Vos dernières séances [films/Animes]
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Je te rejoins, c'est un chef d'oeuvre absolu pour moi aussi. Mon Burton préféré. Un des meilleurs films de sa decennie.
#jesuiswoke
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- "I'll Always Know What You Did Last Summer", réalisé par Sylvain White, sorti en 2006 -
Mouai... Pour moi c'est le moins bon des trois même si je trouve que le tueur s'en sors mieux. Mais bon, les acteurs ne m'ont pas convaincu du tout... J'ai pas passé un mauvais moment, mais bon… Ca tourne un peu en rond leur histoire ^^
- "Modern Times", réalisé par Charlie Chaplin, sorti en 1936 -
Encore une tuerie… Je peux enfin mettre une image sur la chanson "Smile" ! Génial !! Sinon toujours aussi marrant et profond. Le début est à mourir de rire, surtout quand t'as fait de l'usine. Tu comprends bien le délire. Tout est nikel dans celui là aussi. Rien à dire de plus, c'était un maître.
- "Shang-Chi and the Legend of the Ten Rings", réalisé par Destin Daniel Cretton, sorti en 2021 -
Super héros que je connaissais absolument pas, donc découverte totale. Et comme d'hab, j'ai bien aimé. Quand le scénario raconte l'histoire d'un super héros, en principe ça me plait. Dans celui là en plus il y a un côté "Jackie Chan" assez cool. Les chorégraphies étaient très sympa.
L'épopée Marvel est bientôt terminé !!! Il ne nous en reste plus beaucoup à faire ^^
- lessthantod
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J'ai maté Demolition ...
Dernier film du tant regretté Jean-Marc Vallée, disparu en 2021 à seulement 58 ans, Demolition est une comédie douce-amère sur le deuil, porté par un Jake Gyllenhaal absolument brillant dans le rôle de Davis, un personnage lunaire mais attachant, qui se libère du décès de sa femme par de petits pétage de plomb. Le film porte bien son nom, puisqu'il démolit tout qui est à portée de ses mains, et possède un double sens, puisqu'il démolit également nos fausses présomptions. Et alors qu'on pensait assister à un drame lourd et plombant, on se retrouve face à un film drôle, audacieux et réfléchi sur les questions du deuil, des remords et de la remise en question de sa vie. Et je le répète, malgré le sujet abordé, le film est vraiment très drôle et pas plombant du tout !
Davis (Jake Gyllenhaal) est totalement absent à lui-même, dénué de sentiments. Le décès de sa femme (Heather Lind), point de départ de l'histoire, ne l'émeut pas une seule seconde. On le voit même se forcer à pleurer face à un miroir. Et alors que jusqu'à présent il agissait dans son quotidien sans prendre conscience de l’impact, de l’importance de son agir, pour lui ou pour les autres, il va peu à peu tenter d'effectuer un travail d'introspection et de remise en cause profonde de son attitude. Cela passe par le fait de démonter et démolir des choses, y compris lui-même dans un comportement d'autodestruction. Il essaie tout de même de s'ouvrir aux autres et se rapproche peu à peu de Karen (Naomi Watts) qu'il inonde de lettres et ensemble ils partagent les fardeaux de la vie. Il fait également connaissance avec le fils de Karen prénommé Chris (Judah Lewis), qui est en pleine crise existentielle/orientation sexuelle et qu'il essaie d'aider en le libérant des carcans de notre société.
Je suis le genre de personne qui enterre tout au plus profond de lui-même. Si l'un de mes proche mourait, vous ne le sauriez pas à moins que je le dise publiquement. Si je me faisais larguer ou si je me faisais virer de mon travail, mon comportement général ne changerait pas assez, pour que vous puissiez le percevoir. J’intériorise tout, je l’enfouis au plus profond de moi-même et je fais de mon mieux pour l’ignorer, jusqu’à ce qu’il finisse par disparaître ou que le problème se résolve tout seul. C’est un système lentement destructeur pour faire face aux difficultés, mais d’après mon expérience, je pense que je le préfère à une autre approche, qui consisterait à l'extérioriser. Certains penseront que tout intérioriser, c'est malsain, ce à quoi je ne suis pas du tout d’accord. Je crois pouvoir dire que je suis une personne mentalement saine, raisonnable et assez ferme dans mes croyances fondamentales et ma moralité. Demolition est l’un de ses films qui reflète au mieux ce type de gestion des émotions (à un certain niveau en tout cas) et qui ne semble pas le condamner.
Demolition est une étude de la psychologie humaine et c'est en cela que le film s'avère être passionnant. Jake Gyllenhaal continue de justifier sa position comme l’un des acteurs les intéressants et audacieux à l’heure actuelle, donnant une performance calme et légèrement décalée qui est absolument fondamentale pour susciter l'empathie chez le spectateur. Naomi Watts, une actrice que j'adore, semble un peu déphasée et maladroite, mais Karen le personnage qu’elle joue l’est aussi, je n’ai donc aucun problème avec son interprétation du personnage. La mise en scène de Jean-Marc Vallée est également excellente, tissant un récit implacable, grâce à un montage efficace et à une loyauté fondamentale à la mentalité modérée de son protagoniste. Demolition se déroule dans la tête de Davis, tentant de représenter cinématographiquement le processus d’intériorisation du chagrin et des conflits, ce qui, selon moi, se prête intrinsèquement à une mise en scène clinique et à l'économie des effets.
Permettez-moi maintenant de clarifier certaines choses. Je n’ai jamais perdu une femme, un enfant ou un parent. Je n’ai jamais démoli ma maison ou démonté mon réfrigérateur et je n’ai jamais vraiment fait face à l'angoisse en dehors des relations romantiques et platoniques, des grands-parents qui décèdent ou des chiens qui meurent, du stress lié au travail ou des problèmes financiers. Mais le sentiment d'angoisse est relatif, et je me suis reconnu dans le parcours de Davis. Il n’y a pas de scène où il pleure de toutes ses larmes ou de scène où il s’effondre sur la pierre tombale du défunt. Pas de cris, d’angoisse ou d’agitation constants ... la vie continue.
Demolition est un film fondamentalement humain, qui se cache derrière une comédie absurde, tout en traitant de certains des scénarios les plus déroutants de la vie. C’est un film qui suit la dépression de Davis, avec humour et mélancolie. Quant à Jake Gyllenhaal, il est prodigieux dans son interprétation du deuil. Le film trouve une certaine beauté dans l'acceptation et la reconstitution, alors que Davis finit par trouver ses réponses dans les décombres de son ancienne vie. C'est un film qui ne porte aucun jugement sur lui et sur sa façon de faire face à l’adversité. Au contraire, il essaie de le comprendre. Le film porte un regard tendre sur son protagoniste conflictuel et qui va vous mettre du baume au cœur lorsque le générique de fin apparait.
Dernier film du tant regretté Jean-Marc Vallée, disparu en 2021 à seulement 58 ans, Demolition est une comédie douce-amère sur le deuil, porté par un Jake Gyllenhaal absolument brillant dans le rôle de Davis, un personnage lunaire mais attachant, qui se libère du décès de sa femme par de petits pétage de plomb. Le film porte bien son nom, puisqu'il démolit tout qui est à portée de ses mains, et possède un double sens, puisqu'il démolit également nos fausses présomptions. Et alors qu'on pensait assister à un drame lourd et plombant, on se retrouve face à un film drôle, audacieux et réfléchi sur les questions du deuil, des remords et de la remise en question de sa vie. Et je le répète, malgré le sujet abordé, le film est vraiment très drôle et pas plombant du tout !
Davis (Jake Gyllenhaal) est totalement absent à lui-même, dénué de sentiments. Le décès de sa femme (Heather Lind), point de départ de l'histoire, ne l'émeut pas une seule seconde. On le voit même se forcer à pleurer face à un miroir. Et alors que jusqu'à présent il agissait dans son quotidien sans prendre conscience de l’impact, de l’importance de son agir, pour lui ou pour les autres, il va peu à peu tenter d'effectuer un travail d'introspection et de remise en cause profonde de son attitude. Cela passe par le fait de démonter et démolir des choses, y compris lui-même dans un comportement d'autodestruction. Il essaie tout de même de s'ouvrir aux autres et se rapproche peu à peu de Karen (Naomi Watts) qu'il inonde de lettres et ensemble ils partagent les fardeaux de la vie. Il fait également connaissance avec le fils de Karen prénommé Chris (Judah Lewis), qui est en pleine crise existentielle/orientation sexuelle et qu'il essaie d'aider en le libérant des carcans de notre société.
Je suis le genre de personne qui enterre tout au plus profond de lui-même. Si l'un de mes proche mourait, vous ne le sauriez pas à moins que je le dise publiquement. Si je me faisais larguer ou si je me faisais virer de mon travail, mon comportement général ne changerait pas assez, pour que vous puissiez le percevoir. J’intériorise tout, je l’enfouis au plus profond de moi-même et je fais de mon mieux pour l’ignorer, jusqu’à ce qu’il finisse par disparaître ou que le problème se résolve tout seul. C’est un système lentement destructeur pour faire face aux difficultés, mais d’après mon expérience, je pense que je le préfère à une autre approche, qui consisterait à l'extérioriser. Certains penseront que tout intérioriser, c'est malsain, ce à quoi je ne suis pas du tout d’accord. Je crois pouvoir dire que je suis une personne mentalement saine, raisonnable et assez ferme dans mes croyances fondamentales et ma moralité. Demolition est l’un de ses films qui reflète au mieux ce type de gestion des émotions (à un certain niveau en tout cas) et qui ne semble pas le condamner.
Demolition est une étude de la psychologie humaine et c'est en cela que le film s'avère être passionnant. Jake Gyllenhaal continue de justifier sa position comme l’un des acteurs les intéressants et audacieux à l’heure actuelle, donnant une performance calme et légèrement décalée qui est absolument fondamentale pour susciter l'empathie chez le spectateur. Naomi Watts, une actrice que j'adore, semble un peu déphasée et maladroite, mais Karen le personnage qu’elle joue l’est aussi, je n’ai donc aucun problème avec son interprétation du personnage. La mise en scène de Jean-Marc Vallée est également excellente, tissant un récit implacable, grâce à un montage efficace et à une loyauté fondamentale à la mentalité modérée de son protagoniste. Demolition se déroule dans la tête de Davis, tentant de représenter cinématographiquement le processus d’intériorisation du chagrin et des conflits, ce qui, selon moi, se prête intrinsèquement à une mise en scène clinique et à l'économie des effets.
Permettez-moi maintenant de clarifier certaines choses. Je n’ai jamais perdu une femme, un enfant ou un parent. Je n’ai jamais démoli ma maison ou démonté mon réfrigérateur et je n’ai jamais vraiment fait face à l'angoisse en dehors des relations romantiques et platoniques, des grands-parents qui décèdent ou des chiens qui meurent, du stress lié au travail ou des problèmes financiers. Mais le sentiment d'angoisse est relatif, et je me suis reconnu dans le parcours de Davis. Il n’y a pas de scène où il pleure de toutes ses larmes ou de scène où il s’effondre sur la pierre tombale du défunt. Pas de cris, d’angoisse ou d’agitation constants ... la vie continue.
Demolition est un film fondamentalement humain, qui se cache derrière une comédie absurde, tout en traitant de certains des scénarios les plus déroutants de la vie. C’est un film qui suit la dépression de Davis, avec humour et mélancolie. Quant à Jake Gyllenhaal, il est prodigieux dans son interprétation du deuil. Le film trouve une certaine beauté dans l'acceptation et la reconstitution, alors que Davis finit par trouver ses réponses dans les décombres de son ancienne vie. C'est un film qui ne porte aucun jugement sur lui et sur sa façon de faire face à l’adversité. Au contraire, il essaie de le comprendre. Le film porte un regard tendre sur son protagoniste conflictuel et qui va vous mettre du baume au cœur lorsque le générique de fin apparait.
- Shovel Knight
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Je me le note celui là, j'adore Jean-Marc Vallée (C.R.A.Z.Y., Dallas Buyers Club, Big Little Lies, Sharp Objects...)lessthantod a écrit : ↑16 sept. 2024 19:15Dernier film du tant regretté Jean-Marc Vallée, disparu en 2021
Tu veux un coup d'pelle ?
- lessthantod
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Je n'ai vu que Dallas Buyers Club et Demolition, mais je compte bien rattraper mon retard. Le prochain, c'est C.R.A.Z.Y.Shovel Knight a écrit :Je me le note celui là, j'adore Jean-Marc Vallée (C.R.A.Z.Y., Dallas Buyers Club, Big Little Lies, Sharp Objects...)lessthantod a écrit : Dernier film du tant regretté Jean-Marc Vallée, disparu en 2021
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Un des mes films "île déserte" C.R.A.Z.Y.
Hâte d'avoir ton retour
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- "Café Society", réalisé par Woody Allen, sorti en 2016 -
Film tranquille, convenu dans son intrigue mais sympa à voir. Il y a tout de même une scène qui vaut vraiment le coup d'œil tant elle est belle à voir. La lumière à la bougie est à tomber, avec ce zoom… Mise à part celle-ci, Il y a d'autres belles scènes faut pas déconner. J'aime bien quand il prend le temps Woody.
Donc bien, la fin remonte un peu le manque de surprise du film à mon sens.
- Megatron
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J'ai été voir Beetlejuice 2 ce week-end au cinéma, c'était sympa mais sans plus et très moyen pour un Burton. Je l'ai trouvé un peu décousu et sans réel profondeur scénaristique, le premier avait une histoire ici, y'en a 3 et 2 annexes. Dans tout les acteurs je trouve qu'il manque quelque chose de concret. Et les personnages de Monica Bellucci et Willem Dafoe on en parle ? avec ou sans eux ... le film reste inchangé.
Je me demande si je suis passé à côté de quelque chose, certains l'on vu ici ?
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- Urbinou
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Vu Donjons et Dragons l'honneur des voleurs (Netflix), j'ai passé un très bon moment. De l'humour, de l'action mais pas à outrance, les bastons très bien chorégraphiées, l'univers D&D, cast sympa (Hugh Grant excellent), bref je conseille si vous voulez passer 2h sympa sans prise de tête
- BeyondOasis
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Oui très agréable, pas de temps mortsUrbinou a écrit : ↑17 sept. 2024 17:32Vu Donjons et Dragons l'honneur des voleurs (Netflix), j'ai passé un très bon moment. De l'humour, de l'action mais pas à outrance, les bastons très bien chorégraphiées, l'univers D&D, cast sympa (Hugh Grant excellent), bref je conseille si vous voulez passer 2h sympa sans prise de tête
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Ouais. Ca se regarde sans déplaisir. Un peu comme la Grande Muraille.Urbinou a écrit : ↑17 sept. 2024 17:32Vu Donjons et Dragons l'honneur des voleurs (Netflix), j'ai passé un très bon moment. De l'humour, de l'action mais pas à outrance, les bastons très bien chorégraphiées, l'univers D&D, cast sympa (Hugh Grant excellent), bref je conseille si vous voulez passer 2h sympa sans prise de tête
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Les critiques ont l'air moins unanimes, mais merci pour la suggestion
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J'aurais plutôt comparé D&D aux Gardiens de la Galaxie perso. Y'a un truc dans l'humour qui s'en rapproche. En tout cas j'ai également beaucoup aimé.
La Grande Muraille, j'ai trouvé que c'était une grosse purge par contre. Même pas un nanar, plutôt un gros navet. Même pas vraiment divertissant, et qui aurait déjà été mal foutu s'il était sorti en 2000.
La Grande Muraille, j'ai trouvé que c'était une grosse purge par contre. Même pas un nanar, plutôt un gros navet. Même pas vraiment divertissant, et qui aurait déjà été mal foutu s'il était sorti en 2000.
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Les Gardiens de la Galaxie ... comment dire ? Je n'ai pas tenu 10 minutes. Quand l'ado se fait enlevé par un vaisseau spatial dans les années 80 avec son walkman et qu'on le retrouve des années après, toujours avec son walkman en état de marche : je demande à connaître la marque de ses piles atomiques. Y a des détails comme ça que je ne pardonne pas.
