Jane Russell et Marilyn Monroe. Les deux comédiennes sont incontestablement l'atout majeur du film et Howard Hawks en tire parfaitement partie.

Les meilleures amies Lorelei Lee (Marilyn Monroe) et Dorothy Shaw (Jane Russell) sont deux chanteuses de cabaret qui, lors d’une croisière transatlantique, s'embarquent pour Paris. Si la blonde Lorelei, d'apparence naïve, est attirée par les diamants et les hommes riches, la brune Dorothy, qui semble être plus réfléchie, est plutôt du genre "croqueuse d'homme". Lors de leur long voyage en bateau, elles croiseront de nombreux hommes qui vont tomber amoureux d'elles, le séduisant détective privé Malone (Elliot Reid), un marchant de diamants fortuné et âgé Piggy (Charles Coburn) et y compris toute l’équipe olympique américaine.

Quiconque qui considère Marilyn Monroe comme une blonde stupide, a certainement vu ce film. Oui, à première vue Lorelei Lee est une blonde sans cervelle, qui accumule les idioties tels que "Pardon me, please, is this the boat to Europe, France ?". Mais à y regarder de plus près, cette fille n’est pas sans cervelle et sait ce qu'elle veut. Aspect plutôt remarquable pour une époque très puritaine et patriarcale, Lorelei et Dorothy (jouée par la très sous-estimée Jane Russell) font les choses selon leurs propres termes. Et quand Lorelei se la joue "stupide", en réalité c’est parce qu’elle sait que c’est ce que les hommes attendent d'elle et a "l'intelligence" de l’utiliser à son avantage.

Avant toutes choses, Les hommes préfèrent les blondes est une comédie musicale amusante ! C’est clairement un film de l’école des comédies musicales de la Fox, plutôt que de la MGM. La MGM se spécialisait plutôt pour les comédies musicales "nobles" (Chantons sous la pluie, Le Magicien d'Oz et Un américain à Paris), tandis que celles de la Fox étaient plus "vulgaires" (La Joyeuse Parade). Dès le numéro d’ouverture "Two Little Girls from Little Rock", nous savons que nous sommes devant un spectacle visuellement opulent et riche, en témoigne la palette de couleurs noire, rouge et bleue.

Le film enchaine les situations cocasses et fort amusantes, qui joue avec les sous-entendus sexuels. Après divers mésaventures, Lorelei et Dorothy se retrouvent finalement bloquées à Paris. Et c’est là que Marilyn Monroe donne son avant-dernière performance, la légendaire prestation musicale "Diamonds are a Girl’s Best Friend". Encore aujourd’hui, après des dizaines de parodies et d’hommages, cette performance captive. Et c’est particulièrement génial d’avoir Maryline Monroe et Jane Russell qui chantent la plupart des chansons. Qui plus est, elles partagent l'affiche avec le toujours très bon Charles Coburn, très a l'aise ici dans le rôle du vieux riche.

Marilyn Monroe n’est jamais rien de moins qu’adorable. Elle n’est pas une simple mangeuse d’hommes, uniquement attirée par l'argent. Elle veut de jolies choses certes et sait comment les obtenir, mais pas au détriment des bons sentiments et de la gentillesse. Le message peut paraitre quelque peu niais et sirupeux, mais il n'est pas pour le moins à propos. Mention spéciale pour Jane Russell qui a l'intelligence de se mettre au service du film. Il aurait été très facile pour elle de s'effacer complètement derrière Maryline Monroe, ou de pousser trop fort le curseur pour son propre intérêt. Sagement, Jane Russell ne fait ni l’un ni l’autre. Elle s'oriente vers la performance comique sans effort au service de la camaraderie, en ressort un merveilleux sentiment de fraternité au féminin dans ses scènes avec Maryline Monroe.

Howard Hawks nous offre une comédie musicale fun et amusante, montrant une fois de plus sa capacité à jongler avec tous les genres (film noir, film de gangsters, western ...). Et même si on a pas affaire à un chef d'œuvre absolu du genre, le film se révèle être un petit bijou comique et musical. Le somme des genres est plus grand que ses parties (les chansons en elles-mêmes ne sont pas inoubliables et la comédie est parfois surjouée), mais vous ne pouvez pas nier sa valeur de divertissement pur. C’est un exemple parfait de la puissance des étoiles (Maryline Monroe et Jane Russell) transformant les strass en diamants. Quant à Maryline Monroe, qui est au centre de toutes les attentions, son magnétisme est indéniable. Sa personnalité pétillante surpasse même celle de Jane Russell.

