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Captain Obvious
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Message par Captain Obvious »

De l'animation Française, pas mal du tout.

Ce qui n'est pas donné est perdu.

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Gringos10
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Message par Gringos10 »

ah oui j'en vais entendu parler il y a une paire d'années, j'avais eu envie de le regarder mais il était sorti de mon radar
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Gringos10
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Message par Gringos10 »

Kannagi a écrit :
12 août 2022 22:08
Content de lire des critiques de film de Yves Boisset , hâte de lire celui de R.A.S ! ^^
j'ai acheté un coffret avec R.A.S, le prix du danger et Allons z'enfants, comme ça je suis bien. :gene:
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Kannagi
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Message par Kannagi »

Gringos10 a écrit :
13 août 2022 01:30
j'ai acheté un coffret avec R.A.S, le prix du danger et Allons z'enfants, comme ça je suis bien. :gene:
Oui je connais ce coffret, j'ai vu ces trois films et ils sont tous génial ;)

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wiiwii007
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Message par wiiwii007 »

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Celui là je le connais plutôt bien, c'est un film que j'aime beaucoup. Des sujets comme la liberté, la rédemption, ou encore le conditionnement sont pour moi des sujets hyper sensibles. Kubrick a réussi, selon moi, a taper là où ça fait mal, et à mettre tout ça en image d'une manière assez folle. Couplé à une partition de déglingo. La connexion son/image est délirante. Bref, pour moi c'est un "presque sans faute", les scènes de violences ont mal vieilli je trouve, c'est pas très crédible. Ca reste un film difficile à voir, ma copine n'a pas trop aimé par exemple. Trop négatif sur tout et pas crédible selon elle. Pourquoi pas.

Quel film...


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Aie... Un Woody Allen que j'ai galéré à regarder.

Les gags ne m'ont pas vraiment plus cette fois-ci. C'était tout simplement pas mon délire. Puis le découpage en plusieurs séquences individuelles, chui pas fan, j'ai tendance à lâcher assez rapidement, il me faut une accroche totale en très peu de temps pour chaque séquence. Et ça ne la pas fait...
Dernière modification par wiiwii007 le 05 mars 2023 16:37, modifié 1 fois.

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Message par Gringos10 »

Je comprends l'avis de ta copine sur Orange mécanique, j'aime pas trop non plus.
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lessthantod
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Message par lessthantod »

La première fois que j'ai essayé de voir Orange Mécanique, plus jeune, je n'étais pas arrivé à aller jusqu'au bout ... la scène du viol m'a bloqué, très difficile à supporter. C'était trop sombre et malaisant pour moi à cet âge là. Mais maintenant, l'âge aidant, c'est devenu l'un des mes Kubrick préférés.
En fait, Alex a beau être un sale type, on est quand même avec lui et la violence qu'il subit ensuite est pire que celle qu'il faisait subir aux autres. Alex ne se considère pas comme une mauvaise personne. La clé est là, dans son récit en voix off. Alex ne se voit pas comme un pervers, tout comme nous, nous ne voyons pas nos propres défauts. Pour nous, nous sommes tous normaux, ce qui peut se révéler être effrayant.

Et je rappelle qu'Orange Mécanique est un film SF, pour ceux qui ne le trouve pas crédible.

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Message par wiiwii007 »

Je comprends qu'on puisse ne pas aimer, accrocher, ou même détester. J'en ai discuté avec ma copine et j'avais beau lui expliquer comment je ressentais les choses, elle n'y arrivait pas quand même. Pour elle le perso est trop "mauvais" pour que l'on puisse être dans l'empathie par la suite... Limite j'étais un taré à ses yeux ^^ Je comprends.

Mais j'aime penser qu'on puisse donner au moins une chance de se racheter à la personne qui fait des conneries, même les pires. Dans Orange mécanique le traitement/expérimentation vire tout ça, c'est pire que la mort. Surtout avec ce côté politique...

De plus, comme le dit less, je vois aussi le film d'un œil détaché. Il ne faut pas oublier que l'on voit ce qu'Alex pense, donc le côté malsain/joyeux/voyeuriste, c'est pas gratuit de la part de Kubrick, ça sert clairement l'histoire et la compréhension du perso car on le découvre tel qu'il se voit lui et ses actions.

La scène qui fait basculer le film selon moi c'est lorsqu'Alex rentre chez lui. Cette scène je la trouve démente. Avoir de l'empathie pour un connard comme lui, j'adore. Puis alors après, le côté "karma"... Et le final d'un autre monde. Ce film retourne le cerveau ^^

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Message par Gringos10 »

lessthantod a écrit :
13 août 2022 13:28
La première fois que j'ai essayé de voir Orange Mécanique, plus jeune, je n'étais pas arrivé à aller jusqu'au bout ... la scène du viol m'a bloqué, très difficile à supporter. C'était trop sombre et malaisant pour moi à cet âge là. Mais maintenant, l'âge aidant,...
Moi c'est en vieillissant que j'ai de plus en plus de mal avec certains thèmes et certains films.
Quand j'étais jeune, je regardais tout en mode berserk, rien ne me mettait mal à l'aise.
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Message par lessthantod »

Je viens de remater Le doulos ...

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Le Doulos est un film noir particulièrement intelligent, au scénario palpitant et à la mise en scène très soignée ... du Jean-Pierre Melville, quoi ! Alors je ne sais pas si c'est le meilleur film de Jean-Pierre Melville et même probablement que non .. mais en tout cas, c'est mon Jean-Pierre Melville préféré à moi.

Le Doulos ressemble beaucoup à l'un de mes Jean-Pierre Melville préférés, Le Samouraï. Ce sont deux polars qui se transforment en tragédie grec, la seule différence (mais elle a son importance) étant Jean-Paul Belmondo dans le premier et Alain Delon dans le second ... deux polars pour deux têtes d'affiche aux profils diamétralement opposés.

Jean-Paul Belmondo apporte une touche plus chaleureuse à son personnage et nous gratifie de quelques "Belmonderies" qui font plaisir (aucune connotation péjorative de ma part). Jean-Pierre Melville se retrouve dans l'emphase de Bebel, sa flamboyance, mais sait le maitriser et en atténuer ses excès dans le jeu. Alain Delon, quant à lui, est un acteur plus froid/glacial et mélancolique. A mon avis, Alain Delon correspond mieux à l'idéal masculin selon Jean-Pierre Melville et se reconnait plus en lui qu'en Jean-Paul Belmondo. Je suis un gros fan de la filmographie de Jean-Paul Belmondo, mais faut avouer qu'Alain Delon dans Le Samouraï ... c'est la classe ultime !

Mais voilà, on ne se refait pas, Bebel je le porte dans mon cœur et Le Doulos est un magnifique terrain de jeu pour lui. Alors certes, l’intrigue peut paraitre inutilement complexe par moments, avec tous ces gangs rivaux, un vol de bijoux, un meurtre, des trahisons, des histoires d’amour ... c'est parfois difficile à suivre, mais c'est le genre qui veut ça. Il suffit de voir Le Grand Sommeil d'Howard Hawks et son intrigue incompréhensible, pour se rendre compte que l'attrait principal d'un grand classique du film noir se trouve ailleurs ... dans l'ambiance. Et question ambiance, on peut dire que Jean-Pierre Melville s'y connait. Et puis la BO jazzy de Paul Misraki renforce l'atmosphère sombre du film et lui apporte une certaine cool-attitude aussi.