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T'as tout à fait raison. Je vais de ce pas modifier mon 8/10 sur SC par un 2/10. C'bien parce que je peux pas mettre 1/10 à une oeuvre avec Karen Gillan.
C'est honteux !
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- lessthantod
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Je suis allé voir Beetlejuice 2 ...
Trente-six ans après, Tim Burton nous propose la suite de l'un de ses films les plus cultes, à savoir Beetlejuice. Et avec lui, sont de retour Winona Ryder, Catherine O'Hara et bien sûr Michael "Beetlejuice" Keaton. Dire que j'attendais cette suite avec beaucoup d'appréhension, est peu dire. Etant un grand fan du Tim Burton des années 80/90, je craignais fortement que cette suite surfe sur la nostalgie sans rien proposer de plus. Et plus encore, je craignais que le Tim Burton de ses vingt-cinq dernières années ne soit pas capable de retrouver son génie d'antan. Je dirais que son dernier grand film remonte à Sleepy Hollow (1999) et par la suite, à deux ou trois exceptions prés (Sweeney Todd et Les Noces Funèbres), il n'aura de cesse de me décevoir. Mais c'est vraiment à partir de Charlie et la Chocolaterie (2005) qu'il succombe au tout numérique, pour le meilleur et surtout pour le pire ... et le pire sera atteint avec Alice au pays des merveilles (2010) qui fut une vraie épreuve pour moi (et une énorme déception. J'ai voulu y croire encore un certains temps, mais là c'était trop pour moi, j'ai lâché l'affaire. Et puis voilà que le miracle opère à nouveau. Avec Beetlejuice 2, j'ai retrouvé le Tim Burton que j'aime, celui d'il y a vingt-cinq ans, celui d'avant le tout au numérique, celui qui bricole avec du simple carton et plus encore, celui qui semblait croire en ce qu'il faisait.
Lydia (Winona Ryder) n'est plus une adolescente, mais une mère de famille et elle présente un talk-show surnaturel intitulé Ghost House. Elle est toujours hantée par Beetlejuice et vit avec son nouveau fiancé Rory (Justin Theroux) qui est son manager. Dés le début du film, elle apprend de la voix même de sa mère Delia (Catherine O'Hara) que son père (Jeffrey Jones dans le 1) est mort. Elle devra donc trouver le moyen de se reconnecter avec sa fille Astrid (Jenna Ortega) qui s'est éloignée d'elle depuis que son père est décédé. Les trois générations de femmes (Astrid, Lydia et Delia) se retrouvent alors à Winter River pour célébrer les funérailles du grand père. Beetlejuice fait également son retour, mais il est poursuivi par Delores (Monica Bellucci), une démone et son ex-fiancée qui veut régler ses comptes avec lui. Tous les personnages se mélangent et se croisent dans un fracas qui ferait presque passer le premier Beetlejuice comme un film simple, voire même simpliste comparé à celui-ci.
Beetlejuice 2 est donc un film qui part vraiment dans tous les sens et ce n'est pas facile d'en faire une analyse. Mais la première chose à dire, c'est que Tim Burton s'amuse comme un petit fou ... et manifestement, ça faisait très longtemps que cela ne lui était pas arrivé. Il y a une trouvaille visuelle et un gag par minute. Par exemple, au début du film il fait apparaitre le père de Lydia en stop-motion pour le voir se faire bouffer par un requin. Jeffrey Jones n'apparait même pas, à cause de ses affaires judiciaires (une sombre et sale histoire de pédophilie), mais il trouve quand même le moyen de lui régler son compte et c'est franchement jouissif (ou comment se débarrasser de l'acteur et du personnage en même temps). On sent que le réalisateur est libéré des chaines de Disney et règle en quelque sorte ses comptes avec la firme aux grandes oreilles. Avec Beetljuice 2, nous assistons réellement à la renaissance de Tim Burton et ça fait sacrément plaisir.
Et non, Beetlejuice 2 ce n'est pas qu'un film nostalgique qui multiplie les références au premier film. La scène d'introduction reprend la maquette de River Winter avec la même musique du Danny Elfman. La référence au premier film est évidente, sauf que là nous ne sommes pas dans la demeure des Maitland (Geena Davis et Alec Baldwin dans le 1), mais dans un studio où Lydia tourne son émission. En fait, Tim Burton nous propose autre chose, il convoque le monde des morts du premier Beetlejuice et le mêle avec le monde des vivants. Lydia sera alors son alter ego, encore plus que dans le premier film. Et même si le scénario est très brouillon, entre farces et grosses ficelles, Tim Burton arrive quand même à en tirer le meilleur. Il prend ce qui lui intéresse et raccorde le tout, un peu comme le personnage de Dolores qui raccorde son corps avec des agrafes et dont il reste encore les cicatrices. On voit donc les stigmates/cicatrices du scénario, mais peu importe, car le scénario n'est qu'un prétexte pour laisser libre cours à l'imagination débridée de son réalisateur et aussi à l'interprétation d'un large choix d'acteurs/personnages. Et Tim Burton n'est pas le seul à s'amuser ici, les acteurs aussi semblent en profiter. Ils sont tous excellents, même ceux qui ont un tout petit rôle (Willem Dafoe et Danny DeVito).
Bref, Beetlejuice 2 est une vraie bonne surprise, une suite déjantée et horrifique qui fait honneur au premier film. Et surtout, on retrouve un Tim Burton inspiré, chose que je n'osais espéré après tant d'années d'errance, faites de nombreuses déceptions. Mais voilà que le réalisateur cher à mon cœur d'enfant renait de ses cendres ... et franchement, c'était inespéré. Merci Monsieur Tim Burton. (7.5/10)
Perso j'ai beaucoup aimé, limite plus que le 1.
Trente-six ans après, Tim Burton nous propose la suite de l'un de ses films les plus cultes, à savoir Beetlejuice. Et avec lui, sont de retour Winona Ryder, Catherine O'Hara et bien sûr Michael "Beetlejuice" Keaton. Dire que j'attendais cette suite avec beaucoup d'appréhension, est peu dire. Etant un grand fan du Tim Burton des années 80/90, je craignais fortement que cette suite surfe sur la nostalgie sans rien proposer de plus. Et plus encore, je craignais que le Tim Burton de ses vingt-cinq dernières années ne soit pas capable de retrouver son génie d'antan. Je dirais que son dernier grand film remonte à Sleepy Hollow (1999) et par la suite, à deux ou trois exceptions prés (Sweeney Todd et Les Noces Funèbres), il n'aura de cesse de me décevoir. Mais c'est vraiment à partir de Charlie et la Chocolaterie (2005) qu'il succombe au tout numérique, pour le meilleur et surtout pour le pire ... et le pire sera atteint avec Alice au pays des merveilles (2010) qui fut une vraie épreuve pour moi (et une énorme déception. J'ai voulu y croire encore un certains temps, mais là c'était trop pour moi, j'ai lâché l'affaire. Et puis voilà que le miracle opère à nouveau. Avec Beetlejuice 2, j'ai retrouvé le Tim Burton que j'aime, celui d'il y a vingt-cinq ans, celui d'avant le tout au numérique, celui qui bricole avec du simple carton et plus encore, celui qui semblait croire en ce qu'il faisait.
Lydia (Winona Ryder) n'est plus une adolescente, mais une mère de famille et elle présente un talk-show surnaturel intitulé Ghost House. Elle est toujours hantée par Beetlejuice et vit avec son nouveau fiancé Rory (Justin Theroux) qui est son manager. Dés le début du film, elle apprend de la voix même de sa mère Delia (Catherine O'Hara) que son père (Jeffrey Jones dans le 1) est mort. Elle devra donc trouver le moyen de se reconnecter avec sa fille Astrid (Jenna Ortega) qui s'est éloignée d'elle depuis que son père est décédé. Les trois générations de femmes (Astrid, Lydia et Delia) se retrouvent alors à Winter River pour célébrer les funérailles du grand père. Beetlejuice fait également son retour, mais il est poursuivi par Delores (Monica Bellucci), une démone et son ex-fiancée qui veut régler ses comptes avec lui. Tous les personnages se mélangent et se croisent dans un fracas qui ferait presque passer le premier Beetlejuice comme un film simple, voire même simpliste comparé à celui-ci.
Beetlejuice 2 est donc un film qui part vraiment dans tous les sens et ce n'est pas facile d'en faire une analyse. Mais la première chose à dire, c'est que Tim Burton s'amuse comme un petit fou ... et manifestement, ça faisait très longtemps que cela ne lui était pas arrivé. Il y a une trouvaille visuelle et un gag par minute. Par exemple, au début du film il fait apparaitre le père de Lydia en stop-motion pour le voir se faire bouffer par un requin. Jeffrey Jones n'apparait même pas, à cause de ses affaires judiciaires (une sombre et sale histoire de pédophilie), mais il trouve quand même le moyen de lui régler son compte et c'est franchement jouissif (ou comment se débarrasser de l'acteur et du personnage en même temps). On sent que le réalisateur est libéré des chaines de Disney et règle en quelque sorte ses comptes avec la firme aux grandes oreilles. Avec Beetljuice 2, nous assistons réellement à la renaissance de Tim Burton et ça fait sacrément plaisir.
Et non, Beetlejuice 2 ce n'est pas qu'un film nostalgique qui multiplie les références au premier film. La scène d'introduction reprend la maquette de River Winter avec la même musique du Danny Elfman. La référence au premier film est évidente, sauf que là nous ne sommes pas dans la demeure des Maitland (Geena Davis et Alec Baldwin dans le 1), mais dans un studio où Lydia tourne son émission. En fait, Tim Burton nous propose autre chose, il convoque le monde des morts du premier Beetlejuice et le mêle avec le monde des vivants. Lydia sera alors son alter ego, encore plus que dans le premier film. Et même si le scénario est très brouillon, entre farces et grosses ficelles, Tim Burton arrive quand même à en tirer le meilleur. Il prend ce qui lui intéresse et raccorde le tout, un peu comme le personnage de Dolores qui raccorde son corps avec des agrafes et dont il reste encore les cicatrices. On voit donc les stigmates/cicatrices du scénario, mais peu importe, car le scénario n'est qu'un prétexte pour laisser libre cours à l'imagination débridée de son réalisateur et aussi à l'interprétation d'un large choix d'acteurs/personnages. Et Tim Burton n'est pas le seul à s'amuser ici, les acteurs aussi semblent en profiter. Ils sont tous excellents, même ceux qui ont un tout petit rôle (Willem Dafoe et Danny DeVito).
Bref, Beetlejuice 2 est une vraie bonne surprise, une suite déjantée et horrifique qui fait honneur au premier film. Et surtout, on retrouve un Tim Burton inspiré, chose que je n'osais espéré après tant d'années d'errance, faites de nombreuses déceptions. Mais voilà que le réalisateur cher à mon cœur d'enfant renait de ses cendres ... et franchement, c'était inespéré. Merci Monsieur Tim Burton. (7.5/10)
Willem Dafoe est excellent en acteur qui joue le détective de l'au-delà. Et même Monica Belluci ne s'en sort pas si mal avec même pas 2 lignes de dialogues. Rien que sa scène d'introduction, lorsqu'elle s'agrafe les parties de son corps, vaut le détour.Megatron a écrit :J'ai été voir Beetlejuice 2 ce week-end au cinéma, c'était sympa mais sans plus et très moyen pour un Burton. Je l'ai trouvé un peu décousu et sans réel profondeur scénaristique, le premier avait une histoire ici, y'en a 3 et 2 annexes. Dans tout les acteurs je trouve qu'il manque quelque chose de concret. Et les personnages de Monica Bellucci et Willem Dafoe on en parle ? avec ou sans eux ... le film reste inchangé.
Je me demande si je suis passé à côté de quelque chose, certains l'on vu ici ?
Perso j'ai beaucoup aimé, limite plus que le 1.
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- "Cash", réalisé par Éric Besnard, sorti en 2008 -
Film embrouille tête… Des arnaqueurs, des flics, des complices, des traîtrises, tout ça dans 1H40 de film. L'histoire semble bien foutue, mais j'ai trouvé la narration un peu trop bordélique. C'est voulu, mais je pense que ça pouvait être mieux foutu. En bref, j'ai passé mon temps à essayer de comprendre des trucs relou. La fin explique le tout donc ça va, mais chaud quoi… C'est le genre de film qu'il faut voir une deuxième fois pour apprécier complètement le délire. Connaissant l'embrouille, l'intrigue sera bien plus cool à suivre. Le problème c'est que je n'ai pas envie de le revoir car j'ai trouvé la réalisation assez moyenne et les acteurs pas très très bons. A part Dujardin, plutôt classe.
Donc moyen pour ma part.
- "Lucky Luke", réalisé par James Huth, sorti en 2009 -
Film que j'avais déjà vu à l'époque, peu de souvenirs m'étaient resté en tête. Je comprends mieux pourquoi aujourd'hui. Je ne l'ai pas trouvé sans intérêt, certaines scènes sont vraiment sympa, la réa claque pas mal par moment et il y a quelques bonnes idées. Mais j'ai toujours eu du mal avec le mélange absurde/sérieux. Ca, plus le fait que le début traîne en longueur… C'était compliqué. Heureusement, le petit retournement de situation m'a plu sinon j'aurais sombré ^^
Sinon j'ai pas aimé le perso de Jesse James, il m'a saoulé avec ses répliques à la con. L'humour du film en général ne m'a pas du tout convaincu d'ailleurs. A part peut-être une vanne ou deux. Bref, très moyen.
- lessthantod
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J'ai maté 2 Disney, La Reines des Neiges II et Zootopie ...
Sorti en 2019 et toujours réalisé par le duo Chris Buck et Jennifer Lee, La Reine des Neiges II s'inscrit dans la parfaite continuité du 1. On se retrouve trois ans après le 1 et les deux sœurs Anna et Elsa sont plus liées que jamais. Anna est toujours la reine du royaume d’Arendelle et Elsa est toujours la reine des neiges. Kristoff est également de retour tout comme son fidèle compagnon Sven et le bonhomme de neige Olaf. C'est la quête du héros qui se sent coupable et qui décide d'y aller seul pour sauver tout le monde. Le film souffre d'un effet "redite" sur le plan visuel et au niveau du scénario qui multiplie les grosses ficelles. Quant à Kristoff, il est réduit au rôle de comic relief, tout comme Olaf. Les chansons sont (trop) nombreuses, faisant passer le film pour une comédie musicale. Disney retombe dans le piège du trop plein de chansons. Et puis honnêtement, aucune n'est franchement marquante.
Le scénario du film est un véritable patchwork d'éléments pris à droite et à gauche et qui n'ont rien à faire là, dans le conte d'Andersen. Il n'y a aucune cohérence dans le scénario et la fin du film pose vraiment problème, avec cette histoire de mémoire de l'eau, une énorme facilité scénariste. C'est un peu "ta gueule, c'est magique" ou plutôt "ta gueule, c'est Disney". Le premier se basait sur un conte classique, donc la base était solide, alors que là, cette histoire originale est bancale. On se retrouve face à un film boursouflé de partout et rempli d'incohérences. A trop forcer sur le ressort, le scénario finit par céder.
Et si l'arc principal du film qui tourne autour de l'amitié entre les deux sœurs Elsa et Anna est plutôt réussi, c'est au détriment des autres personnages. Kristoff est celui qui souffre le plus du nouveau traitement des personnages, puisqu'il ne sert strictement ici, mis à part vouloir faire sa demande en mariage. Et s'il finit par obtenir son moment de gloire musical, c'est pour lui faire chanter comme dans l'un des pires clips de boys bands des années 90 (le passage musical le plus risible du film). Et si on retrouve un Olaf toujours aussi attachant et drôle, son arc narratif est complètement raté.
La grande force du film, je dois le reconnaitre, c'est sur le plan visuel et de l'animation. L'animation est d'une beauté à couper le souffle, notamment dans la rendu de l'eau et de la glace. J'insiste, le rendu de l'eau est juste bluffant et si vous rajoutez les teintes pourpres automnales dans lequel baigne le film, alors vous tenez là l'un des plus beau films d'animation Disney de ces 20 dernières années ... le plus beau, mais clairement pas le plus profond.
