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lessthantod
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Message par lessthantod »

Je viens de mater Top Secret des ZAZ ...

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Sorti quatre ans après Y a-t-il un pilote dans l'avion, Top Secret est le second film de la fine équipe des ZAZ (les trois compères David Zucker, Jim Abrahams et Jerry Zucker). Beaucoup moins connu du grand public que son ainé, Top Secret mériterait pourtant d'être plus reconnu. Dans Top Secret on retrouve l'exacte même recette qui a fait le succès de Y a-t-il un pilote dans l'avion, à la seule différence qu'ici on passe de la parodie du film catastrophe à la parodie du film de guerre.

Une idole américaine du rock 'n' roll Nick Rivers (Val Kilmer) passe derrière le rideau de fer, en Allemagne de l'Est, pour participer à un festival culturel, mais très vite il se retrouve impliqué involontairement dans le mouvement de résistance locale.

Oubliez le plot en lui-même, l’intérêt principal du film repose sur l'envie de voir Elvis Presley jouer dans un film sur la résistance Française. Non seulement c’est un monde bizarre, mais en plus les ZAZ semblent jouer avec le temps et l’histoire, l’Allemagne de l’Est communiste étant dépeinte ici comme une sorte de dispositif nazi en temps de guerre !

Pour son tout premier film, Val Kilmer est excellent dans le registre de la comédie, au point où vous vous demandez s’il n’a pas manqué sa vocation. Il sait chanter et surtout danser, mieux que beaucoup d'autres vrais chanteurs/danseurs. Il prouvera par la suite dans The Doors qu’il est vraiment très à l'aise dans ce registre. Son jeu s'inscrit dans la grande tradition des héros à la ZAZ (aka Leslie Nielsen dans les Y-a-t-il et Charlie Sheen dans les Hot Shots), il joue donc son rôle avec grand sérieux, totalement au premier degré. C'est une condition sine qua non pour que la satire fonctionne. On a aussi droit à des petits rôles d'Omar Sharif, de Michael Gough (Alfred dans les Batman de Tim Burton) et même de Peter Cushing, à la limite du caméo pour ce dernier.

L'hystérie des fans d'Elvis est tournée en dérision ici et c'est très drôle. Et puis vous avez des gags visuels, parfois en second plans, qui sont réellement hilarants. Le gag de la statue du pigeon, avec les trois gardes nazis qui se posent dessus pour y uriner, est l’un des meilleurs gags de toute l’histoire du cinéma. Il y a aussi cet autre gag hilarant en second plan, qui voit la gare défiler au lieu du train. Je défie quiconque de ne pas en rire et pourtant ça n'a aucun sens.

Top Secret est une comédie vraiment très drôle des ZAZ. L’intrigue est une parodie des films sur la seconde guerre mondiale avec la résistance française et il est impossible de ne pas rire tout au long des aventures de Nick Rivers en Allemagne de l’Est. Val Kilmer vole la vedette à tout le monde en ersatz d'Elvis, avec des performances scéniques magnifiques. Et en plus il chante la plupart des chansons.

Edit : le gag du pigeon en question ...


Tryphon
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Message par Tryphon »

Ça fait un moment que je veux le voir celui-ci !
Marmotte, le 14/8/22 : "merde, je suis un gros connard 😋"

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lessthantod
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Message par lessthantod »

Je viens de mater Frankenstein Junior ...

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Tout au long de sa carrière, Mel Brooks a mis tout son génie comique dans la satire et la parodie. Il s'attaqua à tous les genres, en parodiant les films de guerre, les films de science-fiction, à l'histoire ... Dans Frankenstein Junior qui nous intéresse ici, il s'attaque au film d’horreur en prenant l’un des personnages les plus emblématique d’Universal, le monstre créé par le baron von Frankenstein.

Mel Brooks fait entrer la saga Frankenstein dans la première moitié du vingtième siècle avec le petit fils du baron. Après plusieurs générations d’expérimentation sur la vie éternelle, Frankenstein Junior va-t-il assumer l'héritage de son illustre grand père et accéder à son tour au moyen de donner la vie ?

Gene Wilder porte une double casquette sur ce film. Non seulement c'est lui qui incarne Frankenstein Junior, mais c'est aussi lui qui est à l'origine du scénario (coécrit avec Mel Brooks). Cette nouvelle version de cette famille de génies la plus incomprise du monde des sciences, porte donc vraiment la patte de Gene Wilder. Mel Brooks se fait donc plus discrèt ici, lui qui est généralement à l'origine du scénario de tous ses films.

C'est fascinant de constater que le petit fils du baron reproduise les mêmes erreurs qui ont été commises par son illustre ancêtre, en donnant vie au monstre joué par Peter Boyle. L'histoire suit donc le même canevas scénaristique que les films des années 30, en piochant tous ses éléments dans Frankenstein et La fiancée de Frankenstein (et un peu dans Le fils de Frankenstein aussi). Cependant, Gene Wilder y introduit quelques nouveautés.

Ainsi, dans cette nouvelle version de Gene Wilder, lorsque les sciences échouent, la psychologie prend le relais. Le docteur pense avoir trouvé le moyen d'apaiser le cerveau malade (abnormal dans le texte) du monstre en transférant son fluide cérébral à lui. Le monstre a également une vie sexuelle dans Frankenstein Junior, lorsque Cloris Leachman (la fiancée du docteur) trouve certains de ses attributs des plus attrayants. En fin de compte, une dernière opération sur cette table chargée électriquement, semble résoudre les problèmes "psychologiques" du monstre.

La scène la plus drôle du film, c'est lorsque le docteur décide d'enseigner les sentiments humains au monstre. Le docteur et le monstre interprètent et dansent sur la chanson Puttin' On the Ritz devant un public médusé. Mais tout ça ne servira à rien lorsque Gene Wilder décide de transformer l’événement en désastre (à la manière de King Kong). C'est la scène la plus réussie du film et je me demande si c'est une idée de Mel Brooks ou si c'est du 100 % Gene Wilder.

La majeure partie des blagues sont du vaudeville et la direction artistique du film s'inspire du Frankenstein originel de 1931, allant même jusqu’à utiliser bon nombre des mêmes accessoires et décors. Bien que certaines scènes soient originales et très drôles (le passage sur Puttin' on the Ritz par exemple), la majeure partie de l’intrigue est presque un copier-coller des films originaux. A mes yeux, c'est donc un vrai hommage et non une parodie du Frankenstein originel, en témoigne également l’utilisation du noir et blanc.

Frankenstein Junior ne ressemble pas vraiment aux comédies parodiques dont nous avait habitué Mel Brooks. Prenez La Folle Histoire de l'Espace par exemple, qui parodie La Guerre des étoiles de George Lucas. Le film ne suit pas l’intrigue du film originel de trop près, s’écarte de presque toutes les manières, y incorporant d’autres références de films de science-fiction. Bien qu’il ne soit peut-être pas le meilleur film de Mel Brooks, La Folle Histoire de l'Espace est une comédie plus grand public (les gags s'enchainent à un rythme beaucoup plus élevé) avec un humour plus potache.

Frankenstein Junior est pourtant une comédie très populaire, obtenant une note de 7.3 sur senscritique (et 8/10 sur imdb) et considéré par beaucoup comme la meilleure comédie de Mel Brooks, voire même l’une des comédies les plus drôles de tous les temps. Est-ce un bon film ? Oui, c'est même selon moi le meilleur film de Mel Brooks. Est-ce drôle ? Oui et non. C'est drôle, mais pas hilarant. Je ne pense pas que ce soit la comédie la plus drôle de Mel Brooks ou l’une des comédies les drôles de tous les temps. Par contre, c'est un excellent hommage au monstre de Frankenstein.

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Gringos10
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Message par Gringos10 »

Tiens je crois bien que j'ai vu aucun mel Brooks, sauf un pas terrible où il joue un clochard je crois...
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lessthantod
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Message par lessthantod »

Gringos10 a écrit :Tiens je crois bien que j'ai vu aucun mel Brooks, sauf un pas terrible où il joue un clochard je crois...
Chienne de vie ?

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Esperluette
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Message par Esperluette »

Très bon le Top secret!, un souvenir d'adolescence...