Le Doulos est donc peut-être moins séduisant à première vue, que les dernières productions "melvilliennes" bénéficiant de plus de moyens, mais ici il se rattrape sur la qualité d'écriture. Si on aime le cinéma de Jean-Pierre Melville, on ne sera pas déçu par Le Doulos ... encore un chef-d'œuvre intemporel !

J'ai aussi maté pour la première fois et dans la foulée, Léon Morin ...

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Jean-Pierre Melville a réalisé de nombreux grands films policiers durant sa carrière, Bob Le Flambeur (film policier et film de braquage aussi), Le Doulos, Le Cercle Rouge, Le Samouraï ... que des films policiers qui ont été grandement influencés par le cinéma américain. Jean-Pierre Melville était largement connu pour reprendre à son compte les codes du film noir américain. Son amour des films policiers et des films noirs américains a nourri ses films dans son écriture dramatique, tandis que le travail de grands auteurs français, tels que Robert Bresson ou Jean Cocteau, a inspiré sa direction artistique.

Le cinéma de Jean Pierre Melville est donc sous influence française et américaine. Concernant Léon Morin, il s'agit là d'une curieuse exception. Si des films comme Le Cercle Rouge ou Le Doulos étaient sous influences américaine et française, Léon Morin quant à lui c'est du 100% français.

Léon Morin est un film qui parle en partie de catholicisme, mais il ne s'adresse pas seulement à des catholiques. D’abord et avant tout, il s’agit d’un film sur des personnages, le prêtre Léon Morin (Jean-Paul Belmondo) et Barny (Emmanuelle Riva), confrontés à des réalités difficiles (la seconde guerre mondiale et les déportations) et trouvant différentes sortes de réconforts les uns avec les autres. Il y a une forte tension sexuelle entre Barny et Sabine (Nicole Mirel) au début, puis entre Barny et Léon Morin.

Je dois dire que Léon Morin est une étude de personnages assez fantastique et ça on le doit principalement à l'écriture du film (scénario adapté d'un roman de Béatrix Beck) et au jeu des acteurs (l'alchimie est évidente entre Jean-Paul Belmondo et Emmanuelle Riva). Léon Morin c’est le genre de prêtre avec qui vous pouvez avoir de longues discussions existentialistes, sans que vous vous sentiez manipulé ou endoctriné. C'est aussi le genre de personne avec laquelle vous pouvez être en désaccord et qui malgré tout, suscite un grand respect. Je suis sûr que ce film a ouvert les yeux de beaucoup de monde sur le catholicisme et sur la vie d'un prêtre.

Léon Morin aborde également les conflits de la Seconde Guerre mondiale, puisque le récit prend place dans une ville française occupée par les italiens puis par les allemands. Les problématiques abordées en temps de guerre sont intéressantes, ainsi on voit une petite fille sympathiser avec un occupant allemand pendant l'occupation, tandis que lors de la libération on voit Barny se faire harceler par un libérateur américain, au point où elle échappe de peu au viol. On voit que Jean-Pierre Melville veut combattre les préjugés avec ce film.

Mais toujours est-il que Léon Morin n’est pas vraiment un film de guerre. La guerre est toujours présente d’une manière ou d’une autre, mais seulement en toile de fond. Le montage initial du film faisait 3h00, mais Jean-Pierre Melville décida de couper une grande partie de l'histoire qui tournait autour des déportations, pour se concentrer presque uniquement sur les personnages de Léon Morin et Barny ... une décision qu'on ne peut que saluer.

Le principal intérêt du film selon moi, c'est de décoder les sentiments que les personnages ont les uns pour les autres. Avec une belle et jeune femme qui est amoureuse d'un jeune et beau prêtre, il est facile de s’attendre à un gros cliché, mais le film a très bien su géré la chose...
► Afficher le texte
Léon Morin n'est pas un film parfait. C'est un film bavard, présentant une discussion philosophique sur la religion et le catholicisme qui parfois donne l’impression d’aller nulle part. Jean-Pierre Melville semble filmer les dialogues du roman qu'il a sélectionné au petit bonheur la chance, avec bien sûr la voix off qui dicte la pensée de l'héroïne dans le roman. On a vraiment l'impression d'avoir affaire à un réalisateur qui filme le roman. Mais voilà, la justesse des dialogues de Béatrix Beck, ainsi que les magnifiques performances d’Emmanuelle Riva et de Jean-Paul Belmondo, l'emportent sur tout le reste. Emmanuelle Riva tout particulièrement est époustouflante, c'est de très loin la meilleure performance d'actrice de toute la filmographie de Jean-Pierre Melville.

Léon Morin est un film surprenant ... surprenant au sein de la filmographie de son réalisateur, surprenant dans le choix de Jean-Paul Belmondo pour jouer un prêtre en soutane et surprenant dans sa représentation de la vie dans une ville occupée. C'est aussi un film sincère, intelligent et plein d'humilité ... vraiment un très beau film.

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Gringos10
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Message par Gringos10 »

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Comme dirait notre amie qui n'est plus toute jeune, c'est une bien triste histoire d'amour impossible entre deux êtres que tout sépare. Ça aurait pu être tragi-comique, mais malheureusement c'est juste tragique.

Rouen. Mai 68. La période est trouble. La vie de Danièle Guénot, professeur de lettres engagée politiquement qui exerce son métier dans un lycée sans histoire, est déjà bien mouvementée. 32 ans, divorcée et mère de 2 enfants.
Enseignante très militante elle revendique ses idées novatrices sur la société, et de nouvelles méthodes d'enseignement, en créant une proximité et en organisant régulièrement des débats constructifs avec ses élèves, après les cours, le week-end, chez elle ou dans des cafés.
L'un d'eux, Gérard Leguen, 17 ans tombe fou amoureux fou d'elle, elle succombe également. Ils entretiennent alors une relation et tentent de concrétiser cet "amour impossible". Les parents de Gérard n'entendent pas laisser leur fils mineur avec une femme de 32 ans et jugent cette passion scandaleuse, accusant la mère de famille d'être une sorcière ayant ensorcelé leur fils. Ils décident de porter plainte et le couple se trouve pris dans un tourbillon dramatique...

Ce scénario est tiré de l'histoire déchirante qui a réellement eu lieu à Marseille, entre Gabrielle Russier et Christian Rossi, son élève de 17 ans. Une simple dépêche de quelques lignes apparaît dans les journaux au lendemain du 1er septembre 1969 annonçant le suicide de cette enseignante qui vivait une véritable histoire d'amour avec l'un de ses élèves encore mineur.
Un amour broyé par la société moraliste et traditionnaliste du général De Gaulle, un système judiciaire archaïque et inadapté à l'évolution des mœurs.
La nouvelle est annoncée discrètement, le pouvoir de l'époque ayant voulu faire passer l'affaire en catimini, mais elle provoquera des répercutions inattendues, beaucoup de citoyens furent émus en apprenant les faits et révoltés par l'acharnement judiciaire dont la jeune femme fut victime. De nombreux artistes prirent ce drame à cœur et oeuvrèrent pour défendre le droit à ne pas mourir d'aimer.