Bref, sans être un ratage complet, La Reine des Neiges II est largement moins réussie que le 1. Il n'y a plus aucune cohérence par rapport au conte original d'Andersen et du coup, la magie n'opère plus sur moi. L'esprit féérique du premier film s'est volatilisé, c'est trop long, ennuyeux par moments et surtout, il y a beaucoup trop de chansons (et pas terribles en plus). Aprés je ne retire pas au film qu'il est très beau, assez drôle par moments avec un Olaf qui sauve un peu le film du naufrage. Tout ça, ça sent quand même le réchauffé et c'est un peu trop niais pour moi ... mais les plus jeunes l'apprécieront certainement plus que moi.
Sorti en 2016, Zootopie est un film d'animation made in Walt Disney produit par un certain John Lasseter, avec donc une (toute) petite tonalité Pixar. Mais toujours est-il qu'avec Zootopie, on est bien chez Disney, puisque c'est très clairement destiné aux plus jeunes. Comme pour La reine des neiges, les thématiques traitées ici sont graves, mais c'est traité à la Disney, pour les plus jeunes. Il n'en reste pas moins que le message adressé aux plus jeunes est salutaire. Et puis disons-le tout de suite, on est dans le haut du panier des films d'animation Disney de ces 20 dernières années, avec justement La Reine des neige, mais aussi et surtout Raiponce.
C'est l'histoire de Judy, une jeune lapine qui rêve de devenir policière quand elle sera grande, chose incongrue pour une jeune lapine. Mais c'est à force d'abnégation et de courage que quelques années plus tard, Judy devenue adulte arrive à intégrer la police de Zootopie, une ville où tous les mammifères, prédateurs et proies, vivent en parfaite harmonie. On lui confie alors une mission délicate, trouver l'origine du mal qui touche la ville, à savoir des animaux civilisés qui retourne à l'état sauvage. Elle devra également combattre les préjugés et les nombreux stéréotypes liés au fait que ce soit une lapine dans un monde dominés par des mammifères féroces. Et pour mener l'enquête, elle sera aidée de Nick, un renard filou mais au grand cœur.
Zootopie parle donc avant de discrimination avec la lapine qui ne peut pas être policière, parce que toute petite et toute mignonne-tout-plein. Mais Judy ne se démonte jamais et armée de son courage, elle va au bout des choses et finit par concrétiser son rêve. Et le film s'amuse beaucoup des stéréotype, comme ce policier/tigre qui s'empiffre de beignets. Il y a aussi le paresseux qui dénonce la lenteur de l'administration et c'est très drôle (la meilleure scène du film). Le film dénonce également le sexisme avec le maire qui est forcément un lion "le roi de la jungle" et son assistante est une brebis. Il y a également beaucoup de nombreux clins d'œil à des monuments du cinéma, par exemple le passage qui parodie le Parrain (la référence est facile, mais marrante).
Et puis il y a l'enquête en forme de polar, qui avouons-le est assez convenue ...
L'enquête ce n'est clairement pas le point fort du film, qui s'en sors mieux dans son aspect comédie et dénonciation des discriminations. La réflexion sur l'acceptation des différences et une forme de courage, qui sont le cœur du film pour moi. C'est en tout cas très bien traité pour les plus jeunes.
Sorti en 2019 et toujours réalisé par le duo Chris Buck et Jennifer Lee, La Reine des Neiges II s'inscrit dans la parfaite continuité du 1. On se retrouve trois ans après le 1 et les deux sœurs Anna et Elsa sont plus liées que jamais. Anna est toujours la reine du royaume d’Arendelle et Elsa est toujours la reine des neiges. Kristoff est également de retour tout comme son fidèle compagnon Sven et le bonhomme de neige Olaf. C'est la quête du héros qui se sent coupable et qui décide d'y aller seul pour sauver tout le monde. Le film souffre d'un effet "redite" sur le plan visuel et au niveau du scénario qui multiplie les grosses ficelles. Quant à Kristoff, il est réduit au rôle de comic relief, tout comme Olaf. Les chansons sont (trop) nombreuses, faisant passer le film pour une comédie musicale. Disney retombe dans le piège du trop plein de chansons. Et puis honnêtement, aucune n'est franchement marquante.
Le scénario du film est un véritable patchwork d'éléments pris à droite et à gauche et qui n'ont rien à faire là, dans le conte d'Andersen. Il n'y a aucune cohérence dans le scénario et la fin du film pose vraiment problème, avec cette histoire de mémoire de l'eau, une énorme facilité scénariste. C'est un peu "ta gueule, c'est magique" ou plutôt "ta gueule, c'est Disney". Le premier se basait sur un conte classique, donc la base était solide, alors que là, cette histoire originale est bancale. On se retrouve face à un film boursouflé de partout et rempli d'incohérences. A trop forcer sur le ressort, le scénario finit par céder.
Et si l'arc principal du film qui tourne autour de l'amitié entre les deux sœurs Elsa et Anna est plutôt réussi, c'est au détriment des autres personnages. Kristoff est celui qui souffre le plus du nouveau traitement des personnages, puisqu'il ne sert strictement ici, mis à part vouloir faire sa demande en mariage. Et s'il finit par obtenir son moment de gloire musical, c'est pour lui faire chanter comme dans l'un des pires clips de boys bands des années 90 (le passage musical le plus risible du film). Et si on retrouve un Olaf toujours aussi attachant et drôle, son arc narratif est complètement raté.
La grande force du film, je dois le reconnaitre, c'est sur le plan visuel et de l'animation. L'animation est d'une beauté à couper le souffle, notamment dans la rendu de l'eau et de la glace. J'insiste, le rendu de l'eau est juste bluffant et si vous rajoutez les teintes pourpres automnales dans lequel baigne le film, alors vous tenez là l'un des plus beau films d'animation Disney de ces 20 dernières années ... le plus beau, mais clairement pas le plus profond.
Bref, sans être un ratage complet, La Reine des Neiges II est largement moins réussie que le 1. Il n'y a plus aucune cohérence par rapport au conte original d'Andersen et du coup, la magie n'opère plus sur moi. L'esprit féérique du premier film s'est volatilisé, c'est trop long, ennuyeux par moments et surtout, il y a beaucoup trop de chansons (et pas terribles en plus). Aprés je ne retire pas au film qu'il est très beau, assez drôle par moments avec un Olaf qui sauve un peu le film du naufrage. Tout ça, ça sent quand même le réchauffé et c'est un peu trop niais pour moi ... mais les plus jeunes l'apprécieront certainement plus que moi.
Sorti en 2016, Zootopie est un film d'animation made in Walt Disney produit par un certain John Lasseter, avec donc une (toute) petite tonalité Pixar. Mais toujours est-il qu'avec Zootopie, on est bien chez Disney, puisque c'est très clairement destiné aux plus jeunes. Comme pour La reine des neiges, les thématiques traitées ici sont graves, mais c'est traité à la Disney, pour les plus jeunes. Il n'en reste pas moins que le message adressé aux plus jeunes est salutaire. Et puis disons-le tout de suite, on est dans le haut du panier des films d'animation Disney de ces 20 dernières années, avec justement La Reine des neige, mais aussi et surtout Raiponce.
C'est l'histoire de Judy, une jeune lapine qui rêve de devenir policière quand elle sera grande, chose incongrue pour une jeune lapine. Mais c'est à force d'abnégation et de courage que quelques années plus tard, Judy devenue adulte arrive à intégrer la police de Zootopie, une ville où tous les mammifères, prédateurs et proies, vivent en parfaite harmonie. On lui confie alors une mission délicate, trouver l'origine du mal qui touche la ville, à savoir des animaux civilisés qui retourne à l'état sauvage. Elle devra également combattre les préjugés et les nombreux stéréotypes liés au fait que ce soit une lapine dans un monde dominés par des mammifères féroces. Et pour mener l'enquête, elle sera aidée de Nick, un renard filou mais au grand cœur.
Zootopie parle donc avant de discrimination avec la lapine qui ne peut pas être policière, parce que toute petite et toute mignonne-tout-plein. Mais Judy ne se démonte jamais et armée de son courage, elle va au bout des choses et finit par concrétiser son rêve. Et le film s'amuse beaucoup des stéréotype, comme ce policier/tigre qui s'empiffre de beignets. Il y a aussi le paresseux qui dénonce la lenteur de l'administration et c'est très drôle (la meilleure scène du film). Le film dénonce également le sexisme avec le maire qui est forcément un lion "le roi de la jungle" et son assistante est une brebis. Il y a également beaucoup de nombreux clins d'œil à des monuments du cinéma, par exemple le passage qui parodie le Parrain (la référence est facile, mais marrante).
Et puis il y a l'enquête en forme de polar, qui avouons-le est assez convenue ...
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- "La vie est belle", réalisé par Roberto Benigni, sorti en 1997 -
Ca faisait un bail que je voulais le voir celui là, depuis le temps que j'en entends parler. Très beau film en soit, l'idée est bonne mais n'a fonctionné qu'à moitié chez moi. J'ai eu du mal avec cette invraisemblance de cacher un gosse comme ça et de faire le con devant tout le monde sans que rien ne se passe vraiment. Je sais bien que le cœur du film n'est pas là mais ça m'a empêché d'être totalement dedans. Du coup j'ai aimé, mais pas adoré.
- "Wonder Wheel", réalisé par Woody Allen, sorti en 2017 -
Classique chez Woody maintenant, les films de ce genre commencent à être nombreux. C'est une nouvelle fois une histoire de personnes qui vivent la vie qu'ils ne veulent pas, se questionnant et sombrant dans les trahisons. Cette fois-ci c'est Kate Winslet dans le rôle de la défoncée de la vie. Très bien comme film mais assez violent à encaisser car tout est sombre, triste, chaotique. A voir quand tout va bien dans sa vie sinon c'est la déprime assurée.
- "The Rocky Horror Picture Show", réalisé par Jim Sharman, sorti en 1975 -
Shovel en avait parlé il n'y a pas si longtemps ici. J'ai donc tenté l'expérience… Oui je crois qu'on peut parler d'expérience à ce niveau là. C'était assez ouf'. Je suis pas hyper client du délire mais je dois bien admettre que c'était très intéressant, très anglais. Et voir Tim Curry dans ce rôle là, ça m'a vraiment fait rire car ce mec je ne l'ai vu « que » dans "Home alone 2". Donc voilà, les chansons étaient sympa en soit mais chantées d'une façon qui ne me plait pas forcément (même si c'est voulu, chaud quoi) et l'histoire ne m'a pas forcément intéressée. Reste ce côté kitsch complètement décalé qui fait son effet. Pourquoi pas, mais c'était pas vraiment pour moi.
- "Mazes and Monsters", réalisé par Steven Hilliard Stern, sorti en 1982 -
Film avec Tom Hanks qui fleure bon les années 80. Tout est typé, de la réa aux persos en passant par l'image. L'histoire m'a plu car assez inattendue. D'ailleurs le film n'a pas dû plaire à ceux qui jouaient aux jeux de rôle à l'époque. Mettre en avant la soi-disant dangerosité d'un RPG dans un film… Compliqué je trouve. Mais bon, ça m'a quand même fait rire car c'était 80's à mort.
- Shovel Knight
- Chevalier du Zodiaque
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- Inscription : 05 déc. 2020 20:40
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Haha moi j'adore mais effectivement c'est... particulierwiiwii007 a écrit : ↑22 sept. 2024 17:30- "The Rocky Horror Picture Show", réalisé par Jim Sharman, sorti en 1975 -
Shovel en avait parlé il n'y a pas si longtemps ici. J'ai donc tenté l'expérience… Oui je crois qu'on peut parler d'expérience à ce niveau là. C'était assez ouf'. Je suis pas hyper client du délire mais je dois bien admettre que c'était très intéressant, très anglais. Et voir Tim Curry dans ce rôle là, ça m'a vraiment fait rire car ce mec je ne l'ai vu « que » dans "Home alone 2". Donc voilà, les chansons étaient sympa en soit mais chantées d'une façon qui ne me plait pas forcément (même si c'est voulu, chaud quoi) et l'histoire ne m'a pas forcément intéressée. Reste ce côté kitsch complètement décalé qui fait son effet. Pourquoi pas, mais c'était pas vraiment pour moi.
Dire que c'est sorti y'a 50 ans et ça explose tous les wokism-o-mêtres réacs d'aujourd'hui
Tu veux un coup d'pelle ?
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Tu as aussi du le voir dans la première version cinéma de Ça. Le clown Pennywise, c'était lui.wiiwii007 a écrit : ↑22 sept. 2024 17:30- "The Rocky Horror Picture Show", réalisé par Jim Sharman, sorti en 1975 -
Shovel en avait parlé il n'y a pas si longtemps ici. J'ai donc tenté l'expérience… Oui je crois qu'on peut parler d'expérience à ce niveau là. C'était assez ouf'. Je suis pas hyper client du délire mais je dois bien admettre que c'était très intéressant, très anglais. Et voir Tim Curry dans ce rôle là, ça m'a vraiment fait rire car ce mec je ne l'ai vu « que » dans "Home alone 2". Donc voilà, les chansons étaient sympa en soit mais chantées d'une façon qui ne me plait pas forcément (même si c'est voulu, chaud quoi) et l'histoire ne m'a pas forcément intéressée. Reste ce côté kitsch complètement décalé qui fait son effet. Pourquoi pas, mais c'était pas vraiment pour moi.
Le RHPS, c'est cuuuuuuulte !
- Shovel Knight
- Chevalier du Zodiaque
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- Inscription : 05 déc. 2020 20:40
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Quand j'y repense les paroles de "Touch me" sont ouf. ça parle de se sentir sale, de mouiller son siège, de branlette à l'huile de massage...
Tu veux un coup d'pelle ?
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Il y a eu un remake sorti en version TV en 2016 (the Rocky Horror Picture Show: Let's Do the Time Warp Again) avec une actrice trans Laverne Cox. Je ne l'ai pas regardé en entier. Je n'ai pas été convaincu par les acteurs et la version en général. C'est toujours risqué de refaire un film/une chanson culte.
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Oui j'avais zappé dans ce rôle( Z ) a écrit : ↑22 sept. 2024 18:33Tu as aussi du le voir dans la première version cinéma de Ça. Le clown Pennywise, c'était lui.wiiwii007 a écrit : ↑22 sept. 2024 17:30- "The Rocky Horror Picture Show", réalisé par Jim Sharman, sorti en 1975 -
Shovel en avait parlé il n'y a pas si longtemps ici. J'ai donc tenté l'expérience… Oui je crois qu'on peut parler d'expérience à ce niveau là. C'était assez ouf'. Je suis pas hyper client du délire mais je dois bien admettre que c'était très intéressant, très anglais. Et voir Tim Curry dans ce rôle là, ça m'a vraiment fait rire car ce mec je ne l'ai vu « que » dans "Home alone 2". Donc voilà, les chansons étaient sympa en soit mais chantées d'une façon qui ne me plait pas forcément (même si c'est voulu, chaud quoi) et l'histoire ne m'a pas forcément intéressée. Reste ce côté kitsch complètement décalé qui fait son effet. Pourquoi pas, mais c'était pas vraiment pour moi.
Le RHPS, c'est cuuuuuuulte !
Le culte autour du film je le comprends bien, il a tout ce qu'il faut pour. Les idées sont quand même folles ^^
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Tiens ! Parler de Susan Sarandon me fait penser au film de Tony Scott les Prédateurs où elle est à l'affiche aux côtés de Catherine Deneuve et David Bowie.
Qui a vu ce film ?
C'est un film qui n'a pas rencontré le succès à sa sortie. Perso, je l'aime beaucoup. Catherine Deneuve y est magnifique (et glaciale).
Qui a vu ce film ?
C'est un film qui n'a pas rencontré le succès à sa sortie. Perso, je l'aime beaucoup. Catherine Deneuve y est magnifique (et glaciale).