J'ai vu Case départ, de et avec Fabrice Eboué et Thomas Ngijol : deux demi-frères se retrouvent projetés aux antilles au 18e siècle après avoir réduits en miettes un document que leur a légué leur père mourant. Le décalage culturel permet des situations et des dialogues humoristiques savoureuses (avec un réél soucis de reconstitution historique je trouve).

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Message par Gringos10 »

lessthantod a écrit :
30 avr. 2022 20:48
Gringos10 a écrit :Tiens je crois bien que j'ai vu aucun mel Brooks, sauf un pas terrible où il joue un clochard je crois...
Chienne de vie ?
Yes c'est ça 👍
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Message par Gringos10 »

Esperluette a écrit :
30 avr. 2022 20:51

J'ai vu Case départ, de et avec Fabrice Eboué et Thomas Ngijol : deux demi-frères se retrouvent projetés aux antilles au 18e siècle après avoir réduits en miettes un document que leur a légué leur père mourant. Le décalage culturel permet des situations et des dialogues humoristiques savoureuses (avec un réél soucis de reconstitution historique je trouve).
Oui il est sympa ce film.
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tongpall
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Message par tongpall »

Gringos10 a écrit :
07 nov. 2021 13:28
Myrage a écrit :
07 nov. 2021 10:08
Vendredi j'ai été voir "Les eternels". Oui je sais Marvel n'a pas forcement bonne presse ici.
Il y a aussi des fans du MCU ici.
Je ne connais pas les éternels mais en voyant l'affiche je pensais plutôt à une série ou un téléfilm pour la plateforme Disney.

Je suis obligé de donner mon avis sur les éternels

A part la gueule du dieu et le perso dévoilé au premier one more thing, le reste ça peu aller à la poubelle.

En fait non, car l'histoire est pas mal, mais tu peux la raconter sur un demi épisode de Whatif.

On est fan du MCU à la maison, mes filles de 11 et 14 ans, ma femme et moi. On était unanime à la maison. Ma fille de 11 ans elle a dit au bout d'une heure qu'elle aimerai faire autre chose.

Franchement c'est une purge.

Attention spoil pour ceux qui voudrait le voir :

Les mecs en 7000 ans ils se rendent pas compte qu'ils se font enculer par leur Dieu.
L'autre conne en 7000 ans elle a jamais avoué qu'elle voulait vieillir.

Ils ont tous des noms de Pokémon, ils sont fringués comme les power rangers.

Le déviant il vient d'un sentai et il sert à rien !!! On tease un perso antique qui évolue en pompant des pouvoir pour le balancer a la benne 15 minutes avant la fin du film ?

Les répliques sont dignes de Xena la guerrière.

Ça s'aime entre éternels, ça arrête pas de se le dire tout le film, mais en fait ça communique pas sur les vrai trucs, les mecs tombent des nu à chaque fois que quelque chose d'important est avoué entre l'un et l'autre. Les mecs vous avez 7000 ans de vie commune ! Même moi en 30 piges jai du me remettre en question une dizaine de fois ! Et ne plus vous vous êtes côtoyé plusieurs millénaires !

J'y crois pas une seconde que vous vous cachez encore des trucs sans vous entretuer.

Et en plus !! Ils ont comme par hasard, la mega chatte QU'AUCUN autre personnages a gros pouvoir se rende compte de ce qu'il se passe !!!

Franchement c'est de la grosse merde, heureusement que j'ai piraté cette daube éternelle !!!

Et puis genre le Celeste qui sort à moitié de la terre il provoque pas une catastrophe naturelle ou cosmique ? Et le Dieu quand il se TP à 20km de la terre non plus ?

Poubelle jaune !!!

Mention spéciale à :

- La gueule du dieu qui est mega stylée
- Le premier One more thing avec deux perso qui sont excellent dans les comics, et qui ont l'air de prime abord à avoir eu un traitement sympa. (a part pip le troll qui sort d'un anime 3d des années 2000)
- L'histoire des célestes qui est pas mal

Anecdote : dans la famille, on dit plus "éclaté au sol" ni "osef" , à partir de maintenant on dit "éternel"

Osef/20
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Gringos10
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Message par Gringos10 »

Je pense que [mention]DjBegi[/mention] partage cet avis 👍😋
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Polton
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Message par Polton »

hier soir j'ai vu kingsman première mission.
Quelle daube...... interminable. Même pas envie de digresser plus que ça.

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Message par Gringos10 »

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Vu pour la première fois Lucie Aubrac de Claude Berri. Le genre de film qui ne laisse pas insensible, pas tant pour ses qualités artistiques que pour les faits qu'il raconte. Le genre d'histoires plus grandes que le cinéma lui-même, le récit de destins hors du commun. Berri filme de manière académique, c'est sobre et respectueux, soucieux de la véracité historique. Auteuil est très bon, et Carole Bouquet est exceptionnelle.
Bref, sans être flamboyant, de par la richesse de son propos, Lucie Aubrac est un film important et bouleversant.
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lessthantod
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Message par lessthantod »

J'ai rematé Eyes Wide Shut ...

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Eyes Wide Shut, c'est quoi au juste ? Eyes Wide Shut, c'est une méditation sur la sexualité et son lien avec le mariage, la mort et l’argent. C’est un commentaire fascinant sur le monde moderne et un film rare, qui ose examiner notre rapport avec le sexe, aussi passionnément que n’importe quelle autre question.

Dans Eyes Wide Shut, la tension ne se ressent pas dans l'intrigue, elle se ressent dans les dialogues. Concernant les questions abordées dans le film, elles ne sont pas toujours suffisamment explicites et peuvent parfois engendrer une certaine confusion. Et puis il n’y a pas de résolution nette à la fin, la vie continue, tout simplement ! Vous pouvez très bien regarder le film et penser à la fin, que tout ça, ça ne dit pas grand chose. Ensuite, vous prenez du recul et vous réalisez, qu'en réalité, le film a beaucoup de choses à dire.

Si Eyes Wide Shut est un film largement sous-estimé au sein de la filmographie de Stanley Kubrick, c'est à mon avis parce qu'il a été incompris. C’est dommage que ce film ait été vendu au grand public comme un vulgaire thriller érotique. C'est également regrettable que le film ait fait plus parler de lui pour les fantasmes qui entourent son tournage, que pour sa mise en scène ou son propos. S’il avait été encore en vie avant que le film sorte en salles, Stanley Kubrick n’aurait pas permis cette campagne de marketing pour la promotion du film.

Alors bien sûr, il y a beaucoup d’érotisme dans ce film, mais ceux qui y vont à la recherche de frissons "sexuels" vont être (et ont été) terriblement déçus. C'est une œuvre bien plus profonde qu'il n'y parait et comme à l'accoutumée avec le bonhomme, c'est un film splendide sur le plan visuel et de la musique.

La réalisation, la photographie et la direction artistiques méritent à elles seules de voir le film. Les décors sont des personnages réels du film, ils respirent, vivent et brillent de milles feux. Stanley Kubrick était un maître de mise en scène, il utilise de longs plans avec ses fameux travelling et ceux de toutes sortes (avant, arrière ...). Tom Cruise et Nicole Kidman sont à leur meilleur et le casting de seconds rôles est également très solide.

C’est la magie de Stanley Kubrick avec la caméra, qui donne de la cohérence au tout. A travers ses yeux, tout son travail sur le visuel prend forme, une technique cinématographique d’une beauté à couper le souffle, un perfectionnisme à toute épreuve, précis, réduisant les dialogues au minimum avec une musique confuse et discordante. Nous sommes là en présence d’un cérémoniel étrange et pittoresque de toute beauté.

Bref, Eyes Wide Shut n'est nullement un film mineur au sein de la filmographie de Stanley Kubrick, c'est au contraire un film digne de son grand réalisateur.

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lessthantod
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Message par lessthantod »

Esperluette a écrit :J'ai vu Case départ, de et avec Fabrice Eboué et Thomas Ngijol : deux demi-frères se retrouvent projetés aux antilles au 18e siècle après avoir réduits en miettes un document que leur a légué leur père mourant. Le décalage culturel permet des situations et des dialogues humoristiques savoureuses (avec un réél soucis de reconstitution historique je trouve).
► Afficher le texte
Les spectacles de Fabrice Eboué sont excellents aussi. Encore plus que dans ses films, il n'hésite pas à utiliser l'humour raciste pour faire rire sur les préjugés et il se lâche vraiment sur les vannes.