Après avoir été interné de force en asile psychiatrique, Christian Rossi pris la parole pour une dernière mise au point :

"Les (deux ans) de souvenirs qu'elle m'a laissés, elle me les a laissés à moi, je n'ai pas à les raconter. Je les sens. Je les ai vécus, moi seul. Le reste, les gens le savent : c'est une femme qui s'appelait Gabrielle Russier. On s'aimait, on l'a mise en prison, elle s'est tuée. C'est simple."


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Kannagi
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Message par Kannagi »

Je connaissais pas ,et c'est assez triste comme histoire...

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Sybillin
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Message par Sybillin »

Sur cette affaire tragique, qui eut un si grand retentissement dans la société française de l'époque, le Monde avait publié à l'été 2020 une série d'articles co-signés par la chroniqueuse judiciaire du quotidien, Pascale Robert-Diard, et Joseph Beauregard.
Ces textes sont consultables au lien suivant : l'affaire Gabrielle Russier, l'amour hors la loi

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Gringos10
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Message par Gringos10 »

Sybillin a écrit :
14 août 2022 13:02
Sur cette affaire tragique, qui eut un si grand retentissement dans la société française de l'époque, le Monde avait publié à l'été 2020 une série d'articles co-signés par la chroniqueuse judiciaire du quotidien, Pascale Robert-Diard, et Joseph Beauregard.
Ces textes sont consultables au lien suivant : l'affaire Gabrielle Russier, l'amour hors la loi
Merci.
J'ai déjà lu beaucoup de trucs sur l'affaire mais c'est top les images d'archives de l'époque.
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Message par Albibak »

Bon, j'ai regardé Prey.
J'ai trouvé ça plutôt agréable à regarder, même si ça n'arrive pas à la cheville du tout premier.

Je regrette que les scènes dans l'obscurité soient vraiment mal faites, on y voit vraiment que dalle, vraiment dommage
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lessthantod
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Message par lessthantod »

Je viens de mater La Fureur de vivre ...

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Comme tous ces films qui sont des marqueurs d'un certain temps et d'une certaine époque, La Fureur de vivre peut paraitre un peu daté pour beaucoup. Que nenni, même plus de cinquante ans après la sortie du film, les problématiques qui préoccupent la jeunesse sont toujours d'actualité, ce besoin de se prouver à soi même et aux autres, ce besoin de s'affranchir de toutes autorités ... et encore que, face à des parents absents, défaillants ou démissionnaires, nos trois héros sont au contraire à la recherche d'une autorité parentale.

Chacun des trois adolescents recherche quelque chose de différent chez ses parents. Jim (James Dean) s'interroge : "c'est quoi être un homme ?", mais ne reçoit aucune aide de son père, qui est complètement soumis à sa femme et à sa belle mère. Judy (Natalie Wood) se sent délaissée par son père, qui se montre glacial avec elle. Enfin, Platon (Sal Mineo) n’a même pas de parents, il se sent donc seul et abandonné. Ainsi, Jim est à la recherche d'une autorité paternelle, Judy est à la recherche d'une affection paternelle et Platon est à la recherche de parents tout court. Ces problèmes (et une multitude d’autres) sont toujours les mêmes. Alors certes, certains aspects de l’intrigue peuvent paraitre datés, mais les émotions quant à elles sont intemporelles.

Jim se comporte un peu comme un rebelle, mais en réalité c'est un gamin complètement paumé (d'où le titre du film "Rebel Without a Cause"). Je ne connais personne qui ne s’est jamais senti aliéné à l’adolescence. James Dean représente ce que chaque adolescent voudrait être ... on voudrait tous être James Dean à la place de James Dean. C'est le seul juge de sa propre conduite, il dit ce qu'il fait et fait ce qu'il dit et s’y tient. Il n'a peur de rien, ainsi il risque sa vie dans une course à la mort. Enfin, il prend soin des autres, de Platon et de Judy.

Je ne pense pas que La Fureur de vivre soit un film du type "les uns contre les autres". Voulant prendre soin de Platon et le protéger, Jim se rend compte qu’être parent, ce n'est pas si facile que ça. Les parents de Jim quant à eux, valent mieux que la simple caricature que semble vouloir imposer le film au début (le schéma du couple femme dominante - homme dominé). Le film est simplement raconté de la manière égocentrique, tous les personnages se comportant comme s'ils étaient au centre du monde (cf. la scène dans le planétarium). En réalité, tous les personnages du film cherchent leur place. C'est ce qui peut expliquer certaines séquences que beaucoup considéreraient comme grotesques, mais que moi j'aime beaucoup : le duel au couteau, la course de voiture au bord du précipice, le père de Jim qui porte le tablier de sa femme ... que des scènes hautement symboliques.

James Dean est parfait dans son rôle de Jim Stark. Avec ses cheveux blonds et lisses, des yeux bleus et un regard perçant, vêtu d’un t-shirt blanc, d’un jean bleu et d’une veste rouge vif, James Dean devient instantanément une icone pour toute une génération. Il crée une impression visuelle durable, qui se retrouve aujourd'hui encore sur des t-shirt (et autre objets divers et variés) imprimées à son effigie. Sa performance vive et intense dans La Fureur de vivre, ainsi que son décès tragique et précipité, participent au mythe James Dean.

Natalie Wood est également superbe dans son rôle. Judy cherche une attention qui n’est pas là. Dixit Judy : "All the time I've been... I've been looking for someone to love me." Elle cherche désespérément l'amour et la reconnaissance, mais ne s'adresse pas aux bonnes personnes et pas aux bons moments. Il me semble que le père de Judy est terrifié par son attirance pour sa magnifique fille et continue de la repousser au point où il la gifle alors qu’elle essaie de l’embrasser. A chaque occasion, elle s’échappe de chez elle et cherche l’attention masculine de partout où elle peut l’obtenir.

Même si le rôle de Dennis Hopper est plutôt mineur (son tout premier rôle au cinéma), plusieurs indices montrent qu’il sait ce qu’il fait. Il appartient à la bande rivale qui provoque Jim. Il semble être à part dans de la bande, pas totalement intégré. A chaque fois qu'il essaie de s'imposer, il se fait rejeter. Sans le connaitre, on sent déjà l'instinct d'acteur chez lui

Dernier petit détail, mais qui a quand même son importance, j'ai fait ma petite recherche sur l'âge des acteurs au moment du tournage. Natalie Wood et Sal Mineo n'avaient que 16 ans, tandis que James Dean avait 8 ans de plus ... et malheureusement ça se voit quand les trois acteurs sont réunis à l'écran. James Dean a beaucoup plus de mal à se faire passer pour un lycéen et pour cause, il avait déjà 24 ans.

La Fureur de vivre bénéficie également du Cinémascope et du Technicolor, les couleurs sont ultra vives et les images semblent vraiment sortir de l’écran. Dans l’ensemble, La Fureur de vivre est un très beau film, un classique des années 50.

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Shovel Knight
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Message par Shovel Knight »

R.A.S.