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Vu Smile de Parker Finn avec Sosie Bacon hier.
J'ai beaucoup aimé le concept du film sur le mode de transmission de la malédiction d'un porteur à l'autre.
Les acteurs jouent bien, certaines scènes sont plus que surprenantes, et mine de rien, ça m'a bien stressé du début à la fin, avec un côté malaisant omniprésent.
Sympa, je pense qu'on va se faire le second bientôt.
- lessthantod
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J'ai rematé Kaamelott - Premier Volet ...
Sorti en 2021 et réalisé par Alexandre Astier, Kaamelott - Premier Volet est le potentiel premier volet de la trilogie de films qui fait suite à la série Kaamelott, douze ans après le Livre VI. Alors tout d'abord, je me dois de préciser que je suis un gros fan d'Alexandre Astier et de la série Kaamelott, que j'aime dans son intégralité et que par conséquent, j'adhère totalement à l'évolution de la série et à son changement de ton entre les quatre premiers livres, puis les livres V et VI. Après avoir vu ce premier volet de Kaamelott, j'espère voir le deuxième et le troisième arriver très vite, car l'univers et la musicalité d'Alexandre Astier me plaisent toujours autant. Que ce soient les costumes, les décors, les acteurs, la mise en scène, la musique, tout respecte l'univers de la série et je ne vois pas comment un fan de longue date pourrait être déçu après avoir vu le film.
Alexandre Astier reprend son rôle phare d'Arthur Pendragon et avec lui, on retrouve quasiment tout le casting habituel de la série, ainsi que quelques guest-stars (l'excellent Alain Chabat, Christian Clavier, Géraldine Nakache, Antoine se Caunes ou encore François Rolin). La famille Astier est bien sûr de la partie aussi, son père et sa mère qui jouent Léodagan et Dame Séli, mais aussi ses enfants, notamment Neil Astier qui joue Arthur jeune. D'autres acteurs se rajoutent au casting principal de la série, comme Guillaume Gallienne (vraiment excellent ici), Clovis Cornillac (qui fait du Clovis Cornillac) et même Sting. Pour faire simple, dans Kaamelott - Premier Volet tout se déroule dix ans après la fin de la série (le Livre VI). Arthur va revenir, malgré lui, au royaume de Camelot pour mettre fin à la tyrannie de Lancelot.
A la fois acteur, réalisateur, scénariste, monteur, producteur et compositeur, Alexandre Astier est un auteur à part entière. Et ici encore, on retrouve tout le talent habituel du bonhomme pour les dialogues, ainsi que, chose très attendu également, l'émotion des retrouvailles et une sensibilité partagée entre les personnages. L’humour et la précision d'écriture font toujours mouche. Tous les personnages principaux sont gérés à la perfection, y compris mes préférés Perceval, Karadok et Merlin. Et quel plaisir de voir l'univers médiéval imaginé par Alexandre Astier prendre vie sur grand écran, au travers de tout ces décors et costumes majestueux ... Lancelot a quand même une tête de gland dans son costume, mais c'est probablement voulu. Il y a donc de l'ambition, des châteaux et des tentatives d'effets spéciaux qui (pour la plupart) passent plutôt bien. On sent qu'il a obtenu les moyens qu'il voulait pour se faire plaisir.
J'aurais juste deux ou trois petits reproches à adresser au film, un final un peu mollasson, des CGI pas toujours au point et l'impression que ce premier volet n'est là que pour préparer la grande aventure qui prendra forme dans les second et troisième volets. Mais bon, sur ce dernier point ça peut se comprendre, c'est la règle suivie par toutes les trilogies. Kaamelott Premier Volet c'est l'équivalent de la communauté de l'anneau pour Le Seigneur des Anneaux, il est là pour présenter l'univers et lancer la trilogie sur de bonnes bases. Mais toujours est-il que j'ai quand même eu l'impression de voir une pseudo saison 7 de la série compressée en deux heure pour en faire un film, alors qu'il y avait le potentiel pour en faire six ou sept épisodes de 45 minutes. C'est un peu le soucis, Alexandre Astier a voulu ramener quasiment tous les personnages de la série et certains se résument à de simples caméos (pour faire plaisir aux fans comme moi).
Au delà du scénario principal qui se veut simple (un roi qui revient aux affaires), l'histoire possède donc suffisamment d'enjeux pour lancer la trilogie et nous refaire visiter une galerie de personnages bien remplie, tout en restant très simple dans la narration pour que les néophytes de Kaamelott ne soient pas trop perdus. Par contre, je ne suis vraiment pas certain que ces mêmes néophytes comprennent toutes les subtilités de l’histoire et surtout les relations entre les personnages qui ont mis tant de temps à s'établir dans la série. Le film a malgré tout suffisamment d'atouts de mon point de vue pour les séduire, mais pas certain qu’ils adorent pour autant, pas autant que les non-néophytes de la série en tout cas.
Bref, Tout ce qui défini l'univers Kaamelott est respecté dans ce premier volet et que ce soit au niveau de la forme ou du fond, c'est du tout bon. Je vois un gros potentiel pour les deux prochains films, si Alexandre Astier se lâche un peu plus. J'insiste, ce premier volet va vraiment ravir les fan de la série, c'est drôle, on ne s’ennuie pas une seule seconde et surtout ça donne furieusement envie de voir la suite ... et pourquoi pas une version longue de quatre heures (aka le syndrome Le Seigneur des anneaux) aussi ?
Sorti en 2021 et réalisé par Alexandre Astier, Kaamelott - Premier Volet est le potentiel premier volet de la trilogie de films qui fait suite à la série Kaamelott, douze ans après le Livre VI. Alors tout d'abord, je me dois de préciser que je suis un gros fan d'Alexandre Astier et de la série Kaamelott, que j'aime dans son intégralité et que par conséquent, j'adhère totalement à l'évolution de la série et à son changement de ton entre les quatre premiers livres, puis les livres V et VI. Après avoir vu ce premier volet de Kaamelott, j'espère voir le deuxième et le troisième arriver très vite, car l'univers et la musicalité d'Alexandre Astier me plaisent toujours autant. Que ce soient les costumes, les décors, les acteurs, la mise en scène, la musique, tout respecte l'univers de la série et je ne vois pas comment un fan de longue date pourrait être déçu après avoir vu le film.
Alexandre Astier reprend son rôle phare d'Arthur Pendragon et avec lui, on retrouve quasiment tout le casting habituel de la série, ainsi que quelques guest-stars (l'excellent Alain Chabat, Christian Clavier, Géraldine Nakache, Antoine se Caunes ou encore François Rolin). La famille Astier est bien sûr de la partie aussi, son père et sa mère qui jouent Léodagan et Dame Séli, mais aussi ses enfants, notamment Neil Astier qui joue Arthur jeune. D'autres acteurs se rajoutent au casting principal de la série, comme Guillaume Gallienne (vraiment excellent ici), Clovis Cornillac (qui fait du Clovis Cornillac) et même Sting. Pour faire simple, dans Kaamelott - Premier Volet tout se déroule dix ans après la fin de la série (le Livre VI). Arthur va revenir, malgré lui, au royaume de Camelot pour mettre fin à la tyrannie de Lancelot.
A la fois acteur, réalisateur, scénariste, monteur, producteur et compositeur, Alexandre Astier est un auteur à part entière. Et ici encore, on retrouve tout le talent habituel du bonhomme pour les dialogues, ainsi que, chose très attendu également, l'émotion des retrouvailles et une sensibilité partagée entre les personnages. L’humour et la précision d'écriture font toujours mouche. Tous les personnages principaux sont gérés à la perfection, y compris mes préférés Perceval, Karadok et Merlin. Et quel plaisir de voir l'univers médiéval imaginé par Alexandre Astier prendre vie sur grand écran, au travers de tout ces décors et costumes majestueux ... Lancelot a quand même une tête de gland dans son costume, mais c'est probablement voulu. Il y a donc de l'ambition, des châteaux et des tentatives d'effets spéciaux qui (pour la plupart) passent plutôt bien. On sent qu'il a obtenu les moyens qu'il voulait pour se faire plaisir.
J'aurais juste deux ou trois petits reproches à adresser au film, un final un peu mollasson, des CGI pas toujours au point et l'impression que ce premier volet n'est là que pour préparer la grande aventure qui prendra forme dans les second et troisième volets. Mais bon, sur ce dernier point ça peut se comprendre, c'est la règle suivie par toutes les trilogies. Kaamelott Premier Volet c'est l'équivalent de la communauté de l'anneau pour Le Seigneur des Anneaux, il est là pour présenter l'univers et lancer la trilogie sur de bonnes bases. Mais toujours est-il que j'ai quand même eu l'impression de voir une pseudo saison 7 de la série compressée en deux heure pour en faire un film, alors qu'il y avait le potentiel pour en faire six ou sept épisodes de 45 minutes. C'est un peu le soucis, Alexandre Astier a voulu ramener quasiment tous les personnages de la série et certains se résument à de simples caméos (pour faire plaisir aux fans comme moi).
Au delà du scénario principal qui se veut simple (un roi qui revient aux affaires), l'histoire possède donc suffisamment d'enjeux pour lancer la trilogie et nous refaire visiter une galerie de personnages bien remplie, tout en restant très simple dans la narration pour que les néophytes de Kaamelott ne soient pas trop perdus. Par contre, je ne suis vraiment pas certain que ces mêmes néophytes comprennent toutes les subtilités de l’histoire et surtout les relations entre les personnages qui ont mis tant de temps à s'établir dans la série. Le film a malgré tout suffisamment d'atouts de mon point de vue pour les séduire, mais pas certain qu’ils adorent pour autant, pas autant que les non-néophytes de la série en tout cas.
Bref, Tout ce qui défini l'univers Kaamelott est respecté dans ce premier volet et que ce soit au niveau de la forme ou du fond, c'est du tout bon. Je vois un gros potentiel pour les deux prochains films, si Alexandre Astier se lâche un peu plus. J'insiste, ce premier volet va vraiment ravir les fan de la série, c'est drôle, on ne s’ennuie pas une seule seconde et surtout ça donne furieusement envie de voir la suite ... et pourquoi pas une version longue de quatre heures (aka le syndrome Le Seigneur des anneaux) aussi ?
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Pavé César ! Moi je serai plus concis : ce film est pathétique.
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J'ai tout de suite adhéré à l'humour absurde de Kaamelott, mais j'ai conscience que c'est un humour qui divise beaucoup.
Il y a ceux, comme moi, qui adorent et il y a ceux, comme Urbinou je suppose, qui détestent.
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Dernière modification par lessthantod le 26 sept. 2024 14:22, modifié 1 fois.
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Oui oui, grand fan des livres 1 à 4. Avant qu'Astier ne chope un melon dépressif en somme
Ce film, j'ai du plisser la bouche 2 fois tellement ce n'est pas drôle, tous les persos sont des caricatures d'eux-mêmes, plus de finesse ni de dialogue affuté...
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Ce film, j'ai du plisser la bouche 2 fois tellement ce n'est pas drôle, tous les persos sont des caricatures d'eux-mêmes, plus de finesse ni de dialogue affuté...
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J'ai pas vu, et j'aime beaucoup la série, même si je n'avais pas vu les épisodes long à partir de la dernière ou de l'avant dernière des saisonsUrbinou a écrit : ↑26 sept. 2024 14:22Oui oui, grand fan des livres 1 à 4. Avant qu'Astier ne chope un melon dépressif en somme
Ce film, j'ai du plisser la bouche 2 fois tellement ce n'est pas drôle, tous les persos sont des caricatures d'eux-mêmes, plus de finesse ni de dialogue affuté...
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- "The Great Dictator", réalisé par Charlie Chaplin, sorti en 1940 -
Le film le plus connu de Chaplin. Franchement, c'est pas mon préféré, je l'ai trouvé un peu long pour rien (quand il parle allemand, franchement c'est trop long), les gags moins drôles que d'habitude et les persos moins charismatiques que pour les précédents films. Il manque de poésie, clairement. Alors bien évidement, il y a des scènes fortes comme dans tous les derniers films de Chaplin et c'est génial. Je pense notamment à la scène avec la terre en baudruche ou bien sûr le discours de fin qui est tellement beau.
Du coup, difficile pour moi d'être totalement sous le charme. Le message qu'il passe à la fin fait oublier, à mon sens, tout le reste. En gros, ce discours se suffit à lui même. Je précise avant qu'on me saute dessus que j'ai aimé le film. C'est la comparaison avec les autres qui me fait le descendre d'un cran.
- "Qu'est-ce qu'on a tous fait au Bon Dieu ?", réalisé par Philippe de Chauveron, sorti en 2021 -
Le premier est bien passé, le second moins, et le troisième… Pas ouf' du tout. A part la fin que j'ai plutôt bien aimé et le perso du prêtre ^^ Le reste, non. J'ai à peu près rien aimé. Les situations ne m'ont pas forcément fait rire, les persos moyens, l'histoire bof.
Bref, je retiendrais rien je pense.
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Wow, ils ont osé en faire un troisième ?
C'est culotté...
J'avais trouvé le premier marrant mais sans grande surprise, bourré de ressorts comiques faciles et déjà vus.
Le second m'avait beaucoup moins convaincu (c'est dire). Alors le 3ème, il y a peu de chances que je le regarde un jour, à moins de n'avoir vraiment rien d'autre à me mettre sous la dent.
C'est culotté...
J'avais trouvé le premier marrant mais sans grande surprise, bourré de ressorts comiques faciles et déjà vus.
Le second m'avait beaucoup moins convaincu (c'est dire). Alors le 3ème, il y a peu de chances que je le regarde un jour, à moins de n'avoir vraiment rien d'autre à me mettre sous la dent.
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Oui tu sembles avoir eu un peu la même expérience que moi avec cette licence, du coup je te déconseille le trois, tu risques la perte de temps.
- lessthantod
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J'ai maté La Princesse et la Grenouille ...
Avec John Musker et Ron Clements aux manettes, Walt Disney pari sur les vieilles gloires du passé. Déjà aux manettes de La Petite Sirène et Aladdin, le duo essaie ici de renouer avec le monde des princesses, le charme de la 2D, les chansons qui trottent dans la tête (avec la touche jazzy de la Nouvelle Orléans, cadre de l'aventure contée ici), le prince charmant, le méchant qui est vraiment très méchant et l'humour enfantin. Après Blanche neige, La belle au bois dormant, Cendrillon, Belle, Ariel, Pocahontas, Jasmine et Mulan, Tiana est donc la neuvième princesse à sortir des usines Disney. Et tout comme Blanche Neige et les Sept Nains avant lui (et Raiponce juste après lui), La Princesse et la Grenouille est l'adaptation d'un conte des frères Grimm.
Disney joue la carte de la nostalgie, du retour à la bonne vieille 2D et du clin d’œil au passé, mais aussi du clin d’œil à l'avenir, en suivant l'ère du temps avec une princesse de couleur. C'est la petite touche de nouveauté et de modernité de ce Disney, mais c'est bien la seule ... pour le reste, aucune prise de risque. Tiana c'est donc une jeune femme de couleur dont la vie est celle d'une simple serveuse et qui galère dans son quotidien. On est donc loin de la princesse déjà bien lotie et couronnée dès le berceau. Et puis, il y a toute une galerie de personnages comic relief dont Louis, un alligator vraiment attachant et drôle et Ray, une luciole amoureuse d'une étoile. Le Dr Facilier endosse le rôle du grand méchant, un sorcier vaudou psychopathe qui sévit dans le domaines du surnaturel.
Décidément, l'animation 2D ça a du charme. On retrouve la magie visuelle d'un Roi Lion ou d'un Aladdin, seulement dommage que le fond n'égale pas la forme. C'est le récit ultra classique de la princesse qui doit embrasser une grenouille pour qu'elle redevienne humaine, sauf que là c'est Tiana qui se retrouve transformée en grenouille elle aussi ... une bonne idée pour commencer, mais jamais exploitée et on retombe très vite dans un récit facile et moralisateur. On se retrouve face à une amourette qu'on voit venir à 100 mètres et à laquelle on ne croit pas vraiment, un méchant pas très mémorables et du politiquement correct à tous les étages. Le récit est sauvé par ses personnages secondaires, l'alligator trompettiste et la luciole amoureuse d'une étoile.
