[TIMELINE] Dawn of War II

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Paulemile
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[TIMELINE] Dawn of War II

Message par Paulemile »

Renouveau vidéoludique à Paris (4/5)






Dawn of War II (PC, 2009)
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Pourquoi je m’y suis mis ?
Une fois libéré du joug très cosy instauré par Anno 1404, j'ai aussitôt mis toute mon énergie à trouver un nouvel exutoire qui m'aiderait à supporter les défaites cuisantes que j’encaissais à DotA. J’ai vite fait renoué avec mon amour du RTS via Command and Conquer : Alerte Rouge 3, mais ça n’a pas pris bien longtemps. Toujours sur ma faim, j’ai alors appris la sortie imminente de Dawn of War II, que mes colocs avaient décidé d’acheter eux aussi. On a testé, on a kiffé comme jamais et voilà ! DotA a enfin fini au placard, pour de bon cette fois !
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Pourquoi j’ai aimé ?
Warhammer et ses figurines, j'ai découvert en explorant les recoins sombres d’une petite boutique de jeux de plateau, quand j’avais huit ou neuf ans. J’ai toujours trouvé ces petits machins métalliques (ou plastiques) assez géniaux, mais leur prix exorbitant m’a empêché de recruter une armée digne de ce nom. Et même si mon cœur balançait plutôt vers la licence Fantasy Battle que 40000, son penchant futuriste, j’ai failli craquer un paquet de fois devant un Landspeeder Space Marine ou une Motojet Viper Eldar. Dès lors, les jeux vidéo estampillés Games Workshop m'ont permis de supporter un peu mieux la frustration, en me créant des hordes de figurines virtuelles. Compromis plutôt cool, et beaucoup plus joli que ce que je savais faire avec leurs minuscules pinceaux, là. Shadow of the Horned Rat m'avait déjà bien éclaté, j’avais vu des potes de classe jouer au premier Dawn of War pendant les cours les plus somnifères de notre formation ; me jeter sur Dawn of War II fut sans doute l’une de mes décisions le plus logiques et prévisibles de ma vie. Comme quoi, ça arrive.



Je ne sais pas si on peut vraiment parler de RTS, car ça n’en emprunte pas tous les codes. On ne peut pas dire qu’on construit de base, déjà, puisqu’on capture des points de contrôle. Par contre, des escouades, on en recrute à la pelle ! On se focalise presque uniquement là-dessus, en fait. Et si ça m’a un peu dérouté au début, j’ai trouvé ce type de gameplay ultra jouissif au bout de quelques heures, à tel point que je me suis demandé pourquoi autant de jeux nous obligeaient à bâtir forts, fermes, usines ou spatioports interdimensionnels. Quelle perte de temps, pas vrai ? Concentrons-nous sur l’essentiel, nom d’un Carnifex empaillé ! Le fight, le fight, le fight ! Avec en plus un système de héros et de progression des unités in-game. Bordel de bordel, me voilà totalement accro. L’époque où je rêvais d’un monde sans guerre dans Anno 1404 venait de s’éteindre, exterminée par le feu nourri d’un tank Predator.
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Après avoir fait mes armes sur le mode solo, pas mal du tout au demeurant, avec ses améliorations de troupes à foison, j’ai fait l’erreur de tester le mode multi. Des sessions de jeu rapides (rarement plus de vingt minutes, surtout à bas niveau) dans lequel les camps se contestent la propriété de points de ressources (pour entraîner toujours plus de soldats) et de points de victoire (qui servent, euh, à gagner, quoi). Fort de ma petite expérience de compétition vidéoludique sur internet, datant de Starcraft puis de Warcraft III, j’ai rétamé mes premiers adversaires avec une certaine facilité. Puis j’ai rejoint les rangs de joueurs un peu moins bien intentionnés, et plus habiles de leur souris / clavier. Là, j’ai dû me spécialiser. J’ai alors choisi d’apprendre à maîtriser les Eldars uniquement, avec pour leader principal le Warlock (la Farseer en second choix, quand j’avais bien dormi). Je partais très souvent sur quelques escouades de Guardians et de Shuriken Cannons, avant d’embrayer sur des Wraithlords, des Falcon et des Banshees, en adaptant les upgrades selon les besoins. Et en point d’orgue, si possible, invoquer le Seer Council et un Avatar. Grande classe, grosses tatanes psychiques dans leur gueule, à tous ces noobs ! Ça a encore fonctionné un temps, jusqu’à ce que je monte encore d'un cran et que je tombe contre de vraies grosses brutasses.
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L’un de mes colocs a essayé de me coacher un peu, histoire que je règle certains défauts, mais je n’ai pas réussi à me défaire des plus handicapants, qui me faisaient perdre de précieuses secondes. Le plus difficile pour moi restait de jongler entre les différents groupes d’unités envoyés aux quatre coins des niveaux. Au lieu de les assigner à des raccourcis clavier, je persistais à cliquer sur la minimap et à les sélectionner en dessinant un cadre avec la souris. En général, le temps que j’y arrive, la moitié de mes effectifs avaient cramé. J’avais atteint ma limite dans le domaine de la microgestion, je crois bien. Reste que j’ai eu le privilège d’avoir quelques parties commentées et analysées sur un site à la mode à l’époque. La plupart des games perdues, mais avec des rebondissements, un suspense de dingue… et des conneries monumentales de ma part, aussi. J’en ai tiré une petite fierté malgré tout. Être podcasté de cette manière en 2009, ça signifiait qu’on me considérait comme une sorte de bon joueur, qui méritait quelques mots sur ses compétences. Bon, OK, rien qui ne puisse payer les factures ou remplir le frigo, mais eh, y a bien des gens qui collectionnent les boules de verre qu’on secoue pour faire de la neige, alors...
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Pourquoi j’ai arrêté ?
Au summum de mon skill en multijoueur, j’ai dû prendre une décision. Soit je respirais un grand coup et j’admettais que du skill, je n’en possédais pas tant que ça, soit je persévérais en me convainquant que j’allais bien finir par surmonter mes lacunes, à force. Heureusement pour l’équilibre cosmique, j’ai préféré rester proche de la vie réelle, plutôt que de m’engouffrer dans le Warp infini et insondable de la compétition (amateure en plus). J’ai eu du mal à me sevrer, mais quelques défaites bien placées m’ont aidé à m’éloigner de ce jeu beaucoup trop exigeant pour moi. N’empêche, j’ai rematé quelques replays en écrivant cet article, et j’ai pris un pied assez dingue. Peut-être que ce jeu me manque, mine de rien… D'ailleurs, ça m'a fait retomber dedans au point d'acheter deux DLC que je n'avais pas. Pour y rejouer dix minutes, au final. Vingt balles littéralement foutues à la poubelle. Bravo hein.
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