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Merci [mention]Kannagi[/mention] pour la reco et le fichier.
Très bon film, sur une guerre que je connais très mal.
Et pour cause, contrairement aux américains, nous les français on ne fait pas beaucoup de films montrant les pages sombre de notre histoire militaire ou coloniale...
Le récent "Des Hommes" avec Depardieu, qui reprend d'ailleurs certaines scène de R.A.S. (attaque village, baignade...), est bien trop complaisant l'armée française par exemple.
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Message par Captain_Eraclés »

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Encore un beau casting qui n'a pas su me faire plus apprécier le film . L'histoire d'un fils qui sera l'ange gardien de sa mère, dans un monde de cow-boy rude (mais pas que...) où le paraître en société est un enjeu majeur de réussite .
C'est long, pour ne pas dire chiant .
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Gringos10
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Message par Gringos10 »

Captain_Eraclés a écrit :
14 août 2022 23:44


Encore un beau casting qui n'a pas su me faire plus apprécier le film .
Pour moi c'est encore et surtout un auteur (une grande réalisatrice en l'occurrence) passé à la moulinette netflixienne.
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Tryphon
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Message par Tryphon »

C'est quoi, la moulinette Netflixienne ? Sur ce flim en particulier ?
Marmotte, le 14/8/22 : "merde, je suis un gros connard 😋"

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Message par Gringos10 »

Tryphon a écrit :
15 août 2022 11:50
C'est quoi, la moulinette Netflixienne ? Sur ce flim en particulier ?
Poseur, creux, prévisible, visuellement lisse.
Elle aborde les sujets en surface sans approfondir, c'est de la psychologie de bas étage vue et revue, les paysages (magnifiques ceci-dit) filmés au drone en mode office de tourisme, les seconds rôles sont indigents (bons acteurs pourtant)....etc
Après des bijoux comme la leçon de piano, holy smoke ou bright star, ca paraît tellement fade.
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Tryphon
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Message par Tryphon »

Ça peut pas plus s'expliquer par un coup de mou de la Madame ?
Marmotte, le 14/8/22 : "merde, je suis un gros connard 😋"

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Message par wiiwii007 »

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Le concept est sympa à la base, mais j'ai pas super aimé son développement.

Du coup bof pour moi.


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La suite du remake du 1 par le même réalisateur : Super.

Les deux films Halloween que Rob Zombie a fait sont top. Ce sont mes deux préférés avec le 4... Et plus loin le 5. On bascule encore plus dans le gore, le violent. On a vraiment un Michael Myers fou et crédible. Non franchement, je suis bien content qu'ils aient évolué dans ce sens. Je préfère tout de même le 1er (remake).
Dernière modification par wiiwii007 le 05 mars 2023 16:38, modifié 1 fois.

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Message par lessthantod »

Je viens de mater À l'est d'Eden ...

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Waouh, quelle performance pour un jeune homme de 24 ans et ceci dés son tout premier film. À l'est d'Eden marque donc les débuts sur grand écran de James Dean, le premier des trois films dans lesquels il joue un rôle majeur, avant que la mort ne survienne à un âge beaucoup trop jeune. Mais le premier à féliciter pour ce film, c'est bien son réalisateur Elia Kazan. Non seulement il adapte et réalise À l'est d'Eden (roman de John Steinbeck), mais en plus il réalise la même année Sur les quais avec Marlon Brando. 1955, ce n’était vraiment pas une mauvaise année pour Elia Kazan, c'est le moins qu'on puisse dire !

Nous sommes en 1917, pendant la première guerre mondiale, juste avant que les Etats-Unis se joignent aux forces alliées pour combattre les allemands en Europe. À l'est d'Eden nous est présenté comme une version moderne de Caïn et Abel, un récit biblique qui voit Caïn, fils aîné d'Adam et Ève, tuer son frère cadet Abel. Ici, le cadet Aron (Richard Davalos) est le bon frère, qui est aimé par son père Adam (Raymond Massey) et par sa petite amie Abra (Julie Harris), tandis que l'ainé Cal (James Dean) est le mauvais frère, qui se sent rejeté par son père. Le petit récit biblique des deux frères, mentionne une offrande qu’ils font à Dieu, puis dit que le frère dont l’offrande n’a pas été acceptée, tue l'autre frère dans un accès de jalousie.

Alors certes, l’offrande de Cal et son rejet par son père, suivent bien le récit biblique de Caïn et Abel ... mais ce n’est qu’une interprétation parmi tant d'autres. La plupart des spectateurs n'y verront qu'une histoire entre le bien et le mal ... et aussi et surtout, une histoire conflictuelle (amour/haine) entre un père et son fils. Moi en tout cas, c'est comme ça que j'ai abordé, vu et littéralement vécu ce magnifique film.

En réalité, le mauvais frère et le bon frère ne sont pas clairement identifiés ici. Cette histoire est inhabituelle du fait que la personnalité de chaque personnage commence dans une direction, puis va dans une autre. Au début du film, Aron est présenté comme "le bon frère" et cal comme "le mauvais frère", puis au fur et à mesure que le film avance, les rôles se voient presque inversés. Ainsi, Aron devient "le mauvais frère" et Cal "le bon frère". Pareil pour Abra et Adam, ce sont deux personnages bien plus ambigus et complexes qu'ils ne semblent l'être au début du film. Abra est-elle vraiment cette jeune fille pleine de vertu ? Adam préfère-t-il vraiment Aron à son frère ainé ? Hummm, les apparences sont parfois trompeuses.

Très tôt dans le film, Cal nous est présenté comme un perdant, qui plus est, rebelle et immature. Il se rend coupable de plusieurs actes stupides et de vandalisme. C'est aussi un solitaire qui a du mal à communiqué avec les autres et qui a un langage corporel pour le moins étrange. Au fur et à mesure que le film avance, nous voyons en lui un gars au cœur tendre qui, comme nous tous, a besoin d’amour et de reconnaissance. James Dean est juste fabuleux, d'un naturel si convaincant, qu'on se demande s'il ne joue pas son propre rôle. Une partie du mérite en revient à Elia Kazan qui exploite au mieux le jeu "imprévisible" du jeune acteur, alors totalement inexpérimenté. il a vu en lui ce que d'autres n'avaient pas perçu.

Aron quant à lui nous est présenté comme le bon gars, fiable et pondéré. Il croit avoir trouvé le grand amour avec Abra, qu’il prévoit d’épouser très bientôt. Aron a toujours rendu son père fier de lui, ce qui rend Cale jaloux et amer (d’où la comparaison inévitable avec Caïn et Abel). Cependant, dans le dernier tiers du film, la personnalité d’Aron révèle des traits bien plus sombres et égoïstes ... peut-être n'est-il pas (ou plus) si bon que ça, après tout ?

Abra quant à elle nous est présenté comme la jeune fille innocente, une personne douce, souriante et digne de confiance, mais qui finit par s’avérer peu sincère. Elle se dit prête à se marier et amoureuse d’Aron, mais peu à peu on la voit se rapprocher de Cal. Elle ne sait plus si elle doit écouter son cœur (Cal) ou la raison (Aron). Néanmoins, elle sait qu'elle va faire beaucoup du mal autour d'elle en choisissant Cal plutôt qu'Aron, mais c'est plus fort qu'elle ...
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Enfin, Adam nous présenté comme un homme d’affaires plus intéressé par ses inventions, que par son rôle de père. Cependant, nous verrons très vite qu’il n’est pas du tout un mauvais père (encore une inversion des rôles). Ainsi, il est heureux lorsque Cal se montre méritant au travail et est prompt à lui pardonner toutes ses bêtises. Je crois qu'il a juste du mal à exprimer son amour pour Cal, voulant le meilleur pour lui.

