Vos dernières séances [films/Animes]

Message par **Gringos10** » 09 mai 2024 22:34

Tryphon a écrit : ↑
09 mai 2024 13:55
Dans la mesure où je pense exactement la même chose de La Forme de l'Eau, du même réalisateur, je me demande si c'est si décevant...

Va regarder le labyrinthe de pan toi!

Message par **Gringos10** » 09 mai 2024 22:34

Et l'échine du diable, si ce n'est pas déjà fait non plus.

Tryphon · Message par **Tryphon** » 10 mai 2024 00:22

Gringos10 a écrit : ↑
09 mai 2024 22:34

Tryphon a écrit : ↑
09 mai 2024 13:55
Dans la mesure où je pense exactement la même chose de La Forme de l'Eau, du même réalisateur, je me demande si c'est si décevant...
Va regarder le labyrinthe de pan toi!

Tu as raison, faut que je le vois

wiiwii007 · Message par **wiiwii007** » 11 mai 2024 09:04

- "Exorcist: The Beginning", réalisé par Renny Harlin, sorti en 2004 -

Si j'ai bien compris le délire il y a deux versions différentes de la préquelle prévue, et d'après Wiki ça donne ça (j'ai pas checké si Wiki disait vrai) :

Une première version (Exorcist: The Beginning) est réalisée en partie par John Frankenheimer qui quitte le projet en cours de route pour raison de santé. La production reprend avec Paul Schrader, qui lui, termine le film. Sauf que ce dernier ne plait pas au studio, pas assez gore. S'opère alors une réécriture du scénario, un changement de réalisateur (Renny Harlin), et des ajouts de scènes gores pour plaire au public. Le film sort et fait un four…

La seconde version (Dominion: Prequel to the Exorcist) c'est le film originellement réalisé par Paul Schrader. Mais après l'échec de "Exorcist: The Beginning", la maison de production ne lâche que 35000$ pour peaufiner cette "nouvelle" version quasi terminée. On se retrouve donc encore une fois avec un film réalisé n'importe comment.

----------------------------------

Cette première version ne m'a pas déplu. C'est un peu les montagnes russes avec quelques fois de très beaux plans et de belles ambiances, mais aussi des effets spéciaux vraiment moches par moment, une histoire assez bordélique et pas forcément très passionnante à suivre. Mais en soit, j'ai pas détesté. Je le préfère au second film de la licence par exemple.

- "Dominion: Prequel to the Exorcist", réalisé par Paul Schrader, sorti en 2005 -

La deuxième version (dont on reconnait certains acteurs et scènes) est peut-être un poil meilleure à mon sens car plus cohérente dans sa narration. Avec des persos mieux écrits, plus proches de ce que j'imaginais du premier Exorciste. Les images sont un peu moins belles, mais l'histoire compense. Et en effet, on voit bien que c'est beaucoup moins gore ^^

Je ne pensais pas tomber sur un aussi gros bordel avec ces deux films. C'était sympa à découvrir, et quand on y pense, "The Exorcist" de 1973 a eu droit à deux versions de sa "suite", et deux versions de sa "préquelle" ^^

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Esperluette · Message par **Esperluette** » 11 mai 2024 13:08

Pour changer, j'ai vu 2 comédies :

- Super-bourrés, une comédie rurale sans prétention où deux potes doivent fournir de l'alcool aux autres lycéens pour la fête de fin d'année. Il y a une histoire d'héritage, d'amitié et de passage à l'âge adulte pas trop mal interprétée par 2 jeunes acteurs (l'actrice jouant Sam est une amatrice si j'ai bien compris). Au final, ça reste quand même bien sage pour des super-bourrés, on sourit 2-3 fois mais pas plus.

- Mondays (Comme un lundi en VF) qui reprend le principe de la boucle temporelle comme dans Un jour sans fin (qui est cité d'ailleurs) mais qui se situe dans une agence de comm tokyoite où les employés sont serrés dans un tout petit open space. En plus de la comédie, le film aborde quelques thèmes plus sérieux comme la place de la vie privée dans un monde où il faut performer, l'ambition etc. L'évolution du scénario est classique mais ça passe bien et surtout très vite, le film ne durant qu' 1h23.

Tryphon · Message par **Tryphon** » 11 mai 2024 16:28

Attends, Jean Lassalle joue dans le premier ?

Esperluette · Message par **Esperluette** » 11 mai 2024 17:17

Tryphon a écrit : ↑
11 mai 2024 16:28
Attends, Jean Lassalle joue dans le premier ?

Oui il a un petit rôle (le grand-père du jeune), un film sur la gnôle qui se passe vers Agen c'était pour lui ça !

lessthantod · Message par **lessthantod** » 11 mai 2024 18:47

Esperluette a écrit :Mondays (Comme un lundi en VF) qui reprend le principe de la boucle temporelle comme dans Un jour sans fin (qui est cité d'ailleurs) mais qui se situe dans une agence de comm tokyoite où les employés sont serrés dans un tout petit open space. En plus de la comédie, le film aborde quelques thèmes plus sérieux comme la place de la vie privée dans un monde où il faut performer, l'ambition etc. L'évolution du scénario est classique mais ça passe bien et surtout très vite, le film ne durant qu' 1h23.

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Vu Mondays aussi cette semaine au ciné et en effet c'est une comédie assez chouette et sans prétentions. C'est un mixte entre la série The Office et le film Un jour sans fin.

dami1 · Message par **dami1** » 12 mai 2024 08:05

wiiwii007 a écrit : ↑
11 mai 2024 09:04

- "Exorcist: The Beginning", réalisé par Renny Harlin, sorti en 2004 -

Si j'ai bien compris le délire il y a deux versions différentes de la préquelle prévue, et d'après Wiki ça donne ça (j'ai pas checké si Wiki disait vrai) :

Une première version (Exorcist: The Beginning) est réalisée en partie par John Frankenheimer qui quitte le projet en cours de route pour raison de santé. La production reprend avec Paul Schrader, qui lui, termine le film. Sauf que ce dernier ne plait pas au studio, pas assez gore. S'opère alors une réécriture du scénario, un changement de réalisateur (Renny Harlin), et des ajouts de scènes gores pour plaire au public. Le film sort et fait un four…

La seconde version (Dominion: Prequel to the Exorcist) c'est le film originellement réalisé par Paul Schrader. Mais après l'échec de "Exorcist: The Beginning", la maison de production ne lâche que 35000$ pour peaufiner cette "nouvelle" version quasi terminée. On se retrouve donc encore une fois avec un film réalisé n'importe comment.

----------------------------------

Cette première version ne m'a pas déplu. C'est un peu les montagnes russes avec quelques fois de très beaux plans et de belles ambiances, mais aussi des effets spéciaux vraiment moches par moment, une histoire assez bordélique et pas forcément très passionnante à suivre. Mais en soit, j'ai pas détesté. Je le préfère au second film de la licence par exemple.

- "Dominion: Prequel to the Exorcist", réalisé par Paul Schrader, sorti en 2005 -

La deuxième version (dont on reconnait certains acteurs et scènes) est peut-être un poil meilleure à mon sens car plus cohérente dans sa narration. Avec des persos mieux écrits, plus proches de ce que j'imaginais du premier Exorciste. Les images sont un peu moins belles, mais l'histoire compense. Et en effet, on voit bien que c'est beaucoup moins gore ^^

Je ne pensais pas tomber sur un aussi gros bordel avec ces deux films. C'était sympa à découvrir, et quand on y pense, "The Exorcist" de 1973 a eu droit à deux versions de sa "suite", et deux versions de sa "préquelle" ^^

En fait, le projet fut longtemps en gestation puisque John Frankenheimer devait réalisé le long-métrage avec Liam Neeson dans le rôle de Merrin. Le réalisateur tombant malade puis, décédant quelques semaines avant le tournage, le projet fut mis en attente avant que l'acteur principal quitte à son tour le navire pour incompatibilité d'agenda.
Finalement, ce n'est qu'en 2002 que le film est shooté par Paul Shrader, avec un nouveau casting mais, alors que le film est quasi-finalisé, les producteurs demandent une projection test qui se révèle catastrophique à leurs yeux.
Le réal' est alors débarqué pour être remplacé par Renny Harlin qui juge qu'il faut retourné le film à hauteur de 90% environ. L'histoire est alors remaniée et une large partie du casting est remplacée et Morgan Creek, la boîte de prod', injecte de nouveau, un paquet de fric...
Le commencement sort finalement en salles en 2004 et se vautre gentiment. Malgré tout, Shrader viendra taper aux portes du studio pour savoir s'il peut terminer son film, la Warner ayant claqué tout de même 30 millions de dollars pour la première version. Il obtiendra une maigre rallonge pour faire quelques plans de coupe et obtenir une discrète distribution vidéo par la suite...