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Sybillin
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Message par Sybillin »

Polton a écrit :
01 mai 2022 15:51
hier soir j'ai vu kingsman première mission.
Quelle daube...... interminable. Même pas envie de digresser plus que ça.
Eh bien moi, j'éprouve le besoin de digresser sur les daubes filmiques adaptées des daubes illustrées commises par le scénariste Mark Millar.
Il me semble que ce personnage est l'un des plus nocifs que le monde de la BD anglo-saxonne ait abrité depuis longtemps.
Rien de ce que j'ai pu voir à ce jour tiré de sa production (que ce soit Wanted, Kick Ass ou Kingsman) n'a trouvé grâce à mes yeux, et j'estime même que son travail avilit, rabaisse et abîme son lecteur/spectateur. Sur ce point, je renvoie à l'analyse développée au sujet de Wanted par le davblog (?!) en 2009 :

http://www.davblog.com/index.php/660-wa ... is-de-2009

Pire, le gugusse porte la responsabilité d'avoir débauché à coups de taux de royalties certains des plus grands dessinateurs américains de BD (Dave Gibbons, John Romita Jr), pour leur faire dessiner ses immondices empilés... Bref : au bûcher Mark Millar ! :diable:

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Message par Gringos10 »

Kick ass j'ai bien aimé le film, par contre je n'ai jamais lu ce Millar.
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lessthantod
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Message par lessthantod »

Pas aimé Kick Ass ni Kingsman non plus.

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Message par dav1974 »

Wanted c'est de la merde, le dernier Kingsman est...étrange. J'ai bien aimé le petit twist, la façon dont les mecs en chient dans les cascades. Le reste du film, c'est un sentiment partagé.

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Polton
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Message par Polton »

J' avais bien aimé kick ass ( le personnage de mindy est complètement dingue) , et le premier kingsman. Celui-la pour moi était particulièrement réussit et jouissif. Une parodie des films d espionnage survitaminée, drôle, pleine de bonnes idées de mise en scène. Sans oublier la partie socio-satirique, et le côté british qui relève le tout ( colin firth le fait si bien ) .
Un excellent divertissement cinématographique.
Sa suite est beaucoup plus inégale avec une tendance à la surenchère ( plutôt que de revisiter les codes).
Le troisième épisode perd tout le sel en cours de route.L'idée de prendre le background historique de la première guerre mondiale ( et avant) avec des personnages réels n'est pas mauvaise en soi.Mais il y a quelque chose qui ne fonctionne pas dans le pastiche à la sauce kingsman. Le récit ne fonctionne pas non plus , le film est sur courant alternatif.
La ou ça ne va plus du tout, c'est dans l'humour qui n'a plus rien de british, la scène de raspoutine virant au malaise.
Côté émotion, ça ne m'en a même pas touché une.
En plus Gemma arterton reste habillée comme une bonne sœur tout le film, il n'y a vraiment rien qui va :lol:

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lessthantod
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Message par lessthantod »

Je viens de mater Only God Forgives ...

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Nicholas Winding Refn est-il victime du complexe d’Œdipe? Aprés avoir vu ce film, on peut légitimement se poser la question.

Tout d’abord, oubliez tout de suite son précédent film, Drive. Si vous connaissez le cinéma de Nicolas Winding Refn et que vous l’aimez, alors vous apprécierez Only God Forgives. Si du réalisateur, vous n’avez vu que Drive et que vous pensiez que son nouveau film s'inscrirait dans sa continuité (à cause du même acteur, d’une cinématographie similaire, du même style musical ...), alors vous serez déçu. La bande-annonce peut donner cette impression et ça se comprend d'un point de vu marketing, histoire d'attirer le plus de monde en salles, mais ce serait trompeur car ce film est très différent.

En vrai, Only God Forgives ressemble beaucoup à Bronson et encore plus à Valhalla Rising, s'inscrivant dans un récit onirique et s'éloignant d'une narration ancrée dans la réalité. On est donc loin du cinéma de ses débuts, de sa trilogie Pusher, qui se déroulait dans un monde bien réel et palpable.

Durant sa (jeune) carrière, Nicolas Winding Refn a effectué un virage dans son style cinématographique. Depuis Bronson il se sent plus à l'aise dans ce style onirique, limite fantastique. De plus, avant Drive, ses œuvres étaient surtout connues des plus curieux, de ceux qui recherchaient un regard nouveau sur le cinéma, bien que son style se rapproche beaucoup de ceux de William Friedkin et David Lynch. Drive fut son premier film aux Etats-Unis, mettant en vedette une star hollywoodienne (Ryan Gosling). Résultat, le film rencontra un énorme succès critique et au box-office, lui offrant son ticket d'entrée à Hollywood. Et pour son prochain projet, il choisit de s'atteler à Only God Forgives, un film qui lui permet d'approfondir son message (je dirais même qu'il se radicalise), tout en conservant un style très onirique.

Avec Only God Forgives, Nicholas Winding Refn se sent beaucoup plus philosophique, on retrouve l'esprit de Valhalla Rising. Sur la forme, le film possède de superbes décors, une photographie très travaillée, de l’action parfaitement lisible (caméra posée), des scènes qui semblent un peu détachées les unes des autres (narration onirique), peu de dialogues, des personnages qui ne manquent pas de profondeur malgré tout (ils communiquent et transmettent des émotions à travers les regards), une violence extrême mélangée à de la musique douce et/ou trance-électro. Sur le fond, le film traite de sujets philosophiques, profonds et durs, comme la recherche de vengeance, le besoin d'aimer et d'être aimé, la lutte entre bien et le mal, la famille, la relation maternelle ...

Côté casting, Ryan Gosling ne déçoit pas, une fois de plus. La poursuite de la collaboration entre l'acteur et le réalisateur danois est intéressante ici, du fait que Nicholas Winding Refn a voulu faire le contraire de ce qu’il a fait dans Drive, c'est à dire montrer la faiblesse de son personnage. Ryan Gosling n'a que 3 ou 4 lignes de dialogues tout au plus tout au long du film pour défendre son personnage et malgré tout, il s'en sort avec les louanges. Il traine son spleen, a le regard fuyant et se montre complètement soumis à sa mère, qui ne perd aucune occasion pour le rabaisser. La mère justement, Kristin Scott Thomas est très convaincante en baronne de la drogue terriblement badass. Elle apparait dans très peu de scènes, mais à chaque fois on ne voit qu'elle. Mais celui qui vole la vedette à tout le monde, c'est Vithaya Pansringarm dans le rôle du flic incorruptible et à la force mystique. L'acteur semble jouer son propre rôle, tellement il est convaincant. Il a parfaitement compris son personnage, le rendant encore plus mystérieux et fascinant encore.

Bref, Only God Forgives c’est un film qui joue beaucoup sur l'atmosphérique et l'ambiance. C'est aussi un film plus profond qu'il n'y parait, traitant de thèmes difficiles, généralement peu abordés au cinéma. Le message du film dépend vraiment de la façon dont vous l'interprétez et peut varier d’une personne à une autre. Et comme on pouvait s’y attendre avec Nicholas Winding Refn, il y a des moments de violence extrême, qui sont susceptibles de faire grimacer la plupart d'entre vous ... certaines scènes sont même à la limite du supportable ! De ce fait, Only God Forgives n'est pas fait pour tout le monde, il est même difficilement appréciable, mais je le recommanderais quand même à tous ceux qui veulent vivre une expérience nouvelle ... et très spéciale.

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dav1974
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Message par dav1974 »

Dans notre quete de visionage des films de gerdamer, on a enfin trouvé "EGO", que ma femme attendait avec impatience aprés avoir vu les extraits.
L'histoire d'une gamine qui vit dans une famille parfaitement parfaite en apparence, vraiment en apparence parce qu'on sent que tout ce bonheur n'est qu'un écran de fumé (de paillettes plutôt) a cause en grande partie aux névroses de la mère qui est une véritable saloperie.
Donc , la gosse récupère un œuf dans la foret et se met a en prendre soin. Et l’œuf grossis et c'est pas un zoizo qui en sort.
C'est malsain, l'actrice (la jeune) est magnifique et joue super bien (mais vraiment bien, c'est une tueuse), bravo a ceux qui ont fait le casting (la gueule du frère...ptin de tête a claques).
Bref, on a passé encore un bon moment avec un film "pas dans les clous".