J'ai adoré la mise en scène d'Elia Kazan. Il use et abuse (pour mon plus grand plaisir) du plan de caméra désaxé dans les scènes qui voient se confronter les deux frères avec leur père. Comme le fait Orson Welles dans tous ses films, c'est utilisé pour renforcer le malaise et c'est terriblement efficace. Ce procédé disparait seulement vers la fin du film, lorsque Cal affronte finalement ses démons ...
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À l'est d'Eden est un film fascinant, avec une étude de personnages tous complexes, qui vous force à la réflexion. C'est le genre de film qui vous hante longtemps après l'avoir vu. Je ne sais pas pourquoi il m’aura fallu attendre si longtemps avant voir ce film. Je ne l’ai vu qu’une seule fois et je suis tout de suite tombé amoureux du sujet, de son réalisateur et de ses acteurs.

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Message par Gringos10 »

Tryphon a écrit :
15 août 2022 13:02
Ça peut pas plus s'expliquer par un coup de mou de la Madame ?
ça peut, mais c'est quand même une drôle de coïncidence que d'autres bons réalisateurs aient eu le même coup de mou en passant sur netflix (ou prime)
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Message par lessthantod »

Je viens de mater Alice ...

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Mia Farrow est Alice, une femme dans la quarantaine, insatisfaisante à ce stade de sa vie (malheureuse, quoi !) et qui essaie de se trouver ou de se retrouver. Woody Allen ajoute quelques éléments d’Alice au pays des merveilles à son récit, mais à un niveau assez superficiel. Comme dans l'œuvre de Walt Disney, Alice elle prend des substances (ici des herbes) qui agissent sur son niveau de conscience. Ce sont des petits tours de magie qui font entrer son film dans le genre fantastique.

Très jeune, Alice (Farrow) abandonne une carrière naissante dans la mode, pour épouser Doug (William Hurt), un homme riche et séduisant. 20 ans plus tard, elle a tout, un magnifique appartement à New York, deux enfants et des domestiques à son service. Elle passe son temps à faire du shopping et à recevoir des soins de beauté pour paraitre toujours plus jeune. Lorsqu’elle se rend chez un Dr. Yang (Keye Luke) pour un problème de dos, ce dernier voit tout de suite que la douleur d’Alice n'est pas physique, mais dans la tête (problème psychologique). Il lui donne alors divers herbes à prendre, ayant toutes des propriétés différentes. C'est alors qu'elle rencontre Joe (Joe Mantegna) ...

Les herbes concoctées par le Dr. Yang ont des effets étranges sur Alice. Ainsi, elle qui est pourtant très timide, se met soudainement à flirter ouvertement avec Joe, l’objet de son affection très récente. A chaque visite chez le Dr. Yang, elle en ressort avec une nouvelle potion. L'une d'entre elles a pour propriété de la rendre invisible, ce qui lui permet d'espionner Joe avec son ex-femme psychiatre (Judy Davis). Une autre a pour propriété de faire apparaitre les fantômes de son passé, comme son premier amour disparu (Alec Baldwin). Aprés plusieurs péripéties, Alice et Joe vont finir par se rapprocher et envisager une vie ensemble, mais l’une des potions va tout remettre en question ...
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Je suis un gros fan de Woody Allen, mais pas au point d'en être un fan aveugle. Il y a les Woody Allen que j'adore (Annie Hall et Manhattan), les Woody Allen que je n'aime pas du tout (Escrocs mais pas trop et To Rome with Love) et ceux que j'aime moyennement ... Alice appartient à cette dernière catégorie. Malgré le concept original qui repose sur les herbes "magiques" du Dr Yang, Alice a bien du mal à me passionner. D’une part, il est très difficile d'avoir de l'empathie pour Alice, une femme riche et malheureuse qui a plus d'argents que de vrais problèmes. Alice n'a pas vraiment de problèmes dans sa vie, ou alors des problèmes de riches. D'autre part, le film a du mal trouver le ton juste. Quand ça se veut être dramatique, ce n'est pas suffisamment dramatique. Quand ça se veut être drôle, ce n'est pas suffisamment drôle.

Mia Farrow fait de son mieux pour susciter de l'empathie chez Alice, mais n'elle n'est vraiment pas aidée par l'écriture de son personnages, ni par les péripéties qu'elle rencontre. Alice, c'est ni plus ni moins qu’une femme qui traverse une pseudo crise de la quarantaine. Par contre, j'ai beaucoup aimé les passages où elle rencontre les fantômes de son passé, ceux de ces parents et de son premier amour ... dans ces moments là uniquement, j’ai vu une vraie personne. C'est aussi dû à une bonne performance de Baldwin, pourtant dans un rôle très mineur. Le reste de la distribution fait le job, ni plus ni moins.

Alice est un film assez méconnu dans la filmographie de Woody Allen et pour cause, il est juste moyen. Le film repose sur des personnages auxquels je ne pouvais, ni m’identifier ni aimer et il n'est pas aussi drôle qu'il aurait dû l'être (même si le coup de l’invisibilité est assez chouette). Au final, ce n'est pas un mauvais film, ni un mauvais Woody Allen ... juste un Woody Allen moyen.

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Message par Gringos10 »

lessthantod a écrit :
16 août 2022 18:35
Alice est un film assez méconnu dans la filmographie de Woody Allen
Ah oui?!
tiens tu me l'apprends, j'étais persuadé du contraire.
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Message par lessthantod »

En tout cas, il n'apparait dans aucun top 10 du réalisateur que tu peux trouver sur le net.
Perso, il est classé n°33 sur les 38 films de mon top Woody Allen à moi ... https://senscritique.com/top/les_meille ... en/3020113
C'est pas le pire, mais plutôt en bas, très bas du classement.

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Message par Gringos10 »

lessthantod a écrit :
16 août 2022 19:53
En tout cas, il n'apparait dans aucun top 10 du réalisateur que tu peux trouver sur le net.
ah bah ça qu'il soit mal aimé je veux bien te croire, perso je ne l'ai pas vu.
mais je le connais depuis gamin, surement la jaquette qui m'a marqué, j'ai toujours cru qu'il était équivalent en notoriété à annie hall ou hannah et ses soeurs, tous les titres avec des prénoms féminins quoi :gene:
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Message par maskass »

Quelques films vus dernièrement.

La tetralogie des Mad Max. C'est assez inégal selon moi.
Le premier je me suis un peu fait chier. Ça a très mal vieilli.
Le 2 j'ai bien aimé. Le meilleur des trois premiers pour moi.
Le 3 ça démarrait pas trop mal, mais tout le passage chez Peter Pan j'ai trouvé ça niais. Et c'est bourré d'humour type "film familial".
Pour ces trois premiers Mad Max, j'ai trouvé la musique assez assourdissante.
Quant à Fury Road, c'est de loin le meilleur Mad Max selon moi. Les cascadeurs se sont donnés à fond dans ce film.