De mémoire, je crois qu'il n'y a pas d'autre film qui a bénéficié d'une double production puis, d'une double sortie. Pour les deux films, la Warner a lâché pas moins de 80 millions hors marketing et les deux films furent des naufrages artistiques et commerciaux. Même si la version de Shrader est moins "conne" que la version cinéma de Harlin.

Si le sujet t'intéresse, tu as le HS de Mad Movies sur la saga :

Ou la longue émission de Capture Mag :

wiiwii007 · Message par **wiiwii007** » 12 mai 2024 10:13

Ok, donc ça confirme bien tout ça, merci

lessthantod · Message par **lessthantod** » 12 mai 2024 23:51

Je viens de mater Decision to Leave de Park Chan-Wook ...

On reconnait tout de suite la patte de Park Chan-Wook à la réalisation de Decision to Leave. Que ce soit la mise en scène, la direction artistique, l'interprétation et plus encore le montage, tout frôle le sublime dans ce film. Park Chan-Wook est un cinéaste magistral, probablement l'un des plus doués du cinéma coréen et film après film, il ne cesse de se réinventer et trouve encore de nouvelles astuces de mise en scène et de cadrage, pour mieux nous perdre dans ce tourbillon de sentiments et de passions humaines. On retient surtout la subtilité de l'écriture, se toucher sans se toucher (comme l'illustre l'affiche du film) et deux acteurs magnifiques qui eux mêmes nous mènent à leur guise, là où ils veulent bien nous mener.

Jang Hae-Joon (l'acteur Coréen Park Hae-Il) est un détective chevronné qui enquête sur la mort suspecte d’un homme survenue au sommet d’une montagne. Bientôt, il commence à soupçonner Song Seo-rae (l'actrice chinoise Tāng Wéi), la femme du défunt, tout en étant déstabilisé par son attirance pour elle. La confrontation entre le policier et la suspecte qui l’obsède, voit naitre alors une histoire d’amour contraire et impossible.

Park Chan-Wook joue avec le spectateur et nous emmène là où on ne s’y attend pas. Decision to Leave traite de beaucoup de choses en même temps et brasse de nombreuses thématiques, la police et ses méthodes plus que discutables (entre incompétences, corruption et violence), la géopolitique et l’opposition entre stabilité dans le couple (la montagne) et passion débordante, dangereuse et éternelle (l’océan). Finalement, l'enquête n'est faite que de métaphores. D’ailleurs, on nous annonce la fin à travers tous ces petits détails faisant référence à l’océan. Pour moi, c’est presque une tragédie plus qu’un polar ou un film noir (l’enquête n'est qu'un prétexte) et une tragédie aux volontés presque philosophique.

Mais Decision to Leave, c'est aussi et surtout une histoire d’amour bouleversante (la fin m’a complètement retourné). Le film use et abuse d’astuces pour mettre en images un érotisme fin, avec deux acteurs qui ne se touchent pas et qui osent à peine se regarder en face. Le film est d'une beauté vertigineuse, à l'image de cette formidable actrice chinoise déjà vue dans Lust & Caution d'Ang Lee et Hacker de Michael Mann. Je suis tombé amoureux de l’actrice dont le jeu est d'une délicatesse folle. Quant à son partenaire coréen déjà vu dans Memories of Murder et The Host de Bong Joon-Ho, son jeu est tout aussi subtile que celui de sa partenaire, pourtant dans un rôle bien éloigné de ce que j'avais pu voir de lui jusque là. L'alchimie est évidente entre les deux acteurs et ça, on le doit aussi à la direction d'acteurs de Park Chan-Wook qui sait toujours tirer le meilleur parti de ses acteurs et qui ne se trompe jamais dans le casting de ses films.

Avec derrière lui plus de 30 ans de carrière, Park Chan Wook jouit aujourd'hui d'un aura inestimable et on peut presque dire de lui qu'il est intouchable. Mis à part un Terrence Malick ou un Wong Kar Wai, je ne sais pas s'il y a un autre réalisateur qui film mieux que lui le sentiment amoureux, avec autant de finesse dans la mise en scène et d'inventivités dans les cadrages. Rien que la scène où le policier est au marché et recroise la suspecte, est juste magnifique, avec le langage du corps, les regards, les gestes ... j'ai rarement vu un film où on ressent autant de choses visuellement, où il y a autant de choses qui passent sans mots, sans avoir besoin d'explications. C'est un film sensoriel, d'un désir qui est sans cesse palpable.

Si j'osais n'émettre qu'un seul reproche au film, c'est concernant le rythme de la première partie. C'est un film qui dure plus deux heures et je ne les ai pas senti passer, du moins à partir du moment où l'histoire commence vraiment à s'écrire, car pendant la première heure, je ne savais pas où le réalisateur voulait en venir. La surprise est d'autant plus grande quand on comprend le virage scénaristique qu'à voulu donner Park Chan Wook à son film dans sa seconde partie. Tout ce jeu entres les deux personnages principaux est magnifiquement bien joué, mais je n'ai compris l'enjeu qu'après la première moitié du film. Je suis sans cesse passé du sentiment de "c'est un polar" à "c'est une romance" puis de nouveau à "c'est un polar", pour enfin comprendre que c'est un parfait mélange des deux genres. C'est un fin équilibre entre le polar et la romance, qui voit un policier coréen tomber amoureux d'une suspecte chinoise. L'histoire joue avec ça et la mise en scène aussi, ce qui fait qu'on est aussi perdu que le policier qui ne sait pas si il doit clôturer son affaire ou aider celle qu'il aime en secret. Se sont deux thèmes très forts, un cocktail puissant en rebondissements et en émotions. Le titre du film, Decision to Leave, est d'ailleurs très bien choisi et prend tout son sens lors de la scène finale. Pendant un bon moment, je pensais que je regardais un Gone Girl coréen, alors que pas du tout (terrible erreur de ma part) !

Pour moi, le moment clé du film qui le fait basculer dans une toute autre dimension (et à laquelle je ne m'attendais pas), c'est quand on découvre l'enregistrement audio sur le téléphone dans lequel le policier dit 'jette ce téléphone dans la mer pour qu'on ne puisse le retrouver" ...

► Afficher le texte

Decision to Leave est un grand film, l'un des meilleurs de Park Chan-Wook. Alors certes, il est long à démarrer et un peu déconcertant dans sa première moitié, mais il se rattrape très vite dans sa seconde partie en venant titiller des sentiments assez profonds. C'est un plaisir de voir un film de cet auteur. La mise en scène, les plans, les décors, la photo, la narration ... c'est un véritable travail d'orfèvre. Tous ces films sont sublimes, ne serait-ce que sur le plan esthétique et il n'a de cesse de monter en grades, se rapprochant toujours plus de la perfection. Une œuvre exigeante mais vraiment magnifique, Decision to Leave frise le sublime et la dernière séquence est à elle seule une magnifique leçon de cinéma ... un grand film, sans le moindre doute !

Paulemile · Message par **Paulemile** » 13 mai 2024 09:04

J'ai vu The Creator hier. C'était bien mieux que ce à quoi je m'attendais.
Il y a bien quelques passages bancales et mal écrits, mais ça se regarde vraiment bien. C'est beau, c'est touchant, la gamine joue ultra bien.
Bonne petite surprise

Antarka · Message par **Antarka** » 13 mai 2024 09:17

Faudra que je le revois lui. J'avais été partagé, mais avec des attentes de base trop haute je pense.