Le récit prend place dans la Nouvelle-Orléans des années 20, c'est très coloré, c'est jazzy et les chansons sont omniprésentes. Vous êtes prévenus, dans La Princesse et la Grenouille ça chante tout le temps, au point où ça en devient insupportable. A de très rares exceptions près (le West Side Story de 1961 et le Phantom of the Paradise de De Palma), les comédies musicales ont tendance à très vite m'irriter. Le film dure moins de 1h30 minutes et pourtant, on s'ennuie beaucoup. Les quinze ou vingt premières minutes du film permettent d'introduire tous les personnages et je dois avouer ça fonctionne très bien. Mais à partir du moment où Tiana se transforme en grenouille et qu'on suit ses aventures à l'échelle des batraciens, le film devient très prévisible, ça manque cruellement de créativité et tout ça, c'est du déjà vu et revu.
Bref, La Princesse et la Grenouille est un conte folklorique qui brille sur la forme, mais qui pêche sur le fond. Les dessins qui utilisent une technique traditionnelle en 2D sont magnifiques et l'animation est léchée, mais n'espérez rien de nouveau dans cette histoire de princesse "de couleur" qui rencontre son beau prince. Après une introduction originale et bien emmenée, à la découverte de Louisiane, on se perd dans l’ultra classique des anciens Disney. Le film alterne donc le meilleur et le moins bon, mais très certainement que les plus petits adoreront.
Avec John Musker et Ron Clements aux manettes, Walt Disney pari sur les vieilles gloires du passé. Déjà aux manettes de La Petite Sirène et Aladdin, le duo essaie ici de renouer avec le monde des princesses, le charme de la 2D, les chansons qui trottent dans la tête (avec la touche jazzy de la Nouvelle Orléans, cadre de l'aventure contée ici), le prince charmant, le méchant qui est vraiment très méchant et l'humour enfantin. Après Blanche neige, La belle au bois dormant, Cendrillon, Belle, Ariel, Pocahontas, Jasmine et Mulan, Tiana est donc la neuvième princesse à sortir des usines Disney. Et tout comme Blanche Neige et les Sept Nains avant lui (et Raiponce juste après lui), La Princesse et la Grenouille est l'adaptation d'un conte des frères Grimm.
Disney joue la carte de la nostalgie, du retour à la bonne vieille 2D et du clin d’œil au passé, mais aussi du clin d’œil à l'avenir, en suivant l'ère du temps avec une princesse de couleur. C'est la petite touche de nouveauté et de modernité de ce Disney, mais c'est bien la seule ... pour le reste, aucune prise de risque. Tiana c'est donc une jeune femme de couleur dont la vie est celle d'une simple serveuse et qui galère dans son quotidien. On est donc loin de la princesse déjà bien lotie et couronnée dès le berceau. Et puis, il y a toute une galerie de personnages comic relief dont Louis, un alligator vraiment attachant et drôle et Ray, une luciole amoureuse d'une étoile. Le Dr Facilier endosse le rôle du grand méchant, un sorcier vaudou psychopathe qui sévit dans le domaines du surnaturel.
Décidément, l'animation 2D ça a du charme. On retrouve la magie visuelle d'un Roi Lion ou d'un Aladdin, seulement dommage que le fond n'égale pas la forme. C'est le récit ultra classique de la princesse qui doit embrasser une grenouille pour qu'elle redevienne humaine, sauf que là c'est Tiana qui se retrouve transformée en grenouille elle aussi ... une bonne idée pour commencer, mais jamais exploitée et on retombe très vite dans un récit facile et moralisateur. On se retrouve face à une amourette qu'on voit venir à 100 mètres et à laquelle on ne croit pas vraiment, un méchant pas très mémorables et du politiquement correct à tous les étages. Le récit est sauvé par ses personnages secondaires, l'alligator trompettiste et la luciole amoureuse d'une étoile.
Le récit prend place dans la Nouvelle-Orléans des années 20, c'est très coloré, c'est jazzy et les chansons sont omniprésentes. Vous êtes prévenus, dans La Princesse et la Grenouille ça chante tout le temps, au point où ça en devient insupportable. A de très rares exceptions près (le West Side Story de 1961 et le Phantom of the Paradise de De Palma), les comédies musicales ont tendance à très vite m'irriter. Le film dure moins de 1h30 minutes et pourtant, on s'ennuie beaucoup. Les quinze ou vingt premières minutes du film permettent d'introduire tous les personnages et je dois avouer ça fonctionne très bien. Mais à partir du moment où Tiana se transforme en grenouille et qu'on suit ses aventures à l'échelle des batraciens, le film devient très prévisible, ça manque cruellement de créativité et tout ça, c'est du déjà vu et revu.
Bref, La Princesse et la Grenouille est un conte folklorique qui brille sur la forme, mais qui pêche sur le fond. Les dessins qui utilisent une technique traditionnelle en 2D sont magnifiques et l'animation est léchée, mais n'espérez rien de nouveau dans cette histoire de princesse "de couleur" qui rencontre son beau prince. Après une introduction originale et bien emmenée, à la découverte de Louisiane, on se perd dans l’ultra classique des anciens Disney. Le film alterne donc le meilleur et le moins bon, mais très certainement que les plus petits adoreront.
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- "Zathura: A Space Adventure", réalisé par Jon Favreau, sorti en 2005 -
Un Jumanji dans l'espace ^^ Je ne connaissais pas, ça m'a surpris. Finalement c'était bien sympa, j'ai aimé l'ambiance du film. Dommage que les situations n'étaient pas plus variées que ça. En tout cas, les musiques soutiennent bien l'action, les acteurs sont à peu près ok, l'histoire fait le taff, certains effets sont cool. Non vraiment, j'ai passé un moment sympa.
- "A Rainy Day in New York", réalisé par Woody Allen, sorti en 2019 -
Encore un bon Woody, décidément… J'ai beaucoup aimé l'ambiance de ce film : doux et mélancolique. Sa BO joue un grand rôle dans cette atmosphère pluvieuse. Timothée Chalamet également, j'ai vraiment apprécié son perso. Donc rien à dire de plus : de belles images, une histoire simple, une BO touchante… J'ai passé un bon moment.
- "Evil Dead Rise", réalisé par Lee Cronin, sorti en 2023 -
Petite influence de "The exorcist" avec ces personnes complètement possédées par le malin. C'était bien sympa, on n'est plus trop dans un Evil dead des premiers jours mais ça bastonne bien. Bon, ya pas d'histoire et pas de d'approfondissement de perso c'est du bourinage sanglant à huit clos. Très moderne avec peu de temps mort, de la violence, de beaux effets, du gore… Moi j'aime bien. Ca manque de corps mais c'est pas grave, je kiff des fois quand il n'y a rien à analyser.
- "Rifkin's Festival", réalisé par Woody Allen, sorti en 2020 -
Avant dernier film du réalisateur… Bof bof pour moi. On retrouve la recette habituelle : ambiance cool, vieux bonhomme qui se questionne sur ses choix de vies, rencontre avec une jeune etc. La même recette depuis je ne sais combien de films. Quand c'est ben foutu pas de problème, mais là j'ai trouvé ça mauvais avec des dialogues moyens et des situations peu naturelles. Ca fausse tout, je n'y ai pas cru une seconde. Ca, plus le fait que ce mou du genoux… Mouai.
- lessthantod
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J'ai maté La Favorite ...
Sorti en 2019 et réalisé par Yórgos Lánthimos, La Favorite réunit au casting trois actrices fortes, à savoir Olivia Colman dans le rôle de la reine d'Angleterre Anne, Rachel Weisz dans le rôle de sa confidente (et plus si affinité) Sarah Churchill et Emma Stone dans le rôle de la cousine (et rivale) de cette dernière Abigail Masham. Du réalisateur grec, je n'avais vu jusqu'à présent que The Lobster (2015) où on pouvait déjà apercevoir Rachel Weisz et Pauvre Créatures (2024) avec à nouveau Emma Stone ... et une fois de plus je ne suis pas déçu. On reconnait tout de suite la patte du réalisateur, avec les longs ralentis et les plans intimistes filmés au fisheye. Il nous livre ici sa version très personnelle de la fin de règne de la reine Anne, dans un huis-clos explosif mené par trois actrices au sommet.
Nous sommes au début du XVIIIème siècle et l'Angleterre est en guerre avec la France. Le contraste est saisissant entre la misère du peuple et le faste de la cour royale, entre courses de canards ubuesques, dégustations de mets improbables et des bals où les convivent se mettent à danser d’une manière anachronique. Le film montre une vie de débauche et d'une frivolité totale dans la noblesse anglaise. Et à la tête de ce pays, nous retrouvons la reine Anne à la santé fragile et qui a beaucoup souffert dans sa vie, puisqu'elle a perdu 18 enfants (remplacés symboliquement par 18 lapins). Heureusement, elle peut compter sur Sarah, son amie proche et sa "favorite" (d'où le titre du film) qui s'occupe d'elle et la conseille en ce temps de guerre avec la France. Parfois même, on se demande si ce n'est pas elle qui est aux commandes pour servir ses intérêts personnels. Mais voilà que sa cousine Abigail va être engagée comme servante. Peu à peu, elle va monter en grade avec différentes conspirations et coûts fourrés potentiels, jusqu'à devenir la nouvelle "favorite" de la reine.
Le film joue beaucoup sur l'ambiguïté de la relation entre la reine Anne et sa favorite Sarah, entre intérêts personnels et véritable amitié. Tout autant ambiguë est la relation entre Sarah et Abigail. Sarah voit sa position menacée par sa cousine qui sort un peu de nulle part, puisque venant d'une famille ruinée. Ayant touché le fond, elle n'a maintenant qu'une idée en tête, retrouver son statut au sein de la noblesse anglaise. C'est glauque à souhait, entre vérités et faux-semblants, amours et trahisons, vengeances et jalousies. Et le tout est sublimé par trois actrices en état de grâce et par la réalisation de Yórgos Lánthimos. Film après film, la grammaire lánthimosienne gagne en richesse et en style, poussant d’un cran les expérimentations visuelles. On est un cran nettement au-dessus par rapport à The Lobster, mais encore un cran en dessous de Pauvres Créatures.
Les décors du film sont somptueux, avec ces grands intérieurs majestueux, impression renforcée par la musique parfois oppressante et la mise en scène ciselée de Yórgos Lánthimos. Tout est filmé en contre plongée avec cette ligne de fuite qui donne de la profondeur à l'image. Ainsi, tout parait plus grand, plus démesuré, à l'image de l'égo des personnages. Et puis, à des moments bien choisis, lorsque la tension est à son paroxysme, on a droit des gros plans d'une force émotionnelle incroyable. Et bien sûr, un film de Yórgos Lánthimos ne serait pas un film de Yórgos Lánthimos, sans ces fameux plans filmés au fisheye qui rendent le film encore plus fort et étrange. Et toute cette technique est mise au service du fond, la forme épouse le fond.
Et puis, il y a trois actrices au sommet. Rachel Weisz hérite peut-être du rôle le moins avantageux des trois, ou tout du moins le moins flamboyant, mais sa performance pleine de sobriété et de justesse permet justement de faire briller ses deux partenaires de jeu Emma Stone et Olivia Colman. Ce sont donc surtout Emma Stone et Olivia Colman qui crèvent l'écran ici dans les rôles respectifs d'Abigail la servante qui va monter en grade et de la reine Anne à l'humeur instable. Emma Stone arrive à donner de l'empathie à un personnage pourtant d'une perfidie extrême. Abigail est d'abord montrée comme une fille douce et fragile qui aide sa cousine à servir la reine, mais peu à peu on comprend qu'en réalité c'est une arriviste de première, une garce prête à tout pour retrouver son rang au sein de la noblesse, allant même jusqu'à tenter d'éliminer sa cousine. Olivia Colman est celle qui se révèle le plus en offrant ici une palette exceptionnelle, passant par tous les états dans le film. Elle est très touchante dans son interprétation de cette reine à la santé fragile et à l'humeur instable. Dépressive, profondément seule et fleurtant avec la folie, la reine Anne est un rôle en or pour Olivia Colman, qui a bien méritée sa pluie de récompenses (meilleure actrice aux Oscars, aux Golden Globes, aux BAFTA, à la Mostra de Venise, et aux European Film Awards).
Yórgos Lánthimos est un réalisateur brillant, mais qui divise beaucoup aussi. Il a ses détracteurs, qui n’apprécient guère son excès de sophistication et sa froideur conceptuelle. Et puis, il y a ceux qui l'adorent et le vénèrent. Beaucoup considèrent La Favorite comme son film le plus accessible, ou tout du moins plus accessible que The Lobster et Pauvres Creatures, c'est une certitude ! Et pourtant, dans La Favorite il y a tout ce que certains adorent (comme moi) et tout ce que d'autres détestent chez le réalisateur dramaturge grec. (7.5/10)
Sorti en 2019 et réalisé par Yórgos Lánthimos, La Favorite réunit au casting trois actrices fortes, à savoir Olivia Colman dans le rôle de la reine d'Angleterre Anne, Rachel Weisz dans le rôle de sa confidente (et plus si affinité) Sarah Churchill et Emma Stone dans le rôle de la cousine (et rivale) de cette dernière Abigail Masham. Du réalisateur grec, je n'avais vu jusqu'à présent que The Lobster (2015) où on pouvait déjà apercevoir Rachel Weisz et Pauvre Créatures (2024) avec à nouveau Emma Stone ... et une fois de plus je ne suis pas déçu. On reconnait tout de suite la patte du réalisateur, avec les longs ralentis et les plans intimistes filmés au fisheye. Il nous livre ici sa version très personnelle de la fin de règne de la reine Anne, dans un huis-clos explosif mené par trois actrices au sommet.
Nous sommes au début du XVIIIème siècle et l'Angleterre est en guerre avec la France. Le contraste est saisissant entre la misère du peuple et le faste de la cour royale, entre courses de canards ubuesques, dégustations de mets improbables et des bals où les convivent se mettent à danser d’une manière anachronique. Le film montre une vie de débauche et d'une frivolité totale dans la noblesse anglaise. Et à la tête de ce pays, nous retrouvons la reine Anne à la santé fragile et qui a beaucoup souffert dans sa vie, puisqu'elle a perdu 18 enfants (remplacés symboliquement par 18 lapins). Heureusement, elle peut compter sur Sarah, son amie proche et sa "favorite" (d'où le titre du film) qui s'occupe d'elle et la conseille en ce temps de guerre avec la France. Parfois même, on se demande si ce n'est pas elle qui est aux commandes pour servir ses intérêts personnels. Mais voilà que sa cousine Abigail va être engagée comme servante. Peu à peu, elle va monter en grade avec différentes conspirations et coûts fourrés potentiels, jusqu'à devenir la nouvelle "favorite" de la reine.
Le film joue beaucoup sur l'ambiguïté de la relation entre la reine Anne et sa favorite Sarah, entre intérêts personnels et véritable amitié. Tout autant ambiguë est la relation entre Sarah et Abigail. Sarah voit sa position menacée par sa cousine qui sort un peu de nulle part, puisque venant d'une famille ruinée. Ayant touché le fond, elle n'a maintenant qu'une idée en tête, retrouver son statut au sein de la noblesse anglaise. C'est glauque à souhait, entre vérités et faux-semblants, amours et trahisons, vengeances et jalousies. Et le tout est sublimé par trois actrices en état de grâce et par la réalisation de Yórgos Lánthimos. Film après film, la grammaire lánthimosienne gagne en richesse et en style, poussant d’un cran les expérimentations visuelles. On est un cran nettement au-dessus par rapport à The Lobster, mais encore un cran en dessous de Pauvres Créatures.