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Albibak
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Message par Albibak »

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J'ai fini de regarder le dernier Batman hier soir.
Malheureusement j'e l'ai regardé en plusieurs fois, donc l'avis que j'en ai est peut être un peu faussé. Mais il dure pas loin de 3H, compliqué avec des enfants qui se reveillent tout le temps :lol:

Synopsis
Deux années à arpenter les rues en tant que Batman et à insuffler la peur chez les criminels ont mené Bruce Wayne au coeur des ténèbres de Gotham City. Avec seulement quelques alliés de confiance - Alfred Pennyworth, le lieutenant James Gordon - parmi le réseau corrompu de fonctionnaires et de personnalités de la ville, le justicier solitaire s'est imposé comme la seule incarnation de la vengeance parmi ses concitoyens. Lorsqu'un tueur s'en prend à l'élite de Gotham par une série de machinations sadiques, une piste d'indices cryptiques envoie le plus grand détective du monde sur une enquête dans la pègre, où il rencontre des personnages tels que Selina Kyle, alias Catwoman, Oswald Cobblepot, alias le Pingouin, Carmine Falcone et Edward Nashton, alias l’Homme-Mystère. Alors que les preuves s’accumulent et que l'ampleur des plans du coupable devient clair, Batman doit forger de nouvelles relations, démasquer le coupable et rétablir un semblant de justice au milieu de l’abus de pouvoir et de corruption sévissant à Gotham City depuis longtemps.


Mon avis
Je suis vraiment très partagé sur ce film.
Je trouve que les acteurs jouent à la perfection, que le Batman est bien sombre et charismatique. Ca, j'ai vraiment bien aimé.
Ce qui m'a manqué, c'est vraiment les joujous du Batman lors des scènes de combat ou de poursuite, et j'avais vraiment envie de revoir un batmobile comme on en fait pas. A la place j'ai eu le droit à une voiture de course :/

La fin peut laisser supposer une suite (peut être est-ce prévu, je n'ai pas regardé), mais elle peut s'annoncer pas mal.
Avoir l'homme mystère en méchant est bien sympa, ça change de ce que j'avais vu jusqu'à présent.
La catwoman est sobre, ne prend pas trop de place, mais est suffisament présente pour ajouter un vrai plus.

Je conseille vraiment pour les fans de Batman, qui aiment son univers, mais qui ne cherchent pas la bagarre
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Message par Gringos10 »

Albibak a écrit :
03 mai 2022 08:05
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Je conseille vraiment pour les fans de Batman, qui aiment son univers, mais qui ne cherchent pas la bagarre
Moi je trouve au contraire que le vrai fan de Batman n'y trouvera pas forcément son compte, alors que l'amateur de films noirs hyper réalistes, thrillers violent, s'y retrouvera sûrement.

Sinon je suis d'accord avec toi sur le reste.
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Message par lessthantod »

Je viens de mater Brick Rian Johnson ...

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Brick, c'est quoi au juste ? Ce sont des lycéens, prétendant jouer aux adultes, prétendant jouer dans un film noir

Scène d'ouverture du film : un jeune homme s’accroupit à côté d’un ruisseau, la tête entre les mains. Que regarde-t-il ? Le corps d’une jeune femme, gisant là à moitié dans l'eau. Ensuite un flashback, nous remontons deux jours avant la découverte du corps, pour suivre Brendan (Joseph Gordon-Levitt), un lycéen intelligent, mais las et cynique, à l'écart et pas très à l'aise socialement ... s'ouvrir aux autres, ce n'est manifestement pas son fort. Nous apprenons très vite qu'il a eu le cœur brisé deux mois auparavant, lorsqu'il s'est fait largué par sa petite amie Emily (Emilie DeRavin). C'est alors qu'Emily refait surface dans sa vie, à travers un bref appel téléphonique. Elle est apeurée et n'arrive pas à s'exprimer de façon cohérente, ce qui incite Brendan à se lancer à sa recherche.

Brendan est un jeune lycéen, mais il agit et il parle comme si on était dans un film noir des années 40/50. Tout comme Humphrey Bogart dans Le Faucon maltais ou dans Le Grand Sommeil, il mène l'enquête à sa façon, en bousculant les choses. C'est ce dur à cuire, qui secoue l’arbre jusqu’à obtenir des réponses. Brendan est donc l'antihéros du film noir, un personnage à la fois cynique et romantique, las et désabusé, obstiné et machiavélique, côtoyant la pègre locale, mais conservant son intégrité morale et ayant un code de conduite dont il ne déviera jamais.

Brendan mène donc l'enquête, ce qui le mène à Laura Dannon (Nora Zehetner), une cheville ouvrière de la pègre locale, menée par The Pin (Lukas Haas). Laura est la femme fatale dont il va donc falloir se méfier et The Pin est l'homme qu'il va falloir coincer. Malmené physiquement et émotionnellement, Brendan parvient quand même à garder son sang-froid pour arriver à ses fins, c'est à dire obtenir justice pour la fille qu’il aimait.

Rian Johnson porte ici la double casquette de réalisateur et scénariste. Avec Brick, son but c'est de rendre hommage aux grands classiques du film noir. Pour cela, il situe l’histoire au lycée, ce qui lui permet d’utiliser les codes du film noir, sans paraître redondant. Nous avons la femme fatale séductrice, mais aux motifs ambigus, une vamp dangereuse, un chef du crime et son bras droit ... et même un directeur adjoint du lycée, qui dans ce monde fictif, remplit la fonction du capitaine de police. Et bien sûr, nous avons Brendan, le détective privé solitaire aux méthodes peu orthodoxes, qui essaie de naviguer dans tout ça sans se faire corrompre.

Le langage, c'est à la fois la force et la faiblesse du film. Rian Johnson s’est fortement inspiré des romans de Dashiell Hammet, plusieurs fois adaptés au cinéma dans les années 30/40 et à l'origine des premiers films noirs. Brendan c'est Sam Spade, ce détective privé plusieurs fois interprété à l'écran, notamment par Humphrey Bogart dans Le Faucon maltais. Ce style emprunté des années 40, imprègne les dialogues et autant vous le dire tout de suite, ces jeunes hommes ne parlent pas comme des lycéens.

Le langage c'est la force de Brick, car bien que l'enquête ne soit pas très originale, on retrouve des personnages extrêmement cools et une ambiance très stylisée. C’est une excellente façon de faire du neuf avec du vieux et ça tire parti de notre fascination pour les films noirs. De plus, les références à Humphrey Bogart ne manquent pas et le jargon bogartesque est divertissant.

Le langage c'est donc ce qui fait la force du film, mais c'est aussi ce qui fait sa faiblesse, car ça met à rude épreuve notre suspension d'incrédulité. Tout ce jargon, ça détourne parfois notre attention et c'est alors difficile de suivre l'histoire. En outre, ce style linguistique peut tout simplement être déroutant, voire rebutant, pour des spectateurs qui ne sont pas familiers avec ce genre de film des années 40.

Il faut néanmoins applaudir la tentative de remettre au goût du jour les grands classiques des année 30/40. Tous les codes et tous les personnages du film noir sont là. Joseph Gordon-Levitt en particulier, mérite toutes les louanges pour sa performance. Il apparaît dans chaque scène du film, caractérisant le meilleur d'Humphrey Bogart.

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Message par Captain_Eraclés »

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Je n'ai jamais voulu regarder ce film du fait de l'affiche à l'image de l'actrice : Sans charisme . C'est un avis perso, mais j'ai vraiment beaucoup de mal avec elle. Délit de faciés, je l'avoue .
Puis le film , je n'ai rien trouvé d'extraoridinaire . Alors oui il y a de bonnes musiques connues (bang bang :coeur: ) , oui c'est du Tarantino donc du sang à profusion et oui c'est ridicule . D'ailleurs tout est ridicule dans le film, bon c'est voulu, c'est une caricature moderne des western et film d'action japonais des années 80-90 . Donc c'est drôle parfois, lassant souvent .
Les gros plans fixes sur les visages, avec ambiance sonore , prêt au duel : J'aime .
Les gros plans fixes sur les doigts de pieds et les vieux culs : J'aime pas .