Message par **Gringos10** » 13 mai 2024 10:02

lessthantod a écrit : ↑
12 mai 2024 23:51
Je viens de mater Decision to Leave de Park Chan-Wook ...
► Afficher le texte

On reconnait tout de suite la patte de Park Chan-Wook à la réalisation de Decision to Leave. Que ce soit la mise en scène, la direction artistique, l'interprétation et plus encore le montage, tout frôle le sublime dans ce film. Park Chan-Wook est un cinéaste magistral, probablement l'un des plus doués du cinéma coréen et film après film, il ne cesse de se réinventer et trouve encore de nouvelles astuces de mise en scène et de cadrage, pour mieux nous perdre dans ce tourbillon de sentiments et de passions humaines. On retient surtout la subtilité de l'écriture, se toucher sans se toucher (comme l'illustre l'affiche du film) et deux acteurs magnifiques qui eux mêmes nous mènent à leur guise, là où ils veulent bien nous mener.

Jang Hae-Joon (l'acteur Coréen Park Hae-Il) est un détective chevronné qui enquête sur la mort suspecte d’un homme survenue au sommet d’une montagne. Bientôt, il commence à soupçonner Song Seo-rae (l'actrice chinoise Tāng Wéi), la femme du défunt, tout en étant déstabilisé par son attirance pour elle. La confrontation entre le policier et la suspecte qui l’obsède, voit naitre alors une histoire d’amour contraire et impossible.

Park Chan-Wook joue avec le spectateur et nous emmène là où on ne s’y attend pas. Decision to Leave traite de beaucoup de choses en même temps et brasse de nombreuses thématiques, la police et ses méthodes plus que discutables (entre incompétences, corruption et violence), la géopolitique et l’opposition entre stabilité dans le couple (la montagne) et passion débordante, dangereuse et éternelle (l’océan). Finalement, l'enquête n'est faite que de métaphores. D’ailleurs, on nous annonce la fin à travers tous ces petits détails faisant référence à l’océan. Pour moi, c’est presque une tragédie plus qu’un polar ou un film noir (l’enquête n'est qu'un prétexte) et une tragédie aux volontés presque philosophique.

Mais Decision to Leave, c'est aussi et surtout une histoire d’amour bouleversante (la fin m’a complètement retourné). Le film use et abuse d’astuces pour mettre en images un érotisme fin, avec deux acteurs qui ne se touchent pas et qui osent à peine se regarder en face. Le film est d'une beauté vertigineuse, à l'image de cette formidable actrice chinoise déjà vue dans Lust & Caution d'Ang Lee et Hacker de Michael Mann. Je suis tombé amoureux de l’actrice dont le jeu est d'une délicatesse folle. Quant à son partenaire coréen déjà vu dans Memories of Murder et The Host de Bong Joon-Ho, son jeu est tout aussi subtile que celui de sa partenaire, pourtant dans un rôle bien éloigné de ce que j'avais pu voir de lui jusque là. L'alchimie est évidente entre les deux acteurs et ça, on le doit aussi à la direction d'acteurs de Park Chan-Wook qui sait toujours tirer le meilleur parti de ses acteurs et qui ne se trompe jamais dans le casting de ses films.

Avec derrière lui plus de 30 ans de carrière, Park Chan Wook jouit aujourd'hui d'un aura inestimable et on peut presque dire de lui qu'il est intouchable. Mis à part un Terrence Malick ou un Wong Kar Wai, je ne sais pas s'il y a un autre réalisateur qui film mieux que lui le sentiment amoureux, avec autant de finesse dans la mise en scène et d'inventivités dans les cadrages. Rien que la scène où le policier est au marché et recroise la suspecte, est juste magnifique, avec le langage du corps, les regards, les gestes ... j'ai rarement vu un film où on ressent autant de choses visuellement, où il y a autant de choses qui passent sans mots, sans avoir besoin d'explications. C'est un film sensoriel, d'un désir qui est sans cesse palpable.

Si j'osais n'émettre qu'un seul reproche au film, c'est concernant le rythme de la première partie. C'est un film qui dure plus deux heures et je ne les ai pas senti passer, du moins à partir du moment où l'histoire commence vraiment à s'écrire, car pendant la première heure, je ne savais pas où le réalisateur voulait en venir. La surprise est d'autant plus grande quand on comprend le virage scénaristique qu'à voulu donner Park Chan Wook à son film dans sa seconde partie. Tout ce jeu entres les deux personnages principaux est magnifiquement bien joué, mais je n'ai compris l'enjeu qu'après la première moitié du film. Je suis sans cesse passé du sentiment de "c'est un polar" à "c'est une romance" puis de nouveau à "c'est un polar", pour enfin comprendre que c'est un parfait mélange des deux genres. C'est un fin équilibre entre le polar et la romance, qui voit un policier coréen tomber amoureux d'une suspecte chinoise. L'histoire joue avec ça et la mise en scène aussi, ce qui fait qu'on est aussi perdu que le policier qui ne sait pas si il doit clôturer son affaire ou aider celle qu'il aime en secret. Se sont deux thèmes très forts, un cocktail puissant en rebondissements et en émotions. Le titre du film, Decision to Leave, est d'ailleurs très bien choisi et prend tout son sens lors de la scène finale. Pendant un bon moment, je pensais que je regardais un Gone Girl coréen, alors que pas du tout (terrible erreur de ma part) !

Pour moi, le moment clé du film qui le fait basculer dans une toute autre dimension (et à laquelle je ne m'attendais pas), c'est quand on découvre l'enregistrement audio sur le téléphone dans lequel le policier dit 'jette ce téléphone dans la mer pour qu'on ne puisse le retrouver" ...
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C'est à ce moment là qu'elle tombe amoureuse de lui. C'est à ce moment là, lorsqu'il lui dit de jeter le portable dans la mer, qu'elle commence à se rendre compte qu’elle avait, elle aussi, des sentiments pour lui. Elle ne tombe pas amoureuse de lui d’un seul coup et on est loin du coup de foudre la concernant, mais ces sentiments pour lui se développent au fur et à mesure, pour se transformer peu à peu en véritable amour. Et même si le policier n’est plus à ses cotés, son amour s’amplifie plus encore lorsqu'on se rapproche de l'issue finale. Le fait qu’il lui dit de jeter le téléphone (la seule preuve qui puisse l'inculper) était une belle preuve d’amour, ce qui fait de cet enregistrement une grande et passionnante déclaration d’amour. Voila pourquoi elle l’a écouté en boucle en pensant à lui.
Decision to Leave est un grand film, l'un des meilleurs de Park Chan-Wook. Alors certes, il est long à démarrer et un peu déconcertant dans sa première moitié, mais il se rattrape très vite dans sa seconde partie en venant titiller des sentiments assez profonds. C'est un plaisir de voir un film de cet auteur. La mise en scène, les plans, les décors, la photo, la narration ... c'est un véritable travail d'orfèvre. Tous ces films sont sublimes, ne serait-ce que sur le plan esthétique et il n'a de cesse de monter en grades, se rapprochant toujours plus de la perfection. Une œuvre exigeante mais vraiment magnifique, Decision to Leave frise le sublime et la dernière séquence est à elle seule une magnifique leçon de cinéma ... un grand film, sans le moindre doute !

Dvd acheté, mais pas encore regardé.
Tu m'as bien chauffé en tout cas.

lessthantod · Message par **lessthantod** » 13 mai 2024 11:16

Paulemile a écrit :J'ai vu The Creator hier. C'était bien mieux que ce à quoi je m'attendais.
Il y a bien quelques passages bancales et mal écrits, mais ça se regarde vraiment bien. C'est beau, c'est touchant, la gamine joue ultra bien.
Bonne petite surprise

Pareil, vu au ciné en Imax et j'avais été très impressionné par le visuel du film. Aprés, ça ne révolutionne rien dans le domaine de la SF, mais c'est quand du très bon divertissement !

