Vos dernières séances [films/Animes]

[wiiwii007]

- Réalisé par Christian Duguay, sorti en 2017 -

Film prenant tiré d'un roman autobiographique sur une famille juive française qui fuit en zone libre. Les 2 enfants partant avant les parents, ce sont eux et leurs embrouilles que l'on va suivre pendant tout le film. Echapper aux nazis pendant la France occupée, c'était un putain d'enfer…

Le casting est vraiment pas mal. Que ce soit les deux gosses ou la famille, tout marche bien. Il y a quelques passages un peu moins réussis dans le jeu d'acteurs, et certains dialogues sans surprise, mais j'ai trouvé le tout solide et convaincant. Le réalisateur n'hésite pas sur les scènes "tire larmes", on aime ou pas, perso ça ne me dérange pas, au contraire, je suis bon public.

Sinon quelques belles images viennent ajouter à la beauté du film… Bref, un film qu'on a beaucoup aimé avec ma copine.

Ah tiens je viens d'acheter le bluray chez noz, jamais vu mais ça me tente bien.

Tu as quasiment fini les Clavier, non ?

Oui je crois qu'il nous en reste 3, ou 4. Ma copine m'a parlé de Di Caprio pour la prochaine série de film axé acteur.

[Gringos10]

. Ma copine m'a parlé de Di Caprio pour la prochaine série de film axé acteur.

Ah bah c'est déjà mieux il y aura un peu moins de purges à se farcir

[wiiwii007]

Oui ça c'est certain ^^ Je laisse ma copine gérer, et si vraiment ça ne me botte pas, je m'oppose. Clavier j'étais curieux

[Captain Obvious]

Vu les différents retour j'ai préféré aller voir mars express que Napoleon, et je ne regrette pas.

[Gringos10]

Napoleon, j'ai aucune envie de le voir pour l'instant.

[wiiwii007]

- Réalisé par Nicolas Benamou, sorti en 2021 -

Encore une comédie légère, très légère ^^ Mais j'ai passé un bon moment, il me fait rire ce couillon. Et là en inspecteur chèvre, c'est sympa. On pourrait dire qu'il est lourd, mais ouai, c'est ce que j'aime dans son perso. L'intrigue est nulle, et tout repose uniquement sur le comique des deux stars : Poelvoorde et Clavier. Donc voilà, pas du tout un grand film, mais certaines scènes m'ont fait rire.



- Réalisé par Woody Allen, sorti en 1997 -

Quel merdier dans sa tête à ce mec... Heureusement qu'il fait des film pour s'auto psychanalyser sinon il exploserait !

Donc un Woody bien Woody, avec toutes ses peurs, ses réflexions sur le sexe, les religions, la mort... Au final, ça devient un peu relou car c'est toujours le même délire avec lui, avec un nouveau concept. Mais le concept ne suffit pas à me faire aimer ce film. Au contraire, j'ai trouvé ça bordélique. Donc non, celui là, bof. A part 2, 3 scènes bien vues, le reste m'a gonflé.



- "Irréductible", réalisé par Jérôme Commandeur, sorti en 2022 -

Comédie sympathique. Exagération des situations à bloc bien entendu mais le sujet s'y prête bien : les avantages des fonctionnaires ^^ Donc je me suis bien marré de voir à quel point le monsieur ne veut pas lâcher le morceau. Bien cool avec de belles images tout autour du monde, et une belle déclaration d'amour à la France de Depardieu. Marrant ça.

[Antarka]

J'sais pas pour vous, mais j'apprehende désormais beaucoup de revoir des films qui ont marqué mon enfance.

Car, et ça m'emmerde profondement, y'a des films que j'ai adoré à une epoque, et que maintenant je trouve vraiment pénible à regarder. Des films que je m'attendais à continuer d'adorer jusqu'à ma mort. Des films Certes souvent criticables mais dont je pensais que je m'en ficherais à jamais de ça, qu'ils resteraient au pire des plaisirs coupables et que je prendrais toujours plaisir à les voir.
Pour certains, des films que normalement on a pas le droit de critiquer presque.

C'est donc avec une grosse appréhension que j'ai lancé Casper y'a quelques jours.

Et bah, au final ça va, j'ai kiffé ce visionnage. Bon tout n'est pas rose, les ongles fantômes sont bien relous par exemple. Et y'a trop d'intrigues je trouve, un vrai problème de rythme par moment.

Mais le film reste pour moi très touchant sans être trop mievre. L'intrigue est prenante. La BO est énorme. Les multiples références (très très nombreuses) font toujours mouche. Et il est bien foutu ce film. Niveau FX, niveau mise en scène. Et même niveau pathos. Très triste par moment, très drôle à d'autres. Il marche à fond sur moi.

Bref, je suis content parce que j'ai kiffé ce visionnage. Et aussi parce que ça me prouve un peu que je suis pas totalement devenu un vieux con aigri et jamais content.