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Message par Gringos10 »

Ohh ça sent les vacances ça [mention]lessthantod[/mention] !


Bon sinon moi, j'ai enchaîné 3 films pas très joyeux, je commence par le moins sombre :

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Vraiment une bonne surprise, pour cette histoire qui rejoint malheureusement l'actualité du moment (je pense que ça explique le fait qu'il soit un des films les plus matés sur Netflix ces derniers jours).
Film de sous marin et de guerre géopolitique, tout y est hyper réaliste et crédible, les acteurs (alors que je n'aurai pas parié dessus en voyant les noms) sont au diapason, et la réalisation s'offre même le luxe d'être spectaculaire, fait assez rare dans notre beau cinéma français. Bref, ce chant du loup tient aisément la comparaison avec les meilleurs films du genre, et ce n'était pas gagné.
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Message par BeyondOasis »

J'avais beaucoup apprécié aussi ce Chant du Loup, en plus ma femme est fan de Reda Kateb donc elle voulait à tout prix qu'on le regarde.

Effectivement ça tient bien la route et c'est super crédible

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Message par Gringos10 »

Reda kateb est un excellent acteur.
Est ce que vous avez vu les films "un prophète", "qu'un seul tienne et les autres suivront" et la série "Engrenages" ?
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Message par BeyondOasis »

Gringos10 a écrit :
02 mars 2022 10:58
Reda kateb est un excellent acteur.
Est ce que vous avez vu les films "un prophète", "qu'un seul tienne et les autres suivront" et la série "Engrenages" ?
Prophète oui, les autres seulement ma femme.

Reda il habite à côté de chez moi, donc je le croise régulièrement au Naturalia. Et je suis aussi tombé sur lui en plein tournage d'une scène en allant chercher ma fille chez sa nounou. Donc il fait un peu parti de la famille

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Message par Shovel Knight »

Gringos10 a écrit :
02 mars 2022 10:58
Reda kateb est un excellent acteur.
+1, je l'ai toujours trouvé excellent
Le chant du loup est sur ma liste depuis longtemps
Tu veux un coup d'pelle ?

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Message par lessthantod »

Gringos10 a écrit :Ohh ça sent les vacances ça @lessthantod !
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Message par Gringos10 »

Autre film que je devais regarder depuis un moment :

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Le fils de Saul.
Mise en abîme un peu trop stylisée même si c'est merveilleusement bien réalisé, le sujet n'est pas le plus propice aux effets démonstratifs. Et une invraisemblance générale qui prend un peu des allures de visite guidée, néanmoins un film qui a le mérite, alors que l'on croit déjà tout connaître, avoir tout vu, sur cette abjection de l'histoire, de nous faire encore découvrir de nouvelles facettes de l'insondable horreur des camps. Lazlo Nemes essaye de retranscrire au plus près "L'expérience non humaine des jours où l'homme a été un objet aux yeux de l'homme" (Primo Levi)
Mais cela relèvera à jamais de l'impossible.
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Message par lessthantod »

Je viens de mater Indiscrétions ...

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A la fois comédie, drame et romance, Indiscrétions mélange les genres avec grande réussite. La tension comique entre les personnages est vraiment bien écrite. Il se dégage de l'ensemble une telle énergie positive et une telle joie communicative, qu'il est difficile de résister. Le seul problème que j’ai avec le film, c'est sa conclusion plutôt décevante.

Le playboy C.K. Dexter Haven (Cary Grant) réapparait deux ans après leur divorce, dans la vie de son ex-femme de Tracy Lord (Katharine Hepburn) dont il est toujours très amoureux. Mais voilà, c'est l’insipide (mais très ambitieux) George Kittredge qu'elle est sur le point d'épouser. Le journaliste Macaulay Connor (James Stewart) et la photographe Liz Imbrie (Ruth Hussey) couvrent le mariage pour le Spy Magazine. Grâce à un petit chantage judicieux, ils sont invités à ce mariage de premier plan, mais tous deux se sentent manipulés et pas vraiment à leur place.