Gringos10 a écrit :Dvd acheté, mais pas encore regardé.
Tu m'as bien chauffé en tout cas.

Je te le recommande chaudement, assurément dans mon top 3 des films Park Chan-Wook.

lessthantod · Message par **lessthantod** » 13 mai 2024 19:26

lessthantod a écrit :
Esperluette a écrit :Mondays (Comme un lundi en VF) qui reprend le principe de la boucle temporelle comme dans Un jour sans fin (qui est cité d'ailleurs) mais qui se situe dans une agence de comm tokyoite où les employés sont serrés dans un tout petit open space. En plus de la comédie, le film aborde quelques thèmes plus sérieux comme la place de la vie privée dans un monde où il faut performer, l'ambition etc. L'évolution du scénario est classique mais ça passe bien et surtout très vite, le film ne durant qu' 1h23.

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Vu Mondays aussi cette semaine au ciné et en effet c'est une comédie assez chouette et sans prétentions. C'est un mixte entre la série The Office et le film Un jour sans fin.

Comme un lundi (ou Mondays) de Ryo Takebayashi est une vraie bonne comédie qui arrive à délivrer un message profond et touchant. Le concept est très bien trouvé et sur la forme ça transpire la volonté et l’engagement de bien faire les choses. En gros, Le concept c'est mixer The Office avec Un Jour sans Fin ... un concept intrigant, non ? Mais j'avais quand même peur que ça n'aille pas plus loin que ça. Heureusement, Comme un lundi arrive à nous emmener bien au delà de son concept, au delà de sa surface rigolote.

Akemi Yoshikawa (Wan Marui) travaille dans une agence de communication et son travaille phagocyte sa vie privée, au point où elle perd pied. Elle vit littéralement sur place et ne quitte jamais son boulot. Elle va alors se rendre compte que tous les jours de la semaine se ressemblent et que tous les lundis semblent se répéter éternellement, exactement de la même façon. Elle va donc revivre la semaine du 25 octobre en boucle et devra compter sur ses collègue pour essayer de briser la malédiction. Et comme un malheur ne vient jamais seul, son patron Shigeru Nagahisa (Makita Sports) est la copie conforme de Michael Scott dans The Office, c'est à dire d'apparence incompétent et un peu "benêt" ... mais les apparences sont parfois trompeuses, non ?

Sans être un chef-d'œuvre, Comme un Lundi va bien au-delà de la comédie sympathique et amusante. Il y a un vrai propos derrière et un message profond et touchant. Ici on joue sur tous les tableaux de la comédie, y compris le burlesque. Le film arrive à la fois à nous faire rire, à nous toucher et à nous faire réfléchir. Le concept aurait pu s'essouffler sur les un peu plus de 1h20 de film, mais Ryo Takebayashi arrive à transformer une idée de base plutôt rigolote en vrai sujet de réflexion. Il nous montre comment le travail peut nous phagocyter de l'intérieur, au point où toutes les semaines semblent se répéter ad nauseam.

Sur la base d'une idée rigolote (une semaine qui ressemble à une autre), le film nous ramène à la réalité. Les employés de cette agence sont malmenés par la direction, qui leur en demande toujours plus. Ils sont littéralement "enfermés" dans leur boulot et se "tuent" à la tâche, au risque de tout perdre. La grande force du film, c'est de nous projeter dans ce personnage enfermé dans une boucle temporelle et dans ce contexte loufoque. Et on rit d'autant plus, que tout ça, ça nous paraît vraiment crédible.

Comme un Lundi est bien plus qu'une pâle copie d'Un Jour sans Fin. Il développe son propos en nous faisant réfléchir sur le sens de la vie, les regrets et les rêves inavoués. C'est amusant et pour la touche d'émotion, c'est juste la cerise sur le gâteau.

Shovel Knight · Message par **Shovel Knight** » 13 mai 2024 21:31

lessthantod a écrit : ↑
04 mai 2024 03:06
Je viens de mater Licorice Pizza ...

[...]

Avec Licorice Pizza, Paul Thomas Anderson nous livre une histoire d’amour imparfaite et une brillante ode à la jeunesse ! Constamment en mouvement, les personnages courent avec grâce et frénésie après chacun de leurs désirs. Inertie, virtuosité, générosité ... Licorice Pizza est un pur régal !

J'avais raté ta chronique. Totalement d'accord.
Ca fait partie des rares films que j'ai très rapidement envie de revoir sitôt le premier visionnage terminé.
Je me rappelle avoir eut un moment d'émotion lorsqu'au milieu du film (oui je suis long à la détente) j'ai compris que c'était le fils de Philip Seymour Hoffman (l'acteur me fascinait sans trop savoir pourquoi, et paf illumination)

wiiwii007 · Message par **wiiwii007** » 14 mai 2024 10:02

- "Bébés à gogo", réalisé par Paul Mesnier, sorti en 1956 -

Je rattrape quelques films que je n'avais pas réussi à choper auparavant avec De Funes. Bébés à gogo est une comédie sympathique. Je n'ai pas ri à m'en tordre le bide, mais j'ai apprécié la petite histoire. La réalisation est vraiment datée, enfin, surtout le montage ^^ Mais ça apporte un effet comique "hors du temps", aujourd'hui, on ne laisserait pas ce genre de cut tardif. Avec des acteurs qui restent dans des positions bizarres.

Quoi qu'il en soit, j'ai passé un bon moment.

- "Papa ou Maman 2", réalisé par Martin Bourboulon, sorti en 2016 -

Avec ma copine on avait bien apprécié le premier. Dans cette suite, il y a à mon sens encore plus de répliques fortes, plus de réparties marrantes venant du père. On reste quand même dans un concept fermé, vu et revu, c'est restrictif. Mais ça a bien fonctionné sur moi. Donc bien.

- "Her", réalisé par Spike Jonze, sorti en 2013 -

Chef d'œuvre pour ma part. Quel film intelligent !

On s'est régalé. Il y a tellement de sujets à analyser dans ce film que ça en est vertigineux : la prise de conscience de ce qui fait de nous des humains et non des machines est mon préféré car il rassemble énormément de choses ^^ Mais il nous fait réfléchir sur l'amour, l'égoïsme, le contact humain, l'attachement réel à une chose, même totalement abstraite, le besoin de réconfort, d'humanité, la solitude… Bref, c'est ingérable tellement il y a à dire. Les acteurs sont parfaits, la voix de Samantha est parfaite, la narration est parfaite… Bref, j'ai trouvé le film parfait. Spike Jonze a été tellement bon. C'est clairement mon film préféré de sa filmographie, loin devant les autres. J'ai aimé "Being John Malkovich" et compagnie, mais là pour moi c'est encore bien au dessus. Pourtant il avait tout pour se casser la gueule ce "Her" car mal écrit et/ou mal joué, ça peut vite devenir cucul ou relou. Mais non… Bravo à Spike Jonze et sa troupe, c'était top !

Antarka · Message par **Antarka** » 14 mai 2024 10:14

Her, c'est aussi un chef d'oeuvre pour moi. Au delà même. Un film dont je me rappelerais encore dans 30 ans comme d'un chef d'oeuvre.

C'est aussi un des films, comme Eternal Sunshine of the Spotless Mind et quelques autres, que je sors souvent comme exemple à ceux qui disent pas aimer la SF parce que "Piou piou laser KABOOM vaisseau spatial". La SF permet un traitement de n'importe quelle thématique avec une liberté que peuvent pas se permettre la plupart des autres genres.

Paulemile · Message par **Paulemile** » 14 mai 2024 10:17

Beaucoup aimé Her et Licorice Pizza également.

Hier j'ai maté Bones and All. Je vous laisse chercher par vous-mêmes ce que c'est si vous ne connaissez pas.
C'est bien, mais j'ai vraiment failli me sentir mal deux ou trois fois

Message par **Gringos10** » 14 mai 2024 10:38

wiiwii007 a écrit : ↑
14 mai 2024 10:02

- "Her", réalisé par Spike Jonze, sorti en 2013 -

Chef d'œuvre pour ma part. Quel film intelligent !