Les décors du film sont somptueux, avec ces grands intérieurs majestueux, impression renforcée par la musique parfois oppressante et la mise en scène ciselée de Yórgos Lánthimos. Tout est filmé en contre plongée avec cette ligne de fuite qui donne de la profondeur à l'image. Ainsi, tout parait plus grand, plus démesuré, à l'image de l'égo des personnages. Et puis, à des moments bien choisis, lorsque la tension est à son paroxysme, on a droit des gros plans d'une force émotionnelle incroyable. Et bien sûr, un film de Yórgos Lánthimos ne serait pas un film de Yórgos Lánthimos, sans ces fameux plans filmés au fisheye qui rendent le film encore plus fort et étrange. Et toute cette technique est mise au service du fond, la forme épouse le fond.
Et puis, il y a trois actrices au sommet. Rachel Weisz hérite peut-être du rôle le moins avantageux des trois, ou tout du moins le moins flamboyant, mais sa performance pleine de sobriété et de justesse permet justement de faire briller ses deux partenaires de jeu Emma Stone et Olivia Colman. Ce sont donc surtout Emma Stone et Olivia Colman qui crèvent l'écran ici dans les rôles respectifs d'Abigail la servante qui va monter en grade et de la reine Anne à l'humeur instable. Emma Stone arrive à donner de l'empathie à un personnage pourtant d'une perfidie extrême. Abigail est d'abord montrée comme une fille douce et fragile qui aide sa cousine à servir la reine, mais peu à peu on comprend qu'en réalité c'est une arriviste de première, une garce prête à tout pour retrouver son rang au sein de la noblesse, allant même jusqu'à tenter d'éliminer sa cousine. Olivia Colman est celle qui se révèle le plus en offrant ici une palette exceptionnelle, passant par tous les états dans le film. Elle est très touchante dans son interprétation de cette reine à la santé fragile et à l'humeur instable. Dépressive, profondément seule et fleurtant avec la folie, la reine Anne est un rôle en or pour Olivia Colman, qui a bien méritée sa pluie de récompenses (meilleure actrice aux Oscars, aux Golden Globes, aux BAFTA, à la Mostra de Venise, et aux European Film Awards).
Yórgos Lánthimos est un réalisateur brillant, mais qui divise beaucoup aussi. Il a ses détracteurs, qui n’apprécient guère son excès de sophistication et sa froideur conceptuelle. Et puis, il y a ceux qui l'adorent et le vénèrent. Beaucoup considèrent La Favorite comme son film le plus accessible, ou tout du moins plus accessible que The Lobster et Pauvres Creatures, c'est une certitude ! Et pourtant, dans La Favorite il y a tout ce que certains adorent (comme moi) et tout ce que d'autres détestent chez le réalisateur dramaturge grec. (7.5/10)
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Vu avec le gamin :
Sorti en 1993. Remake d'un film de 1964 (jamais vu) adapté d'un bouquin de 1961 (jamais lu).
Bon, le gamin a adoré.
Me concernant, ça fait +30 ans que je connais ce film, pour lequel j'ai toujours eu pas mal d'affection. 30 ans que dès que je me retrouve en montagne, j'ai la mélodie du film dans la tête.
Le film raconte les aventures de Shadow, un vieux, golden retriever, Sassy, une chatte himalayenne et Chance, un jeune bouledogue américain qui, se croyant abandonnés par leurs maîtres, entreprennent un long voyage à travers les montagnes Rocheuses pour tenter de retrouver leur maison. Les attendent donc plein d'aventures.
Il s'agit d'un de ces films où les animaux parlent.
L'anecdote rigolote : les 3 animaux sont doublés, en VF, par le trio des Visiteurs. Jean Reno double Shadow. Christian Clavier double Chance et Valérie Lemercier double Sassy.
Alors, le film est un Disney des années 90, plutôt feel-good. Y'a bien quelques moments de tensions (vite fait) mais globalement voilà, c'est un film d'aventure pour enfants.
Les acteurs humains sont plutôt oubliables mais font le taf. Les vrais stars du film sont les 3 animaux, et ma foi ils sont plutôt impressionnants (y'a carrément une scène où Sassy fait un câlin à Chance, je comprend pas comment ils ont filmé ça). J'ai bien entendu des bruits comme quoi le tournage aurait été une hécatombe féline (effectivement on voit que parfois le chat change) mais rien lu qui le confirme vraiment, vais donc ignorer ça. Y'a même Bart l'ours qui fait une apparition.
J'arrive pas à ne pas apprécier ce film. Pourtant j'ai tendance à être difficile, voire vieux con, avec les trucs qui ont bercé mon enfance. Je le trouve marrant, touchant, interessant. C'est presque un Buddy-movie en fait. Quand t'as fini le film toi aussi tu veux un Shadow à toi.
En défaut, je citerais quand même le doublage VF. Clavier est, étonnamment pour moi, extrêmement bon. On le sent investi et amusé. Pas moins bon que Michael J Fox dans la VO. Par contre Reno s'en balek (on sent trop souvent qu'il se contente de lire son texte), et Lemercier fait du Lemercier à fond (certains aimeront, pas moi putain).
Sorti en 1993. Remake d'un film de 1964 (jamais vu) adapté d'un bouquin de 1961 (jamais lu).
Bon, le gamin a adoré.
Me concernant, ça fait +30 ans que je connais ce film, pour lequel j'ai toujours eu pas mal d'affection. 30 ans que dès que je me retrouve en montagne, j'ai la mélodie du film dans la tête.
Le film raconte les aventures de Shadow, un vieux, golden retriever, Sassy, une chatte himalayenne et Chance, un jeune bouledogue américain qui, se croyant abandonnés par leurs maîtres, entreprennent un long voyage à travers les montagnes Rocheuses pour tenter de retrouver leur maison. Les attendent donc plein d'aventures.
Il s'agit d'un de ces films où les animaux parlent.
L'anecdote rigolote : les 3 animaux sont doublés, en VF, par le trio des Visiteurs. Jean Reno double Shadow. Christian Clavier double Chance et Valérie Lemercier double Sassy.
Alors, le film est un Disney des années 90, plutôt feel-good. Y'a bien quelques moments de tensions (vite fait) mais globalement voilà, c'est un film d'aventure pour enfants.
Les acteurs humains sont plutôt oubliables mais font le taf. Les vrais stars du film sont les 3 animaux, et ma foi ils sont plutôt impressionnants (y'a carrément une scène où Sassy fait un câlin à Chance, je comprend pas comment ils ont filmé ça). J'ai bien entendu des bruits comme quoi le tournage aurait été une hécatombe féline (effectivement on voit que parfois le chat change) mais rien lu qui le confirme vraiment, vais donc ignorer ça. Y'a même Bart l'ours qui fait une apparition.
J'arrive pas à ne pas apprécier ce film. Pourtant j'ai tendance à être difficile, voire vieux con, avec les trucs qui ont bercé mon enfance. Je le trouve marrant, touchant, interessant. C'est presque un Buddy-movie en fait. Quand t'as fini le film toi aussi tu veux un Shadow à toi.
En défaut, je citerais quand même le doublage VF. Clavier est, étonnamment pour moi, extrêmement bon. On le sent investi et amusé. Pas moins bon que Michael J Fox dans la VO. Par contre Reno s'en balek (on sent trop souvent qu'il se contente de lire son texte), et Lemercier fait du Lemercier à fond (certains aimeront, pas moi putain).
#jesuiswoke
- lessthantod
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J'ai maté The Gentlemen ...
Sorti en 2020 et réalisé par Guy Ritchie, The Gentlemen réunit un sacré beau casting autour du réalisateur des cultissimes Snatch et Arnaques, crimes & botanique. Jugez plutôt, Matthew McConaughey, Charlie Hunnam, Colin Farrell, Hugh Grant et Michelle Dockery entre autres, seront de la partie. Avec The Gentlemen, c'est le retour de Guy Ritchie à la bonne vieille recette du film de gangsters et de mafieux déjantés. Oubliez les Scorsese et autres De Palma, les gangsters version Guy Ritchie sont de véritables "pieds nickelés", à savoir des petits bandits maladroits, mais sympathiques et chanceux. Ici, rien de sérieux, on baigne littéralement dans la comédie de gangsters.
Mickey (Matthew McConaughey) est un baron de la drogue d'origine américain qui a décidé de s'exporter à Londres pour faire son business. Ayant fort bien réussi dans son domaine, il décide de se retirer du business pour faire la paix avec son passé, vivre une vie plus paisible et accessoirement s'occuper de sa femme Rosalind (Michelle Dockery) dont il est très amoureux. Sa petite affaire qu'il a réussi à faire fructifier, va alors attirer certaines convoitises. C'est alors que le film part dans tous les sens, entre histoires de complots, chantages, trahisons et corruptions.
Si comme moi vous avez aimé Snatch et Arnaques, crimes & botanique, ou encore ou RockNrolla, vous ne serez pas dépaysés devant The Gentlemen, qui est un véritable retour aux sources pour Guy Ritchie. La mise en scène est frénétique et ça part dans tous les sens, les dialogues sont drôles et percutants, ça envoie dans le politiquement incorrect (on force le trait) et les acteurs cabotinent à mort ... pour le meilleur (Colin Farrell et Hugh Grant) comme pour le pire (Henry Golding). Hugh Grant tout particulièrement, est très drôle. Il hérite des meilleures punchlines et il les délivre avec un timing parfait. Le duo qu'il forme avec Charlie Hunnam est particulièrement réjouissant. D'ailleurs, on comprend très vite que le personnage interprété par Hugh Grant, c'est la transposition de Guy Ritchie himself dans le film.
The Gentlemen, c'est un délire auquel on peut adhérer ou pas, mais moi je trouve ça assez jouissif. D'autres que moi trouveront que tout ça, c'est lourdingue, que ça verse dans la surenchère et que c'est compliqué pour pas grand chose. On peut donc facilement passer à côté du film si on ne comprend pas que, avant même d'être un film de gangsters, c'est avant tout une comédie british, avec un humour noir, absurde et sarcastique. Là où le bât blesse, c’est au niveau de l'intrigue qui n'a aucun sens. J'ai tout de suite décroché devant cette improbable "entreprise" mafieuse qui cultive de la marijuana en sous-sol, sur des terrains appartenant à de grands lords, sans jamais éveiller le moindre soupçon. Le scénario multiplie les incohérences et autre raccourcis, c'est tiré par les cheveux et alambiqué au possible, mais l'essentiel est ailleurs, dans la mise en abyme du personnage interprété par Hugh Grant, nous offrant quelques moments vraiment savoureux. Et puis la sous-intrigue avec Colin Farrell est un vrai régal.
Bref, The Gentlemen c'est un peu comme Snatch ou Arnaques, crimes & botanique, mais avec l'effet de surprise en moins et avec un peu d'embonpoint. Avec un casting cinq étoiles et un budget plus conséquent, Guy Ritchie s'embourgeoise. Fini les petits gangsters des bas-fonds, place aux barons de la drogue les plus puissant de Londres. C'est du fun à l'état pur et c'est terriblement jouissif ! On lui pardonnera donc volontiers les quelques maladresses ou invraisemblances du scénario. Et Bien qu’il ne réinvente en rien le film de gangsters, The Gentlemen saura malgré tout vous séduire avec son humour so british et des dialogues qui font toujours mouche. (7.5/10)
Sorti en 2020 et réalisé par Guy Ritchie, The Gentlemen réunit un sacré beau casting autour du réalisateur des cultissimes Snatch et Arnaques, crimes & botanique. Jugez plutôt, Matthew McConaughey, Charlie Hunnam, Colin Farrell, Hugh Grant et Michelle Dockery entre autres, seront de la partie. Avec The Gentlemen, c'est le retour de Guy Ritchie à la bonne vieille recette du film de gangsters et de mafieux déjantés. Oubliez les Scorsese et autres De Palma, les gangsters version Guy Ritchie sont de véritables "pieds nickelés", à savoir des petits bandits maladroits, mais sympathiques et chanceux. Ici, rien de sérieux, on baigne littéralement dans la comédie de gangsters.
Mickey (Matthew McConaughey) est un baron de la drogue d'origine américain qui a décidé de s'exporter à Londres pour faire son business. Ayant fort bien réussi dans son domaine, il décide de se retirer du business pour faire la paix avec son passé, vivre une vie plus paisible et accessoirement s'occuper de sa femme Rosalind (Michelle Dockery) dont il est très amoureux. Sa petite affaire qu'il a réussi à faire fructifier, va alors attirer certaines convoitises. C'est alors que le film part dans tous les sens, entre histoires de complots, chantages, trahisons et corruptions.
Si comme moi vous avez aimé Snatch et Arnaques, crimes & botanique, ou encore ou RockNrolla, vous ne serez pas dépaysés devant The Gentlemen, qui est un véritable retour aux sources pour Guy Ritchie. La mise en scène est frénétique et ça part dans tous les sens, les dialogues sont drôles et percutants, ça envoie dans le politiquement incorrect (on force le trait) et les acteurs cabotinent à mort ... pour le meilleur (Colin Farrell et Hugh Grant) comme pour le pire (Henry Golding). Hugh Grant tout particulièrement, est très drôle. Il hérite des meilleures punchlines et il les délivre avec un timing parfait. Le duo qu'il forme avec Charlie Hunnam est particulièrement réjouissant. D'ailleurs, on comprend très vite que le personnage interprété par Hugh Grant, c'est la transposition de Guy Ritchie himself dans le film.
The Gentlemen, c'est un délire auquel on peut adhérer ou pas, mais moi je trouve ça assez jouissif. D'autres que moi trouveront que tout ça, c'est lourdingue, que ça verse dans la surenchère et que c'est compliqué pour pas grand chose. On peut donc facilement passer à côté du film si on ne comprend pas que, avant même d'être un film de gangsters, c'est avant tout une comédie british, avec un humour noir, absurde et sarcastique. Là où le bât blesse, c’est au niveau de l'intrigue qui n'a aucun sens. J'ai tout de suite décroché devant cette improbable "entreprise" mafieuse qui cultive de la marijuana en sous-sol, sur des terrains appartenant à de grands lords, sans jamais éveiller le moindre soupçon. Le scénario multiplie les incohérences et autre raccourcis, c'est tiré par les cheveux et alambiqué au possible, mais l'essentiel est ailleurs, dans la mise en abyme du personnage interprété par Hugh Grant, nous offrant quelques moments vraiment savoureux. Et puis la sous-intrigue avec Colin Farrell est un vrai régal.
Bref, The Gentlemen c'est un peu comme Snatch ou Arnaques, crimes & botanique, mais avec l'effet de surprise en moins et avec un peu d'embonpoint. Avec un casting cinq étoiles et un budget plus conséquent, Guy Ritchie s'embourgeoise. Fini les petits gangsters des bas-fonds, place aux barons de la drogue les plus puissant de Londres. C'est du fun à l'état pur et c'est terriblement jouissif ! On lui pardonnera donc volontiers les quelques maladresses ou invraisemblances du scénario. Et Bien qu’il ne réinvente en rien le film de gangsters, The Gentlemen saura malgré tout vous séduire avec son humour so british et des dialogues qui font toujours mouche. (7.5/10)
- lessthantod
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Je viens de mater Garde à vue de Claude Miller ...
Sorti en 1981 (quelle belle année) et réalisé par de Claude Miller, Garde à vue est un huis-clos glacial qui bénéficie beaucoup des dialogues ciselés de Michel Audiard et de la présence de deux immenses acteurs, Lino Ventura et Michel Serrault. C'est un film qui vous met tout de suite sous haute tension, car réaliste, étouffant et qui a la sécheresse d'écriture d'un diagnostic clinique. Un scénario implacable, une mise en scène implacable, un jeu d'acteur implacable, Garde à vue est un film maitrisé de A à Z.
C'est l'histoire d'Émile Martinaud (Michel Serrault) un notaire qui est accusé de plusieurs meurtres de petites filles et qui est donc mis en "garde à vue" (d'où le titre du film) par l'inspecteur Antoine Gallien (Lino Ventura). Avec son assistant (Guy Marchand) ils vont alors juger de la culpabilité du notaire. Et pour cela, ils vont déterrer les vieux dossiers, le lien "spécial" qu'il entretenait avec la petite fille retrouvée morte prés d'un phare, de son épouse distante (Romy Schneider) avec qui il n'entretient plus que de lointains rapports (ils font chambre à part) et de sa stratégie de défense que beaucoup jugeraient "suspect". En fait, c'est le parfait coupable ... mais l'est-il pour autant ?