Indiscrétions est une comédie sophistiquée sur les mœurs de la haute société des années 30/40. L’écriture est délicieusement acerbe et la mise en scène de George Cukor épouse le rythme très rapide des répliques, les situation s'enchainant sans répit. Le film rebondit vraiment à un rythme effréné, dans la grande tradition des Screwball comédies.

Katherine Hepburn est délicieusement sarcastique, mais c'est pour mieux cacher ses pensées romantiques. Tracy représente la bourgeoisie méprisante et superficielle, tandis que Macaulay représente l'homme sans le sous sensible et passionné. Katharine Hepburn est absolument bouleversante lorsque le vernis commence à craqueler et qu'elle révèle ses sentiments à James Stewart (bien aidés tous par l'alcool). De femme méprisante et superficielle au début du film, elle en devient touchante et vulnérable à la fin. Autant je la trouvais insupportable dans L'incroyable monsieur Bébé, autant ici elle est fantastique.

Du côtés des protagonistes masculins, Cary Grant fait du Cary Grant, toujours aussi charmant et drôle. C’est un rôle typique pour Cary Grant, spirituel et urbain, avec une touche de "voyoutisme" en lui. James Stewart quant à lui se la joue plus cynique. C’est un gars cynique au début, mais très vite son côté romantique va faire surface. Il interprète de nouveau le monsieur Nice Guy que nous avons appris à connaître et à aimer avec lui.

Bref, Indiscrétions c’est une comédie romantique délicieuse, à la fois amusante et touchante. Le film déploie une telle énergie positive, qu’il est facile d'oublier les quelques clichés du récit, c'est à dire l'opposition entre les riches et les pauvres et les maladresses qui vont avec. Les dialogues sont étincelants et drôles, délivrés par un casting trois étoiles. Sous la direction de George Cukor, les trois acteurs têtes d'affiches font preuve d'une belle complicité. Ils participent tous (y compris les seconds rôles) à injecter de l’urgence à un récit, qui déjà ne connait aucun temps mort. Au final, c'est un vrai régal et si le final n'avait pas été aussi poussif, nous aurions eu la comédie romantique parfaite.
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Indiscrétions est un incontournable pour tous ceux qui aiment les films avec un triangle amoureux et en particulier ceux qui en explorent les blessures affectives et émotionnelles réelles.

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Message par Gringos10 »

enfin, troisième et dernier visionnage récent :
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le nuit et brouillard de Resnais, que je n'avais encore jamais vu (honte à moi)
Après le fils de Saul, j'ai voulu prolonger un peu mes connaissances sur ce qui avait déjà été fait sur le sujet. Evidemment on a tous vu le pianiste, la liste de schindler ou la vie belle, mais comme le premier film cité, même si ils sont très beaux et émouvants, on peut tous leur reprocher la même chose et c'est ce qui crée la polémique à chaque fois qu'un film de ce genre est réalisé : la transgression par la fiction, la dramatisation du drame, la mise en scène et le traitement artistique de l'intransmissible, l'irreprésentable. Donc je voulais voir celui qui a la réputation d'être le plus "authentique".
Tourné à peine une dizaine d'années après la fin du drame, cette œuvre est un véritable manifeste de la mémoire, un refus de l'oubli, qui a longtemps été le documentaire le plus diffusé dans les collèges et lycées français mais j'ai l'impression que ça s'est perdu, et c'est une erreur monumentale, ce film est indispensable et intemporel. Il faudrait le faire voir à tous les révisionnistes et relativisateurs de la terre. C'est François Truffaut qui en parle le mieux :
" le “film” le plus noble et le plus nécessaire jamais tourné, nous plonge dans une perplexité honteuse et provoque, de nos idées et de nos sentiments, la déroute."

si vous ne l'avez jamais vu, regardez le, et faite le regarder, c'est important, ça ne dure pas longtemps mais ça marque à jamais :
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Message par Shovel Knight »

Je ne l'ai jamais revu depuis le collège. Mais oui marqué au fer rouge à jamais par certaines images. Et ce silence de "mort" de toute la classe (pourtant très réputée très difficile) en sortant du court.
Tu veux un coup d'pelle ?