On s'est régalé. Il y a tellement de sujets à analyser dans ce film que ça en est vertigineux : la prise de conscience de ce qui fait de nous des humains et non des machines est mon préféré car il rassemble énormément de choses ^^ Mais il nous fait réfléchir sur l'amour, l'égoïsme, le contact humain, l'attachement réel à une chose, même totalement abstraite, le besoin de réconfort, d'humanité, la solitude… Bref, c'est ingérable tellement il y a à dire. Les acteurs sont parfaits, la voix de Samantha est parfaite, la narration est parfaite… Bref, j'ai trouvé le film parfait. Spike Jonze a été tellement bon. C'est clairement mon film préféré de sa filmographie, loin devant les autres. J'ai aimé "Being John Malkovich" et compagnie, mais là pour moi c'est encore bien au dessus. Pourtant il avait tout pour se casser la gueule ce "Her" car mal écrit et/ou mal joué, ça peut vite devenir cucul ou relou. Mais non… Bravo à Spike Jonze et sa troupe, c'était top !

Film récent mais instantanément culte. C'est en effet une référence sur le sujet.
Dans un autre genre mais sur le même sujet, tu devrais essayer Ex Machina.

Et vous @Tryphon et @Korekuta vous en pensez quoi de Her?

wiiwii007 · Message par **wiiwii007** » 14 mai 2024 10:41

Antarka a écrit : ↑
14 mai 2024 10:14
Her, c'est aussi un chef d'oeuvre pour moi. Au delà même. Un film dont je me rappelerais encore dans 30 ans comme d'un chef d'oeuvre.

C'est aussi un des films, comme Eternal Sunshine of the Spotless Mind et quelques autres, que je sors souvent comme exemple à ceux qui disent pas aimer la SF parce que "Piou piou laser KABOOM vaisseau spatial". La SF permet un traitement de n'importe quelle thématique avec une liberté que peuvent pas se permettre la plupart des autres genres.

Oui effectivement, pour celui qui se borne à "Piou piou" pour de la SF, ça peut le perturber ^^ Et c'est bien de mettre ce genre de films en avant

@Gringos10 : je prends note merci

Message par **Gringos10** » 14 mai 2024 10:43

@wiiwii007 Tu préfères Her à Eternal Sunshine?
Et toi @lessthantod ?

wiiwii007 · Message par **wiiwii007** » 14 mai 2024 10:59

Oula, c'est compliqué ça… J'ai qualifié le premier de chef d'œuvre mais le second de petit bijou.

J'ai eu le même sentiment dans les deux films : je dois les revoir pour réellement encaisser tout ce qu'il y a à encaisser.

lessthantod · Message par **lessthantod** » 14 mai 2024 11:05

wiiwii007 a écrit :Oula, c'est compliqué ça… J'ai qualifié le premier de chef d'œuvre mais le second de petit bijou.

J'ai eu le même sentiment dans les deux films : je dois les revoir pour réellement encaisser tout ce qu'il y a à encaisser.

Pareil

lessthantod · Message par **lessthantod** » 15 mai 2024 16:52

J'ai rematé Mulholland Drive ...

Je me rappelle l'avoir vu en salle en 2001 à l'Utopia de Toulouse, un souvenir gravé à vie dans ma mémoire. Ce fut une claque monumentale et il m'aura fallu plusieurs semaines, voire même des mois, pour m'en remettre ! Il y aura un avant et un après Mulholland Drive. Aprés Mulholland Drive, mon rapport au cinéma ne sera plus jamais le même. Et si je l'ai vu à plusieurs reprises depuis, une bonne dizaine de fois peut-être, à chaque fois je l'ai reçu un peu différemment. Il peut être interprété de différentes façons selon le spectateur, mais l'essentiel se situe au niveau sensoriel. Il serait dommage de passer à côté du film, de peur de ne rien comprendre, alors que l'essentiel se situe ailleurs ... au niveau du ressenti émotionnel.

Mais Mulholland Drive c'est quoi ? Vaste question ... mais je dirai que c'est des rêves et des cauchemars entremêlés, qui traduisent les peurs des personnages. David Lynch mêle les séquences de rêves pour en faire de beaux tableaux. Mulholland Drive c'est une galerie d'art dans laquelle nous nous promenons. Et le plus fascinant pour nous spectateurs, c'est d'essayer de comprendre les rêves dans les rêves et de démêler tout ça. Ça n'a pas de sens ? On s'amuse quand même à y chercher un sens. Et en se promenant dans le film, ne rien comprendre ne nous empêche pas d'être fascinés par l'expérience, car les images et le son (et le montage) nous maintiennent en apnée. Tous nos sens sont sollicités, ce qui nous oblige à rester actif dans l'œuvre.

Le film est découpé en deux parties. La première partie traite du rêve et dans la seconde partie on revient à la réalité. La première partie représente la fugue psychologique de Diane (Naomi Watts) et elle mène l'enquête avec Rita (Laura Elena Harring) pour retrouver son identité. Et quand on revient à la réalité dans la deuxième partie, tout prend sens. Diane se révèle être une personne paranoïaque et on nage est en plein délire depuis le début. Les deux scènes du Winkies (première partie et seconde partie) sont cruciales et remettent tout en perspective. C'est là que Diane va commanditer le meurtre de son ex Camilla Rhodes/Rita. Ce Winkies première partie est glauque, car c'est là que tout a commencé dans la descente aux enfers de Diane. Chaque élément de la vie réelle a été transposée dans le délire de la première partie.

La deuxième partie est courte, mais fourmille de détails et tous ces détails se retrouveront expliqués dans la première partie (version fantasmée de Diane), même l’histoire du réalisateur et de sa femme l'ayant trompé avec le gars qui s'occupe de sa piscine. Durant le dîner de fiançailles à la fin du film, il s'esclaffe en disant "I got the pool, she got the pool-man". Il prend cher durant toute la première partie et passe de "winner" dans la vie réelle, à "looser" dans la première partie. Il apparait faible et malchanceux, il ne contrôle tout simplement plus rien. Cette première partie est donc une réalité idéalisée, très comparable à la fugue psychogénétique de Fred Madison (Bill Pullman) dans Lost Highway. Diane réécrit l'histoire à sa façon en se donnant le beau rôle, à la façon d'un délire paranoïaque.

Aprés, il y a bien quelques détails qui à mes yeux n'ont pas de sens, ou du moins moi je n'en ai toujours pas trouvé. Il reste donc les deux petits vieux, bien flippants d'ailleurs ces deux-là. Je ne crois pas qu'on les voie dans la vie réelle. Ce sont peut-être les parents de Diane, mais rien n'est moins sûr. Il y a aussi le clochard qui semble venir d'un monde surnaturel, comme Bob dans Twin Peaks. Et le côté inachevé de certaines scènes (la séquence avec Robert Forster par exemple) traduit la genèse d'un film qui devait originellement être une série, mais même ça, ça participe à la singularité de l'univers du film. David Lynch a prit les choses au pied de la lettre avec l'expression "the American dream" pour livrer un cauchemar sublime. Ma scène préférée est peut-être celle du dîner de fiançailles d'une cruauté absolue, ou celle du club Silencio complètement envoûtante.

Bref, Mulholland Drive est un film magnifique et puissant sur la jalousie, le remord et l'illusion. C'est clairement une œuvre culte, mon film préféré d'un réalisateur que j'aime énormément, David Lynch. C'est aussi le film qui a révélé Naomie Watts au grand public et qui est éblouissante dans ce film, l'une des prestation les plus hallucinantes que j'ai vu ... et ce n'est pas un hasard si c'est devenue l'une de mes actrices préférées.