Bref j'en garde un souvenir plutôt mitigé, j'ai pas été pris au jeu .
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Message par Sybillin »

Captain_Eraclés a écrit :
03 mai 2022 20:13
Je n'ai jamais voulu regarder ce film du fait de l'affiche à l'image de l'actrice : Sans charisme . C'est un avis perso, mais j'ai vraiment beaucoup de mal avec elle. Délit de faciès, je l'avoue .
Puis le film , je n'ai rien trouvé d'extraordinaire . Alors oui il y a de bonnes musiques connues (bang bang :coeur: ) , oui c'est du Tarantino donc du sang à profusion et oui c'est ridicule . D'ailleurs tout est ridicule dans le film, bon c'est voulu, c'est une caricature moderne des western et film d'action japonais des années 80-90 . Donc c'est drôle parfois, lassant souvent.
Comme toujours chez Tarantino, flamboyant imposteur, il n'y a de caricature que dans le résultat objectif de son travail, et non pas dans ses intentions : son cinéma relève avant tout du pillage sous prétexte d'hommage, de la capitalisation sans vergogne (comme avec les musiques) qui permet de donner le change au public qui ne connaîtrait pas lesdites références au préalable, et se trouve ainsi berné par le vernis pseudo-admirateur, les effets les plus superficiels (et souvent les plus gratuits) de "coolitude" visuelle, et le discours ad hoc qui accompagne opportunément le tout...



Le plus drôle, c'est quand "l'héroïne" se pique de prononcer la moindre réplique en japonais, comme au début de l'extrait ci-dessus : à son énonciation vérolée au possible, on saisit ouvertement qu'elle n'y cogne strictement rien, et se contente d'ânonner un charabia auquel elle n'entend pas un piètre mot... Là encore, le résultat est juste grotesque, et les prétentions à l'hommage ont vraiment bon dos...

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Message par Tryphon »

C'est rude, mais c'est aussi un peu mon sentiment sur ce flim...
Marmotte, le 14/8/22 : "merde, je suis un gros connard 😋"

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Message par Gringos10 »

J'aime moins kill bill que ses autres films, c'est celui qui fait ressortir les défauts de son cinéma.
Mais je serai beaucoup moins dur à propos de Pulp fiction, The hateful 8 ou Once upon a time in Hollywood.
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Message par lessthantod »

Quentin Tarantino, c'est juste l'un des meilleurs réalisateur de sa génération, avis perso :)
Gringos10 a écrit :Mais je serai beaucoup moins dur à propos de Pulp fiction, The hateful 8 ou Once upon a time in Hollywood.
Et Reservoir Dogs et Jackie Brown et Django Unchaned ...

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Message par Gringos10 »

Également 👍
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Message par Captain_Eraclés »

Pour ma part, je ne parle que du film "Kill Bill" .
J'ai apprécié "Reservoir Dogs", et aimé "Django" ainsi que "The hateful 8"
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Message par dav1974 »

Once upon a time, j'ai aimé...(parce que j'aime les dialogues dans les films..dans ses films)
Kill Bill...pas le mieux, trop....impersonnel.
Pulp fiction : une grosse baffe dans ma tronche a sa sortie.
The Hateful 8 : ben oui, c'est dans son top.

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Message par lessthantod »

dav1974 a écrit :Pulp fiction : une grosse baffe dans ma tronche a sa sortie.
Également 👍
dav1974 a écrit :The Hateful 8 : ben oui, c'est dans son top.
Là par contre :nono: C'est le Tarantino que j'aime le moins avec Inglorious Basterds.
Pour Les 8 Salopards, Je sais pas, mais j'accroche pas ... c'est peut-être parce que tous les personnages sont antipathiques et puis c'est très long pour un simple huit-clos (presque 3 heures tout de même). J'ai beaucoup aimé la première heure du film où tout se met en place, mais dés que le film fait place à l'enquête je décroche et très vite l'ennuie se fait ressentir chez moi :/
Pour Inglorious Basterds, c'est la structure du film me pose problème et même le ton du film, même s'il y a 2 ou 3 moments de flamboyance dans le film (l'introduction avec Christoph Waltz et la mort de Diane Krueger).

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Message par lessthantod »

lessthantod a écrit :
02 mai 2022 20:05
Je viens de mater Only God Forgives ...
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Nicholas Winding Refn est-il victime du complexe d’Œdipe? Aprés avoir vu ce film, on peut légitimement se poser la question.

Tout d’abord, oubliez tout de suite son précédent film, Drive. Si vous connaissez le cinéma de Nicolas Winding Refn et que vous l’aimez, alors vous apprécierez Only God Forgives. Si du réalisateur, vous n’avez vu que Drive et que vous pensiez que son nouveau film s'inscrirait dans sa continuité (à cause du même acteur, d’une cinématographie similaire, du même style musical ...), alors vous serez déçu. La bande-annonce peut donner cette impression et ça se comprend d'un point de vu marketing, histoire d'attirer le plus de monde en salles, mais ce serait trompeur car ce film est très différent.

En vrai, Only God Forgives ressemble beaucoup à Bronson et encore plus à Valhalla Rising, s'inscrivant dans un récit onirique et s'éloignant d'une narration ancrée dans la réalité. On est donc loin du cinéma de ses débuts, de sa trilogie Pusher, qui se déroulait dans un monde bien réel et palpable.

Durant sa (jeune) carrière, Nicolas Winding Refn a effectué un virage dans son style cinématographique. Depuis Bronson il se sent plus à l'aise dans ce style onirique, limite fantastique. De plus, avant Drive, ses œuvres étaient surtout connues des plus curieux, de ceux qui recherchaient un regard nouveau sur le cinéma, bien que son style se rapproche beaucoup de ceux de William Friedkin et David Lynch. Drive fut son premier film aux Etats-Unis, mettant en vedette une star hollywoodienne (Ryan Gosling). Résultat, le film rencontra un énorme succès critique et au box-office, lui offrant son ticket d'entrée à Hollywood. Et pour son prochain projet, il choisit de s'atteler à Only God Forgives, un film qui lui permet d'approfondir son message (je dirais même qu'il se radicalise), tout en conservant un style très onirique.

Avec Only God Forgives, Nicholas Winding Refn se sent beaucoup plus philosophique, on retrouve l'esprit de Valhalla Rising. Sur la forme, le film possède de superbes décors, une photographie très travaillée, de l’action parfaitement lisible (caméra posée), des scènes qui semblent un peu détachées les unes des autres (narration onirique), peu de dialogues, des personnages qui ne manquent pas de profondeur malgré tout (ils communiquent et transmettent des émotions à travers les regards), une violence extrême mélangée à de la musique douce et/ou trance-électro. Sur le fond, le film traite de sujets philosophiques, profonds et durs, comme la recherche de vengeance, le besoin d'aimer et d'être aimé, la lutte entre bien et le mal, la famille, la relation maternelle ...

Côté casting, Ryan Gosling ne déçoit pas, une fois de plus. La poursuite de la collaboration entre l'acteur et le réalisateur danois est intéressante ici, du fait que Nicholas Winding Refn a voulu faire le contraire de ce qu’il a fait dans Drive, c'est à dire montrer la faiblesse de son personnage. Ryan Gosling n'a que 3 ou 4 lignes de dialogues tout au plus tout au long du film pour défendre son personnage et malgré tout, il s'en sort avec les louanges. Il traine son spleen, a le regard fuyant et se montre complètement soumis à sa mère, qui ne perd aucune occasion pour le rabaisser. La mère justement, Kristin Scott Thomas est très convaincante en baronne de la drogue terriblement badass. Elle apparait dans très peu de scènes, mais à chaque fois on ne voit qu'elle. Mais celui qui vole la vedette à tout le monde, c'est Vithaya Pansringarm dans le rôle du flic incorruptible et à la force mystique. L'acteur semble jouer son propre rôle, tellement il est convaincant. Il a parfaitement compris son personnage, le rendant encore plus mystérieux et fascinant encore.