[Gringos10]

Jamais vu Casper. Je pense que j'étais déjà trop vieux quand il est sorti.
A part les Goonies que j'ai trouvé un peu relou, les films cultes de ma jeunesse je les revoie aujourd'hui avec toujours le même plaisir, sûrement qu'en plus d'avoir été dans l'air du temps, ils avaient des qualités cinématographiques indéniables.
Les cultes indémodables : RoboCop, terminator, retour vers le futur, SOS fantômes, Roger Rabbit, star wars, willow...
Les plaisirs coupables : tortues Ninja, bloodsport, les maîtres de l'univers, highlander, karate kid...

[Antarka]

Je suis d'accord pour les films que tu cites (sauf Bloodsport. C pas un plaisir coupable, c'est un vrai bon film )

Mais je pensais à des films davantage "pour enfants". Genre que j'adorais et qui passent pu du tout aujourd'hui, y'a E.T, Hook, Jumanji, le Robin des Bois avec Kevin Costner, et d'autres qui me reviennent pas la de suite.

[Tryphon]

J'ai revu ET avec les gosses. J'ai pas trouvé que ça ait particulièrement vieilli...

[Antarka]

T'as de la chance. J'ai trouvé ça concon et mievre. J'ai détesté ne pas être à fond sur ce film, j'adorais vraiment quand j'étais gamin. C'était un de mes tops 3 de film (avec Rogger Rabbit et l'Histoire sans Fin).

[Tryphon]

Mais c'était déjà mièvre à sa sortie

Je m'en souvenais comme d'un film fantastique et tire larmes, c'est exactement ça... J'étais pas super fan petit déjà...

Roger Rabbit par contre ne vieillit pas d'une ride. Je le revois régulièrement.

[Antarka]

Idem je me le fait au moins 3-4 fois par Décennie, j'adore toujours autant. Même l'histoire sans fin il reste très cool (bon par contre le deuxième, j'adorais aussi quand j'etais gosse, maintenant j'ai du mal).

[Tryphon]

J'ai revu le premier. C'est vieillot mais ça a son charme. Je ne me souviens plus de si j'ai déjà vu le second...

[wiiwii007]

Je suis d'accord pour les films que tu cites (sauf Bloodsport. C pas un plaisir coupable, c'est un vrai bon film )

Mais je pensais à des films davantage "pour enfants". Genre que j'adorais et qui passent pu du tout aujourd'hui, y'a E.T, Hook, Jumanji, le Robin des Bois avec Kevin Costner, et d'autres qui me reviennent pas la de suite.

E.T j'aimais pas avant, j'ai pas aimé aujourd'hui. Hook, Jumanji et Robin des bois, je les ai revu, j'ai bien aimé. Dans ces trois films t'as un côté "Kitch", mais ça va au final, à mon sens ça reste de bons films si on aime les concepts.

[BeyondOasis]

Je trouve que ça manque quand même au ciné ce genre de films, comme Jumanji notamment.

Les versions actuelles n'ont pas du tout la même saveur

[Antarka]

Ah ben pour m'etre farci tout les Jumanji y'a peu, je trouve que la version de 1995 est de loin la plus pénible à regarder.

[wiiwii007]

J'aime les trois à peu près pareil. Le premier son souci selon moi c'est le début un peu poussif. Mais après c'est plutôt cool.

[BeyondOasis]

Ah ben pour m'etre farci tout les Jumanji y'a peu, je trouve que la version de 1995 est de loin la plus pénible à regarder.

Ah oui, je trouve que l'original a un petit côté film de Noël, avec de l'aventure et tout.

Les derniers ça passe moins, c'est plus niais. Bon après il y a mon âge au moment des visionnages qui doit jouer pas mal

[wiiwii007]

- "Poison Ivy" Réalisé par Katt Shea, sorti en 1992 -

Christian Clavier terminé, on attaque les films avec Leonardo DiCaprio. Dans ce premier film on ne le voit pas vraiment, il passe 2 seconde à l'écran en coup de vent, je ne l'ai même pas vu sur le coup ^^ Mais voilà, on a donc découvert Poison Ivy. Film assez bizarre, pas forcément passionnant à mon sens. J'avoue avoir un peu somnolé au milieu. Je sais pas, j'ai pas trouvé l'histoire très prenante. Peut-être la narration qui ne m'allait pas, aucune idée.

Bref, pas ouf' pour ma part.



- "This Boy's Life", réalisé par Michael Caton-Jones, sorti en 1993 -

Histoire vraie prenante. Le film monte en puissance du début à la fin. On s'attache petit à petit à Jack (Leonardo) et à sa vie, ses problèmes… J'ai pas vu passé le film, j'étais pris dedans, me rappelant mes moments de solitude, gosse, à encourager ma mère à partir vivre ailleurs, loin de mon père… Forcément, ce "This Boy's Life" m'a touché. Pour un troisième film, DiCaprio est au top. Mais la mère et De Niro sont également très bon dedans.

Donc compliqué pour moi, mais bon film.