Korekuta · Message par **Korekuta** » 15 mai 2024 20:39

@Gringos10, il fait partie des films dont j'ai le DVD à la maison mais que je n'ai pas encore eu l'occasion de regarder.
Mais j'aime bien Spike Jonze... et il n'a plus rien fait depuis.

wiiwii007 · Message par **wiiwii007** » 16 mai 2024 19:24

- "Courte Tête", réalisé par Norbert Carbonnaux, sorti en 1956 -

Les paris hippiques… Voilà un sujet dont je me fous royalement. Pour que le film me plaise il faut que l'on ne montre pas trop les chevaux courir et que l'intrigue soit très bonne. Autant le premier point est ok, autant le second… Non, j'ai vraiment pas trouvé ça ouf'. Pourtant c'est Michel Audiard aux dialogues. Faut croire que ça fait pas tout ^^

- "3 Jours max", réalisé par Tarek Boudali, sorti en 2023 -

J'avais noté ça pour "30 jours max" : "Aie, le premier film de la troupe que je n'apprécie pas vraiment… L'histoire prétexte aurait pu apporter de quoi faire rire et pourtant, tout est bien trop prévisible, mal mis en scène, avec un rythme pas génial, et pas super bien joué. Du coup tout tombe un peu à plat. Il y a tout de même quelques vannes/scènes qui fonctionnent mais ça ne m'a pas suffit. Dommage, j'espère que c'est juste un petit passage à vide."

Même pas besoin d'écrire un nouveau ressenti, c'est exactement la même chose. Exactement. Donc bof.

Message par **maskass** » 16 mai 2024 20:16

Alors autant j'aimerai bien faire une soirée retrogaming avec toi Wiiwii, mais une soirée films je m'enfuis direct sans demander mon reste

Shovel Knight · Message par **Shovel Knight** » 16 mai 2024 20:32

J'ai revu Le Vent se lève (2006, Ken Loach)

Peut être le meilleur Ken Loach ? (je suis loin d'avoir tout vu). En tout cas un excellent jeune Cillian Murphy en rôle principal

wiiwii007 · Message par **wiiwii007** » 16 mai 2024 20:34

maskass a écrit : ↑
16 mai 2024 20:16
Alors autant j'aimerai bien faire une soirée retrogaming avec toi Wiiwii, mais une soirée films je m'enfuis direct sans demander mon reste

J'avoue qu'en ce moment c'est pas génial. Mais attention, je varie énormément ! N'oublie pas que j'ai eu des périodes très noires sur consoles également

Je tente tout !!!

Message par **maskass** » 16 mai 2024 21:47

Oui je sais bien

C'est surtout que le cinéma français (surtout le récent) ça me sort par les yeux.

Message par **Gringos10** » 17 mai 2024 11:04

Shovel Knight a écrit : ↑
16 mai 2024 20:32
J'ai revu Le Vent se lève (2006, Ken Loach)

Peut être le meilleur Ken Loach ? (je suis loin d'avoir tout vu). En tout cas un excellent jeune Cillian Murphy

Je pense que oui, même si je n'ai pas tout vu de lui.
Un très beau film.

Captain_Eraclés · Message par **Captain_Eraclés** » 17 mai 2024 15:12

The Killer : Apparemment inspiré de la bande dessinée "Le Tueur", que je n'ai pas lu et ne saurait donc en faire la comparaison . Cependant, après un premier quart d'heure où j'ai trouvé un peu d'originalité et de plaisir visuel, le reste n'est pour moi, qu'un simple "revenge movie"

Angel Heart : Je vais certainement me faire des ennemis par ici, mais je l'ai trouvé moyennement bon . J'ai pas accroché à l'ambiance, au jeu d'acteur, au ridicule de certains aspects . C'était long, et j'en garderai pas un souvenir inoubliable ... A la base, c'était pour ma culture "Robert De Niro" , finalement je l'ai vu 5 minutes dans le film .

lessthantod · Message par **lessthantod** » 17 mai 2024 18:00

Je viens de mater Everything Everywhere All at Once ...

Les Daniels (Daniel Kwan et Daniel Scheinert) nous invite dans leur (multi)univers singulier. Everything Everywhere All at Once est un véritable ovni qui mélange allègrement comédie d'action, film d'arts martiaux, science-fiction ... le tout à la sauce multivers. Le film est d'une richesse folle et ne vous laissera pas le temps de souffler, au point où ça en devient rapidement épuisant. Mais si vous survivez à ce rythme frénétique, vous allez en prendre plein les yeux (décors et costumes). Everything Everywhere All at Once ne peut pas plaire à tout le monde, mais c'est une expérience qui mérite d'être vécue, rien que pour l'inventivité du script et pour son humour complètement barré. On a rarement atteint un tel niveau de délire dans un film, au point où c'est presque impossible d'en faire le pitch ... et d'ailleurs je ne me risquerai pas à le faire ici.

C'est touchant, drôle et fun, mais c'est aussi et surtout complétement déjanté. On nage en plein multivers, où l'espace-temps est infini et multiple, où tout ce qui est en haut est en bas, où le vrai devient faux et le faux devient vrai. Et si vous survivez à ce voyage à travers l'espace et le temps, vous allez découvrir le vrai message du film, qui est d'accepter d'avoir peur, de ne pas avoir honte d'être confus, de se tromper et d'être faillible. Répondre à la violence par la violence multiplie la violence, alors qu'on peut la "combattre" en apportant du bonheur et de la joie aux autres. Rien n'est figé, tout le monde peut apprendre de ses erreurs.

Un vieux proverbe dit que "l'herbe est toujours plus verte ailleurs". La question est alors d'accepter l'herbe dans laquelle on se trouve, de positiver ce qui existe, au risque de renoncer à son idéal et à ses ambitions, ou bien de continuer la recherche vers cet ailleurs ? Cet ailleurs (le multivers) que nous recherchons, il y en a partout, là où notre attention se porte. A force de toujours vouloir chercher mieux ailleurs que ce que l'on a, on finit par oublier ce qui compte vraiment.

Nous vivons dans un monde où tout est possible (un multivers virtuel) et on se consomme, on s'oublie, on abandonne et on regarde toujours ailleurs, vers autre chose, vers de nouvelles promesses. Les Daniels disent clairement que notre monde à nous vaut bien n'importe quel autre monde et que ce qui compte ce sont les gens qu'on aime et qui nous aime. Il y a quelque chose de très beau et émouvant, dans la manière dont le gigantesque (le multivers) se mêle aux questions intimes et familiales et comment l'empathie finissait par être intelligemment évoqué. Ainsi, j'ai beaucoup aimé ce passage quand Waymond (Ke Huy Quan aka Demi-Lune) fait un discours en faveur de la gentillesse et que sa femme Evelyn (Michelle Yeoh) s'en inspire pour combattre.

Toujours dans les bons points, j'ai versé ma petite larme au moment où Waymond déclare sa flamme à Evelyn dans un univers où les deux ont le mieux réussi socialement, mais séparément : "I Would Have Really Liked Just Doing Laundry And Taxes With You". Dans cet univers, tous les deux ont réaliser leurs rêves professionnels les plus fous, mais il leur manque l'essentiel ... l'amour de l'autre. la grande réussite du film c'est aussi de montrer que Waymond est tout sauf stupide. Il a sa façon à lui de se battre dans la vie et ne fait qu'éponger tout un tas de manque de respect de la part de son entourage qui critique sa sensibilité et sa trop grande gentillesse. Mais finalement, c'est bien lui qui sauve la situation au moment où sa femme ne croit même plus en lui ... c'est un beau retournement de situation, non ?