On est au cœur de la culpabilité et du doute, puisque c'est à travers les yeux de Lino Ventura et donc de son parti pris, que l'on va en apprendre un peu plus sur le personnage joué par Michel Serrault, notamment sur sa vie de couple avec Romy Schneider, qu'on pourrait qualifier de "glaciale". On est tout de suite pris dans le tourbillon de cet interrogatoire méthodique, froid, cynique et réaliste. Tout est carré, tout est maitrisé, sauf lorsque Guy Marchand intervient pour casser cette linéarité, par quelques traits d'humour. Le film nous fait réfléchir sur la présomption d'innocence, sur les rapports humains (amicales et amoureuses). On se questionne, est-il innocent ou ne l'est-il pas ? Et la scène finale justifie complètement tout ce build-up.
La performance du duo Lino Ventura et Michel Serrault est absolument extraordinaire, toute en nuances, toute en retenue et avec un rapport de force qui est largement favorable à Lino Ventura, mais qui va évoluer tout le long du film. Comme Lino Ventura, on va finir par douter de la culpabilité du "présumé innocent", ne sachant plus quoi en penser. Et même Michel Serrault finit par douter de lui-même. C'est le coupable idéal, il le dit lui-même et va même essayer de s'en convaincre lorsque la situation lui échappe à cause de sa vie de couple. C'est vraiment l'arrivée de Romy Schneider, assez tard dans le film, qui va rabattre toutes les cartes ... mais je n'en dirai pas plus, pour ne pas gâcher l'effet de surprise.
Bref, Garde à vue est un grand thriller français, à l'ambiance glauque et malaisante. Lino Ventura, Michel Serrault (une masterclass), Guy Marchant et Michel Audiard sont au sommet de leur art. Et la courte apparition de Romy Schneider (l'un de ses derniers films) couronne le tout. Ce n'est pas le genre de film qui se regarde très régulièrement, car très éprouvant, mais une chose est certaine, c'est un grand film.
Sorti en 1981 (quelle belle année) et réalisé par de Claude Miller, Garde à vue est un huis-clos glacial qui bénéficie beaucoup des dialogues ciselés de Michel Audiard et de la présence de deux immenses acteurs, Lino Ventura et Michel Serrault. C'est un film qui vous met tout de suite sous haute tension, car réaliste, étouffant et qui a la sécheresse d'écriture d'un diagnostic clinique. Un scénario implacable, une mise en scène implacable, un jeu d'acteur implacable, Garde à vue est un film maitrisé de A à Z.
C'est l'histoire d'Émile Martinaud (Michel Serrault) un notaire qui est accusé de plusieurs meurtres de petites filles et qui est donc mis en "garde à vue" (d'où le titre du film) par l'inspecteur Antoine Gallien (Lino Ventura). Avec son assistant (Guy Marchand) ils vont alors juger de la culpabilité du notaire. Et pour cela, ils vont déterrer les vieux dossiers, le lien "spécial" qu'il entretenait avec la petite fille retrouvée morte prés d'un phare, de son épouse distante (Romy Schneider) avec qui il n'entretient plus que de lointains rapports (ils font chambre à part) et de sa stratégie de défense que beaucoup jugeraient "suspect". En fait, c'est le parfait coupable ... mais l'est-il pour autant ?
On est au cœur de la culpabilité et du doute, puisque c'est à travers les yeux de Lino Ventura et donc de son parti pris, que l'on va en apprendre un peu plus sur le personnage joué par Michel Serrault, notamment sur sa vie de couple avec Romy Schneider, qu'on pourrait qualifier de "glaciale". On est tout de suite pris dans le tourbillon de cet interrogatoire méthodique, froid, cynique et réaliste. Tout est carré, tout est maitrisé, sauf lorsque Guy Marchand intervient pour casser cette linéarité, par quelques traits d'humour. Le film nous fait réfléchir sur la présomption d'innocence, sur les rapports humains (amicales et amoureuses). On se questionne, est-il innocent ou ne l'est-il pas ? Et la scène finale justifie complètement tout ce build-up.
La performance du duo Lino Ventura et Michel Serrault est absolument extraordinaire, toute en nuances, toute en retenue et avec un rapport de force qui est largement favorable à Lino Ventura, mais qui va évoluer tout le long du film. Comme Lino Ventura, on va finir par douter de la culpabilité du "présumé innocent", ne sachant plus quoi en penser. Et même Michel Serrault finit par douter de lui-même. C'est le coupable idéal, il le dit lui-même et va même essayer de s'en convaincre lorsque la situation lui échappe à cause de sa vie de couple. C'est vraiment l'arrivée de Romy Schneider, assez tard dans le film, qui va rabattre toutes les cartes ... mais je n'en dirai pas plus, pour ne pas gâcher l'effet de surprise.
Bref, Garde à vue est un grand thriller français, à l'ambiance glauque et malaisante. Lino Ventura, Michel Serrault (une masterclass), Guy Marchant et Michel Audiard sont au sommet de leur art. Et la courte apparition de Romy Schneider (l'un de ses derniers films) couronne le tout. Ce n'est pas le genre de film qui se regarde très régulièrement, car très éprouvant, mais une chose est certaine, c'est un grand film.
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Vu avec 9 ans de retard. Il passait à la télé. Fini y'a 10 minutes.
J'espérais un truc bien foutu et rigolo, tout en sachant que ça serait très concon.
Je suis pas déçu. J'ai passé un bon moment (même si je le reverrais probablement jamais). C'est fun, c'est rigolo, c'est bien foutu, certes c'est très con mais bon, pas plus que 95% des blockbusters américains au final, et au moins c'est assumé.
Dans un genre pas trop trop éloigné, je l'ai trouvé bien meilleur que Ready Player One.
Même ma nana a trouvé ça marrant.
#jesuiswoke
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Il faudrait que je le vois celui là, je suis sur qu'il me plairait ^^
------------------------------------
- "Ringu 2", réalisé par Hideo Nakata, sorti en 1999 -
J'avais moyennement aimé le premier opus. Le second est dans le même ton. Je trouve ça trop lent, pas super bien joué, pas super bien réalisé, trop complexe pour pas grand chose, bordélique… Mais l'ambiance peut être sympa par moment, et certaines scènes m'ont plu. C'est juste pas trop ma came quoi.
- "The 'Burbs", réalisé par Joe Dante, sorti en 1989 -
Très sympa "The 'Burbs", j'aime bien les persos et l'ambiance du délire. C'est vachement barré mais j'ai trouvé ça maîtrisé et assumé dans la réalisation. Bizarre de voir "Leia Organa" dans ce film. J'avoue ne pas connaître la filmographie de Carrie Fisher… En tout cas elle fait le taff dans son rôle.
Donc très bien celui là, j'ai passé un bon moment.
- "Eternals", réalisé par Chloé Zhao, sorti en 2021 -
Un petit Marvel pour la route… Pas déçu pour une fois. Je ne connaissais pas du tout cette équipe de super héros. J'ai donc découvert cette histoire sympathique. Pour une fois que ça va un peu plus loin que "méchant tuer gentil". C'est pas la folie non plus, ça reste un Marvel avec tous les travers du "genre", mais ça va. J'ai pas passé un mauvais moment… Un peu long tout de même.
- "Scream VI", réalisé par Matt Bettinelli-Olpin et Tyler Gillett, sorti en 2023 -
Un énième Scream... La recette est là, la qualité aussi, jusqu'aux révélations… J'ai pas du tout aimé la fin. Très mal joué, très mal foutu et en plus façon Walt Disney : la totale. Heureusement, les trois quart du film sont bons avec un tueur très dynamique et sans pitié. Le côté "whodunit" marche bien également. Bref, c'était quand même cool, mais dommage de terminer un film de cette façon.
- "Coup de chance", réalisé par Woody Allen, sorti en 2023 -
Woody reste coincé dans son trip du couple qui vit la mauvaise vie, trompe etc. Il ne lâche pas son thème fétiche depuis au moins 20 films. C'est hallucinant ^^ L'originalité de celui-ci, si on peut parler d'originalité, vient du fait que ce soit entièrement joué par des français, en France. Zéro acteur étranger. C'était très compliqué au début , j'ai trouvé qu'ils jouaient très mal, puis je me suis habitué, ou alors il jouaient mieux par la suite, je sais plus. En tout cas, le film en lui-même m'a plutôt plu, mais la fin… Que d'incohérences… En principe je crains pas trop ces choses là, il y en a tellement souvent que je préfère en sourire, mais là, c'est juste pas possible. C'est trop.
Bref, on a terminé la filmographie de Woody Allen. Je peux aujourd'hui dire que j'aime pas trop les films dans lesquels ils jouent dedans (donc ses débuts), alors qu'ils sont assez originaux et pleins d'idées. Mais que j'aime les "derniers" alors qu'il n'y a plus aucune inventivité dans les scénarios. En tout cas, c'était bien sympa et je connais maintenant très bien son style.
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- "Ringu 2", réalisé par Hideo Nakata, sorti en 1999 -
J'avais moyennement aimé le premier opus. Le second est dans le même ton. Je trouve ça trop lent, pas super bien joué, pas super bien réalisé, trop complexe pour pas grand chose, bordélique… Mais l'ambiance peut être sympa par moment, et certaines scènes m'ont plu. C'est juste pas trop ma came quoi.
- "The 'Burbs", réalisé par Joe Dante, sorti en 1989 -
Très sympa "The 'Burbs", j'aime bien les persos et l'ambiance du délire. C'est vachement barré mais j'ai trouvé ça maîtrisé et assumé dans la réalisation. Bizarre de voir "Leia Organa" dans ce film. J'avoue ne pas connaître la filmographie de Carrie Fisher… En tout cas elle fait le taff dans son rôle.
Donc très bien celui là, j'ai passé un bon moment.
- "Eternals", réalisé par Chloé Zhao, sorti en 2021 -
Un petit Marvel pour la route… Pas déçu pour une fois. Je ne connaissais pas du tout cette équipe de super héros. J'ai donc découvert cette histoire sympathique. Pour une fois que ça va un peu plus loin que "méchant tuer gentil". C'est pas la folie non plus, ça reste un Marvel avec tous les travers du "genre", mais ça va. J'ai pas passé un mauvais moment… Un peu long tout de même.
- "Scream VI", réalisé par Matt Bettinelli-Olpin et Tyler Gillett, sorti en 2023 -
Un énième Scream... La recette est là, la qualité aussi, jusqu'aux révélations… J'ai pas du tout aimé la fin. Très mal joué, très mal foutu et en plus façon Walt Disney : la totale. Heureusement, les trois quart du film sont bons avec un tueur très dynamique et sans pitié. Le côté "whodunit" marche bien également. Bref, c'était quand même cool, mais dommage de terminer un film de cette façon.
- "Coup de chance", réalisé par Woody Allen, sorti en 2023 -
Woody reste coincé dans son trip du couple qui vit la mauvaise vie, trompe etc. Il ne lâche pas son thème fétiche depuis au moins 20 films. C'est hallucinant ^^ L'originalité de celui-ci, si on peut parler d'originalité, vient du fait que ce soit entièrement joué par des français, en France. Zéro acteur étranger. C'était très compliqué au début , j'ai trouvé qu'ils jouaient très mal, puis je me suis habitué, ou alors il jouaient mieux par la suite, je sais plus. En tout cas, le film en lui-même m'a plutôt plu, mais la fin… Que d'incohérences… En principe je crains pas trop ces choses là, il y en a tellement souvent que je préfère en sourire, mais là, c'est juste pas possible. C'est trop.
Bref, on a terminé la filmographie de Woody Allen. Je peux aujourd'hui dire que j'aime pas trop les films dans lesquels ils jouent dedans (donc ses débuts), alors qu'ils sont assez originaux et pleins d'idées. Mais que j'aime les "derniers" alors qu'il n'y a plus aucune inventivité dans les scénarios. En tout cas, c'était bien sympa et je connais maintenant très bien son style.
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Oui il est cool Pixels ! Il faut pas s'attendre à un grand film - ce qu'il ne prétend pas être je pense - et ça se regarde bien.
- lessthantod
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Je viens de mater La Rivière du hibou et Le Vieux fusil de Robert Enrico ...
Sorti en 1961 et réalisé par Robert Enrico, La Rivière du hibou est un court métrage de 28 minutes qui joue sur la mort. C'est une tragédie humaine, puisque le condamné à mort par pendaison, revoie sa vie ou tout du moins une vie alternative lors de son exécution. C'est un film plus ou moins jumeau dans ses thématiques avec Le Vieux fusil, l'un se passe durant la guerre de sécession et l'autre durant la seconde guerre mondiale, l'un montre une vie de couple heureuse en flashback et l'autre montre les retrouvailles du condamné avec sa femme dans une réalité alternative.
Dés les cinq premières minutes, le film vous met dans l'ambiance avec ce long traveling dans la forêt. La Rivière du hibou fait la part belle au silence, puisque les lignes de dialogues se comptent sur les doigts d'une main. Pour son film, le réalisateur installe une ambiance étrange, presque onirique, une ambiance propice à la rêverie qui sied bien au personnage principal. Chez l'homme, l'imagination est sans limite, c'est un échappatoire à une destinée funeste et au jugement dernier. Presque tout le film se passe dans la tête du condamné à mort. C'est un film d'évasion, ici une évasion mentale, pour échapper à une réalité inacceptable, celle de la mort.
La Rivière du hibou a reçu de nombreuses récompenses en son temps. Il est étudié dans tous les cours de cinéma et Steven Spieberg le cite même en exemple. Le film mérite amplement sa flatteuse réputation, le noir et blanc est magnifique, la mise en scène est pleine de tension et le final vous prend aux trippes.
Sorti en 1975 et réalisé par de Robert Enrico, Le Vieux Fusil est un drame poignant sur fond de seconde guerre mondiale. Du réalisateur français, je n'avais vu jusqu'à présent que son court métrage La Rivière du hibou, un petit bijou qui m'a poussé à explorer un peu plus en profondeur sa filmographie. C'est donc tout naturellement que je me lance dans le visionnage du Vieux Fusil, son film ayant rencontré le plus gros succès (critique et au box-office). A savoir également, qu'il remporta de nombreux prix lors de la toute première cérémonie des Césars en 1976 (meilleur film, meilleur acteur pour Philippe Noiret et meilleure musique). Il remportera aussi le César des Césars en 1985 qui récompense le meilleur film de la dernière décennie et qui ne sera attribué que deux fois dans toute l'histoire des Césars. C'est le Cyrano de Bergerac (1991) de Jean-Paul Rappeneau qui remporta le second en 1995.
Nous sommes en 1944, à la fin de la seconde guerre mondiale. Voyant la défaite s'annoncer, les allemands se sentent de plus en plus acculés et deviennent de plus en plus violents avec ceux qui soutiennent les résistants. C'est dans ce contexte qu'on va suivre Julien Dandieu (Philippe Noiret), un chirurgien humaniste qui soigne des blessés résistants dans son hôpital, malgré la présence de la gestapo qui le menace sur son lieu de travail. C'est alors qu'il prend peur et décide d'envoyer sa femme Clara (Romy Schneider) et sa fille issue d'un premier mariage, dans la campagne environnante pour les mettre à l'abri dans un château. Il ne sait pas qu'à ce moment là, il envoie sa famille dans la gueule du loup, puisqu'elles seront massacrées par une division allemande de passage dans le petit village. Julien décide alors de se venger, seulement armé de son vieux fusils (d'où le titre du film).
Le Vieux Fusil est un film de guerre et de vengeance, mais c'est aussi et surtout une histoire d'amour, celle de Julien et de Clara. On comprend très vite qu'ils venaient tout juste de se rencontrer avant que la guerre ne soit déclarée et que la France soit envahie par les allemands. Leur histoire d'amour est racontée en flashback et c'est ce qui constitue pour moi le principal intérêt du film. C'est une histoire d'amour tragique, portée par deux acteurs au sommet de leur art et par une écriture en tout point remarquable. La structure non linéaire (ou éclatée) du scénario est la grande réussite du film, en nous mettant au cœur du film, dans la tête du principal protagoniste.