[Gringos10]

(sauf Bloodsport. C pas un plaisir coupable, c'est un vrai bon film )

Ah mais dans mes deux listes il n'y a que de bons films

[Gringos10]

Mais je pensais à des films davantage "pour enfants". Genre que j'adorais et qui passent pu du tout aujourd'hui, y'a E.T, Hook, Jumanji, le Robin des Bois avec Kevin Costner, et d'autres qui me reviennent pas la de suite.

Robin des bois c'est pas vraiment un film pour enfants... (mais j'aimais beaucoup aussi)
Sinon ceux que j'ai cité, c'est ceux que je regardais quand j'étais enfant
En plus léger il y avait les goonies, Gremlins2, maman j'ai raté l'avion, chérie j'ai rétréci les gosses l'histoire sans fin,..
Que j'ai pas mal regardé aussi

[Gringos10]

. Pour un troisième film, DiCaprio est au top.

T'en as sauté un ?

[wiiwii007]

Critters 3 on l'a déjà vu car on s'était fait la totale Critters.

De toute façon dans la filmographie de DiCaprio on va en sauter pas mal car soit j'ai déjà vu, soit j'ai les films mais dans la catégorie "réalisateur". Il a souvent été dirigé par de grands réalisateurs. Et je classe prioritairement par réalisateur.

[Gringos10]

Critters 3 on l'a déjà vu car on s'était fait la totale Critters.

De toute façon dans la filmographie de DiCaprio on va en sauter pas mal car soit j'ai déjà vu, soit j'ai les films mais dans la catégorie "réalisateur". Il a souvent été dirigé par de grands réalisateurs. Et je classe prioritairement par réalisateur.

Après n'hésite pas à revoir ceux qui valent le coup, dans le cadre de l'évolution de l'acteur, ça peut apporter un nouveau regard sur certains films.

[wiiwii007]

Oui, ne serait-ce que pour ma copine, je pense re regarder par exemple Basket ball diaries, ou Shutter Island par exemple. Mais les autres, on les a vu trop récemment genre Titanic, Inception ou encore Arrête-moi si tu peux.

[Cormano]

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- "This Boy's Life", réalisé par Michael Caton-Jones, sorti en 1993 -

Histoire vraie prenante. Le film monte en puissance du début à la fin. On s'attache petit à petit à Jack (Leonardo) et à sa vie, ses problèmes… J'ai pas vu passé le film, j'étais pris dedans, me rappelant mes moments de solitude, gosse, à encourager ma mère à partir vivre ailleurs, loin de mon père… Forcément, ce "This Boy's Life" m'a touché. Pour un troisième film, DiCaprio est au top. Mais la mère et De Niro sont également très bon dedans.

Donc compliqué pour moi, mais bon film.

Ouaip, très bon film surtout grâce au jeu d'acteur de Di Caprio. De Niro est très bon, il fait du De Niro quoi, ce qui va très bien pour le rôle, mais voir un gamin lui tenir tête aussi bien, avec un tel talent naturel, c'est impressionnant.

J'ai bien aimé la toute fin aussi, quand j'ai tilté

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que je venais de voir l'adaptation du bouquin écrit par le personnage joué par Di Caprio, quand il sera devenu écrivain

[Antarka]

J'avoue que du point de vue acting, ce film m'a scié.

[Esperluette]

Hier soir j'ai vu Rescue Dawn de Werner Herzog, un film tirée de l'histoire d'un pilote germano-américain capturé pendant la guerre du Vietnam et qui fini par s'évader. J'ai été assez déçu car même si les acteurs sont convaincants, le reste du film est bien plat par rapport aux films de prisonniers que j'ai pu voir (Voyage au bout de l'enfer, Furyo, Le pont de la rivière kwai...). Apparemment c'est un petit budget non sorti au cinéma mais vraiment bof quand même.

[Captain Obvious]

Le film est très moyen en effet. Par contre il y a un documentaire sur cette histoire vraie par le même Real qui pour le coup est une réussite. Little Dieter needs to fly.

[Gringos10]

Histoire vraie prenante. Le film monte en puissance du début à la fin. On s'attache petit à petit à Jack (Leonardo) et à sa vie, ses problèmes… J'ai pas vu passé le film, j'étais pris dedans, me rappelant mes moments de solitude, gosse, à encourager ma mère à partir vivre ailleurs, loin de mon père… Forcément, ce "This Boy's Life" m'a touché. Pour un troisième film, DiCaprio est au top. Mais la mère et De Niro sont également très bon dedans.

Donc compliqué pour moi, mais bon film.

Ouaip, très bon film surtout grâce au jeu d'acteur de Di Caprio. De Niro est très bon, il fait du De Niro quoi, ce qui va très bien pour le rôle, mais voir un gamin lui tenir tête aussi bien, avec un tel talent naturel, c'est impressionnant.

J'ai bien aimé la toute fin aussi, quand j'ai tilté

► Afficher le texte

que je venais de voir l'adaptation du bouquin écrit par le personnage joué par Di Caprio, quand il sera devenu écrivain

Ouais DiCaprio est un acteur né.
Même gosse il crevait déjà l'écran.

