C’t’un fou qui repeint son vélo
Paperboy, vous connaissez ? Mais si, rappelez-vous ! Ce nom, bizarrement célèbre, a vu le jour en 1988, sur NES, ou Arcade, je sais plus. Perso j'aimais déjà pas ça, mais le titre avait quand même acquis une notoriété certaine, jamais pigé pourquoi.
Le principe du jeu était déjà foutrement limité sur NES : vous dirigiez un livreur de journaux sur son vélo. Pour livrer, il parcourait la rue dans une vue 3D isométrique et visait les maisons des abonnés (d’une couleur différente). Chaque rue comportait 20 maisons (dont la moitié d’abonnés), et notre livreur avait 3 vies (il en perdait une quand il tombait de vélo) et 10 journaux (fallait donc être précis). Le but était de viser la boîte aux lettres pour distribuer le journal. Si vous pétiez une fenêtre ou envoyiez le journal trop loin de la boîte aux lettres, le type résiliait son abonnement.
On avait aussi la possibilité de saccager le perron et les fenêtres des non-abonnés en lançant les journaux de la façon adéquate ^^
Si vous faisiez un sans-faute, un des non-abonnés devenait abonné.
Et bien sûr, les obstacles étaient nombreux sur la route : chiens méchants, skateurs, tornades (!!?) ou bouches d’égouts.
À mes yeux un jeu assez fun quand quand même très limité. Rigolo une heure on va dire.
Pourquoi je m’embête à rappeler le principe de ce jeu NES (au passage, déjà limité) ? Bah, parce que sur N64, c’est tout pareil. :/
La PS5 en PLS
Shoot them up with the newspapers
Enfin, le jeu a quand même mûri en passant de la NES à la GBA.
Ainsi, les obstacles sont plus nombreux : chats, chiens, voitures, piétons ou gosses en tricycles.
Franchement, on oublie très vite le principe du jeu, et on se met à shooter sans vergogne tout ce qui bouge à coups de journaux. Le gosse qui traverse, le piéton qui a une sale gueule ou autres, on les shootera tous, juste pour le plaisir de les voir se manger le trottoir !
Fini aussi la bête rue unique. Place à d’autres environnements comme… la rue en bord de plage, la rue en campagne, ou la rue du camping… Chacune avec ses propres piétons et obstacles, bien sûr. Ainsi, des pélicans enragés vous attendent au bord de l’océan (!!??) ou encore, de gros monstres pas beaux dans la ville fantôme (!!??!?).
En gros, Paperboy 64 est quand même délirant dans son ambiance, il faut l’avouer.
Graphiquement, bon, c'est une preuve que même si j'aurais préféré que les développeurs s'abstiennent tant c'est moche, la GBA est capable de gérer de la 3D et... Hein ? Hein ! Ah merde, on est sur N64 ? Ah mais Oui c'est vrai oO !
Bon, disons qu'en jeu de lancement de la PS1, ça aurait déjà été super moche. En 1994. Et le jeu est sorti en 1999. Et je décerne à PaperBoy 64 le trophée du jeu Nintendo 64 le plus laid que j’ai jamais vu. Faut ajouter à ça un des pires clipping que j'ai jamais vu (faut le voir quand on saute, on dirait qu'on s'apprête à tomber hors du jeu), vraiment, regardez les captures d'ecran quoi, et on obtient... bah... ça. Je sais pas comment qualifier ça. Une diarrhée de Licorne ?
Pour être honnête, en voyant le jeu en mouvement, je pensais que mon émulateur plantait, que le jeu était mal pris en charge, qu'il manquait les textures et qu'il provoquait de vilains bugs graphiques. Mais que nenni, c'est bien le jeu qui est ainsi.
Nan mais sans dec', j'exagere ou pas ?
Sinon, c’est fluide et ça se contrôle pas si mal, quand même, même s'il faut un temps d'adaptation pour se faire à une direction beaucoup trop sensible à mon goût. Pas de gros soucis pour viser et envoyer les journaux. On peut même sauter, si si (on pouvait pas avant, je crois), et on a des tremplins pour faire des ptites figures à la 1080° Snowboarding, sauf que ça sert à rien et que c'est plus compliqué.
Concernant la bande-son, c’est affreux. On dirait un vieux thème NES, et les bruitages ne valent pas mieux.
Fun 3 minutes
Bravo, Midway, pour avoir pondu ce jeu. C'est dingue comme cette boîte était des dieux sur PC à l'epoque mais faisaient de la merde sur console.
Comment dire… C’est ultra répétitif, et fun quelques minutes, à tout casser. Le jeu n’est pas très dur, je ne sais pas s’il est long (je me suis acharné pendant une demi-heure et j'ai arreté), il est super vilain, ne présente presque aucun intérêt.
Donc si un collectionneur fou de la N64 passe par la, ne prend pas ce jeu. Même si c'est la pièce manquante à une collection compléte de la console, ça vaut pas le coup. Un des meilleurs arguments anti-fullset. On sait jamais, il pourrait être contagieux.
Un point positif quand même, le jeu n'est sorti qu'aux states. Et je l'ai JAMAIS vu à vendre nulle part en boutique (alors que les autres grosses merdes N64, même assez rare, je les aït déjà vu au moins 1-2 fois). Ça limite donc les possibilités d'accident.
Une derniere image pour le plaisir des yeux.
Le longplay, qui m'a permis de découvrir l'existence d'un boss extra terrestre à la fin