Assault on Precinct (celui de 2005) : remake du film de John Carpenter du même nom (que je n'ai pas vu je crois). C'est sympa.

Thirteen lives de Ron Howard : basé sur le drame de 2018 en Thaïlande avec les gamins coincés dans une grotte en pleine période de mousson. C'est sympa aussi. Ce sauvetage de malade n'empêche. Le film est un poil long par contre.

Apollo 10 1/2 de Richard Linklater. Très chouette film d'animation bourré de nostalgie et de références d'époque. Un peu moins fan du style graphique même si l'animation est bien faite, mais la narration est très agréable.

Braveheart de Mel Gibson. J'avais envie de mater/remater toute la filmo de Gibson réalisateur, c'est chose faite. Nul besoin de présenter ce film je pense.

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Message par lessthantod »

maskass a écrit :Braveheart de Mel Gibson
:coeur:
maskass a écrit :Apollo 10 1/2 de Richard Linklater. Très chouette film d'animation bourré de nostalgie et de références d'époque. Un peu moins fan du style graphique même si l'animation est bien faite, mais la narration est très agréable.
C'est bien le même style d'animation que dans A Scanner Darkly et Waiking Life ?

Edit : j'ai trouvé la réponse à ma question ...
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Message par Gringos10 »

Pas terrible ce style d'animation (je trouve)
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Message par lessthantod »

Je viens de mater Numéro 9 ...

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Parce que le nom de Tim Burton était rattaché au projet (en tant que producteur), j'avais très hâte de voir ce film d'animation Numéro 9. Après avoir vu ce long métrage d'animation, je peux dire que c'est très beau, mais que niveau scénario ça laisse quelque peu à désirer. On sent bien que c'est basé sur un court métrage et qu'il aura fallu, tant bien que le mal, développer l'histoire pour en faire un long (un peu comme District 9).

Numéro 9 est une uchronie post-apocalyptique. L’histoire se déroule quelque part entre les deux premières guerres mondiales, probablement entre 1930 et 1940. Il y a eu une guerre qui fait rage avec des chars sortis de la Première Guerre mondiale, tandis que les avions sont du style de la Seconde Guerre mondiale, mais il y a aussi des hologrammes et des machines volantes. Il y a une certaine similitude avec une dictature fasciste et un leader qui pourrait être un mélange entre Hitler, Mussolini et Franco. Dans cette réalité alternative, il y a aussi Judy Garland qui chante "Over the Rainbow". C'est un mélange étrange entre réalité et uchronie, dans un monde post-apocalyptique.

Au début, vous n’avez aucune idée sur les évènements qui ont conduit ce monde à la ruine et maintenant dépourvu de toute vie (aucune présence humaine, pas d'animaux ni même d'insectes). Les dix premières minutes du film (les meilleures dix minutes du film) sont d'ailleurs sans le moindre dialogue et on est tout de suite dans l'ambiance. Peu à peu, certains détails de ce monde post-apocalyptique vous sont révélés, très souvent sous la forme uniquement visuelle. Il n’y a jamais d’explications claires et précises sur le pourquoi du comment de tout ça. On obtient juste quelques bribes d’informations d'ici et là.

Numéro 9 et un film qui invite à la réflexion et qui laisse libre cours à votre imagination pour compléter les trous de l'histoire. Mais ce que vous savez avec certitude, c'est que les être-vivants ont été remplacés par des poupées de toile avec des yeux très high-tech et par des machines "armées jusqu'aux dents". Pourquoi ces poupées sont-elles là ? Qui les a fabriqué et dans quel but ? Vous ne le saurez qu'en temps voulu.

Alors que 9 semble être le héros désigné de cette histoire, lui et les 8 autres poupées de toile ont toutes une personnalité bien définie et distincte ... et un peu clichée aussi (la femme forte, le courageux intrépide, le vieux sage, la brute épaisse, un pseudo autiste ...). Aucun développement réel des personnages ne se produit et leurs motivations ne sont pas particulièrement claires tout au long du film et pour cause ...
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Numéro 9 n'est pas totalement abouti, la faute à un manque de profondeur dans l'écriture, mais le travail sur l'ambiance et le visuel du film est à saluer. On comprend assez vite pourquoi Tim Burton s'est intéressé au projet. On voit de nombreuses connexions entre l'univers créé par le réalisateur Shane Acker et celui de Tim Burton. Si comme moi, vous êtes fan des films d'animation au ton plus adulte et de l'univers de Tim Burton, Numéro 9 devrait vous plaire.

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Message par maskass »

En effet c'est le même genre de dessin. Je n'aime pas non plus. L'animation est bien faite mais le style graphique est assez laid.
Mais ça n'enlève rien à la qualité de l'histoire de ce film.

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Message par wiiwii007 »

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Bien sympa celui là. J'avoue ne pas tout avoir saisi sur l'arnaque, mais ça ne m'a pas empêché d'aimer le film ^^ Noir le film, très noir. Montrant les travers de ce genre d'arnaque, de course au pognon, de débandade... Après un début au faux air de "La vérité si je mens", on comprend très vite que l'on ne va pas aller dans le même délire. Youn fait le taff dans ce film.

Très bien.


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Encore un Woody complètement fou. Et comme d'habitude, des fois je ris, des fois pas. C'est un peu le genre de film qui peut me faire passer un bon moment et m'endormir en même temps ^^ C'est vraiment un déglingo ce réalisateur.


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Ca faisait longtemps que l'on n'avait pas vu de Tarzan. C'est un des meilleurs que j'ai pu voir jusqu'à présent (des vieux opus, pas des récents). Ca devient enfin des films sympa à voir.
Dernière modification par wiiwii007 le 05 mars 2023 16:38, modifié 1 fois.

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Message par Gringos10 »

oui il est pas mal Carbone, j'aime bien les films de Marshall en général. Magimel est bon, comme d'habitude et même Youn pour une fois.
C'est alambiqué et un peu flou leurs magouilles, mais depuis que l'autre guignol a pris des millions sur netflix et fait le cake chez hanouna, on comprend mieux.
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Message par wiiwii007 »

Je trouve Youn la plupart du temps bon dans ses rôles. Que ce soit dans le comique ou dans le sérieux, chui rarement déçu.

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Message par lessthantod »

Je viens de mater Kubo et l'Armure magique ...

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Tous ces artistes des Studios Laika sont décidément sacrément talentueux. Non seulement Kubo et l'Armure magique est l'un des meilleurs films d’animation en stop-motion qu'il m'ait été donné de voir, mais c’est aussi l'un des meilleurs films d'animation tout court. Depuis Coraline et peut-être aussi Les Noces funèbres, comme par hasard deux productions des Studios Laika, la mort et la perte d'un proche n’ont jamais été gérées avec autant de délicatesse. Comme ses deux ainés, Kubo et l'Armure magique est une totale réussite à tous les niveaux, à la fois amusant, émouvant et profond. C'est une formidable histoire de bravoure, de passage à l'âge adulte et à l’acceptation de la perte d'un proche.