[Gringos10]

Hier soir j'ai vu Rescue Dawn de Werner Herzog, un film tirée de l'histoire d'un pilote germano-américain capturé pendant la guerre du Vietnam et qui fini par s'évader. J'ai été assez déçu car même si les acteurs sont convaincants, le reste du film est bien plat par rapport aux films de prisonniers que j'ai pu voir (Voyage au bout de l'enfer, Furyo, Le pont de la rivière kwai...). Apparemment c'est un petit budget non sorti au cinéma mais vraiment bof quand même.

Bizarrement je ne l'ai jamais regardé alors que j'aime bien Herzog, Bale et que le sujet m'intéresse.

[wiiwii007]

- "What's Eating Gilbert Grape", réalisé par Lasse Hallström, sorti en 1993 -

Film que je voulais voir depuis un moment, c'est fait… Encore une fois, Di Caprio est au top dedans, mais en plus, tous les autres jouent bien leur rôle. On se retrouve donc avec une histoire prenante, et dure, avec tout ce qu'il faut plus en pleurer. C'est simple, j'ai eu les larmes aux yeux presque du début à la fin. Je crois qu'avec l'âge, je deviens encore plus émotif… Puis il y a un truc important dans ce film c'est qu'il évite systématiquement les perso vu et revu : en simple, les persos ne sont pas forcément beaux et cadrés, le film est "sale" de ce côté là. Et j'avoue que ça fait du bien. En tout cas, c'était un "beau" film.



- "The Basketball Diaries", réalisé par Scott Kalvert, sorti en 1995 -

Encore une dinguerie. Déjà vu au moins 2 fois auparavant, une fois de plus ne change rien à l'affaire, le film est dingue : j'adore. Je ne vais pas à chaque fois dire que Di Caprio est au top car ce sera à chaque fois le cas je pense… Mais putain, ce mec. Il te fait chialer c'est ouf' !

Bref, au top.

[lessthantod]

Je suis allé voir Simple comme Sylvain de Monia Chokri ...



Simple comme Sylvain est la troisième réalisation de Monia Chokri. C'est avec ce film que je découvre la réalisatrice canadienne et c'est un film qui me donne très envie de découvrir ses autres réalisations. Les qualificatifs ne manquent pas pour qualifier ce film, drôle, touchant, intelligent, inventif, savoureux ... c'est une vraie bonne et belle surprise pour moi.

Sophia (Magalie Lépine-Blondeau) est un professeur de philosophie vivant à Montréal et en couple avec Xavier (Francis-William Rhéaume) depuis dix ans. Sylvain (Pierre-Yves Cardinal) est charpentier dans les Laurentides et doit rénover leur maison de campagne, nouvellement acquise. Mais voilà, quand Sophia rencontre Sylvain pour la première fois, c’est le coup de foudre. C'est bien connu, les opposés s'attirent ... mais cela peut-il durer ?

Cette comédie au fort accent québécois est arrivée sur nos écrans précédée d'une belle réputation (festival de Cannes et de Toronto) et honnêtement, c'est amplement mérité. C’est un vrai bon feel-good movie comme je les aime. C'est le mariage parfait entre la comédie populaire et le cinéma d'auteur, pour nous offrir un film drôle et intelligent. Les situations comiques, bien soutenus par des dialogues parfaitement ciselés, s'enchainent à un rythme très soutenu. Et quel plaisir de repérer toutes les références cinématographiques (et philosophiques) qui témoignent d'un vrai amour du cinéma de la part de sa réalisatrice. La mise en scène de Monia Chokri est très soignée et inventive, avec l'utilisation fréquente du zoom (parfois à outrance, certes), rendant ainsi un bel hommage au cinéma des années 70 et à la Nouvelle Vague.

Le film n'évite pas les gros clichés, mais ce n'est pas bête et méchant pour autant. Au contraire, le film a cette capacité rare de nous faire rire, émouvoir et pleurer lors d'une même scène et il ne nous impose jamais quoi penser, quoi dire ou quoi faire. Le propos sur les rapports de classe et les rapports de sexe sont traités avec beaucoup de subtilité et ne viennent jamais occuper tout l'espace, sauf sur la fin (la fête d'anniversaire) où Monia Chokri force volontairement le trait. Et si en effet le propos qui tourne autour du mépris de classe occupe une place importante dans le scénario, Simple comme Sylvain c'est aussi et surtout un film sur le désir amoureux (et sexuel). Sans jamais être vulgaire, le film nous offre quand même plusieurs scènes de sexe assez crues et particulièrement intenses. De mémoire, jamais l'irrésistible attraction des corps n'aura été aussi bien montrée à l'écran.

L’amour est-il possible entre Sophia, une professeure de philosophie citadine et Sylvain, un charpentier brut de décoffrage amoureux de la nature ? Ce couple qui vit entre Montréal et les Laurentides, peut-il résister au choc des cultures ? Tout les oppose dans leurs milieux respectifs et c'est là où le drame et la comédie se mêlent à la perfection. Le film a le mérite de poser la question et tente même d’apporte quelques réponses et ceci en évitant tout cynisme. Tout les oppose, mais la complicité entre les deux personnages/acteurs est évidente et c'est une histoire d'amour à laquelle on a envie d'y croire ... et on y croit vraiment. Peut être que sur la fin, la fête d'anniversaire manque de cette subtilité qu'avait su tenir le film jusque là, mais c'est bien le seul reproche que je pourrais adresser au film.