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Myrage
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Message par Myrage »

J'ai été me mater le film Uncharted , sans trop de conviction en soit. Et finalement sans etre incroyable, j'ai trouvé que ça tenait bien la route poir une adaptation JV.
Ce n'est pas l'un des jeux qui est adapté, on parle là d'adaption libre mais très largement inspiré, ce qui crée un effet de demi surprise, la chasse au trésor se laisse suivre sans deplaisir. Le film due 2H, qui pour un non fan peut faire voir certaines longueurs (comme mon pote qui ne connait pas les JV), mais d'un autre coté on a moins le coté "panpan boum boum" des jeux.
IL y a juste un truc que j'aurais aimé en mode "fan service" c'est de retrouver les VF des jeux, bien que niveau coherence ça n'aurait pas forcement été optimal vu que Nate et Sully sont plus jeunes.


Un bon divertissement objectivement.

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Message par dav1974 »

J'ai regardé "Le dernier duel".
Je m'attendais pas a ça. Donc pour ceux qui l'ont pas vu, c'est l'histoire d'un gars ...heu non en fait une histoire de "points de vues" sur (malheureusement) un fait divers (un viol ?). C'est le "snake eyes" (De Palma) du moyen age.
3 fois la même histoire, vu par les 3 protagonistes, partagée entre les faits réels et le prisme déformant de leur point de vue.
A la sortie du film, je pense que les 3 sont sincères. Même si ils se mentent a eux même , et qu'ils "embellissent", je suis certain que leurs témoignages étaient sincères.
J'ai vu ma femme serrer les poings lors de la version de la victime, j'ai vu son regard noir (le même qu'elle me fait quand elle voit mon compte en banque), quand les "juges" expliquent la vie et les lois (surtout le coup de "tomber enceinte ou pas").
La "victime" fait passer nos plus grandes représentantes du féminisme d'aujourd'hui pour des starlettes de télé réalité vulgaires et défroquées.

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Message par Esperluette »

dav1974 a écrit :
05 mars 2022 07:31
J'ai regardé "Le dernier duel".
Je m'attendais pas a ça. Donc pour ceux qui l'ont pas vu, c'est l'histoire d'un gars ...heu non en fait une histoire de "points de vues" sur (malheureusement) un fait divers (un viol ?). C'est le "snake eyes" (De Palma) du moyen age.
3 fois la même histoire, vu par les 3 protagonistes, partagée entre les faits réels et le prisme déformant de leur point de vue.
A la sortie du film, je pense que les 3 sont sincères. Même si ils se mentent a eux même , et qu'ils "embellissent", je suis certain que leurs témoignages étaient sincères.
J'ai vu ma femme serrer les poings lors de la version de la victime, j'ai vu son regard noir (le même qu'elle me fait quand elle voit mon compte en banque), quand les "juges" expliquent la vie et les lois (surtout le coup de "tomber enceinte ou pas").
La "victime" fait passer nos plus grandes représentantes du féminisme d'aujourd'hui pour des starlettes de télé réalité vulgaires et défroquées.
J'ai beaucoup aimé et j'ai trouvé le ton du film très juste, pas moralisateur ou autre

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Message par dav1974 »

Voila, j'ai aimé le fait qu'il n'en fasse pas de tonnes sur le pourquoi du comment.
Ca laisse une ouverture a la discussion après le film, et ça m'a donné envie de me renseigner sur cette histoire.
L'actrice est superbe, touchante et comme Mat Damon et Adam Driver, les trois sont au top.

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Message par Gringos10 »

Petite insomnie passagère; du coup j'ai enchaîné 3 films :


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La corde raide avec le monolithe Eastwood, qui avait déjà l'air d'un vieillard il y a 50 ans, mais qui tourne encore aujourd'hui, 😳.
C'est un film, qui m'intrigue depuis que je suis jeune mais que je n'avais jamais pris la peine de regarder, je m'attendais à un truc beaucoup plus subversif et immoral, mais en fait c'est très bateau, très typique des films policiers de l'époque, en gros c'est l'inspecteur Harry, père isolé avec deux gamines, qui se fait sucer par les putes qu'il interroge la nuit mais qui redevient romantique à la première rencontre de femme "normale" le jour. Le film est censé jouer sur le trouble entre le tueur en série et le flic pervers qui le pourchasse, mais c'est tellement mal écrit qu'il n'y a quasiment pas d'ambiguïté.
Et puis Clint n'était pas vraiment un bon acteur (même si c'est un monstre du cinéma).