Kubo et l'Armure magique est donc un film d'animation en stop-motion réalisé par Travis Knight qui est le propre président des Studios Laika. Le film s'inscrit dans la mythologie japonaise, un japon lointain peuplé par des forces paranormales invisibles et autres créatures fantastiques. Kubo est un enfant borgne qui maîtrise l’art de l’origami pour raconter des histoires. C'est comme ça qu'il gagne sa vie durant la journée, en divertissant le public du village, mais il doit impérativement rentrer à la maison juste avant le coucher du soleil pour s’occuper de sa mère malade (la voix de Charlize Theron). Pourquoi juste avant le coucher du soleil, me direz-vous ?
► Afficher le texte
J’ai toujours aimé les films d'animation et encore plus ceux en stop-motion. C'est une technique qui rejoute du tangible, c'est aussi une contrainte qui oblige à être toujours plus imaginatif. Pour moi c’est un niveau supérieur d’appréciation, connaissant le travail acharné qui doit être mis en œuvre, pour ne serait-ce obtenir que quelques secondes de prises de vue. C’est un degré de dévouement et de discipline qui ne cesse de m’époustoufler, c’est pourquoi je suis un grand fan des productions des Studios Laika. Film après film, ils ne cessent de s'améliorer et de repousser les limite du stop-motion. Ici, l’échelle de taille est encore plus grande, avec notamment la conception d'un squelette géant de plus de 5 mètres. En voyant cette séquence d'une petite dizaine de minutes impliquant ce squelette, on se demande combien d’heures, combien de semaines et combien de mois leur aura-t-il fallu pour en arriver là.

Au-delà de l'aspect technique prodigieux (une véritable réussite technique), Kubo et l'Armure magique possède ce qu'il faut d’action, d'humour, de drame et de frissons pour plaire à tout le monde (les plus petits comme les plus grands) ... c’est LE film parfait pour toute la famille. De plus, l'histoire cache de nombreuse surprises et apprend avec beaucoup délicatesse comment faire son deuil de manière saine. Le film témoigne aussi d'un grand respect pour l’art et les traditions japonaises, même si, il est vrai que les voix originales sont en anglais. J'aurais aimé une version japonaise, pour encore mieux s'immerger dans cette mythologie nippone.

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Message par Gringos10 »

je ne connais pas mais ça donne envie.
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Message par Tryphon »

Il est sur ma liste depuis un moment !
Marmotte, le 14/8/22 : "merde, je suis un gros connard 😋"

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Message par lessthantod »

Gringos10 a écrit :je ne connais pas mais ça donne envie.
Tryphon a écrit :Il est sur ma liste depuis un moment !
C'est aussi bon, si ce n'est mieux, que Coraline et Les noces funèbres.
Je regrette juste de ne pas l'avoir vu au cinéma :/

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Message par Gringos10 »

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Le Train de Pierre Granier-Deferre.

En mai 1940. Les troupes allemandes ont envahi la France. Dans un petit village des Ardennes, Julien Maroyeur décide de fuir avec son épouse, Monique, enceinte, et leur fillette, comme nombre de ses compatriotes. Tandis que la jeune femme trouve une place assise dans le compartiment d'un train, Julien doit se contenter d'un wagon à bestiaux. Il y fait la connaissance d'Anna Kupfer, une Juive allemande qui tente elle aussi d'échapper aux vainqueurs. Le lendemain, au réveil, Julien s'aperçoit que le train a été "coupé" en deux et que, séparé des siens, il fait route vers La Rochelle, en compagnie de la belle et mystérieuse Anna...


Pierre Granier-Deferre adapte pour la 3ème Simenon, après Le Chat et La Veuve Couderc, en y ajoutant son vécu sur l'exode qui toucha des millions de français en 1940. L'Histoire (avec un grand H) ne sert ici que de toile de fond, assourdissante et omniprésente, à une petite histoire, une tragédie intime, entre deux êtres que tout sépare et qui se trouvent à un carrefour de leur vie. Romy Schneider est élégante et mystérieuse, Jean-Louis Trintignant, pourtant dans un rôle en demi-teinte, est parfait de mesure et de justesse. Le réalisateur, que je n'apprécie pas particulièrement d'habitude fait ici preuve d'une grande maîtrise, comme lorsqu'il filme une spectaculaire attaque aérienne par exemple mais surtout lorsqu'il colle au plus près ces deux êtres qui ne se définissent plus par ce qu'ils sont mais par ce qu'ils vivent.
La musique de Sarde, qui semble avoir composé toutes les BO du cinéma français des années 70-80 😂, est également un bijou de mélancolie et de douceur.
Un très beau film.
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Message par Noctis »

Personne n'a vu Nope de Jordan Peele ?

J'avais adoré Get Out, moins accroché à Us. J'ai beaucoup aimé Nope. Je suis très peu calé en film un peu horrifique mais là le rythme m'a bien plu, des fois on se sent bien et l'instant d'après on te rappelle que t'es dans un film où tout peut basculer.
Il y a pas mal de théories à faire sur les messages du réalisateur, mais en tout cas bonne surprise dans mon cas.

On a également été voir Bullet Train. J'en attendais absolument rien et c'était vraiment pas mal. J'ai l'impression que le réalisateur s'est pas mal inspiré de Tarantino (Kill Bill & Pulp Fiction principalement) pour certains points : les dialogues entre tueurs sur des sujets pétés, la présentation des personnages etc. Un peu trop d'effets spéciaux numériques à mon goût mais on a passé un très bon moment.


En blu-ray on se lance dans un cycle Nolan, hâte de me refaire la trilogie du chevalier noir :D Pour l'instant on a revu Memento que je trouve très efficace et Insomnia dont j'adore l'ambiance. On fera l'impasse sur le Prestige revu il y a pas si longtemps et Interstellar vu de nombreuses fois.
Je suis curieux de revoir Dunkerque, j'ai eu du mal à accrocher la première fois.

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Message par Gringos10 »

Noctis a écrit :
20 août 2022 10:22
Personne n'a vu Nope de Jordan Peele ?

J'avais adoré Get Out, moins accroché à Us. J'ai beaucoup aimé Nope. Je suis très peu calé en film un peu horrifique mais là le rythme m'a bien plu, des fois on se sent bien et l'instant d'après on te rappelle que t'es dans un film où tout peut basculer.
Il y a pas mal de théories à faire sur les messages du réalisateur, mais en tout cas bonne surprise dans mon cas.
J'en ai parlé dans le topic des sorties ciné, pas encore vu mais il me tente bien. Notamment pour les clins d'œil aux références de l'animation jap comme akira et Evangelion.
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Message par wiiwii007 »

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Une petite comédie avec les petits copains des "enfoirés". On aime ou pas, perso ça va, il y a des moments où j'ai trouvé ça marrant. Après, ça reste du petit film français. Mais quand on a envie d'un film non prise de tête, pourquoi pas.


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Un "Sister act" français ^^

Beaucoup moins bon, forcément, mais c'était quand même sympa. Youn en guitariste qui se prend pour le Christ, j'avoue, c'était assez fun sur la fin ^^ Sinon l'OST est pas mal, je ne sais pas qui a joué les morceaux guitares, mais il est très très bon. Ca fait plaisir de suivre un film avec des passages musicaux vraiment bien joués.
Dernière modification par wiiwii007 le 05 mars 2023 16:38, modifié 1 fois.