Monia Chokri aborde d'une manière très personnelle la crise de la quarantaine et le désir amoureux. Elle laisse parler sa sensibilité à travers ses personnages, car Simple comme Sylvain c'est d'abord un film de personnages. Sophia occupe tout l'écran et il n'y a pas un seul plan du film où elle n'est pas présente. C'est à travers le personnage de Sophia et de l'actrice Magalie Lépine-Blondeau que Monia Choukri parle d'elle-même, c'est évident ! Le ton du film est très caustique, mais sans jamais oublier la tendresse et sans jamais être méchant (ou alors très peu). Ajoutez à cela des dialogues ciselés et jubilatoires et vous obtenez la comédie romantique parfaite. Dans ses moments de grâce, le film m'a rappelé le cinéma de Woody Allen et le meilleur de Woody Allen (Annie Hall et Manhattan). C'est comme si Woody Allen avait changé de sexe, avait rajeuni de 40 ans et avait migré à Montréal.

Pour finir, un petit mot sur les acteurs qui sont tous formidables, à commencer par les deux têtes d'affiche, Magalie Lépine-Blondeau et Pierre-Yves Cardinal. Tous les deux sont excellents et ne tombent jamais dans la caricature, bien aidés il faut dire par l'écriture ciselée de leurs personnages. Mais c'est surtout Magalie Lépine-Blondeau qui impressionne le plus de part la finesse de son jeu et la large palette d'émotions qu'elle est capable d'exprimer d'une scène à l'autre et parfois même dans la même scène. Pierre-Yves Cardinal sans sort également avec les honneurs, mais son personnages est plus "simple" à interpréter, plus "monolithique". Il faut également mettre en avant les seconds rôles, tous plus truculents les uns que les autres et interprétés par des actrices aussi drôles que touchantes, à l'image des deux mamans (Marie-Ginette Guay et Linda Sorgini), de la belle sœur (Christine Beaulieu) et de la meilleure amie (Monia Chokri) ... surtout des personnages féminins, en fait ! C'est vrai que les personnages masculins restent au second plan et semblent parfois bien fades comparé aux personnages féminins.

Bref, Simple comme Sylvain est un film truculent, qui mêle avec virtuosité, des moments drôles, graves et tendres. On y retrouve toute la candeur, la sophistication et l'humour décapant de Monia Chokri. Simple comme Sylvain c'est une sorte de Bridget Jones venue du Canada et c'est la meilleure version de Bridget Jones.

[Gringos10]

. Je ne vais pas à chaque fois dire que Di Caprio est au top car ce sera à chaque fois le cas je pense…

C'est clair!
Il n'y a pas de déchet dans son jeu.

Tu n'as pas regardé Total eclipse ou c'est celui d'après ?

[Gringos10]

Ça se passe à Marseille contrairement à ce que le titre pourrait laisser penser. Et comme d'hab chez Marchal, ça fume beaucoup, ça picole, ça se bute à tout va ! La police est pourrie à tous les niveaux, tout le monde trahit tout le monde, le monde est pourri. C'est noir, très noir, voir même exagérément noir. C'est du Marchal quoi. Même si on atteint pas les abîmes de noirceur de MR73. C'est aussi un peu moins maîtrisé qu'un 36 quai des orfèvres, le réalisateur/scenariste a beau combiner tout son savoir faire, un casting fait d'un mélange d'habitués, de vieux de la vieille du cinéma hexagonal et de petits nouveaux talentueux, c'est un peu trop fouillis. Néanmoins le bougre sait tenir une caméra, les acteurs ont tous du charisme et les répliques pleines de classe font toujours mouche !
Pas le meilleur film du réalisateur, mais dans la morosité ambiante des polars français, il est le seul à tirer son épingle du jeu.

[wiiwii007]

@Gringos10 : Je ne l'ai jamais vu (Total eclipse), mais ce n'était pas le prochain… Car en réalité, hier soir on a vu Django Unchained en pensant continuer Tarantino ^^ Ben, coup double ! Tarantino et DiCaprio.


- "Django Unchained", réalisé par Quentin Tarantino, sorti en 2012 -

Bon ben une petite claque supplémentaire ^^ Décidément j'aime le style de ce mec. Des persos toujours aussi classieux (puis alors la direction d'acteur... Au poil), des dialogues tranchants, une histoire simple mais efficace, des images de fou, de la violence quand il faut, pas de faux-semblant ni d'Happy end relou etc. Et surtout du fun. Et je trouve ça assez fou d'avoir encore réussi à mixer un sujet ultra sensible avec du gore, du délire, du Western... Bref, on a un sacré mélange savamment orchestré, parfait à tous les niveaux à mon sens.

Donc ben, génial quoi, pas vu passer les 2H45. DiCaprio ? Pas plus qu'un autre pour le coup, c'est dire le niveau !