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Bis de Farrugia, avec Kad et dubosc.
De la merde. Pas besoin d'en dire plus.
Pourtant il y a du beau monde sur la fiche technique et il y avait matière à faire un petit film sympathique, mais c'est zéro sur tous les points, nullité totale.




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Voisins du troisième type, avec un quatuor génial.
Énormes barres de rire! Je suis déjà assez friand de Stiller et Vaughn, mais Jonah Hill c'est vraiment une bombe, il bonifie tous les films dans lesquels il joue.
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Message par Captain_Eraclés »

Vince Vaughn je l'ai adoré dans "True Detective saison 2" et Jonah Hill dans tous les films que j'ai vu avec lui, un sacré fanfaron !
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Message par Gringos10 »

Vince Vaughn il est aussi bon dans le registre sérieux que le comique.
Et en plus il écrit et produit. Sacré mec (comme ses compères Stiller et Wilson)
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Message par lessthantod »

Captain_Eraclés a écrit :Vince Vaughn je l'ai adoré dans "True Detective saison 2"
Et tu l'as recommande cette saison 2 ? Perso je l'avais zappée à cause de sa mauvaise réputation :/

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Message par Captain_Eraclés »

[mention]lessthantod[/mention]

Alors on est très loin de l'ambiance magistrale de la première saison et du talent de son duo d'acteur Matthew Mcconaughey et Woody Harrelson , mais ça reste une bonne et longue enquête qui mélange politique corrompue, parrain de l'immobilier, pot de vin, meurtres et familles brisées .

Je recommande les trois saisons pour tout amateur d'enquête policière . C'est le format parfait pour exploiter pleinement tous les aspects d'une enquête (ce qui inclut des lenteurs et des incohérences) .
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Message par maskass »

Je crois que j'ai vu un des pires films au monde : Home Sitters, un film français.
Une sombre bouse au rabais, y a pas d'autres mots.
Acteurs exécrables et qui jouent plus mal que ceux d'Hélène et les garçons ou ceux des films de boule.
Scènes d'actions ridicules et à mourir de rire.
L'accent allemand des méchants qui est ultra surjoué.
Les méchants eux-mêmes qui sont réellement consternants.
Le gros teubé qui décrypte un code (soi-disant "Sécurité niveau 9" :lol: ) en 5 secondes sur son téléphone portable.
Des effets spéciaux dignes des plus mauvais train fantômes.
Un final complètement what the fuck ! 8|

En tous cas, on a bien rigolé devant tant de gâchis pelliculaire. Mais qui finance ce genre de film sérieux ?

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Message par Gringos10 »

lessthantod a écrit :
05 mars 2022 16:01
Captain_Eraclés a écrit :Vince Vaughn je l'ai adoré dans "True Detective saison 2"
Et tu l'as recommande cette saison 2 ? Perso je l'avais zappée à cause de sa mauvaise réputation :/
Il ne faut pas les zappé les saisons 2 et 3.
Elles ne peuvent égaler la S1 qui représente la perfection absolue en mini série (avec the knick et chernobyl).
Mais elles possèdent tout de même de belles ambiances et des qualités indéniables, notamment par leurs castings respectifs.
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Message par lessthantod »

Je viens de mater My Fair Lady ...

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My fair lady est adapté de la comédie musicale éponyme de Broadway, elle-même inspirée de la pièce de théâtre intitulée Pygmalion du dramaturge anglais George Bernard Shaw, qui vise à critiquer la respectabilité des classes moyennes. Pygmalion représente le théâtre anglais dans toute sa splendeur et My Fair Lady reprend avec succès tous les éléments qui font son identité : on s'émeut, on rit et on s'insurge devant l'histoire d'Eliza Doolittle.

