Secret of Mana (Super NES, 1993 au Japon et en France)
Type de jeu
RPG super mignon en apparence, qui nous apprend en filigrane à détester plein d'animaux, surtout les lapins.
Premier contact
Bon, le premier contact se résume plus ou moins à l’expérience totale que j’ai eue de ce jeu. J’y ai juste joué une fois chez un copain d’école primaire, un peu chez mon cousin aussi, vu qu’il avait tous les jeux du monde, pour un total de deux heures maximum. Et encore, j’ai dû recommencer une partie à zéro à chaque fois. Pourtant, si ces souvenirs restent aussi vivaces dans ma tête aujourd’hui, c’est parce que j’ai pris l’une des plus énormes claques dans ma face. Si l’on fait abstraction de ces saletés de lapins enragés, évidemment.
Retour sur expérience
Secret of Mana, je l’ai idéalisé, je l’ai adulé, il représente l’archétype du jeu fantasmé parce qu’il n'existait que sur Super NES, console que je ne possédais pas. Durant ces moments privilégiés où j’avais accès à cette petite machine grise, je découvrais la ludothèque 16-bits de Nintendo, entre trésors inestimables et trucs un peu moins stylés, mais que je tenais en haute estime dans tous les cas. Concernant Secret of Mana, j’ai tellement adoré que je racontais à tout le monde que j’avais testé le meilleur jeu de ma vie. Il m’arrivait d’exagérer durant l’enfance, en faisant croire que je connaissais ce titre par cœur, en hurlant au chef d’œuvre, alors que je n’avais pas vu au-delà des 10% du début. Qui n’a jamais déformé un peu la réalité pour briller en société, hein ? Si j’avais passé plus de temps dessus, l’aurais-je moins adoré ? Probablement pas, vu le succès critique qu’il a reçu. Le gameplay de baston isométrique en semi-temps réel a bien aidé à me le faire apprécier, aussi. Et les dialogues, et la diversité des ennemis, et la magie, et le système d’expérience, encore assez nouveau pour moi à l’époque… sans oublier de massacrer ces satanés lapins bien sûr.
Flashback spécial ambiance
L’atmosphère du premier quart d’heure de jeu, la seule à laquelle je puisse m’identifier, je la trouve juste mythique. La forêt enchantée, le village, le… la chute d’eau ? Je crois ne pas avoir exploré beaucoup plus loin que la caverne des nains, quand on récupère la gamine avec ses couettes. Il me semble, pas sûr… Merde alors ! Enfin, si la sophrologie, l’art-thérapie et l'acupuncture fonctionnent, je pense pouvoir déclarer avec une fermeté à toute épreuve que ce jeu possède des vertus médicinales. Les décors enchantent par leur beauté ; on pourrait les projeter sur les murs d’une chambre pour aider un enfant à s’endormir, ça fonctionnerait mieux qu’une veilleuse en forme de lapin. Surtout en forme de lapin, bordel ! Il n’y a pas de pires horreurs que les lapins ! Grâce à cette ambiance géniale, j’ai porté ce jeu aux nues comme aucun autre. Pourtant, il y en a eu pas mal, des trucs auxquels j’ai touché quelques minutes seulement. Pas mal d’entre eux m’ont laissé de bons souvenirs aussi. Mais pas un seul ne m’aura transporté ne serait-ce que moitié moins que Secret of Mana.
Réécoute de la bande-son
Avec un temps de jeu ne dépassant pas les deux heures au total, la musique du premier niveau partait forcément avec un avantage sur les autres. Et quelle musique ! Si je ne devais choisir qu’un seul morceau d’OST de jeu vidéo, je n'hésiterais pas longtemps avant de choisir Into the Thick of It, le célèbre thème de la forêt du début. Enfin peut-être qu’on l’entend par la suite aussi, mais qu’est-ce que j’en sais ? Y a-t-il d’autres lapins à buter plus tard ? J’espère que non ! Quoi qu’il en soit, ce morceau m’a interpellé, en mode :”Mais la Super NES, elle peut vraiment produire des sons aussi magnifiques ? Ce truc de malade !” Il faut dire que j’adore particulièrement les compos qui parviennent à la fois à apaiser, rendre heureux, rendre mélancolique, et même nous arracher quelques larmes (de bonheur et de tristesse en simultané). Perfect de dingue.
Secret of Mana - Into the Thick of it
Moment Nostalgie
Du fait de ma courte expérience, la fameuse soirée chez mon pote restera un souvenir impérissable, qui font de la nostalgie l’un des sentiments les plus précieux de la Terre. Je crois même que cette soirée fait partie de mon top 3 de souvenirs d’enfance all-time. Une ambiance particulièrement magique a rendu cette nuit-là assez incroyable. La chambre du gars trois fois plus grande que la mienne, et bien plus fournie en jouets de surcroît, l'inspiration débordante qui nous prenait entre deux sessions de console et nous poussait à dessiner… Tout ça pour aucune raison, à part la joie d’avoir découvert Secret of Mana, évidemment. On avait aussi joué à Mortal Kombat 2, qui envoyait du lourd, hein, mais ça ne m’a pas envoûté pareil. À partir de là, j’ai quand même voulu passer plusieurs mercredis ou samedis après-midi chez lui, plutôt que chez un autre copain que je préférais, juste pour ce jeu. Au final, je n’y suis retourné qu’une fois, il me semble. Lors d’une journée ensoleillée, pendant laquelle on n’a presque pas joué à la Super NES, du coup. Plus jamais la magie n’a opéré de manière aussi intense. Encore la faute de ces foutus lapins !
Instant le plus stylé
L'évidence même ! Quand trois enflures de lapins m'ont encerclé et que j'ai donné tout ce que j'avais pour m'en sortir. Et en gagnant un niveau s'il vous plaît !
"
:24: ), on s'est répartie les taches ainsi :
, mais aujourd'hui ce serait pire!