[Gringos10]

J'avais adoré aussi Django, vu au ciné, excellent. DiCaprio y est excellent comme d'hab et les autres acteurs aussi.

[Antarka]

Comme vous, j'adore ce film.

Et cette BO p'tain.

Rien à jeter dans ce film.

Pour Dicaprio, l'anecdote est célèbre, mais il s'est vraiment ouvert la main lors de la scène du repas, en tapant sur la table, et il a continué à jouer oklm.

[lessthantod]

Dans mon top 5 Tarantino ... peut-être même dans mon top 3.

[Antarka]

Top 3 avec Pulp Fiction et Jackie Brown perso. Bon j'ai toujours pas vu Once Upon a Time un Hollywood après.

Difficile de les comparer entre eux après. J'pense que selon mon humeur du jour, il pourrait être top 1 de temps en temps.

[wiiwii007]

Comme vous, j'adore ce film.

Et cette BO p'tain.

Rien à jeter dans ce film.

Pour Dicaprio, l'anecdote est célèbre, mais il s'est vraiment ouvert la main lors de la scène du repas, en tapant sur la table, et il a continué à jouer oklm.

Ah ben je savais pas. Mais ça m'a interpellé dans le film sa blessure. J'ai trouvé ça curieux de le voir saigner sans qu'il y ait eu un plan sur le moment de la blessure. Et sa réaction, si naturelle/inquiète… Ca expliquerait donc le truc.

Merci !

[Biff57]

Hier je me suis regardé avatar 2 avec ma fille car pas encore vu.
Globalement satisfait, visuellement spectaculaire.
L’histoire par contre j’étais un peu déçu, on voit vite venir l’intrigue et j’ai noté pas mal de petits détails que j’interprète sans spoiler comme des incohérences qui moi m’ont gêné.
Sinon j’ai beaucoup aimé le côté spirituel de l’environnement, le respect entre les etres humanoides, la faune, la flore, l’esprit de la planète.
Tout ça me parle beaucoup donc forcément c’est ce que je retiens en premier lieu.
Mais sinon d’un point de vue purement cinématographique je retiens surtout le côté esthétique du film car encore une fois, l’histoire et le rythme bof, je m’attendais à mieux, comme souvent quand tout le monde dit d’un film qu’on a pas encore vu qu’il est super.
Après ça reste un très bon film, on a pas vu les 3h passer.

[lessthantod]

Je viens de mater Paterson de Jim Jarmusch ...



Paterson s'inscrit parfaitement dans la filmographie de Jim Jarmusch, son style étant ici reconnaissable au premier coup d'œil. C'est même l'un de ses meilleurs films, du moins parmi ceux que j'ai vus jusqu'à présent, avec Ghost Dog et Dead Man. Je n'ai pas tout de suite réalisé à quel point ce film allait me hanter des jours durant après l'avoir vu, mais il a réellement eu un très fort impact sur moi. Paterson est un film qui vous apporte un bien-être et un sentiment de plénitude immédiat. Ensuite les jours suivants, ce sentiment a fait écho en moi et s'est installé durablement.

Le quotidien de Paterson (Adam Driver) est si anti-spectaculaire, si calibré et si répétitive, qu'on peut facilement se dire qu'il n'est pas possible de s'en satisfaire, d'autant plus quand on a l'âme d'un poète comme lui. Et puis vous avez sa compagne Laura (Golshifteh Farahani) qui nous offre le parfait contraste de Paterson. C'est une femme au foyer enthousiaste, bouillonnante de créativité et très attachée à son bouledogue, au plus grand désespoir de Paterson qui déteste son chien (et réciproquement). On peut alors légitimement se poser la question suivante, Paterson est-il vraiment heureux ? Mais pour moi, le sujet du film c'est surtout la confrontation de deux artistes, ou plutôt de deux perceptions/approches de l'artiste.

Vous avez la perception de l'artiste selon Paterson, qui lui-même ne se considère pas comme un vrai artiste. Il aime écrire de la poésie, c'est même une des choses qu'il aime le plus, mais il ne se considère pas lui même comme un artiste et ceci malgré son talent. Il aime la vie et il aime écouter les gens. Il voit le beau partout autour de lui, même là ou il n'est pas évident. J'ai trouvé ça très touchant, lorsque Paterson s'arrête pour parler de poésie avec la petite fille. On sent qu'il est bouleversé par le poème de la petite fille et que ce moment est un véritable cadeau pour lui. C'est d’ailleurs pour cette raison que par la suite il le récitera à Laura, parce qu'il a aimé ce poème, tout autant qu'il a aimé cet échange. Il regarde tout autour de lui par le prisme du beau qu'il peut voir et/ou en tirer. Pour lui, la poésie est une composante essentielle de son quotidien. Tout se joue dans la conception qu'il a de lui même. A mes yeux, il n’est pas "un chauffeur de bus qui se rêve poète", mais un chauffeur de bus qui aime écriture de la poésie, la nuance est importante. Et surtout, ce désintéressement du statut d'artiste, fait de lui quelqu'un de foncièrement pur dans son art, en plus d'avoir du talent.