Bref, Only God Forgives c’est un film qui joue beaucoup sur l'atmosphérique et l'ambiance. C'est aussi un film plus profond qu'il n'y parait, traitant de thèmes difficiles, généralement peu abordés au cinéma. Le message du film dépend vraiment de la façon dont vous l'interprétez et peut varier d’une personne à une autre. Et comme on pouvait s’y attendre avec Nicholas Winding Refn, il y a des moments de violence extrême, qui sont susceptibles de faire grimacer la plupart d'entre vous ... certaines scènes sont même à la limite du supportable ! De ce fait, Only God Forgives n'est pas fait pour tout le monde, il est même difficilement appréciable, mais je le recommanderais quand même à tous ceux qui veulent vivre une expérience nouvelle ... et très spéciale.
J'ai voulu enchainer avec The Neon Demon ... j'ai tenu 15 minutes :/
Je retenterai un autre soir, quand je serai moins fatigué !

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Message par lessthantod »

Je viens de mater The Holiday de Nancy Meyers ...

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Avant de regarder The Holiday, je m'attendais à voir un film de Noël (aka The Holiday) sur deux femmes, l'une américaine Amanda (Cameron Diaz) et l'autre britannique Iris (Kate Winslet), qui échangent leurs maisons et tombent amoureuses. Amanda se rapproche d'Arthur (Jack Black), le collègue de travail d'Amanda, tandis qu'Iris a le coup de foudre pour Graham (Jude Law), le frère d'Amanda.

Alors oui, ça résume bien The Holiday, mais je ne m'attendais pas à un tel déséquilibre dans l'écriture du récit, sachant que Cameron Diaz c'est clairement le plan A qui occupe deux tiers du film et Kate Winslet est le plan B se retrouvant avec le maigre dernier tiers. Dommage pour moi, car c'est le couple Arthur et Iris qui m'intéresse, beaucoup plus que le couple Amanda et Graham.

Cameron Diaz fait ce qu'elle peut pour défendre son personnage, mais elle n'y peux rien. J’ai rarement vu une couple aussi mal assorti que Cameron Diaz et Jude Law. Cameron Diaz est hystérique et n'arrête pas de jacter, jouant le parfait stéréotype de la californienne from L.A. et Jude Law se contente de jouer le beau gosse, qui plus est, père de deux adorable filles et célibataire (veuf). On ne peut pas trouver pire cliché de personnages, on se retrouve avec deux horribles stéréotypes.

Graham, c'est donc le prince charmant qui a zéro défauts, tellement parfait que ça en devient exaspérant. Mais le pire des deux, c'est bien Amanda, elle est tout simplement insupportable. C'est quoi l'intérêt de faire le portrait d'une femme qui vit dans une immense villa, qui obtient tout ce qu'elle veut et qui a tous les hommes à ses pieds ... mais qui est malheureuse en amour ? Et ils veulent nous émouvoir avec des personnages aussi antipathiques et aussi stéréotypés ? Elle est belle, intelligente et riche. Lui est beau, viril et tendre. Tout simplement INSUPORTABLES !!!

Pendant ce temps, Kate Winslett se rapproche du personnage de Jack Black à Los Angeles, qui a lui-même été largué par une actrice de seconde zone. En fait, Iris et Arthur forment un couple beaucoup plus convaincant qu'Amanda et Graham. Kate Winslett est craquante et forme avec Jack Black un couple qui a tout de suite gagné ma sympathie. Jack Black n'est pas Jude Law, inutile donc de vous préciser que ce n'est pas le beau gosse de service. On peut s'identifier à Graham et on peut comprendre pourquoi elle le trouve attirant.

Cependant, il faut admettre que Kate Winslett et Jude Law sont deux acteurs "so british" toujours agréables à regarder à l’écran et Cameron Diaz déploie toute son énergie habituelle. Rufus Sewell montre quant à lui, qu’il peut parfaitement faire office du Hugh Grant de service dans n'importe quelle comédie romantique. Jack Black semble quelque peu faire bande à part, limite éteint, tellement il essaie de restreindre son jeu habituel. Le genre comédie romantique, ça ne semble pas être son fort, mais bon, j'adore cet acteur. Et pour finir, c'est toujours un plaisir de retrouvé Eli Wallach, un immense acteur d'antan, qui même à 90 ans, fait toujours grande impression.

Un dernier mot sur l'aspect "film dans le film" dans The Holiday. De nombreuses références et clins d'œil sur l'industrie parsèment le film. En effet, Cameron Diaz interprète une responsable des grands studios hollywoodiens et Jack Black est un compositeur de musiques de films. On a donc droit pendant le film, à un caméo de Dustin Hoffman, des citations et références diverses à des compositeurs comme Ennio Morricone et Hans Zimmer, sur des films comme Punch-Drunk Love et Mission, ou sur des acteurs comme Cary Grant et Audrey Hepburn. Ce n'est pas grand chose, mais j'avoue que c'est un côté plaisant du film.

Peut-être que je fixe la barre trop haute, mais comparé à Quand Harry rencontre Sally, Quatre mariages et un enterrement, Notting Hill, Bridget Jones, Love Actually et consort, The Holiday est une comédie romantique trop aseptisée et sirupeuse pour réellement me séduire. Une bonne comédie a besoin de mordant, d’un peu d’amertume, Alors que là, on se croirait dans un téléfilm de Noël où "tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil". La scénariste et réalisatrice Nancy Myers se contente de faire des comédies gentillettes (Ce que pensent les femmes et Tout peut arriver) et ce n'est certainement pas ici, qu'elle n’essaie d’étendre son registre.

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Message par lessthantod »

J'ai également maté Mes meilleures amies, de et avec la très drôle Kristen Wiig ...

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J'adore Tina Fey et Kristen Wiig, deux comédiennes issues de l'écuries SNL (aka le Saturday Night Live). Si Tina Fey a rapidement prise son envol de SNL avec sa série 30 Rock, ça a pris plus de temps pour Kristen Wiig. Mais voilà qu'elle s'associe avec Judd Apatow à la production et à Maya Rudolph sa partenaire de jeu et co-scénariste, pour sortir une comédie qui porte son nom.

Je pense que Mes meilleures amies se classe facilement parmi les meilleures productions de Judd Apatow et ça pourrait même être mon film préféré du bonhomme avec 40 ans toujours puceau et Frangins malgré eux. Comme toutes les productions de Judd Apatow, il y a certes des scènes qui vont sans doute un peu trop loin dans le scabreux ou qui s'étirent un peu trop en longueur, mais c’est un tout petit défaut, tant ce film est hilarant et touchant à la fois.

Mes meilleures amies est une comédie franchement hilarante. Chaque scène du film est un petit moment de comédie rafraichissant, original, drôle et toujours tendre avec ses personnages, car jamais totalement tournés en ridicules (parfois un peu, quand même). Chaque actrice (et acteurs) tirent leur épingle du jeu. On sent que le film a été écrit pour et très certainement avec eux. Et puis il y a le facteur Kristen Wiig.

Ahhh, Kristen Wiig ... je ne dirais jamais assez, à quel point j'aime cette femme. Déjà elle était géniale dans les sketchs du SNL. Elle est terriblement douée pour attirer l'attention du spectateur avec presque rien, juste un geste ou un regard, mais je n’étais pas sûr que ce serait suffisant pour soutenir un film en entier. En fin de compte, elle m’a époustouflé dans ce film. Non seulement elle est toujours aussi drôle, mais son personnage est étonnamment bien développé.

Mes meilleures amies est un film d'une profondeur surprenante et qui m’a complètement pris au dépourvu. Ce n’est pas qu'un festival de gags vite vu, vite oublié. Au contraire, c'est une comédie qui prend le temps de développer ses personnages sur un peu plus de deux heures. Kristen Wiig prend le soin d'établir les différentes relations amicales et conflictuels qui résultent entre eux. Ainsi, le film parvient à être assez sincère et même plutôt triste par moments. Kristen Wiig interprète un personnage désabusé, qui a connu de nombreux déboires. Nous sommes tous passé également par là dans nos vies, c'est pourquoi on s'identifie sans peine à elle et qu'elle suscite notre sympathie.

Bien que le personnage interprété par Kristen Wiig soit le personnage le plus développé du groupe de fille, toutes ont leurs moments à elles pour briller. Tout particulièrement Melissa McCarthy et Rebel Wilson, qui sont délirantes et hilarantes. Jon Hamm est excellent lui aussi, pourtant dans un tout petit rôle, mais toujours aussi charismatique. Et puis il y a Rose Byrne, l'atout charme du film, tellement belle et étonnement drôle aussi.