Le Vieux Fusil est un film déchirant, qui vous prend aux tripes. C'est une véritable plongée dans l'horreur de la guerre, mettant en avant la beauté d'une histoire d'amour face à la brutalité humaine. Philippe Noiret subit le choc de voir sa femme calcinée et se remémore leur rencontre alors qu'il s'apprête (et s'attèle) à se venger. Il s'imagine également comment sa femme et sa fille ont été tuées (la scène avec le lance flamme est insoutenable), jusqu'à même imaginer un viol avant l'exécution. Ce qu'il subit, c'est l'horreur ultime et on est forcément en empathie avec lui. Le film nous montre aussi à quel point des horreurs ont été commises par les nazis durant la seconde guerre mondiale. Et même quand ils sont les vaincus, ils laissent des cadavres derrière eux.
Bref, Le Vieux Fusil est un film coup de poing qui bénéficie beaucoup de la fine écriture de Robert Enrico et de son montage astucieux. Le présent, où Philippe Noiret poursuit sa vengeance dans le château, est entrecoupé de flash-backs qui montrent les instants partagés par le couple, jusqu'à la scène de leur première rencontre qui est magnifique. Et Robert Enrico n'essaie jamais de donner du sens à des crimes qui n'en n'ont aucun. C'est une instant d'horreur, où la compassion n'a pas sa place. Et puis, Philippe Noiret est formidable (fort et émouvant) face à une Romy Schneider d'une beauté exquise.
Sorti en 1961 et réalisé par Robert Enrico, La Rivière du hibou est un court métrage de 28 minutes qui joue sur la mort. C'est une tragédie humaine, puisque le condamné à mort par pendaison, revoie sa vie ou tout du moins une vie alternative lors de son exécution. C'est un film plus ou moins jumeau dans ses thématiques avec Le Vieux fusil, l'un se passe durant la guerre de sécession et l'autre durant la seconde guerre mondiale, l'un montre une vie de couple heureuse en flashback et l'autre montre les retrouvailles du condamné avec sa femme dans une réalité alternative.
Dés les cinq premières minutes, le film vous met dans l'ambiance avec ce long traveling dans la forêt. La Rivière du hibou fait la part belle au silence, puisque les lignes de dialogues se comptent sur les doigts d'une main. Pour son film, le réalisateur installe une ambiance étrange, presque onirique, une ambiance propice à la rêverie qui sied bien au personnage principal. Chez l'homme, l'imagination est sans limite, c'est un échappatoire à une destinée funeste et au jugement dernier. Presque tout le film se passe dans la tête du condamné à mort. C'est un film d'évasion, ici une évasion mentale, pour échapper à une réalité inacceptable, celle de la mort.
La Rivière du hibou a reçu de nombreuses récompenses en son temps. Il est étudié dans tous les cours de cinéma et Steven Spieberg le cite même en exemple. Le film mérite amplement sa flatteuse réputation, le noir et blanc est magnifique, la mise en scène est pleine de tension et le final vous prend aux trippes.
Sorti en 1975 et réalisé par de Robert Enrico, Le Vieux Fusil est un drame poignant sur fond de seconde guerre mondiale. Du réalisateur français, je n'avais vu jusqu'à présent que son court métrage La Rivière du hibou, un petit bijou qui m'a poussé à explorer un peu plus en profondeur sa filmographie. C'est donc tout naturellement que je me lance dans le visionnage du Vieux Fusil, son film ayant rencontré le plus gros succès (critique et au box-office). A savoir également, qu'il remporta de nombreux prix lors de la toute première cérémonie des Césars en 1976 (meilleur film, meilleur acteur pour Philippe Noiret et meilleure musique). Il remportera aussi le César des Césars en 1985 qui récompense le meilleur film de la dernière décennie et qui ne sera attribué que deux fois dans toute l'histoire des Césars. C'est le Cyrano de Bergerac (1991) de Jean-Paul Rappeneau qui remporta le second en 1995.
Nous sommes en 1944, à la fin de la seconde guerre mondiale. Voyant la défaite s'annoncer, les allemands se sentent de plus en plus acculés et deviennent de plus en plus violents avec ceux qui soutiennent les résistants. C'est dans ce contexte qu'on va suivre Julien Dandieu (Philippe Noiret), un chirurgien humaniste qui soigne des blessés résistants dans son hôpital, malgré la présence de la gestapo qui le menace sur son lieu de travail. C'est alors qu'il prend peur et décide d'envoyer sa femme Clara (Romy Schneider) et sa fille issue d'un premier mariage, dans la campagne environnante pour les mettre à l'abri dans un château. Il ne sait pas qu'à ce moment là, il envoie sa famille dans la gueule du loup, puisqu'elles seront massacrées par une division allemande de passage dans le petit village. Julien décide alors de se venger, seulement armé de son vieux fusils (d'où le titre du film).
Le Vieux Fusil est un film de guerre et de vengeance, mais c'est aussi et surtout une histoire d'amour, celle de Julien et de Clara. On comprend très vite qu'ils venaient tout juste de se rencontrer avant que la guerre ne soit déclarée et que la France soit envahie par les allemands. Leur histoire d'amour est racontée en flashback et c'est ce qui constitue pour moi le principal intérêt du film. C'est une histoire d'amour tragique, portée par deux acteurs au sommet de leur art et par une écriture en tout point remarquable. La structure non linéaire (ou éclatée) du scénario est la grande réussite du film, en nous mettant au cœur du film, dans la tête du principal protagoniste.
Le Vieux Fusil est un film déchirant, qui vous prend aux tripes. C'est une véritable plongée dans l'horreur de la guerre, mettant en avant la beauté d'une histoire d'amour face à la brutalité humaine. Philippe Noiret subit le choc de voir sa femme calcinée et se remémore leur rencontre alors qu'il s'apprête (et s'attèle) à se venger. Il s'imagine également comment sa femme et sa fille ont été tuées (la scène avec le lance flamme est insoutenable), jusqu'à même imaginer un viol avant l'exécution. Ce qu'il subit, c'est l'horreur ultime et on est forcément en empathie avec lui. Le film nous montre aussi à quel point des horreurs ont été commises par les nazis durant la seconde guerre mondiale. Et même quand ils sont les vaincus, ils laissent des cadavres derrière eux.
Bref, Le Vieux Fusil est un film coup de poing qui bénéficie beaucoup de la fine écriture de Robert Enrico et de son montage astucieux. Le présent, où Philippe Noiret poursuit sa vengeance dans le château, est entrecoupé de flash-backs qui montrent les instants partagés par le couple, jusqu'à la scène de leur première rencontre qui est magnifique. Et Robert Enrico n'essaie jamais de donner du sens à des crimes qui n'en n'ont aucun. C'est une instant d'horreur, où la compassion n'a pas sa place. Et puis, Philippe Noiret est formidable (fort et émouvant) face à une Romy Schneider d'une beauté exquise.
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- "Turner and Hooch", réalisé par Roger Spottiswoode, sorti en 1989 -
Film assez étrange… Un mélange de "Beethoven" et de "Lethal Weapon". Le problème c'est que les sketch basés sur les conneries de chiens j'ai déjà vu mille fois donc j'ai pas eu de surprise. C'est con car ce film est sorti bien avant les Beethoven. Ils se sont bien inspirés de ce "Turner and Hooch" les sagouins.
A part ça j'ai pas super aimé le fait qu'ils aient mis autant en avant le côté baveux de l'animal, ça m'a un peu dégouté tout le long du film. J'ai pas trouvé ça bien cool comme délire. L'enquête était bof, les sketchs moyens, l'histoire d'amour inexistante, le scénario convenu… Bref, c'était pas ouf' du tout, mais j'ai pas détesté. Va comprendre…
- "Joe Versus the Volcano", réalisé par John Patrick Shanley, sorti en 1990 -
Chelou celui là. Un petit ovni…
J'ai apprécié le film, je galère encore à savoir vraiment pourquoi car quand je réfléchis je me dis qu'il y a tout de même de gros soucis comme la cohérence, le montage un peu sauvage par moment, la narration brouillonne et l'histoire trop prévisible. Mais de l'autre côté j'ai une bande son vraiment top, quelques scènes assez marquantes et pas mal de petits messages sympa à choper au vol.
En fait je sais pourquoi j'ai aimé : c'est un film assez frais.
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Merci @lessthantod pour la découverte de la rivière du Hibou, il a l'air superbe.
Le vieux fusil, quel chef d'oeuvre !
Un des premiers films où j'ai pu déceler la puissance du jeu de Noir et, alors que je sous estimais complètement cet acteur auparavant.
Tu as vu coup de torchon, le juge et l'assassin, la vie et rien d'autre ?
Le vieux fusil, quel chef d'oeuvre !
Un des premiers films où j'ai pu déceler la puissance du jeu de Noir et, alors que je sous estimais complètement cet acteur auparavant.
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- lessthantod
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Pour celles et ceux qui veulent découvrir son court-métrage "La Rivière du Hibou" :Gringos10 a écrit :Merci @lessthantod pour la découverte de la rivière du Hibou, il a l'air superbe.
Vu Coup de Torchon le week-end dernier (la critique est pour bientôt) et Le Juge et L'Assassin est le prochain Tavernier sur ma liste de "regardures".Gringos10 a écrit :Tu as vu coup de torchon, le juge et l'assassin, la vie et rien d'autre ?
Dernière modification par lessthantod le 12 oct. 2024 11:10, modifié 1 fois.
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Je viens de mater La Jetée ...
Sorti en 1962 et réalisé par Chris Marker (un pseudonyme), La Jetée est un court métrage de 28 minutes qui a révolutionné le cinéma français et même international. C'est un film de science-fiction qui prend la forme d'un roman photo commenté par une voix off. La Jetée est célèbre pour avoir inspiré L'Armée des Douze Singes et on peut dire également, sans trop se risquer, qu'il a été fortement inspiré par Vertigo. Et comme quoi, en France faire de la science-fiction, en 1962 c'était pas si compliqué. Qui plus est, c'est un film avant-gardiste qui s'inscrit dans la réalité, de la peur de la guerre froide et d'une troisième guerre mondiale. Et le choix du photo roman avec des images figée, témoigne d'une volonté de s'inscrire dans une réflexion sur le temps et la mémoire.
Le film débute par une séquence où on voit un jeune garçon qui assiste à la mort d'un homme sur la jetée de l'aéroport d'Orly (d'où le titre du film La Jetée). La mort de cet homme est observé par une femme et c'est une image qui va marquer à vie le jeune garçon. Des années après, on retrouve le jeune garçon devenu un homme. Une apocalypse est passée par là, Paris a été rasé de la carte et les gens vivent désormais dans des souterrains. L'homme en question est alors recruté de force pour une expérimentation sur le voyage dans le temps. Et s'il est choisi, c'est parce que contrairement à d'autres cobayes qui sont devenus fou, lui il peut subir ce saut dans le temps grâce à cette image sur la jetée cristallisée dans son esprit. Pourquoi l'envoyer dans le passé ? On ne sait pas trop, peut-être pour récupérer des vivres ou pour empêcher l'apocalypse ? Toujours est-il que pendant ces voyages dans le temps, il va rencontrer une femme ...
Cette femme nous rappelle furieusement Kim Novak dans Vertigo. Tout comme James Stewart, notre homme est obsédé par cette femme et on a cette idée du personnage enfermé dans une boucle temporelle. Et bien sûr, Terry Gilliam arrive trente ans après et en fait un remake avec L'Armée des Douze Singes. C'est d'ailleurs ce film, vu en salle en 1995, qui m'avait donné envie de voir La Jetée. Et si vous avez déjà vu L'Armée des Douze Singes, vous vous apercevrez très vite que tout était déjà là dans La Jetée, condensé en 28 minutes. C'est l'un des rares film fiction de Chris Marker, si ce n'est le seul de toute la carrière du cinéaste, plus habitué au film documentaire classé essai cinématographique et à la photographie.
Bref, La jetée est un court-métrage remarquablement immersif, sombre, désespéré et onirique. Je comprends ce qui a pu séduire Terry Gilliam pour faire son film. Et même si personnellement je préfère L'Armée des Douze Singes, parce que plus élaboré, plus fou et plus "montypythonesque", je dois avouer que j'ai pris une petite claque à la découverte de ce court-métrage. C'est une œuvre singulière et culte, filmée avec peu de moyens, mais avec des cadres très travaillés. Les images figées imprègnent irrémédiablement votre rétine. C'est une œuvre intelligente et d'une grande poésie, doté d'un certain degré de pessimisme, notamment pour cette séquence finale poignante et magnifique, qui donne tout son sens à l'histoire imaginée par Chris Marker.
Sorti en 1962 et réalisé par Chris Marker (un pseudonyme), La Jetée est un court métrage de 28 minutes qui a révolutionné le cinéma français et même international. C'est un film de science-fiction qui prend la forme d'un roman photo commenté par une voix off. La Jetée est célèbre pour avoir inspiré L'Armée des Douze Singes et on peut dire également, sans trop se risquer, qu'il a été fortement inspiré par Vertigo. Et comme quoi, en France faire de la science-fiction, en 1962 c'était pas si compliqué. Qui plus est, c'est un film avant-gardiste qui s'inscrit dans la réalité, de la peur de la guerre froide et d'une troisième guerre mondiale. Et le choix du photo roman avec des images figée, témoigne d'une volonté de s'inscrire dans une réflexion sur le temps et la mémoire.
Le film débute par une séquence où on voit un jeune garçon qui assiste à la mort d'un homme sur la jetée de l'aéroport d'Orly (d'où le titre du film La Jetée). La mort de cet homme est observé par une femme et c'est une image qui va marquer à vie le jeune garçon. Des années après, on retrouve le jeune garçon devenu un homme. Une apocalypse est passée par là, Paris a été rasé de la carte et les gens vivent désormais dans des souterrains. L'homme en question est alors recruté de force pour une expérimentation sur le voyage dans le temps. Et s'il est choisi, c'est parce que contrairement à d'autres cobayes qui sont devenus fou, lui il peut subir ce saut dans le temps grâce à cette image sur la jetée cristallisée dans son esprit. Pourquoi l'envoyer dans le passé ? On ne sait pas trop, peut-être pour récupérer des vivres ou pour empêcher l'apocalypse ? Toujours est-il que pendant ces voyages dans le temps, il va rencontrer une femme ...
Cette femme nous rappelle furieusement Kim Novak dans Vertigo. Tout comme James Stewart, notre homme est obsédé par cette femme et on a cette idée du personnage enfermé dans une boucle temporelle. Et bien sûr, Terry Gilliam arrive trente ans après et en fait un remake avec L'Armée des Douze Singes. C'est d'ailleurs ce film, vu en salle en 1995, qui m'avait donné envie de voir La Jetée. Et si vous avez déjà vu L'Armée des Douze Singes, vous vous apercevrez très vite que tout était déjà là dans La Jetée, condensé en 28 minutes. C'est l'un des rares film fiction de Chris Marker, si ce n'est le seul de toute la carrière du cinéaste, plus habitué au film documentaire classé essai cinématographique et à la photographie.
Bref, La jetée est un court-métrage remarquablement immersif, sombre, désespéré et onirique. Je comprends ce qui a pu séduire Terry Gilliam pour faire son film. Et même si personnellement je préfère L'Armée des Douze Singes, parce que plus élaboré, plus fou et plus "montypythonesque", je dois avouer que j'ai pris une petite claque à la découverte de ce court-métrage. C'est une œuvre singulière et culte, filmée avec peu de moyens, mais avec des cadres très travaillés. Les images figées imprègnent irrémédiablement votre rétine. C'est une œuvre intelligente et d'une grande poésie, doté d'un certain degré de pessimisme, notamment pour cette séquence finale poignante et magnifique, qui donne tout son sens à l'histoire imaginée par Chris Marker.