Et puis vous avez la perception de l'artiste selon Laura, qui est l'exact opposé de celle de Paterson. Laura se voit elle même comme une artiste et elle le dit à de multiples reprises, alors même qu'elle n'a pas autant de talent que Paterson. Elle est impulsive, se laisse aller à ses envies, est un peu perchée, voire même beaucoup perchée, dans son monde. Elle passe d'une envie à une autre, sans se soucier un seul instant de savoir si c'est cohérent et encore moins si c'est raisonnable. Enfin, elle est un peu, beaucoup, aveuglément persuadée d'être une artiste née. Elle est en fait l'idée même qu'on se fait nous tous d'un artiste. La preuve, elle ne travaille pas. Elle a fait de son quotidien entier un spot à sa créativité, alors que Paterson lui travaille et construit son art autour de son quotidien.

Entre Laura qui n'est pas foncièrement une artiste, mais qui rêve d'en être une, et Paterson qui lui est véritablement un artiste, mais qui ne se considère pas comme tel, on a en fait une vrai réflexion sur ce que signifie être un artiste. Et ce qui est extrêmement touchant, c'est à quel point les deux sont montrés avec énormément de bienveillance et avec beaucoup d'amour l'un pour l'autre. Jim Jarmuch ne semble jamais juger Laura, parce qu'il nous la montre à travers les yeux de Paterson. Il ne la juge pas et il l'aime comme elle est ... et même qu'il l'aime encore plus pour cette raison, parce qu'elle est impulsive, insouciante et pleine d'innocence.

Pour finir, un petit mot sur la fin du film qui pourrait en déconcerter plus d'un ...

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A la fin du film, quand Paterson se retrouve seul et désœuvré dans le parc, après que le bouledogue de Laura ait déchiqueté son carnet, un poète Japonais en visite à New York lui demande si c'est un poète et il lui répond que non, simplement parce qu'il pense vraiment ne pas en être un. C'est alors qu'il lui offre un carnet pour l'encourager à écrire de nouveau, sans connaitre l'état psychologique de Paterson à ce moment là.

Contrairement au reste du film, cette scène est assez surréaliste, limite comme dans un rêve. Et en même temps, elle conclue merveilleusement bien le film.

Bref, Paterson est un film très précieux, parce qu'il nous montre comment on peut mettre de la poésie partout dans son quotidien. Bravo à Jim Jarmusch et à Adam Driver pour ces deux heures de poésies, d'honnêteté et de simplicité.

[wiiwii007]

- "Saw 3D : The Final Chapter", réalisé par Kevin Greutert, sorti en 2010 -

Ouf, un de plus ! Putain chaque film de cette licence est un supplice… C'est à la fois génial et horrible à voir ^^ Ma copine commence à craquer, elle tourne la tête assez souvent pour encaisser le délire.

Mise à part ça, je trouve cet opus un peu en dessous des autres. L'histoire est mise de côté, et la révélation est sympa mais sans plus. Du coup, les scènes gores c'est bien gentil, mais si j'ai pas un scénario sympa derrière, c'est juste de la boucherie et ça me plait moins. Donc bien quand même, mais moins... Plus que 2 !



- "Les Expériences érotiques de Frankenstein", réalisé par Jesús Franco, sorti en 1973 -

Une purge !

Ouai là c'est vraiment n'importe quoi. Rien ne va, ni le scénario, ni les acteurs, ni les effets, ni le son, ni le montage... Rien.

[wiiwii007]

- "The Quick and the Dead", réalisé par Sam Raimi, sorti en 1995 -

Curieux ce film… Après la surprise d'être devant un Western, j'ai eu la mauvaise sensation d'être devant un film sans âme. C'est un peu violent dit comme ça, mais c'est réellement l'impression que j'ai eu. Pas ou peu de ziks, et le peu n'est pas génial à mon sens, le scénario on repassera, les dialogues pareil, les situations "à la con" même pas j'en parle, et alors le côté "Sam Raimi" WTF, non merci. Pour moi ça n'apporte rien à cette œuvre. Sharon Stone, j'ai pas compris son jeu, Leo pourquoi pas mais ça reste un perso secondaire, et vu le traitement qu'ils ont tous eu, ça ne donne rien de bien folichon non plus.

Je sais pas, je suis arrivé à la fin du film, je me suis dit "Ah..." Et rien de plus. Pour moi il manque un liant (musique, montage mieux maîtrisé etc.), et une écriture digne de ce nom. En l'état je n'ai rien ressenti envers les persos, pourtant assez chargé en galère.

Ma copine pareil, elle n'a pas accroché du tout. Pire que moi je crois ^^

[maskass]

C'est assez mauvais en effet Mort ou vif.
Je l'avais vu à l'époque au cinéma, j'étais ado, ça passait.
Revu il n'y a pas longtemps j'ai trouvé ça nul à chier. C'est sûr que c'est pas le meilleur film avec Caprio.