Bref, Mes meilleures amies est l’une des comédies les plus drôles que j’ai vues depuis très longtemps. Ce n’est certainement pas la comédie parfaite, car comme souvent avec les productions Judd Apatow, je trouve que le film est un poil trop long et certain gags trainent trop en longueur. Certaines sous-intrigues auraient pu être un peu plus développées aussi. Kristen Wiig mérite malgré tout toutes les louanges. En tant que co-scénariste et actrice principale, elle est la principale raison du succès du film.

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Message par lessthantod »

Je viens de mater Le Roman de Mildred Pierce ...

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Il n'est pas interdit de penser que Le Roman de Mildred Pierce puisse être le meilleur film du réalisateur Michael Curtiz. Nous sommes trois ans après Casablanca, il était alors au sommet de sa forme et son emprise sur Hollywood ne sera jamais aussi importante. Il engage alors Joan Crawford, l’une des actrices les plus réputées du Hollywood des années 30/40, pour interpréter le rôle principal de son nouveau film, une adaptation sur grand écran d'un roman de James Cain.

Plusieurs commentaires, ici même sur senscritique, classent le film comme un grand classique du film noir. C'est difficilement discutable, puisque tous les codes du film noir sont bien là, un noir et blanc qui joue avec les ombres portées, un meurtre mystérieux, un détective qui enquête, une femme fatale ... tout est là. Mais pour moi, ce film transcende le genre film noir. Un peu à l'image de La Soif du mal d'Orson Welles, on se retrouve ici avec un récit hybride de pulp et de pur mélodrame.

Le film s'ouvre sur le meurtre de Monte Beragon (Zachary Scott) qui s'écroule sous les balles. Mais avant de rendre son dernier souffle, il prononce le nom de sa femme Mildred Pierce (Joan Crawford). Le film est raconté en flashbacks avec la voix off de Joan Crawford. C'est là encore un code du film noir et c'est très efficace pour retenir l’intérêt du spectateur. C'est aussi une ruse de narration pour nous donner l’impression, que c'est bien elle, Mildred Pierce, qui a commis le meurtre ...
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Mildred est le genre de femme qui se sacrifiera sans hésiter, pour donner à ses deux filles Veda (Ann Blyth) et Kay (Jo Ann Marlowe) la vie qu’elle n'a pas eu. En retour, elle n'obtiendra de sa fille ainée Veda, que de la rancueur, elle qui en veut encore et toujours plus. En cela, Veda est tout le contraire de sa sœur cadette Kay, fille simple (et un peu "garçon manqué") et aimante, d'un amour sincère pour sa mère ...
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Veda est une enfant gâtée et elle le sait ! Elle en joue, sachant très bien que sa mère mange dans la paume de sa main. En souhaitant être ce qu’elle n’est pas, Veda entre dans un monde de sophistication, auquel elle n’est pas préparée ...
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Joan Crawford porte littéralement le film sur ses épaules. Elle est extraordinaire devant la caméra et sous la direction de Michael Curtiz. Elle semble être née pour ce rôle, tellement elle est convaincante en mère aimante, tourmentée par "le monstre" qu’elle a créé. Ann Blyth (aka "le monstre") montre un talent certain pour son jeune âge. Parfois, elle parait très jeune, encore plus jeune qu’elle n'est censée être dans le film. Le fait qu'elle tienne la comparaison en face de Joan Crawford, en dit long sur sa performance. La suite de sa carrière ne lui offrira jamais un rôle à la hauteur de Veda.

Jack Carson était un excellent acteur à cette époque, un habitué des seconds rôles et ici "une fois de plus" il déploie toute sa gouaille dans le rôle de Wally, l'ami et associé du restaurant de Mildred. Quant à Zachary Scott, il joue Monte Beragon avec beaucoup de panache, se montrant à la fois séducteur et plein de vices. Et puis il y a Bruce Bennett qui incarne le premier mari de Milfred, Bert Pierce. Ce n'est vraiment pas un rôle facile pour lui, passant en très peu de temps du mari aimant au mari volage.

Michael Curtiz est un grand réalisateur de cette époque, certains le qualifie même de génie. Et même s'il ne fait pas preuve d'une grande flamboyance dans sa mise en scène, tout est est parfaitement soigné à l'image. En fait, tout est fait pour mettre en valeur Joan Crawford et ça il le fait admirablement bien. Il fallait probablement un grand réalisateur derrière la caméra pour obtenir le meilleure de Joan Crawford et c'est ce qu'il obtient d'elle. La direction artistique est impeccable et sans être mémorable, la BO de Max Steiner est très efficace.

Le Roman de Mildred Pierce n’est pas seulement un classique du film noir, c’est l'un des plus grands représentants de l'âge d'or du Hollywood des années 30/40.

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Albibak
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Message par Albibak »

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Je viens de regarder le film Palmer.
Avec la sublime Alisha Wainwright (et accessoirement Justin Timberlake :lol:)

Très beau film, sur la seconde chance, et la difficulté d'être vu comme quelqu'un de lamba, quand on a fait une connerie dans sa jeunesse.
Il a bien faillit me tirer une petite larme (émotif que je suis)

Il y a plusieurs thème abordé. L'éducation, les gens "spéciaux", l'amitié, l'amour, la mort...
Je trouve que Justin Timberlake joue vraiment bien, je ne connaissais pas du tout en tant qu'acteur dans ce genre de registre.

Je vous conseille, si vous aimez les films de société.
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lessthantod
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Message par lessthantod »

Je viens de mater Bruce tout-puissant et Yes man ...

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Soit vous appréciez le talent comique de Jim Carrey, soit vous ne l’appréciez pas. Moi j'appartiens clairement à la première catégorie. Je l'apprécie surtout lorsqu'il collabore avec les frères Farrelly (Dumb & Dumber et Fous d'Irène) ou lorsqu'il s'essaie à des rôles plus sérieux, comme dans The Truman Show ou dans Eternal Sunshine of the Spotless Mind. Bruce tout-puissant c'est aussi sa troisième collaboration avec le réalisateur Tom Shadyac, après Ace Ventura et Menteur Menteur.

Avec Bruce tout-puissant, Jim Carrey vise ici un publique plus large. C'est un humour beaucoup plus policé, que lorsqu'il met son talent au service des frères Farrelly. Vous ne verrez pas ou très peu de cet humour bête et méchant, qui me fait mourir de rire comme dans Fous d'Irène par exemple. Non, ici c'est un humour qui doit plaire à toute la famille, du plus petit au plus grand.

Jim Carrey incarne Bruce, un journaliste qui n'arrive pas à évoluer dans son métier, étant toujours cantonné à un rôle de reporter local, lui qui rêve du poste de présentateur vedette de la chaine. Il reproche à Dieu de ne pas répondre à ses appels pour résoudre ses problèmes. Dieu finit par répondre à ses appels et propose à Bruce de prendre sa place, s'il pense pourvoir faire mieux que lui. Bruce relève le défi. Dieu lui confie alors tous ses pouvoirs et il les utilise pour augmenter la taille des seins de sa petite amie Grace (Jennifer Aniston), prendre la place de son concurrent Evan (Steve Carell) et répondre aux prières en exauçant les vœux de tout le monde par un simple click sur son ordinateur.

Bruce tout-puissant n'est pas une comédie hilarante ni particulièrement mémorable, mais c'est du travail bien fait dans la limite du cahier des charges établi par Universal Pictures. C'est un scénario prétexte pour donner libre cours aux plus grands délires de Jim Carrey, ni plus ni moins ... et c'est bien là le problème.

Tom Shadyac n'est qu'un yes-man obéissant, au service des grand studios et de la star du film. Ici ne vous attendez pas à un humour irrévérencieux qui s'attaque aux religions, les gags sont au contrairement totalement inoffensifs. Ici nous ne sommes pas chez les frères Farrelly et encore moins chez les Monty Python (aka Sacré Graal).

L’histoire du film prouve également qu'être Dieu, ce n’est pas une simple promenade de santé, car il doit écouter toutes les prières du peuple (pour Bruce on se limitera à la population de son quartier). Et lorsque Bruce répond favorablement aux prières du peuple, il ne peut que constater le chaos qui s'ensuit. C'est à peu prés la seule idée solide du film, sinon tout le scénario est un prétexte pour enchainer les gags mettant en scène Jim Carrey. Ce film n'existe que par et pour Jim Carrey.