La volonté est de faire un contenu pétillant et vif est fort louable (et très efficace), mais au fur et à mesure ça devient fatiguant. Le script est malheureusement tellement riche, que le film en devenir lourd. Même si vous rentrez dans le délire, le film dure plus de deux heures et vous allez le sentir passer. Et si vous ne rentrez pas dans le délire, on peut même dire que ça va être pénible pour vous. Le problème, c'est que les idées sont balancées pêle-mêle, à la limite de l'overdose. tout ça, ça manque de simplicité, ce qui empêche l'émotion de naître. La trame principale du drame familial n'arrive pas à se développer. Il y a beaucoup trop d'interférences pour que les rapports humains soient correctement approfondis, d'où une note finale légèrement mitigée. (6.5/10)

Message par **Gringos10** » 17 mai 2024 19:50

Tiens bizarre je pensais avoir posté un avis sur everything, everywhere, mais je ne le retrouve pas.
Sinon j'ai pensé à peu près comme toi @lessthantod , un film sympa, bien réalisé et interprété, avec plein de bonnes idées, mais un peu trop foutraque et hystérique (il m'a un peu rappellé scott pilgrim qui m'avait saoulé pour les mêmes raisons ).
Du coup même si je l'aime bien, je trouve que son triomphe aux oscars est un peu surfait, et je suppute que d'autres critères que ses qualités artistiques sont entrés en ligne de compte au moment des votes.

Message par **Gringos10** » 17 mai 2024 19:51

Captain_Eraclés a écrit : ↑
17 mai 2024 15:12
The Killer : Apparemment inspiré de la bande dessinée "Le Tueur", que je n'ai pas lu et ne saurait donc en faire la comparaison . Cependant, après un premier quart d'heure où j'ai trouvé un peu d'originalité et de plaisir visuel, le reste n'est pour moi, qu'un simple "revenge movie"

très décevant pour un fincher

Tryphon · Message par **Tryphon** » 17 mai 2024 22:53

Gringos10 a écrit : ↑
14 mai 2024 10:38

wiiwii007 a écrit : ↑
14 mai 2024 10:02

- "Her", réalisé par Spike Jonze, sorti en 2013 -

Chef d'œuvre pour ma part. Quel film intelligent !

On s'est régalé. Il y a tellement de sujets à analyser dans ce film que ça en est vertigineux : la prise de conscience de ce qui fait de nous des humains et non des machines est mon préféré car il rassemble énormément de choses ^^ Mais il nous fait réfléchir sur l'amour, l'égoïsme, le contact humain, l'attachement réel à une chose, même totalement abstraite, le besoin de réconfort, d'humanité, la solitude… Bref, c'est ingérable tellement il y a à dire. Les acteurs sont parfaits, la voix de Samantha est parfaite, la narration est parfaite… Bref, j'ai trouvé le film parfait. Spike Jonze a été tellement bon. C'est clairement mon film préféré de sa filmographie, loin devant les autres. J'ai aimé "Being John Malkovich" et compagnie, mais là pour moi c'est encore bien au dessus. Pourtant il avait tout pour se casser la gueule ce "Her" car mal écrit et/ou mal joué, ça peut vite devenir cucul ou relou. Mais non… Bravo à Spike Jonze et sa troupe, c'était top !

Film récent mais instantanément culte. C'est en effet une référence sur le sujet.
Dans un autre genre mais sur le même sujet, tu devrais essayer Ex Machina.

Et vous @Tryphon et @Korekuta vous en pensez quoi de Her?

J'avais bien aimé, sans plus. Ça parle moins d'IA que de solitude au final, même si y'a des passages IA sympas (comme le fait que Samantha ait largement le temps d'entretenir plusieurs liaisons simultanés). Un chouette film, vraiment, malgré un pitch casse-gueule.

Antarka · Message par **Antarka** » 19 mai 2024 09:10

Je suis en train de me refaire les films "La planète des singes". Dans l'ordre de leur sortie.

Pour l'instant, concernant les 5 premiers mes avis sont : mythique, nanar, surprenament bon, navet et bof. Faut dire que la plupart sont bien trop ambitieux pour leur budget à peine digne d'un épisode de Joséphine Ange Gardien.

Mais j'ouvre une parenthèse pour parler de lui :

Donc celui de Tim Burton.

Alors je vais de suite dire que loin de moi l'idée de crier au chef d'oeuvre hein. Je trouve néanmoins ce film injustement bashé. C'est le plus mal noté de tout les films de la saga sur SC, et ça m'etonne.

J'veux dire... La réalisation manque d'originalité, mais elle est efficace. Les maquillages et costumes sont vraiment excellents. Le scénario casse pas 3 pattes à un canard, mais il est relativement efficace, le film correctement rythmé, sans trop de temps mort, on s'ennuie pas spécialement quoi. Les acteurs font le taf, même si je suis pas fan de Mark Walberg du tout.

C'est également le moins infidèle au bouquin de Pierre Boule.

Bref. J'ai toujours eu le ressenti que le film était bashé car était fait par Burton, et que bah c'est vrai qu'il ressemble pas vraiment à un film de Burton. Mais que si Spielberg avait réalisé exactement le même film, on aurait crié au génie. D'ailleurs je trouve qu'il ressemble à un film que Spielberg aurait pu faire.

Donc voila, dernier film de la saga (sur 10 films) sur SC. Pour ma part j'en ait noté que 9 (pas vu le tout dernier récemment sorti), et je le place 4eme avec un 6/10. J'ai mieux noté l'original de 1968, ainsi que Les Évadés de la planète des singes (le 3eme de la saga d'origine) et le Suprématie (le 3eme de la quadrilogie en cours).

Donc voilà, je le redis, pas un chef d'oeuvre du tout, même pas un super film, juste un film sympa pour moi, ce qui est une appréciation quand même largement supérieure au consensus sur ce film.

J'arrive pas du tout à comprendre comment il peut être plus mal noté que les épisodes 2, 4 et 5 de la saga d'origine, qui sont pour la plupart soit des nanars (le 2) soit se rapprochent dangereusement du navet. Ou même le premier épisode de la trilogie (pardon, quadrilogie) du remake, qui est quand même pas mal concon.

Message par **Gringos10** » 19 mai 2024 11:01

Pareil que toi, Je n'ai jamais détesté celui de burton, il m'avait un peu décontenancé au cinéma, car on attendait tous un remake du premier, mais finalement il n'est pas si mauvais et au moins il a sa propre personnalité.

Sinon pour en revenir à la saga originelle, Je ne suis pas du tout d'accord quand tu dis que le 4 est un navet. Le 2 et le 5, ok ils sont en dessous, mais pour moi les 3 et 4 sont très bons, surtout pour leur traitement thématique, d'ailleurs ils ont le même scénariste aguerri. (Techniquement c'est moyen, vu le budget serré, mais ça ne m'avait pas plus choqué que ça en comparaison des autres de la saga).

wiiwii007 · Message par **wiiwii007** » 19 mai 2024 11:30

Perso j'ai trouvé le premier génial, c'est un classique. Les 4 suivants sympas, toutes de bonnes petites suites. Celui de Tim Burton moyen pour moi. C'est celui que j'ai le moins aimé. Ceux que je préfère sont dans la "trilogie" d'après, je la trouve super. Il y a des maladresses, mais c'est pas bien grave. Ca envoi !

Antarka · Message par **Antarka** » 19 mai 2024 11:42

Le 4 (de la saga originale) y'a vraiment des trucs qui me dérangent. Genre le fait qu'en quelques années les singes aient remplacé tout les animaux de compagnie. Et c'est cheap comme pas possible (surtout la bataille de la fin, c'pas en ayant 12 figurants qui font une bataille de pyjama que tu y crois) . Le fait que sur toute la planète les singes supplantent les humains hors-screen (comment ???). Et je trouve qu'il passe totalement à côté des thématiques habituelles de la serie (racisme, tolérance, nature de l'intelligence, tout est à peine effleuré de façon très maladroite). Pour moi c'est le pire de la saga, le 5 étant dans une certaine mesure "sauvé" de la catastrophe par sa toute fin, sur la forme. Au moins il... boucle la boucle.

Je dirais, pour évaluer la première saga : 1 > 3 >>> 5 > 2 > 4.

À noter qu'entre le 3 et le 5, en qualité, je met absolument tout les autres qui appartiennent pas à la saga d'origine (d'abord le 3eme de la saga remake, puis celui de Burton, puis le 2eme de la saga remake, et enfin le premier des remakes).

Le 3 par contre, je le trouve vraiment excellent. Plein de justesse. Le 2, c'est un nanar pour moi. Surjoué, et ptain les humains mutants, c'était vraiment trop. Sans compter la bombe atomique de la fin qui explose carrément la planète.