[Shovel Knight]

Le dernier Quentin Dupieux : Yannick
J'ai beaucoup aimé . Yannick interromp une pièce de théâtre parce qu'il l'a trouve pourrie. Voilà. Ca ne dure que 60 minutes, qui passent en éclair grâce au talent de Raphael Quenard, révélation de l'année pour moi. Il est également brillant dans "Chien de la casse".

[wiiwii007]

- "Marvin's Room", réalisé par Jerry Zaks, sorti en 1996 -

Sujet tendu. Un air de déjà vu par chez moi…

Un père qui devient totalement incapable de se gérer (Alité et incapable de se nourrir), une de ses 2 filles tente de s'occuper de lui en "sacrifiant" sa vie, l'autre fait l'inverse, fuit et donne naissance à deux enfants. L'un est très jeune et plutôt normal, l'autre est un peu perturbé (DiCaprio). 20 ans s'écoule… L'histoire rassemble tout ce beau monde à cause d'une leucémie.

Le scénario avait tout pour me scotcher à l'écran, et pourtant je n'ai pas ressenti grand chose. Bizarre… J'ai encore du mal à expliquer le pourquoi. Ma copine m'a dit, car elle a ressenti la même chose, que ça venait tout simplement du manque de scènes explicatives, qui approfondissent les personnages etc. Et à force d'y penser, je crois que c'est ça. Il y a des situations fortes, mais jamais elles ne m'ont pris car pas assez longues, mal réalisées, ou encore pas assez approfondies. Je crois… Puis même, les personnages/acteurs, ne m'ont pas forcément emballés. Seul DiCaprio m'a convaincu, et le tout petit.

Bref, j'ai pas passé un mauvais moment, à la fin j'étais même surpris que ça finisse comme ça. Je m'attendais à plus tellement je n'avais pas eu assez. Mais non, rien de plus. Donc mitigé au final.



- "Jigsaw", réalisé par Michael et Peter Spierig, sorti en 2017 -

Aie ! premier Saw en dessous des autres selon moi… Des tortures pas forcements folles, le côté horrible et tendu n'était pas là (ma copine a apprécié que ce soit beaucoup plus soft par rapport aux anciens), l'enquête n'a pas fonctionné chez moi (à cause d'une scène clichée, j'ai trouvé l'entourloupe au milieu du film), les acteurs moyens, des persos pas très charismatiques… Le final ok. La deuxième entourloupe était bien vue. Mais bon, ça fait peu pour un film entier.

Cette sensation d'être devant un film calibré, avec ses plans clichés, persos clichés, réalisation clichée m'a perdu… On n'était clairement plus dans un Saw. C'était pas nul, mais c'était pas génial.

[lessthantod]

Je suis allé voir La Passion de Dodin Bouffant ...



La Passion de Dodin Bouffant de Trần Anh Hùng est un long, très long, beaucoup trop long métrage se déroulant à la fin du dix-neuvième siècle. Les trente premières minutes du film montrent la préparation d'un repas pour des convives (apparemment des habitués de la maison), ça poêle, ça mijote, ça tranche ... et tout ça, sans le moindre dialogue. C'est surprenant au début, mais passé la surprise, l'ennuie pointe rapidement le bout de son nez.

Et puis, La Passion de Dodin Bouffant s'est aussi une grande histoire d'amour entre Dodin Bouffant (Benoît Magimel) et sa cuisinière/maitresse Eugénie (Juliette Binoche). Eugénie refuse d'être sa femme et préfère conserver son statut de cuisinière, pour je ne sais quelle raison ... si ce n'est peut-être par pudeur ? Mais non, ça j'en doute, puisque le film ne laisse aucun doute sur la relation charnelle entre Dodin et Eugénie. C'est d'ailleurs assez lourdement suggéré par la mise en scène, avec la fameuse scène des poires pochées ...

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Trần Anh Hùng fait un montage malaisant entre des poires pochées, à la forme ronde et courbée, préparées par Benoît Magimel et le corps nue de Juliette Binoche sur un lit (ou plutôt la doublure corps de Juliette Binoche, qui en paraît trente ans de moins).

La photographie est très chaude et ensoleillée, trop chaude et ensoleillée. Quand à la mise en scène, elle est très découpée, trop découpée, au point où tout ça, ça en devient très désagréable. C'est alors à se demander comment on a pu lui attribuer le prix de la mise en scène au Festival de Cannes. Et deuxième surprise, c'est le film français qui a été retenu pour concourir aux Oscars dans la catégorie du meilleur film étranger. Non mais sérieusement ?

On peut tout de même reconnaitre que le film nous met en appétit ! La dimension sensorielle donnée à la préparation de ces plats n'est pas totalement déplaisante. Tout l’intérêt du film, passe d'ailleurs par la préparation de ces plats, filmée de façon sensuelle, voire même érotique (les poires pochées). Malheureusement, tout ce qui gravite autour de la préparation de ces plats sonne faux, ou est sans grand intérêt. Et puis le film se termine de façon abrupte et à ma grande surprise je ne suis pas mécontent que ça s'arrête là, ayant très vite eu l'impression d'en avoir fait le tour.