Eliza (Audrey Hepburn) est une jeune fleuriste londonienne sans le sou, qui est tirée de sa condition sociale par le professeur Henry Higgins (Rex Harrison), un expert en sciences linguistiques et fier de son éducation. Le professeur Higgins sera son pygmalion et va s'amuser à faire d'elle une princesse. Durant son éducation, la noblesse de cœur de la jeune femme se montre au grand jour, tandis qu'elle découvre le côté froid et cruel de l'homme aristocrate de la haute société anglaise.

Tout d'abord, on serait en droit de reprocher beaucoup de choses à l'interprétation d'Audrey Hepburn, dans le rôle d'Eliza. Elle se semble pas être très à l'aise dans les premières scènes du film. Elle n’est pas très crédible lorsqu'elle doit se montrer sale, repoussante et vulgaire. Et surtout, elle en fait des tonnes avec son terrible accent "cockney" (l'argot de la classe ouvrière londonienne). Mais passé ce démarrage difficile, très vite elle incarne Eliza dans toute sa splendeur et brille de mille feux comme à son habitude. Elle apporte sa vulnérabilité et sa "propre étincelle de feu divin" (pour citer le professeur Henry Higgins) au rôle, s'y ajoute ensuite son charme doux et naïf. Elle peut même se montrer gentiment mesquine et très gamine, comme dans la chanson "Just You Wait", ce qui prouve l'étendue de son talent et sa large palette de jeu. Il suffit de regarder l’expression faciale d’Eliza lors de la scène de course à Ascot, quand elle réalise qu’elle a l’occasion de démontrer sa nouvelle maîtrise de la langue anglaise, elle est à la fois drôle et terriblement attendrissante.

J'ai tout de même un immense regret, ne pas voir Audrey Hepburn interpréter elle-même les chansons. Après avoir suivi une formation vocale approfondie pour le rôle, elle découvre que toutes les chansons seront doublées par Marni Nixon (elle double également Natalie Wood dans West Side Story). Il reste encore des traces de sa performance, les pistes audio où elle chante ont été retrouvées lorsque que la Warner Bros a entreprit de restaurer le film. Honnêtement, Audrey s'en sort haut la main et c'est vraiment dommage de ne pas les avoir gardées pour le film. J'espère qu'un jour les dirigeants de la Warner Bros proposeront un nouveau montage avec la voix d'Audrey Hepburn pour les chansons aussi.

Quant à Rex Harrison, il EST le professeur Henry Higgins. À bien des égards, Higgins a une personnalité retorse : grossier, snob, impatient et même misogyne. Mais d’une manière ou d’une autre, Rex Harrison réussit à donner de l'empathie au professeur, sans trahir l'identité profonde du personnage. Quant à la romance, le final avec sa chanson "I’ve Grown Accustomed to Her Face" est une ode aux sentiments amoureux. Dans l’ensemble, My Fair Lady est très romantique, mais pas très sentimental. Il a juste ce qu'il faut de romantique pour être prenant, sans jamais tomber dans le trop niais. Le mot "amour" n'est d'ailleurs jamais prononcé durant tout le film et ils n'échangent aucun baiser.

Alors que Rex Harrison parle (plutôt que chante) pendant ses chansons, souvent en commentant ses sentiments et ses impressions, et alors que Marni Nixon posait sa voix sur les chansons d'Audrey Hepburn, le seul membre de la distribution qui a réellement chanté sur ses chansons, c'est Stanley Holloway. Et pour cause, c'est lui qui jouait le père d'Eliza à Broadway et il reprend son rôle ici. Stanley Holloway est né pour le rôle. Portant une casquette sale et alcoolisé ou en smoking élégant pour son propre mariage, il vole la vedette à tout le monde avec ses deux numéros musicaux emblématiques. Il n'a que deux chansons a interpréter et ce sont les plus mémorables.

Malheureusement, toutes les chansons du film ne sont pas aussi mémorables que les deux interprétées par Stanley Holloway et pour moi une comédie musicale n’est jamais meilleure que sa musique. Vu les presque trois heures du film, quelques-uns des morceaux musicaux mineurs auraient pu être éliminés sans perdre l’essentiel de l’histoire. Le film se traine en longueur avec des dialogues qui semblent se répéter à l'infini, au point où ça en devient fatigant. Eliza se sent utilisée et maltraitée, alors que le professeur Henry Higgins tombe lentement amoureux d’elle. C'est bon j'avais compris, pas besoin de nous enfoncer ça dans la tête plus que nécessaire.