La trilogie remake, pas encore revu, ça sera fait dans une semaine. De mémoire j'ai vraiment pas aimé le premier, trouvé le second sympa et le 3eme très bon. De mémoire encore, on est dans le top, niveau FX, de tout ce qui est sorti depuis 15 ans au cinoch.

wiiwii007 · Message par **wiiwii007** » 19 mai 2024 12:07

Après, j'avoue ne pas prendre trop au sérieux les anciens films avec effets spéciaux et compagnie. Si l'esprit me botte, je ne juge pas trop trop les incohérences ou autres trucs de costumes. J'accepte beaucoup de choses. Donc je te fais confiance sur ça

Pour les récents, j'adore tout simplement le perso "Caesar". Et rien que pour lui, je ne peux qu'aimer ^^

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- "You Will Meet a Tall Dark Stranger", réalisé par Woody Allen, sorti en 2010 -

Un Woody plutôt sympa dans l'ensemble mais pas plus que ça. Encore ses éternels questionnements sur la vie ^^ J'espère qu'il a enfin réussi à gérer ses démons car ça commence à faire une très longue thérapie. En tout cas il a trouvé le filon le monsieur. Se faire grassement payer pour parler de ses problèmes et questionnements, c'est beau !! Plus sérieusement, j'ai bien aimé malgré cette fin "démerdez vous avec ça, j'en ai marre !"

- "Docteur Strange", réalisé par Scott Derrickson, sorti en 2016 -

Je crois que c'est le film avec le plus d'effet spéciaux que j'ai vu de ma vie. Puis, pas de la merde, c'est vraiment ouf' à voir. Ca reste trop à mon gout, mais c'est le thème du film qui veut ça. Donc je ne leur en veux pas. Les effets mis à part, j'ai bien aimé l'histoire du perso, son parcours initiatique, son évolution. Il a un sacré carafon le monsieur, c'est marrant de le voir halluciné, perturbé.

Donc bien.

- "Le Temps des secrets", réalisé par Christophe Barratier, sorti en 2022 -

Une petite vague de soleil pour faire du bien en cette période très nuageuse. Ca fait plaisir ^^ Film qui reprend plutôt fidèlement le roman. C'est romancé (Hé hé), il y a quelques grosses libertés, mais on reste dans le correct, et surtout, l'âme est là. Je préfère tout de même le casting adulte de "La gloire de mon père"/"Le château de ma mère", mais ça va. Ca reste plaisant, surtout que côté casting gosses, c'est aussi bien, voir mieux. La musique est belle, bien qu'un peu répétitive ^^

Bref, j'ai encore passé un bon moment.

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Antarka · Message par **Antarka** » 19 mai 2024 12:14

wiiwii007 a écrit : ↑
19 mai 2024 12:07
Après, j'avoue ne pas prendre trop au sérieux les anciens films avec effets spéciaux et compagnie. Si l'esprit me botte, je ne juge pas trop trop les incohérences ou autres trucs de costumes. J'accepte beaucoup de choses. Donc je te fais confiance sur ça

Les FX des vieux films je juge pas (sauf si vraiment c'est très en dessous de ce qui se faisait à l'epoque). Ce que j'appelle "cheap" c'est plutôt le fait de voir des batailles censé influencer le destin de la planète avec 12-20 figurants. En gros je leur reproche de pas du tout avoir les moyens de leurs ambitions.

Les effets spéciaux, pour toute la saga, je les trouve plutôt bon, faut dire que la plupart du temps ce sont les excellents costumes et maquillages du premier volet qui sont recyclés (bon dans les films 4-5 on a 2-3 moments où c'est juste des figurants avec un masque de singe de chez Gifi, mais ça va assez vite), et ils sont vraiment excellents.

Les incohérences internes, ou tout ce qui va mettre à mal ma suspension d'incredulité, la par contre c'est intemporel pour moi. Que le film ait 40 ans ou 3 mois, même combat. Et ça me dérange.

Pour les récents, j'adore tout simplement le perso "Caesar". Et rien que pour lui, je ne peux qu'aimer ^^

C'est Cesar. Caesar c'est la salade xD.

- "Docteur Strange", réalisé par Scott Derrickson, sorti en 2016 -

Je crois que c'est le film avec le plus d'effet spéciaux que j'ai vu de ma vie. Puis, pas de la merde, c'est vraiment ouf' à voir. Ca reste trop à mon gout, mais c'est le thème du film qui veut ça. Donc je ne leur en veux pas. Les effets mis à part, j'ai bien aimé l'histoire du perso, son parcours initiatique, son évolution. Il a un sacré carafon le monsieur, c'est marrant de le voir halluciné, perturbé.

Donc bien.

Je le déteste pas lui. Mais c'est le premier Marvel, chronologiquement, qui m'a fait soupirer, avec une énième origin-story que j'avais l'impression (sur le fond) de voir pour la 40eme fois.

wiiwii007 · Message par **wiiwii007** » 19 mai 2024 13:19

Antarka a écrit : ↑
19 mai 2024 12:14

wiiwii007 a écrit : ↑
19 mai 2024 12:07
Après, j'avoue ne pas prendre trop au sérieux les anciens films avec effets spéciaux et compagnie. Si l'esprit me botte, je ne juge pas trop trop les incohérences ou autres trucs de costumes. J'accepte beaucoup de choses. Donc je te fais confiance sur ça
Les FX des vieux films je juge pas (sauf si vraiment c'est très en dessous de ce qui se faisait à l'epoque). Ce que j'appelle "cheap" c'est plutôt le fait de voir des batailles censé influencer le destin de la planète avec 12-20 figurants. En gros je leur reproche de pas du tout avoir les moyens de leurs ambitions.

Les effets spéciaux, pour toute la saga, je les trouve plutôt bon, faut dire que la plupart du temps ce sont les excellents costumes et maquillages du premier volet qui sont recyclés (bon dans les films 4-5 on a 2-3 moments où c'est juste des figurants avec un masque de singe de chez Gifi, mais ça va assez vite), et ils sont vraiment excellents.

Les incohérences internes, ou tout ce qui va mettre à mal ma suspension d'incredulité, la par contre c'est intemporel pour moi. Que le film ait 40 ans ou 3 mois, même combat. Et ça me dérange.

Pour les récents, j'adore tout simplement le perso "Caesar". Et rien que pour lui, je ne peux qu'aimer ^^
C'est Cesar. Caesar c'est la salade xD.

- "Docteur Strange", réalisé par Scott Derrickson, sorti en 2016 -

Je crois que c'est le film avec le plus d'effet spéciaux que j'ai vu de ma vie. Puis, pas de la merde, c'est vraiment ouf' à voir. Ca reste trop à mon gout, mais c'est le thème du film qui veut ça. Donc je ne leur en veux pas. Les effets mis à part, j'ai bien aimé l'histoire du perso, son parcours initiatique, son évolution. Il a un sacré carafon le monsieur, c'est marrant de le voir halluciné, perturbé.

Donc bien.
Je le déteste pas lui. Mais c'est le premier Marvel, chronologiquement, qui m'a fait soupirer, avec une énième origin-story que j'avais l'impression (sur le fond) de voir pour la 40eme fois.

Le problème c'est que si tu relèves toutes les incohérences de chaque film, tu n'aimes rien… Ah mais je te comprends mieux !!

Pour ça que je laisse pisser, sinon adieu à quasi tout.

César c'est en FR, Caesar c'est en VO.

Antarka · Message par **Antarka** » 19 mai 2024 13:26

Je différencie les incohérences generales (par rapport à la réalité, ça me dérange en général pas) des incohérences internes (quand le film contredit sa logique interne, la par contre ça me derange). Sinon effectivement j'aimerais pas grand chose. Vu mes notes SC, je suis pas si sévère, j'ai largement noté plus de films au delà de la moyenne qu'en dessous.

Autant pour moi pour Caesar. Maintenant j'vais avoir envie d'une sauce fromagère dès que je regarderais ces films