Dans l’ensemble, Bruce tout-puissant c’est une comédie divertissante, dans la moyenne des comédies mettant en scène Jim Carrey. Il est vraiment drôle, mais l'humour manque malgré tout d'un peu de mordant à mon goût.

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Dans les moments les plus difficiles de notre vie, nous avons tous besoin de rire et avouons-le, il y a beaucoup de vrai, dans le fait que seul un "Oui" puisse ouvrir de nouvelles opportunités dans la vie.

Lorsque Carl (Jim Carrey) comprend à l'aide d'un gourou (Terence Tramp), qu'un "Oui" permet d'accéder au bonheur, il accepte presque tout, même à contrecœur, y compris que sa voisine édentée de 70 ans pratique sur lui du sexe oral (le seul gag irrévérencieux du film). C'est drôle, mais ici on est loin de l'humour bête et méchant de Dumb & Dumber ou de Ace Ventura.

Dans Yes man l'humour est parfois bête, mais jamais méchant. La romance et la comédie s'équilibrent parfaitement dans ce film, sans jamais que l'un l'emporte sur l'autre. C'est donc plus une comédie tendre qu'une comédie bête et méchante et Jim Carrey ne nous y avait pas beaucoup habitué jusqu'à présent. En général, il sépare bien sa carrière en deux, les rôles comiques qui l'ont rendu célèbre (chez les frères Farrelly et celles avec son comparse Tom Shadyac), et les rôles plus dramatiques, comme dans Man on the Moon, The Truman Show, I Love You Phillip Morris et Eternal Sunshine of the Spotless Mind.

Les fans de Jim Carrey ne devraient pas s’inquiéter pour autant, car dans sa part comédie, Yes Man est malgré tout une vraie comédie "à la Jim Carrey". L’histoire est ultra prévisible et jamais vous ne serez surpris pas la direction que prendra le scénario, mais c'est du cousu main pour l'acteur. Et si c'est bien Jim Carrey qui porte le film sur ses épaules, il sera tout de même épaulé par un casting d'ensemble très solide.

Terrence Stamp est très bon en grand gourou de Yes man, interprétant son personnage avec grand sérieux et tant mieux, car c'est ce que nécessitait le rôle. Bradley Cooper joue le meilleur ami de Jim et il déploie ici son charme habituel. On perçoit déjà ce qui va faire de lui une future star. Mais la vraie bonne trouvaille dans Yes Man, c'est Zooey Deschanel (H2G2, (500) jours ensembles et la série New Girl) dans le rôle d’Alison, la petite amie de Jim Carrey. Vous ne pourrez pas vous empêcher de tomber amoureux d’elle dans ce film. Elle est délicieusement étrange et immensément charmante. Je lui donne une note de 9/10 sur l’échelle de Kate Winslet (Kate ayant 10/10 bien sûr).

Si vous avez vu la plupart des comédies mettant en scène Jim Carrey, vous pourrez deviner toutes les étapes de l'histoire, y compris les complications du récit et autres rebondissements. Le format est plus ou moins le même que dans toutes les autres comédies de Jim Carrey, l’idée principale du scénario étant ici d'inciter les gens à cesser de subir les évènements de la vie et à prendre les choses en main.

Il semble tout naturel que des années de perfectionnement dans des rôles comiques, ainsi que dans des rôles plus dramatiques, ont eu un impacte sur ses choix de rôles et sur son jeu. Une grande part de la bêtise qui définissait ses rôles comiques jusqu'à présent, est amoindrie ici. Au lieu de ça, on a droit à un Jim Carrey plus tendre et à l'humour plus pince-sans-rire. Il y a moins de punchlines, moins de rires aux éclats, mais on a le sourire aux lèvres tout au long du film. Il suffit de prendre comme exemple la scène Hollywood Bowl ... un vrai moment feel good !

Certains points ont quand même réussi à gâcher une part de mon plaisir dans Yes Man. Tout d'abord et comme déjà dit plus haut, le film est très prévisible, trop prévisible. Et surtout, Jim Carrey a vieilli (il avait 46 ans lors de la sortie du film) et ça commence à se voir. L’écart d’âge entre lui et Zooey Deschanel (elle avait 28 ans) m’a mis mal à l’aise par moments. Fait amusant, les deux acteur sont nés le même jour, le 17 janvier (en 1962 pour Jim Carrey et en 1980 pour Zooey Deschanel)

Dans l’ensemble, Yes Man est un bon divertissement et une jolie comédie romantique. Les fans de Jim Carrey ne seront pas déçus, il y a beaucoup de moments drôles et tendres. Dommage que la fin du film semble quelque peu précipitée. Toutes les actions de Carl lui sont pardonnées d'un coup de baguette magique et c’est juste un peu trop facile. Mis à part la scène de sexe oral avec la septuagénaire, Yes Man est le film le plus romantique de Jim Carrey.

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Message par Gringos10 »

J'ai bien aimé Bruce tout puissant, pas exceptionnel, en dessous d'un farrelly, mais comme menteur, menteur, il fait le job.
Pas vu yes man.
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Message par lessthantod »

Gringos10 a écrit : J'ai bien aimé Bruce tout puissant, pas exceptionnel, en dessous d'un farrelly, mais comme menteur, menteur, il fait le job.
Pas vu yes man.
J'ai préféré Menteur Menteur quand même.
Je te le conseille Yes Man, c'est bien meilleur que Bruce tout puissant.

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Message par wiiwii007 »

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Je l'avais déjà vu il y a très longtemps. J'avais envie de le montrer à ma copine. Elle a beaucoup aimé. Il est vraiment original ce film, la narration est bien vu. Bref, un classique à mon sens.
Dernière modification par wiiwii007 le 05 mars 2023 16:16, modifié 1 fois.

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Message par lessthantod »

Pour moi, Memento c'est clairement le meilleur mon préféré de tous les Nolan.
Dernière modification par lessthantod le 11 mai 2022 16:16, modifié 1 fois.

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Message par Gringos10 »

Je n'irais pas jusque là, mais c'est indéniablement un très bon film.
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Message par lessthantod »

Oui tu as raison, je rectifie ... Memento c'est clairement mon préféré de tous les Nolan.

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Message par wiiwii007 »

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On reprend/continue notre épopée Spielberg... Always...

Le domaine de l'aviation c'est vraiment pas mon truc. C'est d'ailleurs valable pour tous les domaines du style : Train, voiture, car, moto, bateau et compagnie... Je ne sais pas pourquoi, ça ne m'intéresse absolument pas.

Bon, ce n'est pas le sujet du film mais il fallait déjà faire un effort pour encaisser ça tout le long. Au delà de ça je n'ai pas trouvé le film sympa (ma copine aussi). Les acteurs et leur jeu ne m'ont pas convaincu, le concept est mal géré (en comparaison d'un "Ghost"), l'histoire ne m'a pas passionné, les situations étaient zarb, l'humour bof...

Bref, c'était pas un film pour moi ^^
Dernière modification par wiiwii007 le 05 mars 2023 16:16, modifié 1 fois.

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Message par Gringos10 »

J'en garde un bon souvenir, mais pas vu depuis des lustres.
J'ai dû mal aujourd'hui avec les Spielberg des années 80, je ne pense pas que celui y échappera.
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Message par BeyondOasis »

Ce film date un peu mais j'ai vu Annhilation cette semaine

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Cela faisait un moment que je voulais le voir après avoir lu le bouquin il y a 4 ou 5 ans. Je n'avais pas particulièrement aimé le bouquin, avant tout parce qu'on a beaucoup de questions et très peu de réponses, et au final on ne sait pas trop bien ce que l'on vient de nous présenter.
Dans la version cinéma c'est peut-être un peu moins le cas, mais il faut dire qu'il y a pas mal de passages du bouquin qui ont disparu, notamment sur le fait que les personnages partent quand même pas mal en vrille. Au delà de cela c'est visuellement assez joli et différent de ce que l'on voit habituellement. Par contre je n'ai éprouvé aucune empathie pour les personnages, ça va vite et on n'a que peu d'éléments de background.


Pas sûr que la suite voit le jour, du coup je trouve que cela limite pas mal l'intérêt de ce film qui se veut une introduction à la trilogie

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Message par Gringos10 »

Une des meilleures propositions Netflix depuis que la plateforme existe.
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Message par Gringos10 »

Tu as vu Ex machina du même réalisateur ?
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