J’ai aussi eu du mal avec la fin. Alors que le professeur Henry Higgins interprète parfaitement "I’ve Grown Accustomed to Her Face" et réalise soudainement à quel point il était devenu émotionnellement attaché à Eliza ... mais quelle est la morale de tout ça, au juste ? Le professeur Henry Higgins est-il toujours le même, égoïste et arrogant, comme il l'a toujours été ? Le film n’aurait-il pas dû se terminer avec une Eliza beaucoup plus sûr d'elle et prenant son destin en main, loin du le professeur Henry Higgins ? Jusqu’à la fin, Henry et Eliza n’entrent jamais dans une relation physique et je suppose que c’est cohérent avec la pièce de Broadway. Je peux l’accepter, mais qu'aura appris le professeur Henry Higgins au cours de ces presque trois heures du film? Apparemment, pas grand-chose ... il est fidèle à son personnage de "sac à malices", de la première à la dernière minute du film.

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Message par lessthantod »

Captain_Eraclés a écrit :@lessthantod

Alors on est très loin de l'ambiance magistrale de la première saison et du talent de son duo d'acteur Matthew Mcconaughey et Woody Harrelson , mais ça reste une bonne et longue enquête qui mélange politique corrompue, parrain de l'immobilier, pot de vin, meurtres et familles brisées .

Je recommande les trois saisons pour tout amateur d'enquête policière . C'est le format parfait pour exploiter pleinement tous les aspects d'une enquête (ce qui inclut des lenteurs et des incohérences) .
Gringos10 a écrit :
05 mars 2022 16:36
lessthantod a écrit :
Captain_Eraclés a écrit :Vince Vaughn je l'ai adoré dans "True Detective saison 2"
Et tu l'as recommande cette saison 2 ? Perso je l'avais zappée à cause de sa mauvaise réputation :/
Il ne faut pas les zappé les saisons 2 et 3.
Elles ne peuvent égaler la S1 qui représente la perfection absolue en mini série (avec the knick et chernobyl).
Mais elles possèdent tout de même de belles ambiances et des qualités indéniables, notamment par leurs castings respectifs.
Merci à vous deux, je vais me faire une séance de rattrape, si je trouve le temps pour ...
En plus, contrairement à beaucoup ici (hein Gringos :mrgreen: ) moi j'aime beaucoup Colin Farrell.

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Message par Gringos10 »

Justement dans true detective je l'aime bien.(et un ou deux films également ;))
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Message par lessthantod »

Moi je le trouve particulièrement bon dans Miami Vice (il est même excellent), Le Nouveau Monde, Le Rêve de Cassandre, Les Proies, Bons baisers de Bruges ... et même s'il a un tout petit rôle dedans, il est très bon dans Minority Report aussi.

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Message par Gringos10 »

Gringos10 a écrit :
17 juil. 2021 21:00
lessthantod a écrit :
17 juil. 2021 17:17
Hier soir j'ai maté le French Connection de notre génération, Narc de Joe Carnahan ...