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lessthantod
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Message par lessthantod »

Je viens de mater Le Géant de fer ...

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J’ai enfin pris le temps de découvrir le premier film d'animation du scénariste et réalisateur Brad Bird. Le Géant de fer est absolument adulé par tout le monde, surtout par ceux qui ont grandi dans les années 90. Même après le gros succès de ses débuts chez Pixar avec Les Indestructibles et après son incursion dans la saga Mission Impossible avec Le Protocole fantôme, deux film que j'ai modérément apprécié, je ne trouvais toujours pas la motivation pour voir Le Géant de fer. Et puis voilà que le DVD du film traine sur l'une de mes étagères et attire mon regard. Il trainait là depuis une éternité, en attente d’être enfin vu.

Le film est basé sur une petite nouvelle que je n'ai pas lu, alors je ne sais pas si ça vient du matériel de base ou si c'est la vision de Brad Bird, mais c'est impossible de ne pas penser à King Kong en regardant Le Géant de fer. Ce monstre de fer venu d’un autre monde instille la peur chez tous les humains, à une seule exception prés, un petit garçon qui apparemment n'a pas beaucoup d'amis. La beauté d’une histoire comme King Kong, c'est le sacrifice qu’il fait pour protéger celle qu'il aime et ceci au prix d’être vu comme un monstre aux yeux de tout le monde. Ici c'est pareil, vous avez juste à remplacer la belle et le gorille par un jeune garçon et un géant de fer.

Brad Bird arrive à obtenir le même attachement émotionnel à la créature malgré que dans King Kong. La seule différence, c'est que la population finit par le voir pour ce qu’il est vraiment. Et comme Superman, la peur disparait quand il commence à sauver des vies humaines. Et parallèlement à tout ça, nous avons droit à des commentaires sur la guerre froide, le film se déroulant dans les années 50 (1957 pour être plus précis). Il y a la peur de la guerre atomique qui plane sur tout le film.

Une grande part du succès du film est à mettre au crédit de l'animation, je pense. C’est peut-être l’un des derniers grands films d’animation américain en 2D, avant que la 3D ne prenne le contrôle de l'animation dans les années 2000. Brad Bird montre de vraies ambitions cinématographiques avec ce simple film d'animation. Par exemple, il utilise la profondeur de champ composée d’images floues, pour créer un point focal. L’effet fonctionne de la même manière que dans un film live. Autre exemple, il y a des effets d’éclairage très travaillés. Je pense notamment aux séquences avec la lampe de poche et celles avec les yeux du monstre qui envoient de la lumière comme un phare dans la nuit. La puissance de la lumière se dissipe même, à mesure que le flash s’éloigne au loin. Toutes ces astuces de mise en scène donnent l'impression par moment de regarder un film live et non un film d'animation.

Cependant, Comme pour Les Indestructibles, le véritable cœur du film réside dans l'écriture des personnages. Il n’y a pas une surabondance de rôles de rôles secondaires ici. On se concentre plutôt sur quelques personnages principaux, qui sont autorisés à évoluer et à prendre de l'ampleur, histoire de susciter de l'empathie chez le spectateur. Chez le monstre, l’émotion passe par l'expression faciale, uniquement deux yeux et une mâchoire inférieure qui bouge pour faire passer le langage, un peu comme dans un film muet.

C'est Jennifer Aniston qui prête sa voix à la mère du jeune garçon et pas une seule seconde j'ai reconnu sa voix. Rassurez-vous, ce n'est donc pas Rachel dans Friends. Ici elle adopte un ton plus maternelle et jeune. C'est clairement la voix d'une jeune maman. Par contre on reconnait instantanément la voix d'Harry Connick Jr., qui joue l'ami et le confident du jeune garçon. Mais la vraie star du film côté voix, c'est bien Christopher McDonald dans le rôle l'antagoniste principal. Il ajoute un ton comique bienvenu et une énergie qui dynamise toutes les scènes dans lesquelles son personnage apparait.

Jusqu’à présent, Brad Bird m’avait peu impressionné, mais là je dois avouer que j'ai été plus séduit avec Le Géant de fer. Je lui reprocherais juste d'être un peu trop destiné aux enfants et pas assez aux adultes, un peu comme Les Indestructibles d'ailleurs. L'humour notamment est très gentillet et trop enfantin à mon goût.

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Message par Gringos10 »

Très sympa le géant de fer.
Ça fait un moment que je l'ai pas vu.
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Message par lessthantod »

Vu hier soir pour la première fois et même si j'ai plutôt apprécié, je dois avouer que je m'attendais à mieux. Sur le ton, je l'ai trouvé trop destiné pour les enfants et pas assez pour les adultes.
Aprés faut dire que perso je ne suis pas très fan des films de Brad Bird, j'ai encore moins apprécié Les Indestructibles et son Mission Impossible.

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Message par Gringos10 »

J'aime pas spécialement non plus.
Mais son robot géant il a un truc. Pas vraiment l'histoire, mais j'aime beaucoup le dessin, l'animation.
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Message par petitevieille »

Intrigué par sa présence sur le riplé d'Arte, j'ai découvert Carnal Knowledge avec le pire ennemi de Batman et la moitié de Simon & Garfunkel.

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C'est une très belle histoire d'amour, car impossible, entre deux êtres que tout sépare, l'un étant un gentil garçon un peu empoté et débordant d'envie de tremper Popaul comme beaucoup de garçons empotés (mais gentils), l'autre étant son meilleur ami / confident / copain de chambrée, ami sincère et néanmoins un sale con, tout particulièrement quand il est question des relations avec les dames et de trempage de Popaul, en raison de sa conception consumériste de la chose et de sa propension à donner des conseils tout pourris.
Le fait que cette histoire se déroule sur toute la vie de ces deux personnages qui, tout à la fois, divergent et convergent au fil de leurs inévitables déconvenues amoureuses et sexuelles, met en exergue la difficulté à concilier les sentiments humains dès qu'il est question de libido (et de tétés jamais assez gros), en la plaçant dans un registre tragi-comique.


Flim intriguant donc, qui s'applique à déplier des sujets sensibles, à dire beaucoup sur les moeurs aussi bien de son époque que d'aujourd'hui (peu de choses semblent avoir changé… :( ), avec crudité et néanmoins élégance, tout en faisant usage d'ellipses et d'implicite pour la compréhension du récit, donc en ne prenant pas son spectateur pour un idiot à qui il faut mettre des flèches partout.
Le Joker est, sans surprise, parfait dans un rôle de salaud dominateur et narcissique cachant sa misère affective derrière une muraille de virilité consumériste, au point de déteindre sur son ami pourtant plein de bonne volonté au départ (ce qui n'empêchera pas ses échecs néanmoins). Ce flim est une synthèse de la toxicité des mâles arrogants envers les femelles qu'ils consomment, ces dernières étant systématiquement jetées comme des merdes par des petits cons dont le seul centre d'intérêt est leur misérable bite, mais aussi envers les mâles moins cons qui se retrouvent écrasés par le melon des premiers cités.
« Nintendo c'est des gros fils de putes avides et réactionnaires » - lincruste, 2022.
« ces fils de pute de chez Sony » - lincruste, 2023.

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