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Narc est le film qui aura révélé Joe Carnahan au grand publique, un polar âpre, sombre et lugubre ... un véritable film coup de poing. C'est aussi avec ce film que la comparaison avec le cinéma de William Friedkin est revenue avec insistance. Et pour cause, Joe Carnahan n'ayant jamais caché qu'avec Narc, il a voulu faire son French Connection à lui. Tourné pour seulement 7 Millions de dollars, c'est une immense réussite et ceci sur tous les tableaux.
Non seulement Joe Carnahan peut s'appuyer sur un duo d'acteurs épatants, mais aussi sur une intrigue terriblement haletante et prenante. Le pitch est pourtant simple, un jeune flic des stups Nick est recruté pour assisté le lieutenant Henry Oak pour mener une enquête sur le meurtre d'un autre flic. Le scénario est simple, mais pas simpliste. Il cache de nombreuses surprises et surtout prend son temps pour se dévoiler à nous. L'enquête débute dans le brouillard complet, mais très vite des rayons de lumière viennent éclaircir l'intrigue et le tout se conclu avec un double twist complètement inattendu.
C'est Ray Liotta qui incarne le lieutenant Henry Oak, livrant ici probablement la meilleure performance de sa carrière. Henry Oak est un flic bourru, de la vielle école, fort comme un chêne, habitué à employer la manière forte et peu orthodoxe. Pour l'occasion Ray Liotta est à peine reconnaissable, il a pris beaucoup de poids pour ce rôle, il s'est vieilli (les cheveux blanc), porte un énorme bouc foisonnant, a les traits tirés et un regard sombre. Il est terrifiant et on sent tout de suite le danger au fait de le côtoyer de trop près. C'est donc un flic dangereux, très motivé et prés à franchir toutes les limites ... mais, c'est un bon flic. Quant à Jason Patric, il est autrement plus charismatique que dans Speed 2. Il incarne Nick, un jeune flic de la brigade des stups, un flic tourmenté, ayant du mal à concilier vie de familiale et travail. Il est clairement en lutte avec lui-même, avec ses démons du passé et le fait de côtoyer des dealers ne l'aide vraiment pas (c'est un flic infiltré chez les trafiquants). Nick et Henry sont donc deux flics aux méthodes diamétralement opposées et malgré tout l'osmose est évidente entre les deux acteurs, ceci bien aidés aussi par une direction d'acteurs aux petits oignons.
Le style de réalisation de Joe Carnahan est très réaliste, rarement les rue de détroit ont parues si lugubres et le quotidien des flic si sombre. Tous les personnages sont accidentés par la vie et Joe Carnahan film les acteurs avec le moins d'artifices possible, il prend son temps et pose la caméra. Mais dés qu'on passe à l'action, alors la caméra est portée sur les épaules style documentaire, ça bouge beaucoup et on se sent complètement immergé dans l'action. La photo du film quant à elle est magnifique, sombre et bleuté dans le monde professionnel et au contraire lumineuse dés qu'on aborde la partie vie privée de Jason Patric. Et plus le film avance, plus la partie lumineuse de la vie de Nick s'assombris et la photo rejoint celle du monde professionnel, froide et lugubre. La mise en scène est nerveuse, la direction artistique est anxiogène, en résulte un polar froid et brut de décoffrage.
Pour résumer, Narc fait immédiatement penser aux plus grands classiques des polars des années 70, au cinéma de William Friedkin (surtout French Connection) et de Sydney Lumet (surtout Serpico) et il en est le digne successeur. C'est intelligent, c'est viscéral, c'est puissant, c'est le meilleur de Joe Carnahan et ceci dés son tout premier film.
C'est surtout qu'il n'a plus rien fait d'intéressant derrière malgré les promesses de son premier film.
Mais je te rejoins sur tous les points pour un coup d'essai c'est un coup de maître.
Ça fait longtemps que je l'ai vu, tu m'as donné envie de le remater.
Je ne sais pas si the wire est sorti après mais je trouve aussi qu'il y a un peu de narc dans la série.
C'est bon, je l'ai revu.
Toujours aussi puissant 20 ans après.
Et je confirme que Carnahan avait tellement tout donné sur ce premier film qu'il n'a jamais retrouvé un tel niveau (mais je n'ai pas vu le film avec Liam Neeson, donc petite réserve)
Le tournant de la carrière de Ray Liotta, flic violent et ambigu, dont c'est effectivement un des tout meilleurs rôles, et ça lui a donné un nouveau style et une aura qu'il fera fructifier dans d'autres bons films (identity, cogan, etc...)
Pour Jason Patrick malheureusement ça n'aura pas porter ses fruits, mais il est également impeccable en flic infiltré ancien toxico, tiraillé entre sa famille et son devoir d'inspecteur confronté à l'horreur quotidienne du narcotrafic avec tous les risques que cela comporte. Tout est résumé dans une scène, une pause bénie dans un déchaînement de violence, d'une douceur rare, une des plus belles scènes de paternité jamais filmées : Après une apre journée le flic se purifiant sous une douche chaude, scène classique du genre, mais avec un travelling de génie, la caméra dévoile son bébé dans ses bras, Nick s'accrochant à lui comme seul point de repère de son existence. Le résultat produit sur le spectateur, au delà de l'émotion, n'est pas de l'attendrissement mais au contraire une angoisse et un doute accru face à la non viabilité inéluctable de cette pureté de vie.
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